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31.08.16 - Vous l'avez attendu, le voici enfin ! Le dernier numéro du LPV à lire ici avec des interviews exclusives !
05.08.15 - Le voici le voilà, le numéro de l'été ! Avec son concours Mister Chantilly et tous ses petits articles croustillans, à lire ici !
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Est-ce que l’Agent Red était une créature dotée d’intelligence? Normalement oui. Alors pourquoi s’était-elle mise au garde à vous? Heureusement que le ridicule ne tuait pas. En voyant ce spectacle, Oberon se contenta de sourire et d’observer la scène avec indifférence. La jeune fille se tourna vers lui, le regard fier et plein de confiance. Cette jeune fille semblait croire en ses chances. Ce n’était pas une mauvaise chose. Mais un excès de confiance n’en était pas une bonne non plus.
Bref, elle s’avança joyeusement dans les cuisines royales. L’émerveillement se lisait sur son visage. C’est limite si elle ne se mettrait pas à baver bientôt. En même temps, il ne pouvait pas lui reprocher cela. Même chez les fées, cette cuisine était vraiment luxueuse alors aux yeux d’un humain... Aliya se tourna ensuite vers le chef cuisinier.
« J'ai le droit d'avoir genre une heure pour me familiariser avec tout ça avant l'épreuve ? »
« Ahem je…enfin…si sa M-majesté.. »
Le chef s’était mis à jeter des petits coups d’œil en direction du grand blond. Ce dernier croisa les bras, soupirant de dépit. Oui, il était le souverain suprême du royaume. Mais ces sujets avaient-ils besoin de son avis à chaque fois qu’ils avaient une décision à prendre? Oberon avait horreur de l’incompétence. Le souverain savait très bien que Red devait apprendre à bien connaître les ustensiles ici avant de se mesurer à ses cuisiniers, qui eux étaient déjà rôdés. Il pourrait très bien refuser la requête de la rousse. Mais ce ne serait pas équitable, surtout que le but de cette épreuve était de comparer les capacités de l’humaines. Même s’il désirait qu’elle se plante.
« 30 minutes. C’est amplement suffisant pour ce que vous allez cuisiner. J’ai cru comprendre qu’elle était doué avec les cookies. Alors faites-en. »
Le souverain claqua des doigts et un trône doré se matérialisa derrière luis. La fée s’assit alors, le poing sous le menton, visiblement ennuyé. D’ordinaire, il était quelqu’un de patient. Mais regarder une jeune fille triturer des objets de cuisines, ça avait quelque chose de banal, ennuyant, commun. Sans vouloir entrer dans les stéréotypes.
« Vous avez 30 minutes alors. Je vais vous montrer nos installations, ça ira plus vite. Suivez-moi. »
Pourquoi est-ce qu'il l'observait ? OK, c'était le roi. Mais dans sa cuisine, seul le chef avait son mot à dire, parce que à moins qu'Obéron ne soit aussi un cuisinier de talent, on s'en fichait de ce qu'il pouvait dire. La cuisine aux cuisiniers, qu'on laisse son trône à Son Altesse, non mais ! M'enfin, elle se garda bien de faire cette réflexion qui aurait bien trop été à son désavantage et se contenta d'observer le blond de ses grands yeux verts en attendant sa réponse.
- 30 minutes. C’est amplement suffisant pour ce que vous allez cuisiner. J’ai cru comprendre qu’elle était doué avec les cookies. Alors faites-en.
- Adjugé vendu ! s’exclama-t-elle.
- Vous avez 30 minutes alors. Je vais vous montrer nos installations, ça ira plus vite. Suivez-moi.
La rouquine ne se le fit pas dire deux fois. Elle suivit le chef qui lui fit faire le tour de la cuisine et pu tester des meringue dans le four. Pourquoi des meringue hein ? Parce que les meringue c'était bon ! Et aussi parce que c'était relativement rapide à faire et que si elle arrivait à faire ça dans un four, elle pouvait bien faire tout le reste. Red ne mit pas bien longtemps à se comporter dans cette cuisine comme elle pourrait le faire dans la sienne et pris rapidement pleinement possession des lieux. Ou tout du moins de la partie du lieu qu'elle aurait à utiliser. La demi-heure toucha rapidement à sa fin, et l'épreuve commença. Lorsqu'elle cuisinait, c'était une toute autre Red. Elle ne prenait pas ça à la légère comme elle pouvait le faire avec tout le reste, bien que cette lueur d'amusement ne s'éteignait pas dans son regard. Une Red sérieuse ce n'était pas donné de voir à tout le monde. Chacun de ses gestes semblaient calculé et en aucune façon inutiles. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait, et elle ne prenait pas non plus la compétition à la légère. C'était bien la seule chose dans laquelle elle été certaines de gagner ici, ses compétences en combats n'étant pas les plus extra-ordinaire au monde. Puis la sonnerie de four retenti et une douce odeur se répandit dans l'air lorsqu'elle l'ouvrit. Le genre d'odeur qui vous faisait saliver rien qu'en imaginant d'où elle pouvait prévenir, une odeur que la jeune fille pourrait reconnaître entre mille. Celle des cookies bien fais. Un véritable délices tant pour l'odorat que pour les papilles. Miam ! Si elle s'écoutait elle les aurait déjà tous mangé ! Mais c'était pour le moment un peu trop chaud et elle se contenta de lancer un joyeux "finiiiiiiiii !" après les avoir déposé dans une assiette.
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Un roi n’avait pas 30 minutes pour lui. Aussi Oberon décida-t-il de ne pas porter attention aux préparatifs de l’Agent Red mais de régler les problèmes du Royaume. Éternels problèmes. Quelques conseillers et gens de la cours entrèrent discrètement dans la cuisine pour s’entretenir avec sa Majesté, débâtant de sujets complexes portant sur l’administration de Concordia. Que ce soit chez les humains ou les fées, la politique était toujours un domaine pointu.
Prenant quelques décisions, certaines très simples, d’autres très difficiles, les 30 minutes accordées à Aliya passèrent extrêmement vite. L’un des cuisiniers s’approcha timidement du trône d’Oberon afin de lui faire savoir que l’épreuve pouvait commencer. Le blond leva la tête, impatient de voir le « combat » débuter. La fée croisa les bras et les jambes et donna le signal d départ. Le jeune homme avait confiance en son chef, ce dernier ne l’ayant jamais déçu. Après tout, cela faisait plusieurs centaines d’années qu’il servait la famille royale. Lorsque le concours débuta, le chef qui connaissait bien son terrain, n’eut aucun mal à préparer les différents ingrédients. Mais Oberon n’était pas là pour observer les prouesses de quelqu’un qu’il connaissait bien. Il était là pour évaluer l’Agent Red.
Et lorsqu’il tourna sa tête vers elle, son regard ne s’en détourna plus. Il y a avait quelque chose d’étrange et de beau à la fois. Jamais il ne l’avait vu aussi sérieuse, aussi passionnée, et il fallait bien le reconnaître, elle était douée. Plus que son chef. Et c’était déjà un exploit. Mais là encore, il s’agissait d’une impression. Seuls les cookies les départageront.
Bientôt une odeur chaude et appétissante se répandit dans la cuisine, annoncée par une petite sonnerie provenant du four utilisé par Red. Et un « finiiiiii » un peu trop bruyant. Il semblerait que l’agente ait terminé ses cookies avant le chef. De quelques secondes. Car le four de ce dernier sonna à son tour. Les odeurs étaient alléchantes. Oberon n’était pas un goinfre, mais son estomac se mit à grincer discrètement. Il ordonna qu’on lui emmène les cookies sur deux plats différents lorsqu’ils seraient moins chauds afin de les manger sans risque. Ensuite, il tendit la main pour goûter ceux de son fidèle cuisinier. Ils étaient comme ceux qu’il avait connu étant enfant, toujours aussi bons, pas trop sucré mais toujours un peu trop durs. Cela devrait suffire pour battre Aliya, non? Il tendit ensuite sa main pour goûter ceux de la petite rousse. Et lorsque la pâte encore tiède se frotta contres ses papilles gustatives, ce fut…magique. Ces cookies n’étaient pas seulement bons, ils avaient une saveur unique, une texture raffinée, du chocolat savoureux en pépites, une odeur douce et plus encore. Oberon se sentit transporté de longues minutes avant de chuter brutalement et revenir dans le monde réel. Comme une drogue dure. Même si la comparaison était peu glorieuse, il s’agissait bien d’un éloge.
Le blond resta immobile sans rien dire, une moitié de cookie encore dans sa main. Puis, comme emporté par une frénésie gourmande, il avala l’autre moitié avant de se ruer sur les autres cookies restant dans l’assiette. Avant de se rendre compte qu’il venait de dévorer une demi-douzaine de sucreries devant les yeux ébahis de toute la cuisine. Il plaça le poing devant la bouche avant de toussoter discrètement.
« Je…je pense que nous avons un gagnant. Enfin, une gagnante. Je me dois de le reconnaitre… »
Le chef d’Oberon se mit à trembler d’effroi, pensant sans doute qu’il venait de se faire évincer. Pire, se faire condamner à mort pour avoir déshonoré son souverain. Ce qui n’était pas faux. Mais le monarque était confus. Il ne savait pas trop quoi penser de toute cette situation, ni même pourquoi il avait organisé ce concours. Enfin si. Mais la question était de savoir, faisait-il semblant de gagner la confiance de Red, ou le voulait-il vraiment? Il n’avait pas la réponse mais pour le moment, il s’en tiendrait à son plan.
« L’Agent Red ne prendra pas ta place en tant que Chef cuisinier. Mais tu as beaucoup à apprendre d’elle. Quand à toi… » dit-il en se tournant vers la rousse « …pour cette victoire, je t’accorde une faveur. Tu peux demander ce que tu veux, sauf à être libérée bien sûr. »
Les cookies furent apporté devant le souverain. Il commença par goûter ceux de son cuisinier. En fait, cet homme aurait pu faire jury dans les concours culinaire à la télé, il affichait un air qui n'offrait aucune piste sur ce qu'il avait pensé du plat. Puis vint le tour de ses cookies. Elle se demanda un instant pourquoi il restait ainsi immobile avec une moitié de cookie dans la main. Et Obéron finit par se jeter sur le reste des cookies pour les dévorer. En le voyant faire, Red ne pu s'empêcher de pouffer. Loin d'elle l'idée de se moquer, elle trouvait juste cela amusant et un peu attachant aussi. Avec une pointe de déception de n'avoir pu en chiper un, mais elle s'en remettrait.
- Je…je pense que nous avons un gagnant. Enfin, une gagnante. Je me dois de le reconnaître…
Dixit le roi qui tentait de se reprendre comme si de rien n'était. Tout sourire de cette victoire, la rouquine se tourna vers son adversaire avec un petit bon et lui tendit la main. Main qui resta quelques secondes en l'air avant qu'elle ne la replace le long de son corps. La cuisinier se tenait là, tout tremblant. C'était pas la mort non plus, il avait juste perdu un défi, en même temps à part MG il n'y avait personne de connu à ce jour pouvant rivaliser avec ses cookies.
- L’Agent Red ne prendra pas ta place en tant que Chef cuisinier. Mais tu as beaucoup à apprendre d’elle. Quand à toi… pour cette victoire, je t’accorde une faveur. Tu peux demander ce que tu veux, sauf à être libérée bien sûr
Encore heureux qu'elle ne se retrouvait pas à bosser ici. Non parce que son métier était agent secret ! Alors si elle commençait à devenir chef pour un agent ennemi, elle ne donnait plus cher de sa peau face à sa grand-mère... Déjà qu'elle allait se faire sérieusement enguirlander en rentrant.
- Visiteeer ! s’exclama-t-elle.
Avait-elle répondu du tac au tac, sans l'ombre d'une hésitation. En fait, même si il n'avait pas précisé qu'être libérée ne faisait pas partie des demandes possibles, elle aurait tout de même répondu ça. Sérieusement, quelle personne ne voudrait pas explorer un monde inconnu ? OK, étant donné qu'elle était retenue prisonnière, beaucoup de gens auraient sans doute préféré pouvoir rentrer chez eux. Mais pas Red. Elle ne se sentait pas en danger imminent, alors autant profiter de cette mésaventure pour en faire une jolie aventure, non ?
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Aucune hésitation. Dès le départ, c’est ce qu’elle désirait. Et Oberon le savait. C’est pour cela qu’il ne sembla pas étonné par la réponse de la rousse. Pour la forme, il poussa juste un léger soupir. Il savait pertinemment que le défaut de son otage était sa curiosité. Et à présent, il ne sentait plus vraiment de méfiance de la part de Red. Mais prudence, peut-être jouait-elle aussi double jeu? Les humains étaient des créatures sournoises, il ne fallait pas l’oublier.
Il pointa alors du doigt son chef cuisinier.
« Pour m’avoir humilié, tu es rétrogradé de ton rang de chef de mes cuisines pour une durée de un mois. Tu seras aux ordres de tes propres cuisiniers. »
Ainsi il se rappellera peut-être que lui aussi a encore des choses à apprendre. Il se tourna ensuite vers l’Agent Red. Il se leva et claqua des doigts. Le trône qui se trouvait en arrière lui disparut par magie. Il regarda la rousse de haut, avec un regard toujours aussi froid avant de fermer les yeux. Cela ne servait pas vraiment à grand-chose de tenter d’intimider cette fille. Surtout qu’en ce moment, elle tremblait d’excitation et ne semblait plus que penser à ce qu’elle allait découvrir dans ce monde caché.
« Ainsi soit-il. Je t’assignerais des gardes et un guide pour t’accompagner dans tes visites. Je reviendrais te voir quand tu auras terminé. »
Il se tourna ensuite vers ses conseillers, leur ordonnant de lui donner quelques dossiers sur la gestion de Royaume. Il s’empressa de lire quelques lignes avant de donner quelques directives par la suite. Souverain était un métier très prenant. Et si le regard d’Oberon avait lu dans l’expression déçue d’Aliya qu’elle aurait préféré avoir le grand blond comme guide, il ne pouvait pas laisser tomber ses obligations aussi facilement. Mais allait-elle le comprendre de cette façon?
- Tu es rétrogradé de ton rang de chef de mes cuisines pour une durée de un mois. Tu seras aux ordres de tes propres cuisiniers.
Ouais, bon, c'était presque pareil. Dans les deux cas c'était déjà bien trop exagéré. On pouvait pas être le meilleur partout, et encore moins face aux recettes élaborées par MG. C'était pas sa faute, pauvre petit monsieur. Elle tourna un regard désolé au chef. Quelque part elle se sentait un peu mal pour lui, non mais c'était Obéron qui avait prétendu qu'il était meilleur qu'elle. Lui, le chef, il n'avait fait qu’obéir. Et on avait l'impression que sa vessie le lâcherait d'un moment à l'autre. En fait, Obéron c'était un MG qui règne sur son royaume comme elle sur son Agence. C'était une comparaison à méditer... Bien que Red n'ait peur ni de l'un ni de l'autre. Puis soudain le trône disparu, d'un claquement de doigt. Encore un truc magique bien pratique au quotidien, il faudrait qu'elle s'arrange avec la sorcière pour avoir ce genre d'option chez elle.
- Ainsi soit-il. Je t’assignerais des gardes et un guide pour t’accompagner dans tes visites. Je reviendrais te voir quand tu auras terminé.
... Des gardes et un guide ? Mais c'était pas drôle ça. Ils allaient encore tous devenir aussi pâle qu'un linge à l'évocation de leur roi et à tous les coups ils seraient tous sauf distrayant. Elle voyait déjà les gardes, droit comme des piquets, qui ne font pas un geste même si un chien fait pipi sur leurs chaussures. Comme les gardes tout en rouge avec un ours sur la tête en Angleterre, devant le palais de la reine. Surtout qu'en général, les guides pour touristes ne montraient pas les coins vraiment sympas, juste les trucs connus que tous les touristes lambda voulaient voir. Non, décidément, Red voulait que ce soit le grand blond qui l'accompagne, quitte à passer pour une gamine capricieuse. Oui oui, des prisonnier qui faisait leur princesse ça existait apparemment. Seulement, le métier de souverain était très prenant. Juste insister pour qu'il vienne ne servirait à rien, se serait même bizarre. Il lui fallait trouver une excuse. Et une très bonne. Déjà Obéron retournait vaquer à sa paperasse. A croire qu'il devait tout faire et que ses serviteurs finiraient guillotiner à la moindre erreur. Et puis soudain... Une idée germa dans l'esprit de la rouquine.
- Et contre des cookies, tu viendrais aussi ? demanda-t-elle soudainement
Autant utiliser ses dons a son avantage. Tant qu'à faire ! Et ça lui permettrait d'en faire plus comme ça. Et se faire des amis était conseillé dans ce genre de situation, c'était bien plus simple d'être captive quand on avait quelqu'un à qui parler ! Même si ce quelqu'un n'était autre que le ravisseur.
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Pourquoi rien ne marchait comme il le fallait? Oberon n’était-il entouré que d’incompétents? Il y avait certaines choses qu’il déléguait, ce n’était pas pour tout revérifier lui-même. À l’exception de son fidèle Jack, il aimerait être entouré de personnes fiables et efficaces. Mais ce n’était pas le moment de se plaindre. Il était le pilier de ce Royaume. Prenant ses responsabilités comme il se devait de le faire, il enchaîna dossier sur dossier. Sauf qu’une cuisine n’était pas vraiment l’endroit approprié pour gouverner. Tout en discutant avec ses conseillers, il marcha en direction de la porte de la cuisine avant de poursuivre vers la salle du trône. Il n’entendit pas les bruits de pas rapides qui se rapprochèrent de lui.
« Et contre des cookies, tu viendrais aussi ? »
Il aurait voulu faire semblant de ne pas avoir entendu. Mais il s’était instantanément retourné à l’entente du mot « cookie ». Sa langue et son estomac étaient encore traumatisés par le goût de la cuisine de l’Agent Red. Traumatisé dans le bon sens. Oberon lâcha un long soupir. Il savait que cela allait arriver. Il agita une pile de parchemins dans ses mains.
« Tu ne penses pas qu’en tant que Roi, j’ai peut-être mieux à faire que venir me promener avec une prisonnière? »
En toute franchise, il avait envie de venir. Pas pour elle, mais pour les cookies. Bon, peut-être un peu pour elle mais ça, il ne le savait pas encore. Mais il valait mieux garder sa fierté et faire comme si il ne voulait pas y aller. Connaissant la rousse, le grand blond savait qu’elle ne lâcherait pas l’affaire. Il fit mine de reprendre ses activités, continuant de marcher vers la salle du trône. Red le suivrait à tous les coups. Et très probablement elle tenterait de le soudoyer avec ses talents culinaires. Et après plusieurs mètres de marche dans les longs couloirs du palais, Oberon se retourna avant de lâcher un peu timidement.
- Tu ne penses pas qu’en tant que Roi, j’ai peut-être mieux à faire que venir me promener avec une prisonnière ?
C'était pour lui dire ça qu'il s'était soudainement retourné ? Elle se sentait un peu déçue quand même... Genre, résister à l'appel des cookies. Cet homme était fort. Très fort. Bon c'était une fée, OK, mais le mot fée ça casse un peu la virilité quand même. Et puis les promenades c'était bien aussi... Si être roi voulait dire lus de ballade, il ratait une part importante de la vie ! Les ballades nocturnes. Le moment où le monde devenait soudain comme un précieux trésor que seul quelques élus avaient la chance de fréquenter, et un cercle encore plus restreint de l'admirer. Accessoirement on y croisait quelques tordus, mais en évitant le centre ville et la sortie du Night's Club tout se passait plutôt bien.
- Combien de cookies ?
Dit-il après plusieurs mètres de marches alors qu'elle pensait avoir déjà perdue. Le visage de la jeune fille s'illumina soudainement d'un grand sourire. Peut-être pas si fort que ça... Mais c'était tout à son honneur dans la tête de la rouquine qui premièrement pouvait se sentir flattée d'avoir su le convertir et secondement heureuse de posséder déjà une passion commune avec Obéron. Si, les cookies étaient une passion et le premier à dire le contraire verrait bien de quel bois elle pouvait se chauffer ! Même si, disons-le nous, cette expression est assez spécial. De nos jours on fonctionne à l'électricité, y'a plus de chauffage a bois, et on ne s'est jamais servit de soi comme chauffage à bois. Sauf pour les hérétiques qui furent des cas particuliers.
- Autant que tu voudras !
Et puis c'était tellement adorable cette façon de quémander des cookies alors qu'il s'était donné tous ces airs de monsieur-moi-je-suis-trop-fort ! Il avait certes peut-être raison, mais voilà. Red se sentait soudainement toute joyeuse et optait à présent pour une démarche sautillante. Ou comment montrer au monde qu'on est content. Même quand on est prisonnier.
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Pourrait-elle arrêter de sourire de façon aussi…? Je vous laisse deviner le mot. On aurait dit une provocation, un signe de victoire sur le tout-puissant Oberon. Ou plutôt une façon de dire qu’elle trouvait le grand blond…adorable? Un coup en plein cœur de la fierté de la fée!
« Autant que tu voudras ! »
Le jeune homme salivait intérieurement. Ce côté gourmand qu’il se venait de découvrir l’effrayait un petit peu. Oberon avait horreur de ne pas avoir le contrôle sur ses émotions. Dans ce cas précis, cette jeune avait le contrôle sur l’une de ses émotions. Ce qui le troublait davantage. Il fallait qu’il fasse de son mieux pour garder son calme et ne pas céder à ce chantage à l’avenir. Il se laisserait tenter pour cette fois. Mais il jura que ce serait la dernière fois.
Il s’efforça de garder une expression neutre malgré l’excitation qui envahissait son esprit. Il se contenta de soupirer avant de suggérer à Aliya de se rendre dans sa chambre et qu’il l’appellerait lorsqu’ils seraient prêts à partir. Oberon se rendit ensuite dans ses appartements, demandant à ce que Jack, son bras droit, l’y rejoigne afin de lui donner quelques consignes.
[…]
Le souverain avait demandé à ce qu’aucune escorte ne l’accompagne. Il était bien assez puissant pour se défendre, et de toutes les façons ses gardes pouvaient intervenir très rapidement en cas de besoin. Oberon n’était pas vraiment doué en tant que guide touristique. Il ne savait absolument pas par où il devait débutait la « visite ». Red semblait apprécier la faune, comme sa réaction face aux licornes en témoignait. Ils pourraient commencer par ça. Les grandes plaines où se trouvaient les grands élevages de licornes et autres bêtes cornues et fantastiques en tout genre. Et non loin de là se tenait une vaste forêt enchantée qui abritait bien d’autres merveilles. Ainsi que d’autres choses un peu moins merveilleuses. Mais passons.
Oberon et l’Agent Red quittèrent le palais royal à l’aide d’une magie de téléportation très pratique, et utilisable par le souverain partout dans son territoire. Et les voici arrivant dans un flash lumineux, dans ce qui ressemblait à un décor de film de western mêlé à une ambiance plus féérique, tiré d’un épisode de Pokémon. Ou de la tête d’un écologiste en puissance. Quelques similitudes avec les grands ranchs américains, vaste étendues vertes, quelques enclos en bois et plusieurs petites maisons-arbres, et une multitude de créatures extraordinaires gambadant librement, suivit de quelques fées fermières. Non loin de là se trouvait également une rivière afin que les animaux puissent s’y désaltérer.
« Voici les fermes d’Heriëel. C’est ici que sont élevées les licornes qui nous aident dans nos tâches quotidiennes, notamment l’agriculture et le transport. Nous élevons aussi d’autres animaux pour d’autres besoin, mais nous ne sommes pas carnivores. Ainsi, aucune de ces braves bêtes ne sont destinés à mourir. »
Oberon avait pris un ton assez professoral, parlant d’une voix claire et posée. Il allait passer le reste de la semaine à faire visiter son royaume, autant qu’il le fasse sérieusement. Comme tout ce qu’il faisait d’ailleurs.
Conformément à ce qui lui fut demandé, Red attendit dans sa chambre une fois qu'on l'y eut reconduite. Elle en profita pour explorer un peu l'endroit qu'elle allait occuper pour une durée encore indéterminée. Et puis une fois qu'il fut l'heure de partir, elle retrouva - enfin, pas elle toute seule, vu la taille de l'endroit c'aurait été perdu d'avance - Obéron. C'est avec un truc hyper pratique qu'ils commencèrent la visite. Téléportation... Pourquoi personne ne lui avait jamais offert ça à son anniversaire ? Non pas qu'elle ait l'habitude d'être en retard, on lui avait enseigné la ponctualité et c'était une chose à laquelle elle se tenait principalement à moins que des cookies sauvages ou autres confiseries ne surgissent sur son chemin. Mais cela lui aurait permit d'éviter d'user bien des chaussures, de partir en douce plus discrètement la nuit même si l'effet lumière à l'arrivée n'était pas très discrète, et puis d'économiser un temps fou qu'elle ne pouvait passer à manger des cookies surtout ! Franchement ! Mais l'endroit d'arrivée lui fit bien vite oublier ses pensées. Devant elle s'étendait de vastes plaines sur lesquels se promenait paisiblement divers animaux féériques dans des enclos. On pouvait même voir de petites maisons arbres, pour un peu et quelques Schtroumpfs se seraient promené dans les parages ! Enfin non, les Schtroumpfs vivaient dans des champignons, mais c'était presque tout comme !
- Voici les fermes d’Heriëel. C’est ici que sont élevées les licornes qui nous aident dans nos tâches quotidiennes, notamment l’agriculture et le transport. Nous élevons aussi d’autres animaux pour d’autres besoin, mais nous ne sommes pas carnivores. Ainsi, aucune de ces braves bêtes ne sont destinés à mourir.
A dire vrai Red n'avait été vraiment attentive que jusqu'au mot "licornes" après elle s'était élancé en direction d'un enclos quelques mètres à côté d'eux et se penchait déjà avec comme une envie de passer outre la barrière. Envie qu'elle réprima. Cela ne signifiait pas qu'elle n'avait pas entendu le reste de la tirade du souverain... Juste qu'elle y avait bien moins prêté attention qu'aux splendides animaux qui se promenaient sous ses yeux. Il n'y avait pas à dire, le royaume des fées était... Magique. Elle se tourna vers le blond avec un grand sourire et des yeux pétillant.
- Tu crois que je peux les toucher ?
Demanda-t-elle comme si aucune licorne n'avait tenté de l'agresser quelques jours auparavant. Après tout ce n'était pas cela qui allait l'empêcher de récidiver et de peut-être, un jour, réussir à monter sur l'une de ces créatures ! Oh, pas besoin de mord ou de scelle, elle irait là où la conduirait l'animal. Les licornes devaient connaître de bien jolis endroits et elle ne doutait pas que ce royaume en possédait des centaines. Il y avait une excitation grandissante dans le coeur de la rouquine, elle se plaisait déjà ici et elle semblait même avoir oublié la véritable raison de sa présence. Il y avait chez Red cette capacité à faire abstraction des détails négatif au profit de tout ce qui lui apportait de la joie, était-ce là une qualité ou un défaut ? Quoi qu'il en soit, cette faculté lui permettait de ne jamais manquer de joie de vivre et de faire partie de ces personnes pouvant emmener le soleil partout avec elles. Bon, parfois on pouvait la juger sérieusement agaçante à s'amuser sans cesse et ne prendre presque rien au sérieux, c'était un fait... Peut-être même était-elle considérée comme stupide, elle ne s'était jamais vraiment demandé si elle l'était ou non. Et à vrai dire, elle s'en fichait bien. Dans l'immédiat il n'y avait que ce qu'elle avait sous les yeux qui comptait. Red venait à peine de commencer sa visite, et elle était déjà conquise.
Dernière édition par Agent Red le Mar 6 Oct - 11:42, édité 1 fois
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L’Agent Red ne semblait l’écouter que d’une oreille. Le Roi des Fées était-il si ennuyeux? Il y avait de quoi le blesser dans son orgueil. Remarque, il s’y attendait. La rousse n’était pas du genre à écouter sagement des explications. Plutôt de celles qui agissaient puis qui se posaient les questions ensuite. Oberon était prêt à se lancer dans un petit cours de biologie animale mais au moment où il prononça le mot « licorne », la jeune fille se précipita vers l’enclos le plus proche. Le jeune homme eut l’air d’un idiot en restant planté là sans rien dire, fixant son invitée d’un air dépité.
Aliya avait grimpé sur la barrière, unique rempart entre la gamine et les animaux. Avec le peu qu’il connaissait déjà d’elle, il savait qu’elle mourrait d’envie de traverser pour aller gambader avec les animaux. Mais la jeune fille se retint. Elle finit par se tourner vers le souverain, affichant pour la énième fois son sourire enfantin, ses yeux brillants pétillants de bonheur.
« Tu crois que je peux les toucher ? »
Oberon ne fut pas surpris par la question. Malgré le fait qu’elle se soit fait agresser par un cheval ailé il n’y a pas si longtemps, l’idée de jouer avec un cheval cornu ne l’effrayait guère. Cette fois-ci, elle ne risquerait rien. Rappelons que sa récente « agression » n’était due qu’à l’intervention du monarque. Il se contenta de répondre calmement, contrastant avec l’excitation dont la petite rousse faisait preuve.
« Les licornes sont un peu plus méfiantes que les pégases. Mais si tu t’y prends correctement, elles ne devraient pas te charger ou t’envoyer de décharge électrique. »
Car oui, les cornes de licornes avaient l’étonnante capacité d’absorber l’énergie des orages et les décharger par la suite. Le jeune homme montra un enclos situé à plusieurs mètres de là. Enfin, il ne s’agissait pas vraiment d’un enclos. On aurait plutôt dit un grand hippodrome à ciel ouvert, au-dessus duquel volaient des dizaines de créatures ailées. Les fameux pégases.
« Si tu le désires, tu pourras chevaucher des pégases. N’aie aucune crainte, ils ne te feront aucun mal cette fois-ci. »
Cela ne devait pas tellement la rassurer au regard de ce qui lui était déjà arrivée. Mais Red avait cette capacité à ignorer de tels « détails ». Tout ce que le monarque espérait, c’est qu’elle ne passe pas la journée à s’amuser avec les animaux. Il avait encore tellement de choses à lui montrer et s’il y a bien une chose qu’il désirait, c’était de terminer cette visite dans les plus brefs délais. Et obtenir la confiance de Red. Et les informations qu’il désirait. Et la domination de Chantilly. Et ensuite, le monde. Et pour la suite on verra.
- Les licornes sont un peu plus méfiantes que les pégases. Mais si tu t’y prends correctement, elles ne devraient pas te charger ou t’envoyer de décharge électrique.
A ces mots, elle tâcha de se calmer et d'avoir l'air bien moins excitée. Chose probablement difficile, car elle continuait de trépigner intérieurement. Puis lorsqu'elle eut juger son état assez calme pour entrer au contact de ces animaux, elle se glissa entre les barrières. Elle faisait preuve de cette même douceur qu'avec les pégases en s'approchant doucement des animaux, faisant attention a bien être repérée, et dans l'idéal pas comme une menace. Ce n'était pas comme si elle avait l'intention de les manger ou quoi, elle voulait juste les caresser. Et puis elle n'avait pas l'air effrayante, si ?
- Si tu le désires, tu pourras chevaucher des pégases. N’aie aucune crainte, ils ne te feront aucun mal cette fois-ci.
Elle se détourna soudainement des licornes pour revenir au pas de course vers Obéron. Les pégases c'était ceux qui volaient ! Red, chevalière des cieux. Ça en jetait comme titre !
- Haaaaan ! On peut y aller quaaaaaand ?
Demanda-t-elle en le suppliant du regard. Si il y avait bien un truc encore plus cool que de voir des animaux magiques dans un champ, c'était bien de pouvoir les monter. 'fin quand c'était possible... Parce que si il était tout pitit pas trop quand même quoi. Mais voilà ! Et puis ça lui ferait de supers trucs a raconter à ses petits enfants "Dans ma folle jeunesse, entre les cookies et les missions, je m'envolais dans le cieux à dos de cheval ailé !" franchement, qu'elle mamie pourrait rivaliser avec ce genre d'histoire ? PAs Mère-Grand en tout cas. Elle a part des histoire de torture et de trucs louche pour pouvoir rendre célèbre sa fabrique, c'était pas vraiment fantastique. Red n'avait jamais connu son grand-père, mais parfois elle se demandait quel homme suicidaire avait pu s'enticher de sa grand-mère.
Je crois qu'il y a un problème dans l'image de fond de ton code :c
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Pégase. Le mot qu’il ne fallait pas prononcer à légère. Surtout devant l’Agent Red. Cette dernière se précipita en direction du grand blond, manquant presque de lui rentrer dedans. C’était peut-être son intention d’ailleurs, elle était tellement heureuse qu’on aurait dit qu’elle voulait se jeter sur Oberon pour l’enlacer. Mais ce n’était que pure imagination.
« Haaaaan ! On peut y aller quaaaaaand ? »
La rousse lui faisait un de ces regards, suppliant à un point que cela en devenait effrayant. La fée recula instinctivement d’un pas, de peur de…de quoi au fait? Il ne le savait pas réellement, une jeune fille qui lui faisait les yeux doux, ce n’était pas vraiment une menace. Il se reprit, plaça le poing devant la bouche et toussota pour s’éclaircir la voix.
« Quand tu voudras. Et voyant à quel point tu es impatiente, j’imagine que tu voudrais y aller immédiatement. »
Sans rien ajouter, il se dirigea vers l’enclos des créatures ailées. Il savait que la jeune fille allait le suivre instinctivement. Il arriva en face de l’enclos, pénétra dans celui-ci et fit signe à l’une des bêtes de s’approcher de lui. Un beau cheval à la robe noir et la crinière blanche s’avança, déployant de superbes ailes au plumage brillant. Le souverain caressa le museau de la magnifique créature avant de lui murmurer quelques mots. L’animal sembla acquiescer à sa façon, ce qui parut sans doute étrange aux yeux de la rousse. Elle ignorait sûrement que le grand blond avait la capacité de communiquer avec les animaux.
Le jeune homme se tourna vers son « invitée ».
« Il a accepté de te laisser monter et de te faire faire un tour de la région. Je vous attendrais ici. » déclara-t-il en croisant les bras.
Quoi ? S’attendait-elle à ce que le souverain l’accompagne ? C’était un peu trop demandé, non ? Déjà qu’il acceptait de lui faire une visite guidée, il n’allait pas non plus faire une chevauchée avec elle. Pas besoin de lui apprendre en plus, le pégase était assez intelligent et docile pour se laisser chevaucher toute seul, sans qu’on le dirige. Voilà ! Et qu’elle n’essaye pas de le convaincre de venir. (C’est peine perdue, je sais :3)
HRP:
Je crois aussi. J'ai juste c/c le code de Yel donc l'image utilisée a dû être supprimée...
- Quand tu voudras. Et voyant à quel point tu es impatiente, j’imagine que tu voudrais y aller immédiatement.
Il imaginait bien. Très bien. Avec un grand sourire elle le suivit en sautillant. Elle avait un peu de mal à contenir son excitation. Sisi, elle se contenait. Un peu. Tout petit peu. Non mais âllo quoi, qui à l'occasion de voir des pégases et des licornes dans sa vie ? Tous les habitants de se royaume, probablement. Mais pas ceux de chez elle ! Si elle racontait ça aux autres... Pas sûr qu'ils la croient. 'fin d'un autre côté, c'est pas comme si les autres agents n'avaient pas l'habitude de choses étranges. Et les habitants lambda de Chantilly avaient une capacité de réaction face à l'étrange pour le moins surprenante... A croire que dans cette ville, même un chat qui parle n'a rien de bien étrange. Les gens passe leur chemin comme si de rien n'était, et quand on les questionne ils semblent n'avoir rien remarqué.
- Il a accepté de te laisser monter et de te faire faire un tour de la région. Je vous attendrais ici.
Red s'approcha de l'animal, émerveillée. Elle le laissa sentir sa main, puis lui caressa le museau avant de laisser courir ses doigts le long de l'encolure du pégase jusqu'aux ailes de l'animal qu'elle n'osa effleurer. Si ça se trouvait, c'était super fragile. Comme les ailes des papillons, c'est beau mais pas toucher ou cela risque de les abimer. OK, entre les ailes toutes fragiles d'un papillon et les grandes ailes d'une pégases c'était totalement différent. Maiiiiiis, mieux vallait prévenir que guérir ! La rouquine ne semblait pas avoir remarqué que le souverain avait eu l'air de parler au cheval ailé. Après tout, avec toute la magie qui l'entourait, elle n'était plus au détails près de taper la causette ... Et puis les mots du souverains durent soudainement la frapper car elle demanda :
- Tu ne viens pas ?
Une ballade à dos de pégase c'était chouette. Une ballade à dos pégase avec quelqu'un d'autre c'était encore plus chouette. Elle n'allait quand même pas le laisser au sol à attendre pendant qu'elle s'amusait, non mais. Et puis il semblait bien avoir besoin de se détendre un peu. Il affichait toujours une mine trop sérieuse. Elle le questionna de ses grands yeux verts. Et quelque part, ils disaient aussi qu'elle insisterait si il refusait.
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Les pégases étaient de bien mystérieuses créatures. Elles ne possédaient pas de réels pouvoirs magiques, mais elles avaient la faculté de sentir le bien et le vice dans le cœur d’autrui. Il n’était donc pas étonnant de voir Red pouvoir s’approcher de l’animal sans aucune crainte. Oberon avait déjà eu l’occasion de voir un pégase en furie, et ce n’était pas un spectacle des plus agréables. Surtout pour ceux qui se trouvaient sous les sabots de la bête. Le plus étrange dans tout ceci, c’est que les pégases ne semblaient pas craindre le souverain. Pourtant, s’il existait un être débordant de vice et de noirceur en ce monde, c’était bien lui. C’est ce point qu’il n’arrivait pas à comprendre chez les pégases. Peut-être pouvaient-ils entrevoir la lumière cachée au fond du grand blond ? Pure théorie.
Pendant qu’Aliya caressait doucement la crinière du cheval ailé, la fée s’était déjà mis à réfléchir sur les prochains dossiers qu’il devrait traiter. Il avait fait apparaitre une liste de tâche qui flottait dans l’air, comme une espèce d’hologramme magique. Un roi n’avait pas vraiment le temps de souffler. Chaque seconde disponible devait être consacrée à ses obligations. Mais il fut vite interrompu par la rouquine.
« Tu ne viens pas ? »
Comme prévu. Il continua à lire, faisant défiler le texte à la manière d’un écran tactile. Il n’avait déjà perdu que trop de temps à gambader avec l’Agent Red. Une balade en pégase n’était pas envisageable s’il voulait rattraper le temps perdu.
« Bien sûr que non. J’ai des choses bien plus importantes à régler au sol. Chevaucher un pégase n’a rien de compliqué, tu te débrouilleras très bien sans moi. » déclara-t-il, tout en continuant à lire ses documents.
Il jeta un bref regard en direction du visage de la jeune fille. Cette dernière le fixait de manière insistante avec de grands yeux verts. Espérait-elle le soudoyer de cette façon ? Oberon n’était genre d’homme à se laisser abuser par de tels charmes. Même si ces pupilles avaient quelque chose d’assez attirants…
- Bien sûr que non. J’ai des choses bien plus importantes à régler au sol. Chevaucher un pégase n’a rien de compliqué, tu te débrouilleras très bien sans moi.
Dit-il en restant le nez sur ses papiers volants. Décidément, Redne serait jamais reine. Pas même reine des cookies. Si elle devait s'occuper d'autant de paperasse... Elle avait déjà du mal a rédiger une liste pour les courses. Et quand bien même elle s'occupait d'une partie de ceux de sa grand mère, elle pouvait prendre des pauses. Et puis divaguer autant qu'elle le souhaitait, et aller jouer quand même. A croire que la vie de souverain se résumait à cela. Peut-être après tout, pour ce qu'elle en savait... Le seul exemple de vie de château qu'elle avait vu était la comédie musicale le Roi Soleil, et c'était assez évident que personne ne vivait en chantant. Bon, il y avait aussi les conte pour enfant mais à part "un grand roi bon et aimé" ou "un roi tyrannique blablabla" aucun ne s'attardait sur les réel ficelles du métiers. La rouquine quitta le pégase pour aller en direction de la fée.
- C'est pas un peu chiant tout tes machins à remplir ? Si t'es roi, tu peux toujours déléguer à quelqu'un certains papiers pour la journée, non ?
Tout en parlant elle agita la main devant elle pour chasser les documents comme s'il avait s'agit d'insectes. Sauf qu'au moins les insectes ils bougeaient un peu eux... Pff. Et puis si c'était comme ça qu'il surveillait les prisonnières ! Et si jamais elle s'évadait à dos de pégase ? Si ça se trouve elle allait devenir super amie avec, comme les héroïnes qui dompte un cheval indomptable alors qu'elles sont jamais monté à cheval de leur vie, et il allait l'aider à rentrer chez elle. Ouais. Elle avait le droit de rêver.
- Et si jamais je tentais de me sauver à dos de pégase ? Ou si je tombais et mourrais ? Et imagine si des pirates de l'air nous abordait et nousenlever pour nous vendre comme esclave !
OK, elle voulait bien admettre que son dernier scénario était tiré par les cheveux. Mais toujours était-il vrai qu'elle n'avait rien pour l'accrocher après l'animal et que la chute restait plausible. Normalement. Si aucune ceinture de sécurité magique et invisible n'existait. Croisons discrètement les doigts dans le dos, vala, comme ça. Et hissons nous sur la pointe des pieds pour être sûr d'être dans le champs de vision d'Obéron. Oui parce que Red était petite, surtout à côté de lui...
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L'Agent Red ne savait pas abandonner. Elle s’approcha de nouveau et se mit à agiter ses bras en l’air afin de faire disparaître les documents du souverain. C’était peine perdue. Seul celui qui avait activé ce petit sort pouvait manipuler ces pages.
« C'est pas un peu chiant tout tes machins à remplir ? Si t'es roi, tu peux toujours déléguer à quelqu'un certains papiers pour la journée, non ? »
Oberon fit semblant de ne pas entendre. Il ne fallait pas s’attendre à ce que le rôle de souverain soit similaire à ceux que l’on pouvait voir dans les contes de fées. Ce rôle était un véritable métier auquel il fallait consacrer une part très importante de son temps. Mais cela, les gens comme Aliya ne pouvaient le savoir. Cette dernière, voyant que le grand blond ne réagissait pas beaucoup, reprit de nouveau la parole.
« Et si jamais je tentais de me sauver à dos de pégase ? Ou si je tombais et mourrais ? Et imagine si des pirates de l'air nous abordait et nous enlever pour nous vendre comme esclave ! »
Une fois de plus, la fée lâcha un long soupir avant de faire disparaître ses documents. L’homme n’était pas du genre à perdre son calme. Il n’allait donc pas se mettre à hurler ou à la traiter de tous les noms. Mais il n’allait pas rester là calmement, sans rien dire. Déjà, il la trouvait plus que ridicule avec ses hypothèses tout droit sorti d’on ne sait où. Et cela se voyait sur son visage dépité.
« Si n’importe qui pouvait faire le travail d’un Roi, alors ce titre n’existerait probablement pas. »
Il y avait certaines choses que seul lui était en mesure de faire. Sinon à quoi bon être souverain si un autre individu faisait son travail à sa place ? Et il perdait un temps précieux à discuter avec elle ! Remarque, il se disait une chose. Aliya ne lâcherait sûrement pas le morceau, du coup il perdrait davantage de temps. Autant lui donner ce qu’elle veut pour se débarrasser de ce fardeau rapidement.
« Écoute, UN, il n’y aucune chance que tu t’échappes, ces créatures n’obéissent qu’à moi et à leurs maîtres. DEUX, il n’y a pas de pirates de l’air dans mon Royaume. Par contre pour ce qui est de tomber, je ne peux rien te garantir. Pour cette raison, je pourrais éventuellement t’accompagner. Mais après, tu me laisseras tranquille pour un moment. J’ai du travail moi ! »
Très belle excuse. Mais il ne fallait qu’elle le voit comme un témoignage d’affection ou quoique ce soit de ce genre. Il n’avait aucun intérêt à ce que son otage se blesse ou meure.
Il soupira et... Victoiiiiiiiiiiire, les documents disparurent ! D'accord elle n'était pas pour grand chose la dedans puisqu'il était apparemment le seul a en décider. Mais les documents n'étaient déjà plus là.
- Si n’importe qui pouvait faire le travail d’un Roi, alors ce titre n’existerait probablement pas.
- Ça pourrait être le chef d'équipe du royaume ?
Red qui propose de redéfinir les rôles. Mais après tout, pourquoi pas ? Qui a dit qu'un roi devait tout faire ? Il est sensé avoir des ministres, tout ça tout ça, c'est pas pour rien. Et ces-dit ministres ne sont pas obligés d'être n'importe qui.
- Écoute, UN, il n’y aucune chance que tu t’échappes, ces créatures n’obéissent qu’à moi et à leurs maîtres. DEUX, il n’y a pas de pirates de l’air dans mon Royaume. Par contre pour ce qui est de tomber, je ne peux rien te garantir. Pour cette raison, je pourrais éventuellement t’accompagner. Mais après, tu me laisseras tranquille pour un moment. J’ai du travail moi !
- C'aurait été drôle des pirates de l'air... murmura la jeune fille pour elle-même.
Pourquoi elle n'avait pas de pégase à elle d'ailleurs ? Au moins elle était certaine de ne plus jamais être coincés dans les embouteillage. Et surtout de ne plus avoir à prendre le bus. Mais le bus coincé dans les embouteillage c'est encore pire. Néanmoins, aussitôt le souverain eut-il fini sa phrase, aussitôt l'agent Red se mit à sautiller gaiement, victorieuse. En chantonnant elle se dirigea à nouveau vers le pégase, jetant des regards derrière son épaule, un grand sourire sur le visage.
- Je suis sûre qu'en vrai il en avait envie aussi. Qui ne voudrait pas voler sur une créature aussi magnifique hein ? dit-elle doucement en prenant le museau du pégase entre ses mains pour le caresser. Et puis plus fort à l'intention de la fée : Il faut une selle ou un truc comme ça ou pas besoin ?
Ca ne la dérangeait pas tant que ça de monter à cru, mais si elle le faisait alors qu'il fallait seller l'animal en premier elle aurait l'air un peu bêbête... Certains - un grand blond n'étant évidemment absolument pas visé - diraient sûrement qu'elle n'avait pas besoin de ça pour avoir l'air un peu bête, mais il s'agissait de Red. Ce qui est une excellente justification en soi.
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« Ça pourrait être le chef d'équipe du royaume ? »
Oberon ne réagit pas à ce commentaire qu’il qualifiait intérieurement de stupide. À un point qu’il ne sut même pas ce qu’elle voulait réellement dire par là. Le souverain déléguait bien certaines tâches à ses ministres ainsi qu’à quelques administrateurs, mais il existait des tâches que seul lui pouvait accomplir. C’était bien simple, toutes les décisions prises dans le Royaume devaient être approuvées par lui, et lui seul. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était en contact permanent avec Jack-o-Lantern, ce dernier servant d’intermédiaire lorsque sa majesté était absente du Royaume.
L’Agent Red se mit à murmurer. Les oreilles d’une fée n’étaient pas pointues pour rien, celles-ci permettant à cette espèce d’entendre des sons qui sont généralement inaudibles pour l’être humain. Mais le blond fit mine de ne rien entendre, de toute façon la rousse n’avait rien dit de bien intéressant. Cette dernière s’avança gaiement vers les pégases, quelques fois en regardant derrière elle afin de s’assurer que la fée la suivrait. Oberon la suivit calmement sans rien dire, le regard toujours aussi sérieux.
« Je suis sûre qu'en vrai il en avait envie aussi. Qui ne voudrait pas voler sur une créature aussi magnifique hein ? »
murmura-t-elle au pégase, tout en lui caressant tendrement le museau.
« J’ai entendu. » C’est ce que le souverain aurait voulu dire, mais il se retint. Il n’allait pas entrer dans ces enfantillages, surtout que ces créatures ne comprenaient pas le langage humain.
« Il faut une selle ou un truc comme ça ou pas besoin ? »
Le regard de la fée changea brusquement. Il se mit à fixer l’un des pégases, avec une expression mêlant tendresse et respect. L’animal s’approcha alors de lui et s’accroupit au sol afin que le souverain puisse grimper sur son dos. Oberon se hissa sur le dos de l’animal, puis se dernier se releva. Du haut de sa monture, le blond se tourna vers le pégase que l’Agent Red était en train de caresser. Celui s’allongea également sur le sol pour permettre à la rousse de le chevaucher.
« On monte à cru. Pour le reste, tu es une grande fille. On se revoit là-haut, bonne chance. »
Il finit sa phrase en esquissant un sourire mesquin. Il tapota légèrement le vendre de sa monture. Et soudain, des ailes de quatre mètres d'envergure se déployèrent de chaque côté et se mirent à battre. Le jeune homme s’accrocha d’une main au cou du pégase avant que celui-ci s'élève dans les airs. Oberon était un peu ballotté en tous sens par l'arrière-train de l'hippogriffe qui montait et descendait au rythme de ses battements d'aile, mais le souverain était habitué. Oberon décrivit un cercle au-dessus de l’endroit où se trouvait Aliya, comme pour la narguer. Il était impatient de voir comme elle allait se débrouiller pour diriger sa monture. Les pégases sentaient les émotions de son cavalier et c’est à travers cela qu’ils comprenaient dans quelle direction aller. En résumé, il faut être en parfaire harmonie avec sa monture, et que les cœurs ne fassent plus qu’un. L’Agent Red passerait-elle ce test, si noble et si dur à la fois?
Un pégase s'approcha alors du roi, se baissa - bien qu'un cheval qui s'accroupi soit assez étrange :p - et se releva lorsqu'Obéron fut sur son dos. Ca avait au moins le mérite de lui donner une réponse. Et puis... De la télépathie avec des pégaaaaaase ! Red voulait savoir faire ça elle aussi ! C'était stylé de base la télépathie, ça permettait de communiquer en silence. Peut-être cela lui permettrait-elle de découvrir que les cookies avaient des pensées ? Hum... Mauvaise idée. Elle aurait du mal à les manger s'ils avaient un semblant de vie en eux. Et elle serait très triste que cela arrive. Bien que pouvoir dialoguer avec un cookie ce devait être chouette quand mêle... Mais pas autant que de le manger.
- On monte à cru. Pour le reste, tu es une grande fille. On se revoit là-haut, bonne chance.
"T'es une grande fille." Faux. Elle faisait à peine 1m60. Alors à côté du souverain elle faisait toute petite quand même... Puis le pégase s'envola. Et se mit à faire des cercles au dessus d'elle. Mais c'est qu'il la narguaiiiit ! D'accord, si c'était comme ça, elle allait faire encore mieux ! Voilà ! AInsi monta-t-elle sur le dos du pégase qui s'était gentiment mit à sa hauteur.
- Aller mon beau, en avant, on va lui montrer...
Et là... Et là... Et lààààà... Il aurait fallu apprendre au-dit pégase le sens des mots "en avant" parce qu'il ne bougea pas d'un pouce ni d'une aile. Ça commençait bien, il ne lui avait pas expliqué comment ça volait ces trucs... Elle tenta un petit coup de talon sur les flan de l'animal, rien. Elle aurait bien secoué les raines, mais elle n'en avait pas. Songeuse sur la marche à suivre, la rouquine bascula en arrière, se retrouvant allongée sur le dos de l'animal à fixer les cercles fait par son confrère dans les cieux. Elle avait imaginé ça plus simple. Genre un pégase qui devine ce qu'elle pense et hop ! un peu version film magique quoi. Mais... Peut-être les pégases étaient-ils télépathes ? Elle se redressa, tapota doucement l'encolure du cheval ailé, et ferma les yeux. "Allez gentil pégase, envole toi" se répéta-t-elle en boucle dans sa tête avec plus ou moins de variante sur la forme, et des s'il te plais, et des je t'en supplie, et des tu auras un cookies, etc. Elle serra les paupières, se concentrant juste sur cela : s'envoler. Et de longues minutes passèrent, ou tout du moins c'est l'impression qu'elle en eu. Le monde s'effaça un peu, le bruit du vent se transforma en murmure à peine audible, elle en oublia la fourrure de l'animal sous ses doigts, et son coeur se mit à raisonner à ses oreilles. Autant vous dire que quand un battement d'aile les fit décoller elle manqua d'être désarçonné et se raccrocha in-extrémiste à la crinière de sa monture. Décoller, c'était fait... Tourner maintenant. Probablement allait-elle offrir une bonne raison de rire au grand blond...
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Comme il s’y attendait, l’Agent Red ne fut pas en mesure de faire avancer sa monture. Oberon s’amusait déjà à compter les secondes dans sa tête, à savoir après combien de temps elle abandonnerait. Elle essaya tout ce qui était à sa portée, donner des coups sur le flanc entre autres. Rien. Le souverain arrêta de faire ses cercles narquois pour faire du vol stationnaire, se contentant d’observer la rousse, toujours avec un certain amusement. Entre temps la jeune fille s’était allongé sur le dos de l’animal, ne sachant plus vraiment quoi faire. Après de longues secondes de réflexion, elle se redressa soudainement avant tapoter doucement l’encolure du cheval ailé. Le blond leva un sourcil, curieux de savoir ce qu’elle avait encore imaginé.
Stupeur. Le pégase se mit à avancer, puis il se mit à courir. Avant de déployer ses larges ailes dévoilant de larges plumes grises dansant au gré de la force du vent contraire. Pour finir par quitter le sol. Incroyable, impossible, improbable. Comment avait-elle fait pour comprendre que ces animaux étaient capables de lire dans le cœur de son cavalier? Même en y réfléchissant durant des heures, un esprit normal comme le sien n’aura pas pu en venir à cette conclusion. Ou bien Aliya était un génie, ou alors tellement simple dans sa façon de penser qu’une telle idée ait pu lui germer dans la tête. Oberon penchait plus pour la deuxième option. En y repensant bien, Red réfléchissait comme un enfant, et pouvoir partager ses émotions avec un cheval ailé dans un royaume féerique, il n’y avait pas plus enfantin comme image.
Bref. Décoller était une chose, diriger en était une autre. Un pégase, c’était vigoureux. Red eut du mal à tenir l’équilibre sur l’animal, elle faillit même se faire désarçonner. Le visage de la rouquine ne fut plus aussi joyeux qu’au début de la chevauchée. Le grand blond put y lire de la frayeur. Ce qui n’était pas une bonne chose. Car sa monture le sentirait immédiatement. Ce que fut le cas. Prise d’angoisse, l’animal se cambra avant d’effectuer plusieurs soubresauts et de se diriger aveuglement à pleine vitesse, en direction d’Oberon. La fée répondit rapidement en effectuant un tonneau sur le côté, s’accrochant fermement au cou de sa monture. Ce n’était plus vraiment drôle, la rouquine risquait de se blesser, elle, le pégase et Oberon avec. Il se rétablit alors sur sa monture avant de se diriger vers Aliya, toujours en plein rodéo aérien. Lorsqu’il fut suffisamment près, le blond se leva avant de sauter et embarquer sur le pégase de l’Agend Red, juste devant cette dernière. Il savait qu’elle s’accrocherait à lui, ce qui était un peu plus sécurisant que se tenir à un animal effrayé.
« Tout doux… »
Il caressa doucement la crinière du cheval, introduisant un peu plus de sérénité dans l’esprit de l’animal. Ce qui eut pour effet immédiat de le calmer, entrant alors sur une phase de vol stationnaire. Oberon lâcha un léger soupir de soulagement avant de se tourner brièvement vers la jeune fille.
« Ces animaux sont très sensibles à tes émotions. Il te faut faire le vide dans ton esprit et être parfaitement calme et serein pour maitriser ces créatures. Moi qui pensait que ça allait être drôle, je me suis trompé. On ferait mieux d’arrêter. »
A vrai dire, Red n'eut même pas le temps de se demander comment faire pour diriger l'animal qui, visiblement, n'était pas dressé comme les chevaux terriens. Ainsi la rouquine se retrouve à beaucoup trop de mètres du sol sur un cheval hors de contrôle, filant à tout allure. Sur la terre ferme, elle aurait sans doute attrapé fermement les reines et maîtrisé du mieux qu'elle pu l'animal avant de se rendre compte d'à quel point son coeur s'était emballé et que décidément, le cheval de sa grand-mère avait tout aussi mauvais caractère que sa propriétaire et qu'elle ne monterait plus dessus... Là tout de suite, c'était un peu différent. Non seulement elle était haut dans le ciel, mais en plus elle n'avait pour seul moyen de s'accrocher la crinière d'un pégase hors de contrôle. Tout se passa sans qu'elle n'ait eu le temps de réaliser ce qu'il se passait. Red agrippa la crinière, vit Obéron se rapprocher bien trop vite, puis une ombre se glisser devant elle. Par reflexe, elle lâcha la crinière presque prête à sauter en cas d'attaque.
Puis elle reconnu la chevelure blonde de la fée. Son coeur se calma soudainement -lui faisant au passage réaliser qu'il battait trop vite pour un coeur - et elle passa ses bras autour du souverain, enfouissant son visage contre son dos pour ne plus rien voir.
- Tout doux. Ces animaux sont très sensibles à tes émotions. Il te faut faire le vide dans ton esprit et être parfaitement calme et serein pour maitriser ces créatures. Moi qui pensait que ça allait être drôle, je me suis trompé. On ferait mieux d’arrêter.
Le soupire de soulagement de la rouquine se mêla à celui du souverain. Il régnait soudainement un calme presque surréaliste à côté de l'agitation des instants précédant. Red daignant enfin lever le visage vers Obéron, et sans le lâcher elle secoua négativement la tête bien qu'une lueur d'inquiétude s'éteignait doucement dans ses grands yeux verts.
- Avec le mode d'emplois c'aurait été plus simple...
Il traînait dans sa voix une note boudeuse, mais aussi soulagé. Et surtout une enfant qui, maintenant qu'elle était sur le dos d'un cheval ailé au milieu du ciel, n'avait pas envie de redescendre tout de suite. Puis en plus elle avait sa petite fierté, elle n'avouerait pas avoir eu peur, et elle n'avait même pas crié ! Comment ses gestes avaient dit le contraire ? Et alors ? Si elle abandonnait toujours à la première difficulté, jamais elle ne pourrait obtnir autant de cookies en bravant le système de sécurité de MG !
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L’agitation fit rapidement place à un calme des plus surprenants. Les choses auraient pu cependant très mal tourner, et Oberon ne pouvait plus prendre le risque de perdre bêtement son otage. Avant qu’il ne puisse agir, il sentit l’étreinte de Red se resserrer sur son ventre. Il tourna la tête vers la droite afin d’avoir un visuel plus ou moins flou de la rousse. Même si elle ne l’avouera jamais, cette dernière était encore effrayée.
« Avec le mode d'emplois c'aurait été plus simple... »
Oberon ne répondit pas. Le pégase se mit alors à piquer rapidement vers le bas avant de se rétablir à peine à quelques mètres du sol, pour finir par poser délicatement ses sabots à terre. La fée descendit alors, laissant la rousse seule sur le dos de l’animal. Il fixa froidement la jeune fille, avant d’ajouter sèchement :
« Ne t’attends pas à ce que tout te soit servi sur un plateau. Si tu n’es pas capable d’y arriver par toi-même, tu ferais mieux de laisser tomber. »
Le blond savait pertinemment qu’il venait de froisser l’égo de l’Agent Red. Il aurait tellement préféré qu’elle abandonne afin qu’il puisse retourner à la gestion de son Royaume. Mais il savait également qu’elle n’était pas du genre à laisser tomber aussi facilement.
Pouvait-il pour autant la laisser s’exercer seule, sans risquer un autre incident de ce genre? Et perdre sa monnaie d’échange ? C’était une bonne excuse pour superviser son entrainement. Parce qu’il y avait sans doute autre chose derrière cet intérêt pour Aliya. Autre chose que lui-même ne soupçonnait même pas.
Sans attendre la réponse de la jeune fille, Oberon déploya deux paires d’ailes dorées, composées de plumes à l’apparence métallique. Ce qui eut pour effet de soulever le vent autour de lui. D’un ton aussi froid qu’à l’accoutumée, il s’adressa de nouveau à l’Agent Red.
« Essaye de nouveau. Cette-fois, je veille sur toi. »
- Ne t’attends pas à ce que tout te soit servi sur un plateau. Si tu n’es pas capable d’y arriver par toi-même, tu ferais mieux de laisser tomber.
- Je demandes pas à ce que tu cuises mon gâteau, juste à ce que tu m'explique comment fonctionne le four ! s'offusqua Red. C'est pas pour rien qu'on les vend avec la notice.
Elle ne descendit même pas du pégase. Si il espérait qu'elle jette l'éponge maintenant, il se fourrait le doigt dans le nez ! 'fin il n'était pas obligé de le faire au sens propre quand même, parce que ce n'était justement pas très propre comme action. Et son regard froid ne la ferait pas changer d'avis. Certes elle avait eu très peur sur le moment, mais maintenant que l'animal était au sol, ça allait déjà mieux.
- Essaye de nouveau. Cette-fois, je veille sur toi.
Red le regarda déployer ses ailes, émerveillée. S'il veillait sur elle tout irait bien. Et ce n'était même pas ironique, l'idée qu'il veille sur elle rassurait vraiment l'agente, comme si soudainement il ne pouvait absolument rien lui arriver. C'était sans doute le cas car il avait l'air quand même sacrément plus puissant qu'elle, niveau combat tout ça, et peut-être même aurait-il pu se débarrasser d'elle en un claquement de doigt. Mais bizarrement, elle ne ressentait que de l'émerveillement pour la fée. En même temps c'était une fée et la rouquine s'émerveillait souvent, à chaque fois qu'elle voyait une étoile filante par exemple. Sauf qu'elle n'avait pas spécialement envie de passer du temps avec une étoile filante.
Mais trêve de pensés, revenons en à ses pégases. Red secoua légèrement la tête, reportant son attention sur- oh un papillon ! ... hum. Sur le pégase. Si ces animaux étaient très sensibles aux émotions de leur cavalier, alors peut-être était-ce en souhaitant fort qu'il décolle qu'il l'avait fait. Ainsi recommença-t-elle a le supplier de s'envoler, sauf que cette fois, quand l'animal prit son envole, elle s'y attendait. Elle eut presque envie de lâcher un cri de joie mais se força a se contrôler. S'envoler, fait. Ne pas paniquer et admirer le paysage, fait. Réussir à tourner et diriger l'animal, en cours d'apprentissage. Fais des cercles gentil pégase, que je puisse réfléchir à comment conduire sans rentrer dans un arbre. S'il te plaiiis, je te donnerai des cookies ! pensa-t-elle. Après tout, les chevaux ailés aussi devait aussi aimer les pâtisserie. Elle se risqua à jeter un oeil en direction du sol. L'animal volait quelque mètres au dessus de la fée, une chute de cette hauteur serait sans doute très douloureuse mais Red n'avait jamais eut le vertige, et elle faisait confiance à Obéron. Et puis en plus, l'animal faisait vraiment des cercles dans le ciel, donc elle pu lui adresser un grand sourire, comme pour dire "tu vois, j'ai réussi !", mais en omettant de préciser qu'elle ne savait pas trop comment s'y prendre pour faire autre chose que tourner en rond.
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« Je demandes pas à ce que tu cuises mon gâteau, juste à ce que tu m'explique comment fonctionne le four ! C'est pas pour rien qu'on les vend avec la notice. »
Ce genre de réponse n’avait aucune valeur aux yeux du souverain. Même étant issu d’un milieu plus qu’aisé, Oberon s’était toujours débrouillé par lui-même pour devenir plus fort. Et de point de vue, s’il n’avait pas la notice alors il se chargera d’en comprendre le fonctionnement en usant de sa tête. Dans ce monde, rien n’était offert sur un plateau. Et ceux qui attendaient constamment de l’aide d’autrui finissaient inexorablement par échouer ou pire, se faire détruire.
Cela dit, il n’était pas contre l’idée de montrer la voie à l’Agent Red. Pourquoi? Tout comme les notices, les réponses à ce genre de question devaient être à chercher, à découvrir. Mais ce qu’il savait, c’est que s’il se contenterait de donner des ailes à Aliya, elle devra en revanche apprendre seule à voler.
Après avoir fixé Oberon avec de grands yeux brillants pendant de longues secondes, la rousse daigna enfin se concentrer et prendre les choses au sérieux. Il ne fallut pas longtemps pour que sa monture se décide à battre vigoureusement des ailes avant de s’élever dans l’air. Le blond se mit à suivre la créature du regard, cette dernière commençant alors à décrire des cercles quelques mètres au-dessus de sa tête. La jeune fille lui souriait. Comme si ce petit exercice était suffisant pour impressionner la fée. Il était temps d’accélérer les choses.
Oberon fit battre les quatre grandes ailes et se retrouva très vite à la hauteur de Red et sa monture. Il tendit son bras droit devant lui, pointant un grand arbre qui se trouvait à une bonne distance de nos deux agents.
« Le premier qui revient ici après avoir contourné l’arbre à gagné. »
Oui, une course. Évidemment, Oberon avait un net avantage. Heureusement pour Aliya, il n’utiliserait pas sa vitesse maximale. Mais ça, elle ne le savait pas. Autant lui donner l’impression qu’il était sérieux, histoire de voir comme elle réagirait à une simple provocation. Qui sait, cela la boosterait peut-être? Et au pire des cas, si Red perdait l’équilibre ou se cognerait à l’arbre, il serait assez rapide pour la secourir. Car s’il a déployé deux paires d’ailes, il lui en reste encore deux en réserves.
« Prête? » lui lance-t-il alors, un sourire narquois dans le coin vu visage.
Soudain la fée déploya ses ailes et en un rien de temps se retrouva à sa hauteur. Encore un peu et elle sursautait. Elle eu presque peur que son pégase s'emballe à nouveau et devienne incontrôlable, mais quelque chose lui disait qu'il serait là pour la rattraper. Et puis le pégase ne broncha pas, alors bon.
- Le premier qui revient ici après avoir contourné l’arbre à gagné. Prête?
Non. Pas du tout. Elle avait réussi à rétablir un vol sur place le temps qu'il lui parle, mais elle se voyait déjà entrer dans l'arbre. Sur ses jambes elle n'aurait pas hésiter un seul instant pour relever le défi, mais là... Et puis le jeu et l'excitation de cette sortie en plein ciel ne mirent même pas quelques secondes pour avoir raison d'elle.
Oui ! dit-elle avec toute la conviction qu'elle pu se donner.
L'arbre se trouvait assez loin, elle aurait bien le temps d'anticiper un demi-tour, non ? Et puis dans le pire des cas, le pégase saurait bien éviter l'arbre tout seul, il semblait assez intelligent pour ne pas se jeter sur un tronc aussi énorme juste parce que sa cavalière n'avait pas donné l'ordre de tourner. Elle l'espérait en tout cas. De toutes façon, maintenant qu'elle s'état engagée, elle ne pouvait plus faire demi-tour. La rouquine se pencha donc sur l'encolure de sa monture, afin de ne pas trop faire obstacle au vent quand même, et attendit que le départ soit donné pour murmurer mentalement à l'animal d'aller le plus vite possible. Elle s’élança en direction de l'arbre. Okaaaaaay, elle avait quelques fractions de secondes de retard sur le départ, okaaaaaay, elle n'était toujours pas sûre de réussir à éviter l'arbre. Mais elle allait bien plus vite que ses jambes ne pourrait jamais la porter, et cette sensation ajoutée à celle du vent battant ses joues et ses cheveux la grisa. Elle ne se soucia même plus de savoir si elle était en tête ou non, en fait elle ne pensait pas vraiment gagner et espérait plutôt avoir sa revanche dans un autre domaine.