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 [PV Peter + Libre] Lorsque s'égarer en forêt signifie frôler la mort

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Anonymous
Invité
Mar 3 Sep - 15:14
La vue ne servait qu'à l'illusion, la vue n'était qu'illusion. N'importe qui n'utilisait que ce simple sens était voué à l'échec, car incapable de discerner le vrai du faux, le jour de la nuit, l'envol de la chute. Il fallait alors se poser, fermer les yeux et ne faire qu'un avec soi-même pour trouver le chemin, la voie à suivre. Un clapotis, un murmure, la senteur de la peur, le souffle de la mort, chaque détail comptait pour ne pas sombrer dans d'abyssales chimères de désillusion. Car une fois que notre âme était emportée dans cette noirceur, il était de tout évidence trop tard pour faire demi-tour. Et souvent, l'erreur demeurait fatale.

- Erreur humaine, aux autres tu te sens inférieur... ta souffrance n'en est que plus grande dans ton coeur... tu voudrais arriver à t'imposer... mais tu ne peux que crever...

Assise nonchalamment sur la branche basse d'un pin noir, la Demoiselle lustrait méticuleusement sa hache imprégnée d'un liquide sombre, qui goutait par instants sur le sol, formant au pied de la jeune femme une mince nappe de sang. Devisant tranquillement, elle ne se préoccupait guère de la brume recouvrant les bois. La vue n'était qu'illusion, et Nina se servait principalement de son ouïe fine pour discerner les mouvements. Prédatrice aguerrie, elle savait reconnaitre et identifier les différents sons qui parvenaient jusqu'à elle, et ainsi définir les bruits anormaux. Comme cette branche, non-loin d'elle, qui craqua de manière définitivement anormale, faisant ensuite retomber sur la forêt un fracassant silence. Nina ne releva pas les yeux, car le brouillard était tel qu'elle n'y verrait pas grand chose, et se contenta de déclarer haute et clair :

- Voyageur égaré, perdu et incompris... pauvre petit pion dont la vie à l'instant se finit...

La Demoiselle fit glisser son doigt le long du métal froid et le porta ensuite à sa bouche pour lécher le liquide pourpre qui y perlait, dans une moue de sensualité sauvage qui tranchait irréfutablement avec son allure de poupée fragile. Elle leva alors la tête vers le jeune homme qui venait de surgir en face d'elle, le fixant intensément de toute la bestialité dont son ravissant minois était capable.
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Peter Pan
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Mar 3 Sep - 16:28
Ce soir-là, le brouillard embrumait le paysage et on ne pouvait y voir à deux mètres. Mais ce n'était pas ce léger détail qui empêcha Peter de s'aventurer dans la forêt, d'où il avait entendu certaines rumeurs. Et pas forcément des rumeurs qui donnaient envie d'y pénétrer, même en plein jour sous un radieux soleil. Le hic, c'est que lui non plus ne connaissait pas la peur, du moins pas encore et n'avait pas l'intention de la connaître.
Il ne s'était pas aventuré ici par hasard, il lui fallait un abri. Il aimait beaucoup les espaces ouverts et c'était absolument hors de question qu'il habite dans une maison ou un appartement, même seul. Il aurait pu aller au cimetière aussi mais il avait préféré la difficulté. Car il avait cru entendre que ce n'était pas une gentille petite fille qui vivait dans les bois. Plutôt le contraire.

- Erreur humaine, aux autres tu te sens inférieur... ta souffrance n'en est que plus grande dans ton coeur... tu voudrais arriver à t'imposer... mais tu ne peux que crever...

On pourrait s'y leurrer, mais à ces paroles, ce n'était pas une innocente fillette, non. Il ne tomberait pas dans le piège, pour lui c'était un prédateur. Quelqu'un ou plutôt quelque chose de dangereux... Qui prend n'importe qui pour son petit déjeuner. Y compris les prédateurs eux mêmes.
Un filet de liquide rouge ondulait jusqu'à ses pieds. Finalement, elle ne jouerait pas la carte de la tromperie. Il sortit la pomme de sa poche et y croqua à pleines dents, mettant sa faux sur son épaule la portant sans aucune difficulté.

- Voyageur égaré, perdu et incompris... pauvre petit pion dont la vie à l'instant se finit...

Crac. Il avait marché sur une branche. Oups ! Mais à priori, elle ne savait pas qui il était. Tant mieux.
Il se rapprocha jusqu'à discerner une ombre assise en hauteur. Il ne la voyait qu'en ombre floue, n'étant pas assez prêt, mais il percevait clairement son regard sauvage et lourd sur lui. Il remarqua aussi l'objet luisant qu'elle tenait dans ses mains... En contrepartie, il resta totalement neutre. Que ce soit le son de sa voix ou les traits de son visage.

- Je ne suis pas un voyageur. Ni égaré, ni perdu, ni incompris. Et je ne compte pas mourir ici. Je suis là consciemment. A croire que tu ne t'y attendais pas ? Me prendrais tu pour une proie ?

Ahah, la rime ! Je sais, jeu de mots pourri, pas la peine de me le faire remarquer...
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Anonymous
Invité
Jeu 5 Sep - 6:06
- Je ne suis pas un voyageur. Ni égaré, ni perdu, ni incompris. Et je ne compte pas mourir ici. Je suis là consciemment.

Un rire sonore retentit, un rire froid, glacé. Un rire amusé. Il était insensé d'être sensé, et le jeune homme venait certainement de franchir une limite en affirmant qu'il venait de lui-même dans un lieu comme celui-là. Un lieu dangereux, lugubre et sombre. Un lieu idéal pour deviser tranquillement sur la vie et la mort, le second sujet revenant plus fréquemment que le premier.

- Consciemment ? Tu as l'air courageux, ou alors terriblement suicidaire, au choix.
- A croire que tu ne t'y attendais pas ? Me prendrais tu pour une proie ?

La Demoiselle rit à nouveau, d'un air totalement enfantin et déplacé. Elle paraissait franchement amusée, même si l'on ne pouvait que se poser des questions sur la véracité des émotions et sentiments de la jeune russe. Semblant toujours cacher ce qu'elle ressentait, elle apparaissait parfois sous une apparence complètement opposée à son air impassible et dur de tous les jours, ce qui achevait souvent de déstabiliser ses interlocuteurs. Etait-elle vraiment celle qu'elle montrait aux autres ? Ou ne cachait-elle pas son jeu, ainsi que d'obscurs ambitions, dès le départ ? Tous les doutes étaient permis devant ce joli minois de psychopathe qui abordait à présent une moue curieuse, l'index posé sur sa lèvre inférieure. La comédie se prêtait à merveille à son visage angélique aux reflets démoniaques, et la Demoiselle adorait en abuser pour revêtir plusieurs rôles, pour au final mieux aboutir sur sa véritable identité. une tueuse psychopathe, une tueuse psychopathe folle et incroyablement suicidaire.

- Une proie, un gamin tel que toi ? Allons, tu n'es pour moi qu'un simple... jouet.

Et sur ces mots, le doux visage de la jeune femme se fendit d'un sourire pervers, rictus qui criait haut et clair qu'elle n'était pas qu'une simple folle en liberté. Elle n'avait pas survécu jusque là seulement par des belles paroles et de beaux discours à la pointe d'une lame, la Demoiselle avait dû faire ses preuves bien assez souvent pour se forger une réputation de tueuse dangereuse. Comme ce soir-là, où le sang avait giclé sur sa hache et qu'elle portait encore des gouttes pourpres au coin de la bouche, liquide sombre qui n'était de toute évidence pas le sien. Comme ce soir-là, où elle avait ajouté un nouveau meurtre à son actif et qu'elle semblait prête à recommencer avec l'inconnu qui se présentait à elle. Mais... il fallait avouer qu'il l'intriguait. Il faisait partie de ce genre de personnes qui ne paraissaient pas ressentir de sentiments, positifs du moins. Curieux. Et terriblement tentateur.

- Demoiselle suffira, fit-elle pour répondre à sa question muette

Les yeux de Nina le scrutaient sans ciller, habitués à juger les gens au premier abord. Car au final, il n'y avait que deux catégories de gens : les forts et les faibles. Les premiers vivaient tandis que les autres mourraient, ainsi étaient faites les choses. Son visage s'était fermé, aussi illisible et dur que de la pierre, et ses prunelles étaient devenus deux flammes glacées sans aucune lueur de quelconque sentiment ou émotion. Laissant le silence s'installer, la jeune femme prit finalement une moue dépitée et détourna le regard en soupirant.

- Pfff, à quoi cela me sert-il donc de m'intéresser à toi, tu n'es qu'un humain pathétique comme un autre, déclara-t-elle d'un air blasé

Derrière ses grands airs hautains et son arrogance, la Demoiselle ne cherchait tout simplement qu'à tester son interlocuteur. Si ses provocations arrivaient à l'énerver, il ne vaudrait vraiment pas la peine que la jeune russe s'intéressât à lui. Mais si au contraire il avait une certaine répartie, peut-être s'avérerait-il plus... intéressant que prévu. Les gens fadent ennuyaient la jeune femme : leurs réactions trop prévisibles, leurs cris et leurs pathétiques tentatives de fuite ou de défense étaient d'un banal... Alors qu'elle appréciait plus facilement les gens imprévisibles, les gens masochistes qui n'hésitaient pas à jouer de leur vie. Enfin, apprécier était un grand mot, disons qu'elle les laisserait en vie jusqu'au jour où ses jouets ne la divertiraient plus... Et à ce moment-là, elle finissait toujours par se débarrasser de ses jouets cassés.
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Peter Pan
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Jeu 5 Sep - 16:30
- Consciemment ? Tu as l'air courageux, ou alors terriblement suicidaire, au choix.

Personnellement, il n'en savait rien. Il avait entendu pas mal de choses sur cette fille et elle n'avait rien de banal, que ce soit en apparence en caractère ou en actes. Actes qui se promettent particulièrement sanglants. Et qui ont déjà faits leurs preuves. Mais ce n'était pas ce genre de choses qui allaient le faire reculer. Il aimait l'aventure, le nouveau, l'original et par dessus tout l'imprévisible. Certes, ici personne ne le connaissait et même à l'étranger comme il voyageait beaucoup, il n'avait pas le temps de se tailler une réputation. Alors que la jeune fille paraissait vraiment sûre d'elle. Il n'avait pas affaire à n'importe qui, il en était conscient. Et c'était certainement pas ses rires flippants qui allaient le déstabiliser. C'était pas vraiment son genre à lui d'être flippant, il préférait l'efficacité.

- Une proie, un gamin tel que toi ? Allons, tu n'es pour moi qu'un simple... jouet.

Un gamin. Il rit intérieurement mais à la remarque ne montra qu'un rire amusé. Ce n'était certainement pas l'âge qui faisait la maturité et le fait que l'on soit gamin mais dans la matière, il devait avoir une dizaine d'années de plus.
Et puis si ça lui faisait plaisir, qu'il la considère comme son jouet, il ne comptait pas flancher. Elle voulait jouer ? Et bien, qu'ils jouent ! Il était là pour ça.

- Demoiselle suffira, fit-elle pour répondre à sa question muette

Son sourire s'accentua. Il avait songé à le lui demander mais avait décidé de s'en passer. Elle devait avoir l'habitude.
Avec la chaleur de leurs deux souffles, la brume s'était un peu dissipée autour d'eux mais restait tout de même présente. Et la Demoiselle le scrutait de ses prunelles glacées. Hum, il eu la vague impression d'une petite fille qui jaugeait son nouveau jouet pour savoir quand est-ce qu'il se cassera. Mais, il devait l'avouer, ses changements d'humeurs soudain étaient assez curieux. Pas déstabilisants, en tout cas pas pour lui, mais cela lui donnait l'envie de s'informer sur cette fille.

- Pfff, à quoi cela me sert-il donc de m'intéresser à toi, tu n'es qu'un humain pathétique comme un autre, déclara-t-elle d'un air blasé

Ooooh, pauvre choupette, elle en a marre des jouets qui se ressemblent tous et qui se cassent à la moindre griffure ?

- Dis moi, as-tu déjà vu un humain qui vole ?

Il avait vraiment hâte de voir sa réaction. Soit elle se dirait "Ouais, tous les mêmes" et essayerait de le tuer, soit elle se dirait "ah, enfin quelqu'un d'intéressant" et la discussion continuerait ou elle l'attaquerait aussi. Enfin, après c'était ce qu'il pensait mais comme dit plus haut, il aimait l'originalité et l'imprévisible. Alors il espérait au moins qu'elle allait le surprendre.
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Anonymous
Invité
Dim 8 Sep - 15:42
A l'observer, la Demoiselle devina qu'il voulait lui montrer qu'il n'était pas comme les autres. Que lui ne se casserait pas comme un autre jouet l'aurait fait. Il voulait attirer son attention, à la jolie demoiselle, sûrement pour survivre plus longtemps. Il était vrai que les gens ennuyants ne vivaient jamais longtemps, les gentils non plus. Mais les méchants intéressants étaient eux plus... attirants. Dangereux, tentateurs. Ce qui plaisait beaucoup à la jeune femme qui se leva et fit quelques pas en direction du jeune homme, laissant sa hache sur le sol.

- Dis moi, as-tu déjà vu un humain qui vole ?

La jeune fille soupira d'un air las, comme si son interlocuteur venait de lui annoncer la plus anodine des choses. Pathétique, elle s'en fichait bien de son ridicule pouvoir de voler. Non à vrai dire, elle s'en fichait que ce fût lui qui possédait ce pouvoir. Pour elle, cela l'aurait intéressée mais dans les mots du jeune homme, le don de voler paraissait aussi minable qu'une larve qui tentait de se faire grande.

- L'idée ne m'est jamais venue à l'esprit, je préfère danser que voler dans la nuit, récita-t-elle en balançant ses bras dans le vide comme une ballerine

Quelques pas tournoyants dans le vent et la hache fendant le coeur, voilà ce qui participait fortement à son bonheur. Toute poupée qu'elle était, la grâce faisait partie intégrante de son corps et elle aimait bien s'amuser du destin de ses victimes. La danse était, avec le chant, sa principale activité, si on excluait les combats et les meurtres. Celle-ci lui permettait de développer son agilité au combat, sa rapidité et son équilibre. Et puis, quelle jeune femme digne de se nom pourrait se prétendre demoiselle si celle-ci ne savait danser ?

- Voler... n'est que le début de la chute après tout.

Un jour, elle demanderait à Arina de la faire voler, pour voir ce que cela ferait. Braver le souffle du vent à son paroxysme, se croire à deux doigts de toucher le ciel et les étoiles, ressentir la lueur de la Lune glisser le long de sa peau. Pour beaucoup de personnes, voler était un rêve, inaccessible. Icare n'avait-il pas péri en le réalisant ? Pour la Demoiselle, voler n'était qu'une simple curiosité comme une autre, car elle savait la chose réalisable. Les rêves étaient toujours des choses impossibles, car c'était pour cela qu'on se battait réellement. Pour que l'impossible devînt possible.

Nina releva soudainement les yeux, réalisant qu'elle avait oublié quelque chose. Elle tourna la tête et posa son regard sur la lame pourpre qui gisait au sol. D'une de ses poches, elle sortit un fin carré de tissu et prit la hache de sa main libre. Elle essuya le sang qui commençait à sécher dessus, jusqu'à ce que le métal fût inerte de toute trace rouge. Satisfaite, elle fit disparaitre le mouchoir dans le fond de sa poche, dissimulée par les plis de sa robe, ainsi que sa hache, dans un endroit connu de elle seule. Mieux valait garder un atout dans sa manche, même si ce n'était pas la seule arme en sa possession, loin de là.

- Mais l'idée est tentante... fit-elle, songeuse. Voles-tu petit jouet ?

Nina n'aimait pas accorder de l'importance aux gens. Elle préférait rester indifférente et hautaine pour garder ses pensées secrètes, pour ne pas paraitre faible. Paraitre, ou même être.
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Peter Pan
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Dim 8 Sep - 18:43
Elle descendait de son perchoir et venait à lui, légère, gracieuse. En laissant sa hache sanguinolente derrière elle. Lui, restait immobile, faisant juste descendre sa faux de son épaule sur le sol pour pouvoir en caresser les gravures sur le manche. Il les avait forgés lui même. Et lui seul en connaissait les significations. Il y avait tout dessus, des animaux, des plantes, des images de toutes les expressions, des créatures inconnues, des démons... Il avait réussi à éveiller son attention. Premier objectif réussi.
Elle soupira avec lassitude à sa déclaration. Quoi, elle n'allait pas lui faire croire que ça l'indifférait ? Il n'y croirait pas une seconde. Il la regarda d'un air curieux.

- L'idée ne m'est jamais venue à l'esprit, je préfère danser que voler dans la nuit, récita-t-elle en balançant ses bras dans le vide comme une ballerine.

Elle avait raison. Il avait l'impression que chez elle, danser était comme une seconde nature. Elle n'avait pas besoin de savoir voler. Mais peut-être le désirait-elle juste ? Pas voler par le besoin, mais voler par l'envie. C'est vrai que à chaque fois qu'il partait vers les cieux, il goûtait à ce qu'il y avait de plus magique. Et à chaque fois, la pensée de combien d'envieux il ferait s'ils le savaient contribuait à son bonheur. Il n'avait jusque là jamais emmener quelqu'un avec lui. Et s'en passait volontiers.

- Comment le sais-tu ? Tu n'as jamais essayer.

- Voler... n'est que le début de la chute après tout.

- Qui n'a jamais trébucher tout en étant au sol ? Et puis, je ne pars jamais sans une bonne réserve. Je connais les limites de mon pouvoir.

Soudain, il se demanda s'il n'en avait pas trop dit. Donner trop d'informations à une ennemie fût-elle potentielle pouvait s'avérer dangereux pour sa santé. Mais comme à son habitude, il ne laissa rien paraître. Il suivait la danse de la jeune femme du regard.

- Oh Vassilissa, tu es bien différente. Et aussi imprévisible que ce que j'ai cru comprendre. Et tu le sais, et tu en joues.

- Mais l'idée est tentante... fit-elle, songeuse. Voles-tu petit jouet ?

Il rit de bon coeur. Non, il n'allait pas s'énerver pour ce malheureux petit surnom. Ce n'était qu'une jeune fille, elle ne savait pas ce qu'elle disait...

- Oooh, ronronna-t-il, douce mère tentatrice vient dans ce charmant coin, on dirait. Et toi, en as-tu l'envie ?

Allez savoir pourquoi il faisait ça. Il était venu pour rester habiter ici et voilà que maintenant il se retrouve à inviter son ennemie à voler avec lui.
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Anonymous
Invité
Sam 21 Sep - 13:41
- Comment le sais-tu ? Tu n'as jamais essayé.
- La curiosité est un vilain défaut petit jouet, déclara-t-elle d'une voix fluette.

Enfin, elle disait ce qui lui passait par la tête, car elle en regroupait des défauts. Beaucoup trop à son goût, beaucoup trop au goût des gens. Et en ce qui concernait les qualités... il n'y en avait aucune. Du moins, aucune qui ne persistait face à son âme corrompue, elles finissaient tous par s'évanouir dans l'obscurité de la nuit. Puis de toute façon, qui avait besoin de qualités lorsque les défauts faisaient moins souffrir ? Avec ceux-ci, c'était elle qui affligeait la souffrance aux autres, et non l'inverse. Alors, le fait de ne pas en avoir l'arrangeait, finalement.

- Qui n'a jamais trébucher tout en étant au sol ? Et puis, je ne pars jamais sans une bonne réserve. Je connais les limites de mon pouvoir.

Son regard devint acéré, tel une dague qui tranchait tout sur son chemin, se plantant sur ce que venait de dire le jeune homme. Ne disant pourtant mot, elle se contentait de le fixer de ses prunelles curieuses. Avait-il ou non fait exprès de lâcher cette information aussi importante sur lui ? Tentait-il de la tester, ou était-il assez minable pour ne pas savoir qu'il ne fallait jamais donner de renseignement à un plausible ennemi ? Elle paraissait peut-être aussi frêle et innocente qu'une poupée, mais le noir coeur de la Demoiselle était empli de souffrance et d'agonie, et son esprit pervers mémorisait chaque détail dévoilé pour pouvoir un jour le réutiliser contre son adversaire.

- Oh Vassilissa, tu es bien différente. Et aussi imprévisible que ce que j'ai cru comprendre. Et tu le sais, et tu en joues.

La remarque lui tira un sourire mauvais, teinté d'un éclat de rire sinueux. Oui, la Demoiselle aimait fortement user de l'imprévisibilité pour surprendre ses adversaires. La victoire n'appartenaient qu'à ceux qui savaient innover, les autres, figés dans leurs livres et manuels, n'étaient bons qu'à la défaite. Ou la mort, légèrement plus douce que la honte qui suivait le perdant jusqu'à la fin.

- Oooh, douce mère tentatrice vient dans ce charmant coin, on dirait. Et toi, en as-tu l'envie ?

Elle fit mine de réfléchir alors que sa réponse était déjà inscrite en elle depuis le début. Aucune envie de se retrouver avec un type pareil dans les airs, non vraiment aucune. Nina trouverait cela fortement déplaisant, et surtout fortement indigne.

- Non, répondit-elle simplement

La Demoiselle soupira, légèrement ennuyée. Non, pas légèrement, tout ceci la lassait terriblement. Elle était pressée de retrouver sa douce solitude, beaucoup plus divertissante que... ça. Ce rejet insignifiant de l'humanité, comme il en existait tant d'autres sur cette Terre dévastée par la folie humaine.

- Tu m'ennuies.

Elle fit la moue, avant de se détourner du jeune homme. Comment pouvait-elle faire pour rendre l'ennui amusant ? Combattre n'était pas la solution, cela risquait de l'ennuyer plus encore. Dommage, parler au petit jouet n'était pas aussi divertissant que de parler au petit loup, lui avait de la répartie au moins. Même le Chapelier la contrariait moins, ah ces hommes. Tous des incapables, pensa-t-elle tandis qu'une idée naissait dans son esprit. Celle-ci prenant forme, Nina se retourna brusquement vers le jeune homme et tendit son index vers lui jusqu'à toucher sa poitrine tout en souriant étrangement, comme une poupée cassée qui aurait soudainement eu une sinistre idée pour faire souffrir celui qui l'avait brisée.

- Veux-tu voir un tour de magie petit jouet ?

Sa voix avait des nuances perverses passant difficilement inaperçues et un teint de folie transparaissait dans ses paroles. Folie mauvaise, madness. безумие.
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Peter Pan
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Sam 28 Sep - 12:17
- La curiosité est un vilain défaut petit jouet.

Insinuerait-elle par là qu'elle avait déjà volé ? Comment alors... Ou alors serait-ce des paroles en l'air ? Il ne se fierait pas aux paroles douteuses de la tueuse. Comme elle ne devait pas se fier aux siennes...

- Qui n'a jamais trébucher tout en étant au sol ? Et puis, je ne pars jamais sans une bonne réserve. Je connais les limites de mon pouvoir.

Il le mouilla la lèvre inférieure avec la langue en voyant la réaction de la jeune femme. Il la savait intelligente, elle avait compris. Instantanément. Pourquoi lâchait-il cette information aussi facilement ? Parce qu'elle n'était pas si importante au contraire de ce qu'on pouvait croire. Lui dire qu'il pouvait tomber à court de poussière de fée lui donnerai de l'espoir. Mais elle ne savait même pas que c'était la poussière de fée qui le faisait voler. Et puis même si on lui en volait, il n'y avait que lui qui pouvait "l'activer". Ce qu'elle croyait être un avantage n'était rien d'autre qu'une illusion.

- Oooh, douce mère tentatrice vient dans ce charmant coin, on dirait. Et toi, en as-tu l'envie ?
- Non


Ça ne l'étonnait pas plus que ça. Il était son ennemi. En fait, le monde entier était son ennemi. Elle était seule. Il se demandait même si GML était son allié. Mais ça l'étonnerait qu'elle lui fasse confiance même s'il n'était pas plus dangereux qu'elle.

- Tu m'ennuies.

Ah, cette conversation prenait un tournant qui ne lui plaisait pas. Pas parce qu'il avait envie de l'amuser, de la divertir. Loin de là. Il était venu pour une chose, il l'obtiendra.
Il tâta dans sa poche une forme sphérique irrégulière. Il sourit. C'était ce qui lui fallait.
Il la sortit de sa poche et croqua dedans. Une pomme. Rouge comme le sang, son jus coulait le long de son menton. Il n'avait pas quitté des yeux la jeune fille. Ne jamais tourner le dos à un ennemi.

- Veux-tu voir un tour de magie petit jouet ?

La Demoiselle pointait désormais vers lui un doigt menaçant. Un message rempli de cruauté et d'idées funèbres. Il ne se laissera pas impressionner, elle n'avait pas fait ses preuves à ses yeux. Il savait qui elle était mais elle non. Petit avantage. Il regarda un instant sa main avant de replonger ses yeux dans les siens.

- Non.

Il imaginait bien que ce n'était pas une question mais il n'avait pas de que ça à faire. C'était désormais le moment décisif.

- Je ne suis pas venu pour ça. Il laissa traîner ses paroles un moment. Tu sais ce que je suis venu chercher et tu me le dois. Ou j'irai le chercher moi-même

Il n'était pas venu juste pour un endroit où dormir. Ces paroles allaient beaucoup plus loin. Peut-être qu'elle le sous-estimait. Non, c'était même une certitude. Restait à voir lequel des deux était le plus fort. A moins qu'il ne s'agissait pas que d'une question de force ? Peut-être était-ce plus... subtil ?
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Anonymous
Invité
Sam 28 Sep - 16:27
HRP:

- Non.
- Trop tard.

Une étoile de métal sombre glissa soudainement de sa main fine pour filer vers le jeune homme et se planta dans son avant-bras, fichée. Le visage de la jeune russe se déforma en un rictus. Premier avertissement.

La jeune femme tourna délicatement sur elle-même avant de sauter et de s'accrocher à l'une des branches épaisses d'un vieux chêne. Elle tourna à nouveau et s'assit, ses pieds se balançant dans le vide, ses prunelles cobalt le fixant d'une lueur étrange. Elle ne riait pas, elle ne riait plus.

- Je ne suis pas venu pour ça. Tu sais ce que je suis venu chercher et tu me le dois. Ou j'irai le chercher moi-même.

La jeune femme le regarda un instant, l'air franchement étonné. Venait-il de lui-même la voir juste car elle avait quelque chose en sa possession que lui désirait ? Et il croyait vraiment qu'elle le lui donnerait ? La naïveté du jeune homme était vraiment déconcertante, encore plus si ce que lui désirait lui était inconnu.

- Je te dois ? fit-elle en penchant sa tête sur le côté à la manière d'un chat. Je n'ai pourtant aucun souvenir d'une précédente rencontre, et encore moins d'un quelconque dette.

La jeune femme sauta de l'arbre et atterrit, gracile, sur le sol. Ses mouvements brusques la trahissaient, elle ne parvenait à rester sur place, impassible. Quelque chose la dérangeait, l'énervait.

- Tu m'ennuies, ta médiocrité n'a d'égale que l'ennui que tu m'apportes.

La brume flottait délicatement autour d'eux, les enveloppant de son voile de fraicheur, de mystère. Il voulait se battre ? Quel crétin, vaincre une larve ne l'intéressait guère. Finalement, les humains étaient tous pareils, à ne pas tenter de comprendre plus loin que le bout de leur nez, à toujours vouloir combattre ce qui leur était inconnu. Tsss, pitoyable. La jeune femme détourna son regard, une moue de dégoût barrant son minois.

Elle ferma un instant les yeux, laissant ses autres sens prendre le relai pour surveiller les environs. Le vent souffla doucement, entrainant dans sa danse les mèches blondes de la jeune tueuse et créant à l'écoute de ses oreilles un murmure mélodieux, qui la fit soupirer de lassitude. Elle se revit, les bras croisés, assise en tailleur sur le sol dur à fixer insatiablement les fissures qui le recouvrait. Elle se revit, la tête baissée, enchainée à sa peur en tentant en vain de tuer le temps.

"- Qu'est-ce que tu racontes ? Les hommes ne pensent qu'à se battre, ce sont des imbéciles.

Elle soupira et essaya de lever le bras comme pour toucher le plafond, mais sa chaine l'en empêcha et elle se contenta de tirer dessus énergiquement pour manifester son énervement.

- Tu dis ça en te fixant seulement sur les larves que tu as pu croiser au cours de ta vie. Tu sais réfléchir sinon, Nina ?
- Tu fais partie de ces larves, crétin.

Rien à faire, discuter avec lui revenait à vouloir se frapper la tête contre un mur à chaque réplique. Elle serra les poings et détourna le regard. Elle en avait assez, elle ne voulait plus entendre sa voix. Mais lui continuait à parler, trop loin pour qu'elle pût imaginer l'étrangler avec ses tripes. Visiblement, cela l'amusait de la voir se mettre en colère pour un rien.

- Et après, est-ce que je passe mon temps à me battre ?
- Non, t'es enchainé l'idiot.
- Si tu ne sais qu'insulter les gens, je comprends vraiment pourquoi t'es aussi faible gamine.

Son corps se crispa tandis que ses chaines commençaient à cliqueter sous ses membres tremblants. Gamine, il avait vraiment le don de la mettre en rogne. Mais, elle lui réglerait son compte, bientôt. Elle lui ferait subir les pires tortures pour se venger, lui ferait regretter de l'avoir énervée. Cette pensée la calma et un rictus haineux apparu sur son visage bandé qui lui cachait un oeil.

- Encore en train de penser à me tuer ? Tsss, tu n'as vraiment rien d'autre à faire de ta vie ?
- J'ai pas l'impression que je peux faire grand chose, fit-elle avec dédain en désignant les fers qui la retenaient, t'as d'autres questions idiotes comme celle-là ?

Bizarrement, la remarque lui tira un soupir amusé, et cela eut le don de calmer la jeune fille, étonnée de son comportement. Car elle ne se rappelait pas l'avoir déjà vu comme cela auparavant. Même, jamais.

- Ouais, j'en ai plusieurs comme ça. Quand tu sortiras d'ici, tu pourras me rendre un service ?"


- Comme tous les hommes, murmura-t-elle, vous ne pensez qu'à vous battre.

Elle rouvrit les yeux, son visage changé, empli d'un voile de nostalgie et d'indifférence pour les évènements passés. Elle planta son regard glacé dans celui du jeune homme, ajoutant silencieusement que s'il tenait à se battre, elle le vaincrait et réduirait sa volonté à l'état de poussière. Ainsi que son corps. Puis elle se détourna, silencieuse, commençant à disparaitre dans la brume.

- Fais ce que tu veux, je ne te dois rien du tout. Pas à toi.


Dernière édition par Vassilissa la Belle le Sam 28 Sep - 16:28, édité 1 fois
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Sam 2 Nov - 22:54
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- Trop tard.

Son adversaire lança une étoile de jet qui vint se planter dans son bras gauche, laissant échapper un mince filet de sang. Il enleva l'objet tranchant de son bras et le planta dans le sol.
La jeune fille s'assit sans se préoccuper plus de lui sur une branche d'une arbre. Il leva vers elle un regard plein de reproches et de colère. Elle le méprisait comme elle méprisait le monde entier. Elle verra bien le jour où elle tombera sur plus fort qu'elle, elle verra... Et lui, il sera aux premières loges pour admirer le spectacle.

- Parce que tu crois que tu as le droit de me blesser impunément sans en payer les conséquences ?

Elle voulait jouer au plus méchant ? On allait jouer. Il leva sa faux et l'abattit devant lui sans frôler ni la jeune fille ni l'arbre ni quoi que ce soit de matériel. Seulement l'air. L'air qui créa un arc tranchant qui se dirigeait vers la jeune fille. Le tout était de savoir si elle avait assez de réflexes pour esquiver rapidement.

- Je te dois ? Je n'ai pourtant aucun souvenir d'une précédente rencontre, et encore moins d'un quelconque dette.

Pas besoin de se rencontrer pour savoir qu'un jour, nos dettes s'accumuleront et nous seront redevables au monde entier. Ce jour viendra, il ne s'en faisait pas pour ça. Un jour, la jeune fille aura à s'expliquer.

- Tu m'ennuies, ta médiocrité n'a d'égale que l'ennui que tu m'apportes.

Il leva un sourcil dédaigneux vers elle.

- Je t'ennuies ? Mais je m'en fiche, je ne suis là ni pour t'amuser ni pour te plaire, il faudra t'y faire.

Elle ferma les yeux ne faisant plus attention à lui. Vraiment irrécupérable, son orgueil la perdra. Elle entra en transe oubliant tout ce qu'il y avait au tour. Il était certain que s'il lui parlait, elle n'entendrait pas ce qu'il lui disait mais que s'il levait le petit doigt vers elle, elle le saurait. Il n'était pas stupide. Et encore moins suicidaire.

- Comme tous les hommes, vous ne pensez qu'à vous battre.

Il aurait pu lui prouver l'inverse en posant sa faux et en prenant un bouquin mais il ne lui devait rien. Elle n'était personne pour le juger, elle n'avait tout simplement pas à le faire.

- Fais ce que tu veux, je ne te dois rien du tout. Pas à toi.

La jeune fille au passé difficile. On devrait l'appeler comme ça. Au lieu qu'elle nous casse la tête avec son passé, ce serait bien qu'elle règle ses histoires et qu'elle passe à autre chose. Vraiment, elle devrait essayer, c'est reposant d'oublier le passé comme s'il n'avait jamais exister.
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Sam 2 Nov - 22:54
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Lun 11 Nov - 17:01
HRP:

- Parce que tu crois que tu as le droit de me blesser impunément sans en payer les conséquences ?

Enfin, il commençait enfin à ne plus supporter ses provocations. Tss, cela avait été plutôt rapide finalement. Brandissant sa faux, il trancha l'air, aussi rapidement qu'un chat entrait dans l'eau. Un arc de vent se forma et se dirigea vers la jeune russe, trop rapidement pour qu'elle pût l'esquiver sans dommage. Mais, elle n'en avait aucunement eu l'intention. Elle encaissa l'attaque sans broncher, sans ne montrer aucune attitude extérieure. Elle recula seulement sous le coup de l'attaque, qui, l'espace d'un instant, lui coupa la respiration. Elle jeta un regard furtif vers les entrailles qui étaient apparues sur ses avants-bras, et eut une curieuse réaction. Elle sourit. Il lui montrait ses attaques avant même qu'ils n'aient réellement commencé à se battre. C'était pitoyable, presque comique.

- Je t'ennuies ? Mais je m'en fiche, je ne suis là ni pour t'amuser ni pour te plaire, il faudra t'y faire.

La jeune femme fit une moue dépitée. Ses paroles manquaient cruellement d'élégance, d'imagination. Des mots plats, dénués de musique. Une musique envoutante qui chatouillait l'ouïe et faisait perdre la tête, une musique douce qui corrompait le plus innocent des cœurs et rendait l'âme du Diable aussi immaculée que celle d'un nourrisson. Une musique, qui manquait férocement aux paroles du jeune homme. Il n'existait que pour servir son supérieur, une sorte de mercenaire, effroyablement vide et fade.

- Pourquoi es-tu ici alors, petit humain ?

Elle connaissait déjà la réponse, mais voulait l'entendre de sa voix. Elle le méprisait, il était ce qu'elle n'était pas. Vivre pour tuer. Plaire, un mot dont le sens lui échappait. Elle ne désirait aucunement que le jeune homme lui plaise, ses mots étaient aussi sots que le fait d'apprendre à un humain de voler. Puis, elle n'avait pas envie de jouer avec lui, il ne l'intéressait pas. Trop creux.

La Demoiselle soupira à nouveau, avant de porter sa main vers une branche d'arbre et de se saisir d'un être de tissu, jusque là passé inaperçu. Inanimée, la poupée avait de grands yeux éteints qui contrastaient avec cette flamme de peur qui semblait émaner d'elle. Nina l'amena à elle et la sera dans ces bras, lui murmurant une comptine russe que les mères contaient à leurs enfants avant de s'endormir, pour chasser tous les maux qui les tracassaient. Elle se tourna ensuite vers son interlocuteur, attendant qu'il prît la parole pour répondre à sa question précédemment posée, la poupée de tissu toujours inexpressive dans les bras de la jeune russe.
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Peter Pan
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Mer 20 Nov - 13:54
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Peter regardait les réactions de la jeune femme au fur et à mesure que le temps passait. Son manque de réaction à l'attaque, son léger sourire qui la suivit, sa déception en entendant ses paroles... Il croqua à nouveau dans sa pomme pour se détendre, du jus coulant jusque dans son cou. Sa faux toujours dans sa main, il la remit dans son étau dans son dos laissant toujours à découvert la lame mortelle. Lui aussi était déçu. Il adorait s'amuser par dessus tout et là, rien. Elle n'avait pas répliquer. Cela signifierait-il la fin du divertissement ? Dommage, il croyait cette fille amusante.

- Pourquoi es-tu ici alors, petit humain ?

La jeune fille prit alors un objet posé sur une branche d'arbre qu'il n'avait pas remarquer. Elle prit l'objet en question et le serra contre elle. Une poupée de chiffon. Vous savez, comme celle dans les films d'horreur qui finissent avec un couteau de boucher dans la main et tue son propriétaire. Mais là, ce n'était pas le propriétaire qui risquait sa vie. Bon, à chacun ses grigris. Lui, avait sa collection de faux et ses pommes adorées. Elle, avait ses couteaux et sa poupée de chiffon.

Il n'eut pas à réfléchir à la question qu'elle lui avait posé quelques instants plus tôt, la réponse était toute faite. En fait, il y avait deux réponses à cette question. Une réponse partielle et une vraie réponse. La réponse partielle étant inintéressante, autant répondre la vraie raison de sa venue.

- Savais-tu que l'ennui est un des visages de la mort ? S'il existait des dieux de la mort, ils s'ennuieraient profondément. Alors leur seule façon de subsister serait de se jouer des autres.

Il s'attendait encore comme réponse un soupir las de la part de la jeune fille. Elle allait encore s'ennuyer à l'écouter, le mépriser, le prendre pour une chose insignifiante. Ce qui était totalement le cas à ses yeux.

- Prends-moi pour un sot, c'est Julien Green qui l'a dit.
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Dim 8 Déc - 15:30
- Savais-tu que l'ennui est un des visages de la mort ?

Elle dissimula un sourire. Assez oui, les gens n'avaient que peu d'espérance de vie lorsqu'elle s'ennuyait. Le proverbe disait "s'ennuyer à mourir", comme si pour son auteur l'ennui avait ses limites, des limites qui faisaient qu'on ne vivait plus vraiment après. On était comme mort, insensible et froid. Le coeur ne battait plus la chamade, et au bout d'un moment il ne battait plus du tout. Elle ne s'était jamais ennuyée jusqu'à ce point : il y avait toujours chose à faire là-bas, dans le monde des hommes.

- S'il existait des dieux de la mort, ils s'ennuieraient profondément. Alors leur seule façon de subsister serait de se jouer des autres.

Les dieux n'existaient pas. Seuls survivaient les humains, maitres et bourreaux de leur existence. Ils se croyaient surhommes, n'étaient qu'insectes. Ils ne trouvaient la joie et le bonheur que dans le malheur des autres, car le bien ne pouvait aller sans le mal et le mal sans le bien. Ils croyaient tout, n'étaient que des ignorants bornés. Ils croyaient vivre, mais n'apportaient que mort et désolation partout où ils allaient. Il n'y avait pas de Dieu qui se jouait des humains. Ceux-ci n'en avaient pas besoin, ils se jouaient déjà des autres, les manipulaient, les brisaient. Arrogants insectes. C'était dans ces cas-là qu'elle se disait qu'elle était vraiment des leurs. Seulement pour cela, car elle au moins ne jouait pas l'hypocrite en inventant des sentiments imaginaires pour plaire aux autres. Hypocrisie, elle détestait ce mot. Malgré tout ce qu'elle était et tout ce qu'elle pouvait être, elle n'était pas hypocrite. Elle était même le contraire, trop... franche. Arrogante aussi, mais cela n'avait rien à voir dans ce contexte-là. Elle ne l'était tout de même pas assez pour se prétendre déesse de la mort. Elle n'était déjà que l'un de ses instruments. Un petit jouet comme tant d'autres.

- Prends-moi pour un sot, c'est Julien Green qui l'a dit.

Il s'appelle Ethan, Ethan Cooper faillit-elle répliquer, avant de penser que ce n'était peut-être pas de l'agent de Cooki dont il parlait. Elle ne connaissait personne d'autre qui portait ce patronyme, mais le monde était vaste et sur sept milliards d'individus, il devait forcément y en avoir un autre qui se prénommait Green.

- Je ne connais pas et même si je le connaissais, cela n'aurait aucune importance.

Les mots ne prenaient pas plus de valeur s'ils étaient dits par quelqu'un de connu. Les mots restaient des mots, rien de plus qu'un simple assemblage de lettres. Seul le coeur pouvait en changer le sens, mais il lui semblait que le jeune homme en face se fichait de celui-ci.

- Tu n'as pas répondu.

Etait-il là par ennui ? Etait-il venu juste pour se... divertir ? Il y avait mieux comme divertissement pourtant, mieux que la provocation d'une jeune femme, si meurtrière et folle fut-elle. Nina n'aimait pas que l'on se servît d'elle, ainsi haussa-t-elle des épaules et se retourna d'un air quelque peu hautain, arguant qu'il était peu galant de se servir ainsi d'une demoiselle comme divertissement et que s'il le voulait il pouvait aller s'en payer ailleurs. Et sur ces mots, elle se remit en marche, aux risques et périls du jeune homme s'il voulait la suivre. De toute façon, elle n'avait plus faim.
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Peter Pan
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Dim 19 Jan - 17:44
- Je ne connais pas et même si je le connaissais, cela n'aurait aucune importance.

La différence, c'est que c'est une personne plus pensante qu'une autre. Voilà tout. Sinon oui, il n'y avait aucune importance. C'est ce qu'on appelle les philosophe. Ils passent leur vie à penser, c'est leur métier. Après, libre à chacun de croire que ce qu'ils disent est vrai ou non.
Peter soupira et regarda sa pomme qui n'était maintenant plus qu'un rognon. Oui, là il commençait à s'ennuyer. Il la jeta derrière son épaule, ne sachant quoi en faire.

- Tu n'as pas répondu.

Hum, elle tenait vraiment à sa réponse. C'était bien dommage, lui qui tenait à entretenir le mystère. Et puis entendre la réponse de sa bouche ne changerait pas grand chose. Mais il ne comptait pas céder ainsi. Non, ce serait trop facile. Il releva la tête et la regarda dans les yeux, puis sourit.

- C'est vrai, je l'admet. Mais tu as dû le deviner n'est-ce pas ?

Et puis après tout, y avait-il vraiment une réponse ? En réalité, lui même ne savait pas trop. La demoiselle fit demi-tour et se mit à marcher d'une démarche féline et d'un air hautain. Le sourire de Peter s'accentua. Ou comptait-elle aller comme ça ? Il rangea sa faux dans son étau et la suivit. Il s'amusait parfois à s'accrocher à une branche basse, passait une de ses mains dans les buissons, regardait les alentours de la forêt et cette étrange rencontre se déguisait en promenade de santé complètement banale. Après quelques minutes, il se décida à briser le silence.

- Dis, tu n'as pas une idée pour s'amuser ? Personne ne me connaît ici, ou du moins très peu de gens. Il y aurait bien quelque chose à faire...
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Jeu 6 Fév - 19:59
- Dis, tu n'as pas une idée pour s'amuser ?

La jeune femme s'arrêta. Une brise légère fit danser ses mèches blondes. Le tutoiement la dérangeait mais ce n'était pas tant ça la source du problème. Elle se fichait éperdument qu'il la respecte ou la méprise. Mais, le dernier mot qu'il avait prononcé la perturbait. Qu'avait-il dit déjà ?

- S'a... muser... ? demanda-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté comme une poupée cassée

Elle avait oublié avec le temps. Que signifiait "s'amuser" pour Nina, si ce n'était que le plaisir de voir des cadavres s'empiler devant elle ? Elle ne connaissait aucun autre amusement plus intense que sa soif de sang. Triste vie était celle des hommes et femmes dont l'enfance avait baigné dans le sang. Elle, y nageait, y coulait même, bien qu'elle n'oserait jamais l'avouer. C'était si jouissif que de se battre, parfois au péril de son existence. En tuant, elle avait presque l'impression d'être vivante tant elle riait. Mais le rire en lui-même n'avait rien de joyeux. Il était froid, macabre, fou. Complètement fou. Et cette femme était complètement folle.

- Personne ne me connaît ici, ou du moins très peu de gens. Il y aurait bien quelque chose à faire...
- Cela fait toujours du bruit lorsque je m'amuse, ils ne peuvent se retenir de crier. Même si c'est bien plus amusant de voir la souffrance peinte sur leur visage.

Elle désigna ensuite ses armes encore rouges et le sang sur ses chaussures.

- Je me suis déjà amusée, il n'y a plus personne dans les environs. Elle continua en contemplant ses pieds. Dommage, je les aimais bien celles-ci. Elle se souvint alors de ce que le jeune homme lui avait demandé. Il n'y a rien de bien intéressant dans la région. Tous des petits naïfs rattachés à leurs valeurs sentimentales. Ça me donne la nausée, murmura-t-elle pour elle-même. Ils croient tous que le monde est un biscuit sucré qu'il faut croquer à pleines dents, se prétendent parfaits et croient pouvoir faire la morale aux autres. Tss, aucun ne mérite mon attention ici, tous des insectes.

Gentillesse, amitié, tant de choses si futiles. Et tant de gens prêts à les défendre. Pas un agent de Cooki ou de GML ne se détachait de cet idéal chimérique. Ils voulaient tous y croire, les abrutis. Dommage, elle qui croyait pouvoir se divertir ici. La jeune russe passa une main dans sa chevelure d'un blond pâle sans quitter le jeune homme du regard. A première vue, il ne se différenciait aucunement des autres. A première vue seulement. Il paraissait plus froid, plus distant, moins attaché aux valeurs sentimentales. Intéressant. Serait-elle enfin tombé sur quelqu'un qui ne jurait pas seulement par ses amis ? Il était un peu tôt pour en tirer d'hâtives conclusions, néanmoins on progressait. Lentement mais sûrement.
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Dim 23 Fév - 18:17
- S'a... muser... ?

Se divertir pour tuer l'ennui, oui c'était sa définition de s'amuser. La seule différence c'est que dans le premier cas, on y est un peu contraint et on y prend pas spécialement du plaisir. Or, là il s'ennuyait et ne savait pas quoi faire. Il pourrait très bien aller au night club et se laisser porter par la musique forte et les corps collés les uns contre les autres. Il pourrait aussi prendre sa moto et partir loin d'ici et rouler pendant des jours, ou encore tailler le manche d'une nouvelle faux qu'il rajouterai à sa collection.
Seulement, il aimait beaucoup la solitude, elle était sa seule compagne. Mais dans un couple, on finit toujours par se lasser de son partenaire et lui, s'était lassé de la solitude. Il se demandait quels genre de tours pourrait lui jouer la vie s'il s'engageait dans cette voie, il était curieux  de découvrir. Il voulait du changement.

- Cela fait toujours du bruit lorsque je m'amuse, ils ne peuvent se retenir de crier. Même si c'est bien plus amusant de voir la souffrance peinte sur leur visage.

Chacun ses occupations... C'est vrai que cela faisait un moment qu'il n'avait pas vraiment saigné quelqu'un. Il ne le faisait que quand on lui cherchait des noises, et vu la réputation qu'il avait là-bas, ce n'était qu'à de rares occasions.

- Je me suis déjà amusée, il n'y a plus personne dans les environs. Elle continua en contemplant ses pieds. Dommage, je les aimais bien celles-ci. Il n'y a rien de bien intéressant dans la région. Tous des petits naïfs rattachés à leurs valeurs sentimentales. Ils croient tous que le monde est un biscuit sucré qu'il faut croquer à pleines dents, se prétendent parfaits et croient pouvoir faire la morale aux autres. Tss, aucun ne mérite mon attention ici, tous des insectes.

Un sourire ironique vint se plaquer sur son visage. Cette fille était un paradoxe. Il la comprenait que les sentiments pouvaient la dégoûter, lui non plus n'en était pas loin du dégoût. Elle était en train de lui dire qu'il n'y avait plus rien ici pour s'amuser. Ensuite, elle dit qu'il n'y a que des petits naïfs qui ne méritent pas son attention. Quelque chose dans ce qu'elle venait de dire le tourmentait.

- Pourquoi tu ne pars pas alors ? Chercher une motivation ailleurs ?

Personnellement, il était venu ici justement pour ça. Régler une promesse de gamin, changer d'air et voir le monde pour trouver une nouvelle occupation. Il était venu de son plein gré sans être rattaché à quoi que ce soit. Sauf à l'Agence peut-être. Mais lui, se considérait comme un homme libre. Pas besoin de s'encombrer de principes et conventions, il crée les siens.
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Sam 1 Mar - 20:34
- Pourquoi tu ne pars pas alors ? Chercher une motivation ailleurs ?

La jeune femme haussa les épaules. Ici ou là-bas, peu importait de l'endroit où elle se trouvait, elle n'y avait aucunement sa place. Seule la mort lui tendait les bras, le reste du monde se contentait de lui tourner le dos. Rien ne l'attendait dans l'ailleurs. Ni motivation ni personne. Alors partir ne servait à rien. Partir, fuir. Fuir quoi ? La mort ? Impossible, elle finissait toujours par nous rattraper. Qu'on le voulût ou non.

- Pourquoi partir lorsque rien ne nous rattache ? Que ce soit ici ou là-bas, rien ne mérite désormais plus mon attention.

Elle s'appuya contre le tronc d'un bouleau. La tête pensive penchée sur le côté, une douce tristesse passa dans le reflet de ses yeux. Nina serra un peu plus encore sa poupée dans ses bras, cherchant une quelconque marque de chaleur dans cette étreinte dénuée d'amour.

- Ici j'ai... des souvenirs.

Et une promesse à moi-même. Ses commissures se relevèrent dans un sourire qui semblait quelque peu hypocrite vu la situation. La différence entre ici et là-bas, c'était qu'elle se sentait moins seule. Paradoxal, vu que la solitude était sa seule compagne et qu'elle était catégoriquement allergique à la compagnie. Mais c'était parfois amusant, il fallait avouer, que de voir ces pauvres naïfs se faire du mal à eux-mêmes, se blesser ou blesser les autres.

- Et une jolie forêt.

En hiver, lorsque la neige enveloppait le paysage de son grand manteau de nacre, la forêt lui rappelait son pays natal. Emmitouflée dans un ensemble de légendes et contes de fées, elle avait ce côté mystérieux et magique qui la rendait unique. Entre princesses, fées et animaux parlants, ces bois avaient un côté très atypique. Comme si ici les contes de fées pouvaient prendre vie. Et si avec le temps, la magie avait été oubliée, certains gardaient à l'esprit que rien n'était impossible, comme avoir un loup comme employeur ou une poupée parlante. Nina aimait beaucoup cette forêt. Elle était grande, unique, sombre et lumineuse et lui permettait de se mouvoir à son aise.
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Peter Pan
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Sam 1 Mar - 23:13
- Pourquoi partir lorsque rien ne nous rattache ? Que ce soit ici ou là-bas, rien ne mérite désormais plus mon attention.

- Oh, alors tu tournes le dos au monde entier... Ce ne serait pas un peu prétentieux ?


Tourner le dos au monde entier, c'est assez violent comme expression. Il pouvait comprendre qu'elle désirait être seule mais il y avait peu de chances que sur 7 milliards d'êtres humains, aucun ne pouvait la rendre heureuse ou juste lui donner de la compagnie.

- Ici j'ai... des souvenirs.

Et la jeune fille se mit à sourire légèrement. Ces souvenirs n'étaient pas que douloureux, on dirait. Cette psychopathe, désolé de l'appeler comme ça mais il n'avait pas vraiment le choix pour illustrer ses propos, avait un jour connu le bonheur. Il en était heureux pour elle, il ne pouvait pas imaginer un être humain allergique au bonheur.

- Madame a l'air d'avoir une histoire fort intéressante.

Il l'avait remarqué rien qu'à la première phrase qu'elle lui avait dite en entrant dans ces bois. Mais il aimerait en savoir plus sur elle, même si elle ne serait sûrement pas d'accord. Peu importe, ça lui ferait perdre ce temps inutile.

- Et une jolie forêt.

- Moi aussi j'aime les forêts. Surtout en hiver, avec la neige qui recouvre chaque parcelle du sol de sa couleur blanche. Je me met même à penser parfois qu'un lutin se cache dans les bois et s'amuse à m'observer. Les lacs gelés aussi, ont leur charme.


La dernière fois qu'il avait passé un moment heureux avec sa petite sœur, c'était dans un bois recouvert de neiges. Ça lui rappelait aussi des souvenirs, mais il avait fait en sorte qu'ils ne soient pas douloureux. Qu'il ne regrette rien. Les regrets sont inutiles, ils entraînent les remords et nous empêchent d'avancer. Il s'en était alors débarrasser.

- Sais-tu ce qu'on dit à la Mort ?

Il avait prononcé ces deux mots dans le vide un jour de malheur avant que l'Organisation et le vieux loup n'arrivent dans sa vie. Apparemment, cela avait marcher jusque là. A moins que ce soit uniquement de la chance...

- Pas maintenant.

Il s'était perdu dans ses pensées en laissant son regard vague. Puis sil se ressaisit et regarda la jeune fille. Elle devait avoir quoi... 18 ans ? Et pourtant, on avait l'impression qu'elle avait vécu cent longues années.

- Fin bref, je parle trop. J'imagine que tu n'en a que faire.

Il avait l'impression qu'elle s'ennuyait, comme elle le disait tout à l'heure. Tant pis, il trouverait bien autre chose... Il arrêta de suivre la jeune fille et fit demi tour, s'éloignant dans la forêt.
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Anonymous
Invité
Jeu 13 Mar - 14:10
- Oh, alors tu tournes le dos au monde entier... Ce ne serait pas un peu prétentieux ?

Terriblement, mais la demoiselle n'était pas connue pour sa modestie. Si pour sa sociabilité. Que cherchait-il à lui transmettre ? Qu'elle finirait bien par trouver quelqu'un qui la comprenne ? Pauvre chou, les contes de fées lui étaient monté à la tête à lui aussi. On ne cherche pas à devenir ami avec quelqu'un de dangereux à la personnalité instable et meurtrière. C'est dangereux pour la santé. Les hommes étaient plein d'illusions mais leur sottise avait des limites.

- Madame a l'air d'avoir une histoire fort intéressante.

Le doux sourire se transforma en un douloureux rictus, dévoilant une rangée de dents blanches acérées comme celles d'un dangereux prédateur.

- La demoiselle te conseille de ne pas trop t'y intéresser, elle risquerait de te causer quelques ennuis.

Et ceux-ci ne venaient pas forcément d'elle, du moins pas tous.

- Moi aussi j'aime les forêts. Surtout en hiver, avec la neige qui recouvre chaque parcelle du sol de sa couleur blanche. Je me mets même à penser parfois qu'un lutin se cache dans les bois et s'amuse à m'observer. Les lacs gelés aussi, ont leur charme.

Elle hocha la tête, se demandant si lui aussi venait d'un pays du Nord. Vraisemblablement pas, il n'avait pas cet accent dans la voix contrairement à elle dont les paroles dansaient sur un fond de mélodie russe. Elle n'avait pas envie non plus de s'en débarrasser , il était une part d'elle-même et cela lui rappelait sa patrie natale. Non pas qu'elle avait un attachement quelconque envers ce pays, mais ces splendides paysages sauvages recouverts de neige lui manquaient. Elle n'y attachait pas forcément de souvenirs heureux, mais quelque part elle considérait la Russie comme la terre de ses origines, son chez elle. Le pays étant vaste et en grande partie vide de vie, sa liberté n'en était que plus grande.

- Sais-tu ce qu'on dit à la Mort ? Pas maintenant. Fin bref, je parle trop. J'imagine que tu n'en a que faire.

Un ricanement amusé sortit entre les lèvres sèches de la jeune femme. La mort, la Mort, pourquoi tout le monde la craignait à ce point ? Nina haussa des épaules. Que la mort vînt aujourd'hui ou demain, elle finissait toujours par arriver, à quoi bon avoir peur d'une chose qui finissait forcément par se produire ? La jeune russe se retourna et fixa le jeune homme de son regard cobalt.

- J'imagine oui, j'imagine.

Elle haussa à nouveau les épaules et se détourna de lui. Bah, s'ils travaillaient dans la même agence il y aurait d'autres occasions de deviser, il ne servait à rien de forcer le destin en restant ici alors qu'elle s'ennuyait profondément.

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