✎ 24.12.16 - Le Petit Cooki est enfin sorti ! Venez le lire ici ♥
05.09.16 - En RP nous venons de passer au printemps ! Profitez de la douceur des températures pour visiter Chantilly et son parc fleuri.
05.08.16 - Agence Cooki fête ses quatre ans ! C'est qu'il devient un grand garçon. Merci à vous nos petits membres adorés ♥
31.08.16 - Vous l'avez attendu, le voici enfin ! Le dernier numéro du LPV à lire ici avec des interviews exclusives !
05.08.15 - Le voici le voilà, le numéro de l'été ! Avec son concours Mister Chantilly et tous ses petits articles croustillans, à lire ici !
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Il existe, au cœur de la forêt, un lieu sortit tout droit d'un conte de fée, qui n'est et ne sera jamais dans une des histoires que vous pourrez entendre ou lire.
Dans une clairière, un donjon. Amas de pierres, tel un poing couvert de mousse tendu vers le ciel. Un petit ruisseau au murmure enchanteur.
Un lieu idéal pour qu'un "Il était une fois" retentisse dans vos oreilles attentives...
Mais celle qui vivait ici est partie, et l'histoire est morte, finie avant même d'avoir commencée.
Ondine aimait ce lieu. Il était vide. Vide de sentiments, de bruits, de gens. Il était reposant.Juste de l'eau et des vieilles pierres.De loin, on aurait dit une petite fille, avec sa petite robe noire et deux couettes roses. Pourtant, quiconque se serait approché aurait été horrifié par ses yeux rouges. Elle ne s'en souciait pas. Moins les gens l'approchaient, mieux elle se portait!
Elle restait donc là, privé du monde et de son chahut, scrutant l'eau. Apaisée.
Au bout d'un certains temps (elle ne saurais depuis combien de temps elle était ici), elle entendis un bruit, imperceptible. Mais là, juste là, des bruits qui n'étaient pas ceux de la forêt.
Quelqu'un arrivait.
Dernière édition par Ondine le Jeu 9 Oct - 20:12, édité 2 fois
Finalement, on peut dire que Matthew aimait bien la forêt de Chantilly : il n'avait pas eu trop le temps de la visiter la dernière fois, mais elle dégageait quand même chez lui un sentiment particulier : elle était... relaxante. Calme, et isolée. On s'y sentais bien ! Et puis, faire une petite balade de temps en temps, ça ne faisait pas de mal ! Il continua sa marche, sifflotant quelques airs qu'il avait à l'esprit, longeant une petite rivière peu profonde où il observait parfois les faibles remous de l'eau sur les pierres polies. Il avait plu toute la nuit, et certaines goûtes d'eau, recueillie sur les feuilles d'arbres, tombaient sans répit sur la combinaison de Matthew. Se rendant compte qu'il était asservis par les goûtes, il soupira et se contenta de les essuyer d'un geste vif. Mais cela ne faisait rien : plusieurs tombèrent alors sur son visage et ses cheveux, emportée par une soudaine bourrasque de vent. Cela finit par fortement l'énerver.
- Stupide pluie... pourquoi il a-t-il fallu qu'elle tombe ? Pourquoi la nature voudrait-elle faire tomber la pluie alors que j'avais pourtant prévue ma sortie la veille au soir, lorsqu'elle ne tombait pas encore ? A-t-elle quelque chose contre moi, et toutes les personnes qu'elle dérange en faisant déferler les goûtes à cet endroit-ci, exactement à ce moment là ? On est peut-être en automne, mais quand même !
Il fronça les sourcils, crispant ses deux mains sur sa clé à molette pour contenir sa colère passagère. Passagère, oui, car lorsqu'il tomba sur des ruines d'un donjon abandonné où une personne était, il devint aussitôt joyeux, passant près de la personne et lui répliqua :
La jeune fille sursauta et se retourna vers celui celui qui troublait le calme et du lieu et de sa sérénité. Un garçon, un peu plus grand qu'elle, et apparemment plus vieux. Ses cheveux blond cachaient une partie de son visage et... portait une combinaison de travail. Bleue. Avec une clé à molette. Une clé a molette. Bien sûr, tout le monde en avait une avec soi pour se balader en pleine forêt! C'était tout ce qu'il y a de plus normal après tout!
Décidément, elle ne comprendrait jamais les humains. Elle se décida néanmoins à répondre.
"Si je suis polie, il se désintéressera vite de moi. Avec un peu de chance..." songea-t-elle
-Bien, et vous?
Dernière édition par Ondine le Jeu 9 Oct - 20:11, édité 2 fois
Non pas Matthew aimait beaucoup les femmes comme il pourrait l'être un garçon de son âge. Il n'était en réalité pas du tout intéressé par l'amour. Il aimait juste beaucoup parler aux gens. Alors, lorsqu'il voyait quelqu'un d'isolé dans un coin comme l'était cette jeune fille aux cheveux roses, il n'hésitait pas une seconde à venir engager la conversation. Celle-ci, d'ailleurs, s'était tournée vers lui et semblait un peu étonnée de le voir. Mais cela ne lui a pas empêché de répondre à sa question de manière très détendue :
-Bien, et vous?
Matthew lui administra un dernier sourire, avant de subitement se donner un air plus sombre. Il pensait à ses goûtes de pluies qui avaient mouillée sa combinaison et ses cheveux. Elles qui avaient inévitablement fichu sa balade en forêt en l'air.
- Hm... je pourrais dire que je vais très bien, que ma joie de vivre est à son apogée, même. Mais malheureusement, il n'en est pas. Du moins, en l'instant présent. Car voulant faire une petite promenade en forêt -chose que j'avais convenue la veille au soir -, je me retrouve, à cause de ces goûtes de pluie recueillies sur des feuilles d'arbres, tout éclaboussé et trempé jusqu'aux os, sans blague.
Il fit la moue, observant la jeune fille d'un air dépité. Il passa sa main dans ses cheveux platines où plusieurs goûte d'eau y ruisselaient. On aurait dit maintenant qu'il s'était mis du gel dans les cheveux, où qu'il était tout droit sorti de chez le coiffeur avec une nouvelle coupe emo. Il passa d'ailleurs sa main sur sa longue mèche de cheveux qui cachait son oeil droit, et laissa par maladresse visible cet oeil et son iris rouge sang transparaître aux yeux de la jeune fille. Se rendant compte qu'il avait montré un de ses plus grand secret, il remit d'un geste rapide sa mèche de cheveux en place, et fixa maintenant la fille, les yeux écarquillés.
- Hm ! Euh, oubliez ce que vous venez de voir ! C'était... une illusion d'optique, voilà tout ! Vous n'avez rien vu, compris ? RIEN. DU. TOUT. Vraiment ! Ce n'est pas ce que vous pensez. Votre vue doit vous tromper ! Cela arrive à tout le monde, n'est ce pas ? C'est totalement impossible autrement ! Ce n'est peut-être qu'une hallucination, voilà tout ! Et... et cette stupide pluie... ELLE COMMENCE A FORTEMENT M’AGACER.
Il tapa avec une grande force sa clé à molette dans le tapis de feuille morte qui recouvrait toute la zone où ils se trouvaient. Son geste rapide fit se soulever quelques feuilles orangées, voire brunes, qui retombèrent aussitôt au sol, condamnée ainsi par la gravité universelle. Il força sa clé dans le sol pendant quelques seconde et re-sourit à la jeune fille, encore une fois.
- Oh, excusez-moi ! Je m'emporte. Mais vous comprenez que c'est vraiment très dérangeant de la part de la pluie de vouloir tenter de continuer de tomber grâce à ces feuilles d'arbres ! Elles, s'en fichent d'être mouillées ou pas ! Mais moi, contrairement à elles, si ! Et je suppose que cela doit être pareil pour vous, non ?
Décidément, ce gars n'était pas tout à fait normal. Il accueilli sa réponse armé d'un grand sourire, avant de se rembrunir (l'avait-elle froissé de répondre si laconiquement?) et de se lancer dans une longue réponse.
- Hm... je pourrais dire que je vais très bien, que ma joie de vivre et à son apogée, même. Mais malheureusement, il n'en est pas. Du moins, en l'instant présent. Car voulant faire une petite promenade en forêt -chose que j'avais convenue la veille au soir -, je me retrouve, à cause de ses goûtes de pluie recueillies sur ces feuilles d'arbres, tout éclaboussé et trempé jusqu'aux os, sans blague.
Elle se retint de sourire et de lui demandé pourquoi alors était-il donc sortis affronter avec vaillance et courage quelques perles d'eau scintillantes. Il affichait un air qui n'était pas sans lui rappeler celle d'un enfant en colère ou déçu, puis passa la main dans ses cheveux, les plaquant en arrière un instant et accentuant son air de petit garçon.
Dérangeant au passage la mèche devant son visage. Dévoilant un œil rouge rubis, contrastant étonnamment avec son œil bleu. Des yeux vairons, et de cette couleur!
Il dût remarquer son air surpris, (elle ignorais que des humains possédaient de tels yeux!), puisqu'il replaça rapidement sa mèche et tenta de se trouver une justification d'un air affolé.
- Hm ! Euh, oubliez ce que vous venez de voir ! C'était... une illusion d'optique, voilà tout ! Vous n'avez rien vu, compris ? RIEN. DU. TOUT. Vraiment ! Ce n'est pas ce que vous pensez. Votre vue doit vous tromper ! Cela arrive à tout le monde, n'est ce pas ? C'est totalement impossible autrement ! Ce n'est peut-être qu'une hallucination, voilà tout ! Et... et cette stupide pluie... ELLE COMMENCE A FORTEMENT M’AGACER.
Il s'énervait pour rien. Peut-être qu'il n'avait pas remarquer que ses propres yeux était aussi rouge, mais il s'énervait pour rien. Pourtant, il n'avait pas l'air dangereux... Elle revit son estimation lorsqu'il frappa d'un grand coup sur le sol avec sa fameuse clé à molette, faisant s'envoler les feuilles mortes. Ondine s'écarta légèrement, histoire d'être hors de porté de l'outil, sans cesser de fixer le jeune homme. Qui lui souriait de nouveau.
- Oh, excusez-moi ! Je m'emporte. Mais vous comprenez que c'est vraiment très dérangeant de la part de la pluie de vouloir tenter de continuer de tomber grâce à ces feuilles d'arbres ! Elles, s'en fichent d'être mouillées ou pas ! Mais moi, contrairement à elles, si ! Et je suppose que cela doit être pareil pour vous, non ?
Elle se mordit les lèvres. Répondre en suivant son sens ou être honnête? Hm. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de contact avec les humains. Et puis, hors de ces changements... Perturbants, il semblait gentil. Tant pis, se décida-t-elle. Allons-y pour la vérité!
-A vrai dire, la pluie ne me gêne pas. Je la trouve... D'une certaine beauté.
Elle continua de se mordre la lèvre, puis lui demanda:
-Vous ne la trouvez pas magnifique? C'est... comme des perles liquide dans l'air. Comme un fil entre ciel et terre.
Dernière édition par Ondine le Jeu 9 Oct - 20:13, édité 1 fois
Son excès de colère avait sans doute pu effrayer la jeune fille, qui avait fait un petit pas de côté après que Matthew ait réalisé le geste brusque avec sa clé à molette. Mais cela n'était pas allé jusqu'à ce qu'elle s'enfuie en courant. Au contraire, elle avait même rebondie sur son affirmation, lui proposant une toute autre vision de la pluie :
-A vrai dire, la pluie ne me gêne pas. Je la trouve... D'une certaine beauté.
Après cette déclaration du moins surprenante, Matthew posa sa clé à terre, plus calme, et se mit à réfléchir.
- Vous ne la trouvez pas magnifique? C'est... comme des perles liquide dans l'air. Comme un fil entre ciel et terre.
Il continua sa réflexion quelques instants, avant de déclarer, d'un air calme et passionné :
- Il est vrai que d'un certain point de vue, cette pluie qui nous tombe dessus a une dimension tout à poétique et enchantée... Elles peuvent faire penser à des perles colorées descendant des cieux, un cadeau du ciel. Mais c'est aussi un cadeau empoisonné que nous offre la nature, non ? Elle est imprévisible, infernale, porteuse de maladies !
Il marqua une pause, sûr de ses convictions. Pendant ce temps, un vent frais vint faire tomber quelques goûtes sur nos deux protagonistes. Le ciel était assez couvert, mais il ne devrait pas pleuvoir avant la soirée.
- Et puis... la pluie est aussi symbole de la tristesse ! Elles sont semblables aux larmes que nous laissons couler lorsque notre coeur se serre ! Alors, est-elle tout aussi magnifique de ce point de vue là ? Je ne penses pas. Cette pluie-là serait plus déprimante qu'autre chose. Oui... vraiment déprimante.
Après cette longue tirade, sa mine redevint aussitôt sombre et triste, toujours fixant la jeune fille aux cheveux roses.
La réponse l'avait surpris, il alla même jusqu'à reposer sa clé a terre, et plongea de nouveau dans une intense réflexion.
Ondine, surprise de sa réaction, le fixa encore quelques instants, puis se détourna et fit (une fois de plus) le bilan de sa nouvelle vie. Pas de logement, un travail dont elle ne saurait véritablement en quoi il consistait tant qu'elle n'aurait pas reçu sa première mission et elle ne connaissais personne ici, mis à part un hurluberlu au caractère étrange en tenu de mécanicien détestant la pluie et se baladant avec une clé à molette dont elle ne connaissais pas le nom (du mécanicien. Elle doutait que la clé eu un nom...).
Elle n'avait jamais eu grand-chose mais là, elle touchait le record.
- Il est vrai que d'un certain point de vue, cette pluie qui nous tombe dessus a une dimension tout à poétique et enchantée... Elles peuvent faire penser à des perles colorées descendant des cieux, un cadeau du ciel. Mais c'est aussi un cadeau empoisonné que nous offre la nature, non ? Elle est imprévisible, infernale, porteuse de maladies !
Il fit une pause, laissant son interlocutrice désappointée. La pluie.
Belle. Un cadeau empoisonné. Imprévisible. Infernale.
Il n'y avait que pour les derniers mots qu'elle ne se sentait pas douloureusement visée. Le vent secoua les branches autours d'eux, laissant tomber l'eau, sans que le garçon ne s'en aperçoive. Le vent était frais, presque froid. Elle aurait dû prendre une veste, cela aurait donné l'illusion qu'elle était humaine, avec ce froid.
- Et puis... la pluie est aussi symbole de la tristesse ! Elles sont semblables aux larmes que nous laissons couler lorsque notre coeur se serre ! Alors, est-elle tout aussi magnifique de ce point de vue là ? Je ne penses pas. Cette pluie-là serait plus déprimante qu'autre chose. Oui... vraiment déprimante.
Il continua à la regarder. Ondine évita son regard.
-La pluie... Permet la vie. Elle illumine autours d'elle. Les enfant l'aiment, sautent à pieds joint dedans et la suivent dans ses ruisseaux. La pluie ne portait pas de maladie... Avant l'arrivée des humains. C'est en touchant le sol qu'elle se corrompt, qu'elle devient mauvaise. murmura-t-elle La pluie n'apporte pas la peine. Elle ne fais que réveiller celle qui vous anime déjà.
Elle se mordit la lèvre de plus belle, faisant perler le sang.
-Et pourtant, je l'aime, même si elle rend triste et peut causer le malheur. Elle me rassure. C'est une chose qui n'a jamais changé pour moi, où que j'aille.
Elle hésita un instant. Oser? Ne pas oser? Il lui avait semblé calme, mais n'était-ce pas tenter le diable? Autant essayer.
-Cela me rappelle les yeux rouges. Quelque chose que l'on peut décrire de toutes les façon, mais qui fait partie de moi et que j'aime profondément. murmura-t-elle en plantant son regard dans le sien.
Toujours plongé dans ses pensées, Matthew détachait un instant son regard vers la jeune fille pour observer le paysage. Constitué d'une allées et d'une rangée d'arbres autour d'un petit ruisseau, il formait à lui seul un cadre à la fois tranquille et reposant. Les feuilles d'automne, tourbillonnantes, tombaient gracieusement sur le sol bicolore. Un coucou perché dans un arbre près d'eux retentissait à son envie une douce mélodie, emportée par le vent avec quelques feuilles mortes. Après quelques secondes, Matthew revint plonger son regard bleu sur la fille aux yeux rouges fuyant.
-La pluie... Permet la vie. Elle illumine autours d'elle. Les enfant l'aiment, sautent à pieds joint dedans et la suivent dans ses ruisseaux. La pluie ne portait pas de maladie... Avant l'arrivée des humains. C'est en touchant le sol qu'elle se corrompt, qu'elle devient mauvaise. murmura-t-elle La pluie n'apporte pas la peine. Elle ne fais que réveiller celle qui vous anime déjà.
Il releva la tête, intrigué.
-Et pourtant, je l'aime, même si elle rend triste et peut causer le malheur. Elle me rassure. C'est une chose qui n'a jamais changé pour moi, où que j'aille.
Elle marqua une pause, hésitante. Elle se mordait les lèvres et semblait stressée. Matthew se demandait bien pourquoi elle réagissait ainsi. Pour sa part, il trouvait son point de vue magnifiquement bien raconté, et même si il différait totalement du sien, il trouvait quand même qu'il y était allé un peu fort avec la pluie. Cependant, celle-ci restera toujours pour lui synonyme de malheur, quoi qu'il arrive. Et même les arguments de la jeune fille ne lui ferait pas changer d'avis. Celui qui suit non plus d'ailleurs.
-Cela me rappelle les yeux rouges. Quelque chose que l'on peut décrire de toutes les façon, mais qui fait partie de moi et que j'aime profondément.
Ce fut comme un choc. Le cadre tranquille et relaxant de la forêt se brisa soudain. Le coucou avait arrêté de chanter, battant des ailes pour s'envoler au loin. Aucun bruit. Le vent se levait, les feuilles frémissaient, les goûtes continuaient à tomber. Matthew la fixa avec ses grands yeux écarquillés. ses sourcils étaient froncés par la rage et sa respiration devint soudain bruyante. Ses mains, tremblantes par la rage, serraient sans relâche sa clé à molette. Sa pupille bleue contractés était semblable au canon d'un fusil pointé sur la jeune fille. Elle avait les yeux rouges, oui. Comme celui que Matthew cachait derrière ses cheveux depuis plusieurs années déjà. Comme celui qui lui a valu moqueries et pire encore. C'est à cause de cet oeil qu'il avait défailli, que son enfance fut détruite. C'est cet oeil que ses parents détestaient. Celui que personne n'aimait. Alors pourquoi, elle, aimait ses yeux rouges ? Pourquoi ?
- C... comment ? Avez-vous bien dit l'inacceptable, mademoiselle ? Vos yeux rouges vous plaisent donc ? Vous ne semblez pas bien comprendre ce qu'il vous arrive. Ce... cette... couleur. Le sang, la rage, le feu, LA DESTRUCTION. VOILA CE QU'ON PEUT EN DIRE ! ALORS POURQUOI ? POURQUOOOI ?
Il serra les dents et frappa un coup de clé sur un des murs des ruines du donjon. Il baissa la tête, faisant couler des larmes dans ses yeux humides.
- Pourquoi pourriez-vous penser une seule seconde aimer cette couleur d'yeux, alors qu'elle n'apporte que le malheur et la haine ? Je ne vous comprends pas...
Il retira sa clé à molette du mur de pierre où un impact d'au moins 10 cm s'y découvrait. Quelques débris tombèrent, mais il n'y fit pas plus attention que ça.
- La douleur, la haine, le sang, la peur. Les yeux rouges sont maudits. Ils représentent le malheur. Alors pourquoi les aimer, hein ? POURQUOI ? JUSTE POURQUOI ?
Il prit la jeune fille par le col et transperça son regard de ses yeux humides. Son oeil rouge était maintenant visible, éclatant sous sa mèche de cheveux blonds mouillés par les goûtes de pluies et imprégné des larmes qu'il laissait couler sur ses joues pâles.
-Cela me rappelle les yeux rouges. Quelque chose que l'on peut décrire de toutes les façon, mais qui fait partie de moi et que j'aime profondément.
A cet instant précis, l'atmosphère se tendis comme un arc. La forêt elle-même s'était tue. Le silence régnait, lui rappelant celui d'une tombe. L'inconnu la fixait avec des yeux écarquillés, la rage le faisant trembler. Ondine eu, une infime seconde, l'impression d'être en face d'un danger.
- C... comment ? Avez-vous bien dit l'inacceptable, mademoiselle ? Vos yeux rouges vous plaisent donc ? Vous ne semblez pas bien comprendre ce qu'il vous arrive. Ce... cette... couleur. Le sang, la rage, le feu, LA DESTRUCTION. VOILA CE QU'ON PEUT EN DIRE ! ALORS POURQUOI ? POURQUOOOI ?
L'inacceptable. Elle tenta d'imaginer un instant la vie de ce garçon. Impossible. Son manque d'empathie l'aurait fait hurler si elle n'avait pas croisé le regard comme fou du jeune homme. Peur. Terreur même. Et rage. Une profonde rancœur. Ses pensées carburaient à une vitesse folle. Terreur? Rage? Rancœur? Oui, elle connaissait. Elle ne voulait pas s'en souvenir.
Elle sentit plus qu'elle ne vit le coup de la clé contre le mur. Elle était plongée dans un état second, sa tête la brûlant atrocement.
Elle sentit plus qu'elle ne vit les larmes dans les yeux du garçon.
- Pourquoi pourriez-vous penser une seule seconde aimer cette couleur d'yeux, alors qu'elle n'apporte que le malheur et la haine ? Je ne vous comprends pas...
Malheur et haine. Ce qu'elle avait provoqué. Elle allait s'effondrer ici, payer le malheur engendré. Décorer le lieu de son sang.
- La douleur, la haine, le sang, la peur. Les yeux rouges sont maudits. Ils représentent le malheur. Alors pourquoi les aimer, hein ? POURQUOI ? JUSTE POURQUOI ?
Il la saisit par le col et la regarda droit dans les yeux. Ses yeux rouges et bleus plongés dans les rouges d'Ondine.
Elle resta silencieuse un instant, puis un sourire étrange, comme fou, étira ses lèvres et elle chuchota:
[#990066]-J'ai grandit avec ses yeux. J'ai été frappés pour ces yeux. Je ne pouvais pas les cacher. Je ne pouvais pas faire autrement que de supporter. Et j'ai fini par les aimer.[/color]
Elle ne se sentait qu'à demi consciente, comme à chaque fois que les souvenirs qu'elle tentait d'oublier ressurgissaient.
-Ils me rendent différente. Ils me rendent spéciale. Ils me rendent forte. Il m'apportent assez de haine pour me tenir debout et continuer à me battre.
Elle paraissait quasi-hystérique, murmurant rapidement des phrases au fil de ses souvenirs.
-Je défendrais ma peau jusqu'au bout. Et personne n'osera plus jamais se moquer de moi. Et plus personne ne viendra m'aimer. S'attacher c'est souffrir. Mes yeux éloignent les autres. J'aime mes yeux. Et leur couleur est pour moi plus pure que le sang.
Elle se tassa sur elle-même comme une poupée de chiffon.
En parlant des yeux rouges, on touchait inévitablement l'un des points sensibles de Matthew : il détestait qu'on y fasse allusion. Alors entendre d'une fille aux yeux de sang qu'elle aimait ses yeux le mettait dans un état épouvantable. L'affection qu'elle disait avoir pour ses yeux le dégoûtait. Mais ce n'était pas de ses dégoûts repoussants et haineux dont il s'agissait. C'était un dégoût envieux, jaloux. Il aurait tellement voulu aimer lui aussi cet oeil, mais que voulez-vous ? Il n'a eu que d'ennuis à cause de sa teinte rougeâtre. Comment peut-on être heureux de son sort lorsque celui-ci ne nous apport que d'ennuis ?
-J'ai grandit avec ses yeux. J'ai été frappés pour ces yeux. Je ne pouvais pas les cacher. Je ne pouvais pas faire autrement que de supporter. Et j'ai fini par les aimer.
L'expression de la fille était étonnamment stoïque. Même si Matthew la fusillait du regard et l'avait empoignée brusquement au cou, elle ne laissa paraître aucune émotion visible. Elle aurait dû être effrayée par la façon dont il l'avait prise par le col, mais non. Après un moment, la jeune fille se contenta d'esquisser un fin sourire à Matthew.
-Ils me rendent différente. Ils me rendent spéciale. Ils me rendent forte. Il m'apportent assez de haine pour me tenir debout et continuer à me battre.
Un sourire ? Matthew essuya ses larmes avec la manche de sa combinaison bleu. Son regard hétérochrome, qui avait quitté quelque instant les prunelles feu de la jeune fille, y revint aussitôt. Aucune larme ne coulait, désormais. Mais la rage qu'il avait contre la jeune fille n'avait pas descendue.
-Je défendrais ma peau jusqu'au bout. Et personne n'osera plus jamais se moquer de moi. Et plus personne ne viendra m'aimer. S'attacher c'est souffrir. Mes yeux éloignent les autres. J'aime mes yeux. Et leur couleur est pour moi plus pure que le sang.
Après la dernière tirade de la jeune fille, il décrispa ses mains, lâchant sa prise et recula. Il se pencha sur le côté pour récupérer sa clé à molette et la serra contre lui. Il se mit soudain à rire, riant au éclat de manière totalement hystérique.
- Ha ha ha ha ! Vous en avez, du courage, vous ! Je vous envie ! Vous avez réussis à passer outre ces épreuves sans en avoir été profondément troublée ? HAHA ! Vraiment, il y a de quoi vous féliciter ! Car tous le monde n'a pas la chance d'avoir votre stoïcisme ! Certains ont temps pleurés à cause de cela, temps souffert de violences gratuites ! ALORS QUE VOUS... ! Non, mais c'est fou, non ? C'est magnifique ! Marvelous ! Fantastic ! Vous passez outre cela ! Et vous allez même jusqu'à apprécier la source de vos malheurs ! Il n'y a qu'à vous féliciter !
Il continuait à rire, se tenant le torse de sa main libre pour s'empêcher de tomber en avant et s'approcha des ruines du donjon, touchant de sa clé à molette le mur de pierre qu'il avait endommagé quelques temps plus tôt.
- Vous êtes comme les ruines de cet ancien donjon ! Assailli par les tempêtes, la pluie, le froid, la chaleur, les tremblements de terre ! Les chocs, la dégradation, les éruptions volcaniques ! les pluies de météorites ! l'apocalypse, même ! Mais vous y résistez, et continuez à prospérer jusqu'à aujourd'hui !
Après quelques minutes de fou-rire, celui-ci s'arrêta brusquement pour laisser place à un regard sombre et mélancolique aux yeux de Matthew. Son rictus tantôt joyeux fendait maintenant ses lèvres dans une grimace de dégoût.
- Je vous envie tellement... Je me sens faible, moi qui ait vécu temps de choses abominables mais qui n'ai pas su en tirer parti ! Mon oeil rouge effrayait mes parents, et ils me battaient et me maltraitaient à chaque fois qu'ils en trouvaient les moyens. Mais moi, je ne faisais rien, mis à part pleurer, et encore pleurer. Mes camarades de classes étaient aussi bien durs avec moi. Mais moi, je n'ai fait que m'isoler pour pleurer sur mon triste sort. Je suis faible, inutile. Je ne sais que faire ça : se lamenter sur mon sort. Mais qui y'a-t-il, alors ? Et bien me voilà haïssant mon oeil rouge et vivant comme un miséreux.
D'un air sombre, il s'adossa au mur de brique, baissant les yeux vers le tapis de feuilles mortes. Le vent s'était arrêté, et les goûtes de pluies, si rares maintenant, continuaient à perler les cheveux d'or de Matthew.
Ondine se sentait vide. Elle sentais qu'elle aurait dû pleurer, se lamenter. Voire peut-être même le consoler. Mais elle en était incapable. Ce n'était pas dans sa nature, et elle restait, incapable du moindre mouvement. Épuisée.
Elle vit le blond ramasser sa clé à molette et la serrer contre lui, comme un grigri. L'idée était en soi originale, mais la jeune fille ne s'étonnait plus de rien. Enfin presque. Il faut bien avouer qu'elle sursauta lorsque le jeune homme partit d'un rire fou.
- Ha ha ha ha ! Vous en avez, du courage, vous ! Je vous envie ! Vous avez réussis à passer outre ces épreuves sans en avoir été profondément troublée ? HAHA ! Vraiment, il y a de quoi vous féliciter ! Car tous le monde n'a pas la chance d'avoir votre stoïcisme ! Certains ont temps pleurés à cause de cela, temps souffert de violences gratuites ! ALORS QUE VOUS... ! Non, mais c'est fou, non ? C'est magnifique ! Marvelous ! Fantastic ! Vous passez outre cela ! Et vous allez même jusqu'à apprécier la source de vos malheurs ! Il n'y a qu'à vous féliciter !
La souffrance? Elle la suivait, où qu'elle aille, jusque dans les paroles amère de l'inconnu.
Il s'avançait vers le mur qu'il avait frappé, et Ondine n'aperçut qu'à ce moment-là que l'impact était tout de même assez... conséquent. L'idée que celui responsable de l'impact avait placé ses mains à quelques centimètres seulement de son cou fit couler un frisson entre ses omoplates.
- Vous êtes comme les ruines de cet ancien donjon ! Assailli par les tempêtes, la pluie, le froid, la chaleur, les tremblements de terre ! Les chocs, la dégradation, les éruptions volcaniques ! les pluies de météorites ! l'apocalypse, même ! Mais vous y résistez, et continuez à prospérer jusqu'à aujourd'hui !
Elle joignit un rire sarcastique au sien. Prospérer? Elle avait tout perdu.
Le rire cessa d'un seul coup et son regard s'assombrit. Il ne ressemblait en rien à celui du passant qui s'était approché pour lui demander comment elle allait à peine quelques instants plus tôt.
- Je vous envie tellement... Je me sens faible, moi qui ait vécu temps de choses abominables mais qui n'ai pas su en tirer parti ! Mon œil rouge effrayait mes parents, et ils me battaient et me maltraitaient à chaque fois qu'ils en trouvaient les moyens. Mais moi, je ne faisais rien, mis à part pleurer, et encore pleurer. Mes camarades de classes étaient aussi bien durs avec moi. Mais moi, je n'ai fait que m'isoler pour pleurer sur mon triste sort. Je suis faible, inutile. Je ne sais que faire ça : se lamenter sur mon sort. Mais qui y'a-t-il, alors ? Et bien me voilà haïssant mon œil rouge et vivant comme un miséreux.
Les paroles la frappaient de plein fouet. Elle avait eu des parents aimants. Elle avait eu deux amis. Elle avait connu l'amour. Etait-il plus dur de souffrir ne jamais connaître une chose ou de souffrir de tout perdre en les ayant connu?
Elle releva la tête et constata qu'il s'était appuyé contre le mur et qu'il fixait les feuilles. Cette posture lui donnait une figure à mi-chemin entre un enfant appréhendant la souffrance et un héros tragique.
Un sourire fatigué étira les lèvre de la jeune fille, faisant de nouveau perler une perle écarlate qu'elle recueillit du bout des doigts, aussitôt remplacée par une autre.
-J'ai connu l'amitié. J'ai connu l'amour. Et étrangement, c'est grâce à la couleur de mes yeux, qui vous à tant causé de malheurs.
Une larme glissa tranquillement de son œil au bas de sa joue. Et Ondine s'aperçut avec surprise que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pleuré. Véritablement pleuré, avec de véritables larmes, et non pas les factices qui séduisaient les imbéciles qui s'y laissaient prendre. Une véritable larme. Pour la première fois depuis très longtemps. Depuis que...
-Et j'ai tout perdu. J'ai tout perdu parce que... Une seconde larme partit.
-Parce que j'ai cru que j'avais le droit d'être heureuse. Parce que j'ai cru que j'avais le droit d'aimer. Elle se mit à crier sans vraiment le vouloir, les larmes coulant tour à tour sur ses joues pâles.
J'AI CRU QUE J'AVAIS LE DROIT D'ÊTRE HEUREUSE! J'AI CAUSE LA MORT DE TOUT CEUX QUE J'AIMAIS EN CROYANT CELA! ET MAINTENANT JE SUIS SEULE! ET SI MES YEUX FONT FUIR, ALORS J'EN SUIS HEUREUSE!
Essoufflée, elle reprit en murmurant:
-Si personne ne m'approche, alors je ne souffrirais pas. Et personne, personne ne souffrira à cause de moi. Vous n'êtes pas un miséreux. Vous n'avez rien à perdre. Et si j'en crois ce pauvre mur, soupira-t-elle en reprenant contenance, vous n'êtes pas faible. Si vous êtes ici, c'est que vous n'êtes pas inutile, je me trompe? Quelqu'un doit avoir besoin de vous quelque part, et vous devez le trouver. Voilà tout.
Elle lui tourna le dos et alla s'assoir u bord du ruisseau, contemplant les remous agiter la surface.
Les bruits de la forêts s'étaient arrêtés. Cela dura à peine quelques secondes.
-J'ai connu l'amitié. J'ai connu l'amour. Et étrangement, c'est grâce à la couleur de mes yeux, qui vous à tant causé de malheurs.
Matthew ne relevait pas la tête. Il restait dans sa posture dramatique, tête baissée, les yeux brouillés par les larmes. Cette fille... Il l'enviait terriblement. Sa voix était devenue trouble. Matthew releva les yeux un instant pour la regarder en face.
-Et j'ai tout perdu. J'ai tout perdu parce que...
Une larme coulait sur les joues de la jeune fille, puis une autre, puis une autre. Ses joues étaient perlées de goûtes transparentes.
-Parce que j'ai cru que j'avais le droit d'être heureuse. Parce que j'ai cru que j'avais le droit d'aimer.... J'AI CRU QUE J'AVAIS LE DROIT D'ÊTRE HEUREUSE! J'AI CAUSE LA MORT DE TOUT CEUX QUE J'AIMAIS EN CROYANT CELA! ET MAINTENANT JE SUIS SEULE! ET SI MES YEUX FONT FUIR, ALORS J'EN SUIS HEUREUSE!
Le ton qu'elle avait pris d'un coup fit sursauter Matthew, le sortant de ses pensées déprimantes. Qui aurait cru qu'elle se mettrait à pleurer ?
-Si personne ne m'approche, alors je ne souffrirais pas. Et personne, personne ne souffrira à cause de moi. Vous n'êtes pas un miséreux. Vous n'avez rien à perdre. Et si j'en crois ce pauvre mur, vous n'êtes pas faible. Si vous êtes ici, c'est que vous n'êtes pas inutile, je me trompe? Quelqu'un doit avoir besoin de vous quelque part, et vous devez le trouver. Voilà tout.
Il la regarda marcher vers le petit ruisseau, et s'y asseoir calmement, plongeant son regard dans les remous d'eau. Les dernières parole qu'elle avait prononcée lui avait offert un profond sentiment de réconfort. Comme si une flamme s'était soudain allumée dans son coeur pour le réconforter.
- Melody...
Il secoua la tête. Non, non. Elle aussi appartenait à son passé. Il doit l'oublier comme il avait essayé de le faire pour tous ses malheurs. Il avait quitté son pays natal afin de se reconstruire, et était arrivé à la douce et paisible ville de Chantilly afin de vivre dans de meilleures conditions ! La vie avait reprit son cours, et maintenant, il faut essayer d'en profiter au mieux ! D'un pas lent mais sûr, Matthew se rapprocha de la jeune fille et s'assit à côté d'elle.
- Votre malheur semble infini, mademoiselle. Je vous comprends. Mais ne vous méprenez pas : il y a toujours des moments où les malheurs disparaissent... même si ils sont longs et douloureux. Il y a des moments où le poids du malheur cède et nous libère de tous nos maux. Ces moments-là peuvent être rares, certes mais ils existent réellement ! Regardez cette eau qui s'écoule. C'est notre vie qui coule le long de la rivière de vie. Et même si, par moment, elle venait à se dessécher, ou alors, à se faire bloquer par un immense barrage, elle prospérerait quand même. Cela peut sembler étrange, mais c'est une pensée que je conçois tout particulièrement : en venant à Chantilly, j'ai surpassé le barrage qui me bloquait et, depuis, je continue à couler, aussi longtemps que je l'espère encore.
Il regardait d'un oeil pensif les remous d'eau qui ondulaient sur le petit ruisseau. Lorsque la pluie tombera pour de bon, ce ruisseau accroîtra sûrement de plusieurs centimètre. Cela lui fit décocher un petit sourire soulagé. Il regarda la fille, et lui déclara, après quelques temps :
- Cela me fait penser... Nous ne nous sommes toujours pas présentés ! C'est incroyable ! Veuillez me pardonner, j'aurais dû vous le demander dès le début, pour ne pas vous couper dans votre réflexion ! So, what's your name ? Pour ma part, on m'appelle Matthew, Matthew MacFly pour être plus précis. Je suis enchanté de faire votre connaissance !
Il lui tendit la main, le sourire en lèvre, en attendant qu'elle la serre. Le vent s'était arrêté, les goûtes d'eau ne tombaient plus, et les oiseaux continuaient à chanter dans les arbres aux feuilles orangées. Tout semblait serein, calme, comme avant que ces deux personnages ne se rencontrent. Le hasard fait bien les choses, car Matthew était vraiment enchanté de rencontrer une personne aussi fascinante que celle de cette jeune fille.
La jeune fille plongeait son regard dans le bouillonnement liquide du ruisseau, infiniment rassurant, infiniment calme, parcourant à jamais le même endroit, inlassablement. Comme il aurait été simple de s'abîmer dans les remous, se fondre dans le liquide clair, et laisser ses larmes fusionner à l'éclat source de vie...
- Melody...
Avait-il lui aussi un nom à chérir, à préserver de l'oubli?
Il se rapprocha lentement d'Ondine et s'assit à ses côtés. Les cheveux cachant son visage, elle prenait soin de ne pas le regarder, craignant un nouvel accès de larmes.
- Votre malheur semble infini, mademoiselle. Je vous comprends. Mais ne vous méprenez pas : il y a toujours des moments où les malheurs disparaissent... même si ils sont longs et douloureux. Il y a des moments où le poids du malheur cède et nous libère de tous nos maux. Ces moments-là peuvent être rares, certes mais ils existent réellement ! Regardez cette eau qui s'écoule. C'est notre vie qui coule le long de la rivière de vie. Et même si, par moment, elle venait à se dessécher, ou alors, à se faire bloquer par un immense barrage, elle prospérerait quand même. Cela peut sembler étrange, mais c'est une pensée que je conçois tout particulièrement: en venant à Chantilly, j'ai surpassé le barrage qui me bloquait et, depuis, je continue à couler, aussi longtemps que je l'espère encore.
Cette métaphore la fit sourire. Et pourtant, elle comprit exactement ce que l'inconnu voulait dire. Mais le temps du bonheur lui semblait si loin... Et plus grave encore, en avait-elle le droit?
- Cela me fait penser... Nous ne nous sommes toujours pas présentés ! C'est incroyable ! Veuillez me pardonner, j'aurais dû vous le demander dès le début, pour ne pas vous couper dans votre réflexion ! So, what's your name ? Pour ma part, on m'appelle Matthew, Matthew MacFly pour être plus précis. Je suis enchanté de faire votre connaissance !
Elle se tourna vers le blond et le regarda, surprise. Puis un sourire timide éclaira son visage et elle prit la main qu'il lui tendait.
Elle se battrait. Pour avoir le droit d'être heureuse. Le droit d'être pardonnée pour ses fautes. Le droit de connaître des gens aux cheveux et au cœur d'or.
- Je me nomme Ondine Grimfate. Enchantée!
Le vent s'était tu et les oiseaux s'étaient remis à chanter, tandis que le ciel se couvrait lentement de lourds nuages d'un gris profond, perlés et cotonneux. La frêle jeune fille se releva, les yeux plongés dans l'orage menaçant, emplie d'une joie et d'une énergie qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps. Elle se tourna vers le jeune homme avec un sourire contrit.
- C'est dommage que vous n'aimiez pas la pluie. Elle ne va pas tarder à s'abattre.
La fille, ainsi nommée Ondine, attrapa la main que Matthew lui tendait et la serra. Il souriait, maintenant détendu. Après quelques instants, il lâcha sa main et détourna la tête afin d'observer encore une fois le décor enchanteur de la forêt, avant de lever les yeux au ciel. Celui-ci était couvert d'énormes nuages gris, avec des nuances sombres par endroit. Il n'allait pas tarder à pleuvoir. Déçu par la nouvelle, Matthew soupira. C'était vraiment une mauvaise idée de sortir aujourd'hui. Parce que même si il n'aurait dans ce cas là jamais rencontré Ondine, il aurait pu éviter la pluie qui, menaçante, tardait à tomber. Il n'avait pas apporté de parapluie, et là où il habitait était assez loin de la forêt, mine de rien.
- C'est dommage que vous n'aimiez pas la pluie. Elle ne va pas tarder à s'abattre.
Ondine avait dû remarquer son désappointement. Son sourire voulait tout dire. Toujours en regardant le ciel, Matthew déclara, soupirant :
- Hélas, oui. Le ciel s'est couvert depuis tout à l'heure et je dirai même que cette pluie pourrait s'abattre sur nous d'un instant à l'autre. Aaaah... Et moi qui n'ait pas apporté de parapluie ! C'est bien ennuyeux... Et pour en rajouter, la forêt est vraiment loin de ma maison ! Je vais inévitablement me prendre une averse ! Maudite pluie, elle m'en voudra jusqu'au bout !
Il se releva, reprenant sa clé à molette. Il commençait à faire froid et l'atmosphère devint soudainement de plus en plus lourde. Ce n'était pas qu'une simple averse à laquelle ils auront le droit : ce sera un orage ! Vraiment, un orage ? A cette période de l'année ? Matthew n'y croyait pas beaucoup. Mais le coup de tonnerre qu'il entendit au loin lui fit irrémédiablement changer d'avis.
- Ah, un orage ! Nous voilà bien servis, nous qui sommes entourés d'arbres ! Pourtant, il n'y avait aucun orage de prévu, aujourd'hui ! J'ai tors ? Ah, là là... je n'aurais jamais dû sortir en forêt aujourd'hui. Mais qui aurait pu me dire qu'un orage allait s'abattre sur la ville lorsque je serais en pleine balade dans la belle forêt de Chantilly ? Personne, évidemment ! Eux qui n'ont même pas su prévenir la pluie ! Franchement, vous ne trouvez pas cela fou quand même ?
Matthew était énervé par cette situation, mais ce n'était qu'une petite colère passagère face à celle qui avait éclatée à la mention de son oeil rouge par Ondine. Il se calma bien vite, se tournant vers la sortie de la forêt.
- Je penses que nous ferions bien de quitter les lieux, rien que pour se mettre à l'abris ! Parce qu'avec cette pluie qui nous attend, je n'imagine pas la tête qu'on aura quand on rentrera chez nous ! Allez, allons y !
Il s'avança vers les ruines du donjon, en direction de la sortie. Il ne savait pas si la fille le suivra, mais dans son cas, sa sortie en forêt était terminée et maintenant, il n'avait plus qu'à rentrer chez lui avant que la pluie ne s'abatte sur lui comme l'avaient faite les goûtes de pluies sur les feuilles quelques instants plus tôt.
- C'est dommage que vous n'aimiez pas la pluie. Elle ne va pas tarder à s'abattre.
Ondine regrettait fortement que le blond n'apprécia guère la pluie. Mais bon, certaines choses sont ainsi, et elle se doutait qu'elle puisse y changer quelque chose.
- Hélas, oui. Le ciel s'est couvert depuis tout à l'heure et je dirai même que cette pluie pourrait s'abattre sur nous d'un instant à l'autre. Aaaah... Et moi qui n'ait pas apporté de parapluie ! C'est bien ennuyeux... Et pour en rajouter, la forêt est vraiment loin de ma maison ! Je vais inévitablement me prendre une averse ! Maudite pluie, elle m'en voudra jusqu'au bout !
Elle se retenu de rire devant sa réaction, ne souhaitant pas attiser la colère passagère de l'étrange mécanicien. Après tout, il était vrai qu'elle se serait bien passée de la pluie à ce moment précis. Ce dernier se releva, interrompant la réflexion de la jeune fille. Le tonnerre retentis au loin. L'orage. Une multitude de goutte d'eau allaient s'écraser sur la ville. Autant d'occasion pour son peuple aquatique de vérifier sa présence. Il faut que j'échappe à l'orage. Il valait mieux éviter de se faire repérer si tôt.
- Ah, un orage ! Nous voilà bien servis, nous qui sommes entourés d'arbres ! Pourtant, il n'y avait aucun orage de prévu, aujourd'hui ! J'ai tors ? Ah, là là... je n'aurais jamais dû sortir en forêt aujourd'hui. Mais qui aurait pu me dire qu'un orage allait s'abattre sur la ville lorsque je serais en pleine balade dans la belle forêt de Chantilly ? Personne, évidemment ! Eux qui n'ont même pas su prévenir la pluie ! Franchement, vous ne trouvez pas cela fou quand même ?
La foudre s'abattait généralement sur des arbres isolés, les forêts étaient généralement peu touchée, mais par précaution, il valait mieux s'en extirper au plus vite... Cependant, elle ne regrettait pas pour autant d'être venue: elle se sentait de nouveau confiant et était prête à fuir les ondins jusqu'au bout. Bien sûr, la pluie n'avait pas pu être prévue... Cela puait la magie à plein nez.
- Je penses que nous ferions bien de quitter les lieux, rien que pour se mettre à l'abris ! Parce qu'avec cette pluie qui nous attend, je n'imagine pas la tête qu'on aura quand on rentrera chez nous ! Allez, allons y !
Il s'avança vers le donjon et la sortie de la forêt.
- Oui, il vaut mieux se dépêcher.
Elle se dirigea à sa suite d'un pas vif, désireuse de partir au plus vite, mais néanmoins déçue de n'avoir pu continuer une discussion plus calme avec le blond.
Ses pas s'enchaînaient à une telle vitesse qu'on aurait pu croire qu'il était en train de courir. Mais il ne courait pas. Sa marche était rapide et seul dieu savait si Ondine arrivait à le suivre. Il fallait qu'ils sortent. Il fallait que Matthew rentre chez lui pour se mettre à l'abris. Un autre coup de tonnerre retenti, comme un signal pour que la pluie se préparait à tomber. Arrivés au bout d'une grande allées d'arbres, ils étaient enfin sortis de la forêt. Matthew souriais, soulagé. Mais il lui restait encore du chemin à faire avant d'arriver à son appartement.
- Bien, nous voilà sortis, maintenant ! La pluie ne va pas tarder à tomber, alors je vais courir aller m'abriter jusqu'à chez moi ! Sur ce... J'ai été heureux de faire votre connaissance, mademoiselle Grimfate. Je ne sais pas où vous habitez, mais j'espère en tout cas que nous nous re-rencontrerons un jour ! C'est fort probable, vu que Chantilly est une petite ville... Bref ! Au revoir ! ~
Il lui fit un petit signe de sa main libre et détala à toute vitesse dans l'herbe jusqu'à arriver dans les allées où il continua à courir. Il y avait très peu de passant dans les rues et les seuls qu'il y avait n'avaient pas vraiment le temps d'identifier ce qu'était ce bolide bleu qui détalait dans les rues. Soudain, un grand coup d'orage. C'était le signal. Après ça, une quantité impressionnante de goûte tomba sur la ville, s'écrasant avec force sur le sol de goudron. Une pluie torrentielle, avec ses grosses goûtes et sa grêle frappante. Matthew s'était abrité sur la terrasse d'un café, protégé par le toit de toile coloré. Il voyait la pluie tomber, et commençait à s'impatienter. Il était presque arrivé, et il a fallu que cette pluie le coince avant qu'il ne puisse rentrer ! Il n'avait plus qu'à attendre... Mais Matthew déteste attendre. Il pouvait voir la façade de son immeuble, à quelques pas du café. Il était près, à quelques mètres ! Mais il ne voulait en aucun cas finir trempé, alors il restait à l'abris sur la terrasse, attendant que cette pluie se soit calmée.
Il regarda sa montre. Cela faisait pas moins de 20 minutes qu'il était planté là, attendant que la pluie veuille bien cesser, mais rien y faisait. Il soupira. La pluie voulait vraiment le pousser à bout, vraiment.
Matthew marchait bien trop vite. La frêle jeune fille pestait de ne pouvoir suivre son rythme autrement qu'en courant. Ses poumons la brûlait déjà, et elle était si loin de "chez elle"... Et si elle se perdait? Elle ne pouvait pas se le permettre, pas maintenant. Plongée dans ses réflexions, elle faillit se cogner contre le blond. Ils était à l'orée de la forêt.
- Bien, nous voilà sortis, maintenant ! La pluie ne va pas tarder à tomber, alors je vais courir aller m'abriter jusqu'à chez moi ! Sur ce... J'ai été heureux de faire votre connaissance, mademoiselle Grimfate. Je ne sais pas où vous habitez, mais j'espère en tout cas que nous nous re-rencontrerons un jour ! C'est fort probable, vu que Chantilly est une petite ville... Bref ! Au revoir ! ~
Il partit ensuite en courant, lui faisant un signe et laissant la jeune fille sur place. Elle eu un petit sourire amusé, puis s'écria à son tour:
- Au revoir!
Elle n'était même pas sûre qu'il l'eut entendue, mais un nouveau coup de tonnerre la ramena à d'autres préoccupation. Elle jeta un œil aux alentours. Personne. Avec un sourire, elle se fondit dans une flaque de la veille et parcouru à toute vitesse la ville, sous forme liquide. Elle arriva en quelques instants sur le perron de la villa où elle allait désormais habiter, alors que la pluie tombait enfin sur la ville. On a frôlé la catastrophe...
Ondine jeta un dernier regard vers le ciel et se prit à espérer que celui qu'elle penser pouvoir considérer pour un ami ne soit pas bloqué sous cette pluie torrentielle. Puis elle haussa les épaules et secoua la tête. Elle n'allait tout de même pas se rattacher aux humains!
Et si tu était honnête? ... Je pense pouvoir lui faire confiance.