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 Y a des claques qui se perdent [PV Chapelier Fou]

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Anonymous
Invité
Sam 31 Aoû - 20:55
Du haut de son mètre soixante-quatorze, Anna s'étirait avec la souplesse que confère l'habitude. Dès qu'elle avait un peu de temps pour elle, la jeune fille s’entraînait, ici, dans la salle crasseuse de l'Organisation ou chez elle. Mais depuis le début de la collocation, elle évitait, préférant laisser la salle au sous-sol à Alexandar, qui d'après ce qu'elle avait comprit, y avait déjà ses habitudes.
La voilà donc sur le parquet de la grande salle, réfléchissant tout en observant l'équipement autour d'elle. Un trampoline, des barres fixes, des barres parallèles, une poutre, pas mal de tapis pour la gym, un pan entier de mur couvert de miroir, quelques tapis de jogging et autres tortures. Elle pouvait même apercevoir le contour d'une piscine un peu plus loin. L'idée d'aller piquer une tête lui traversa l'esprit, idée qu'elle repoussa aussitôt, n'ayant rien prévu pour.
Elle attacha ses cheveux en une longue queue de cheval et s'approcha des barres parallèles, avant d'entendre un long grincement provenant de la porte de la salle qui s'ouvrait sur quelqu'un. Elle ne s'arrêta pas pour autant et commença son exercice sans attendre. Elle ne connaissait pas grand monde à l'Organisation, seulement quelques noms qui revenaient souvent et si la personne n'en faisait pas partit, elle ne l'intéressait pas.
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Anonymous
Invité
Sam 21 Sep - 15:24
Spoiler:
 
La porte s'ouvrit lentement dans un long grincement sourd. Et de l'entrebâillement, la seule chose qui pénétra dans la pièce fut un courant d'air glacial. Un souffle éthéré chargé de souvenirs, semblant surgir des profondeurs du temps, faisant valser la poussière comme les cœurs, réveillant d'étrange sentiment. Quelque chose vous appel, quelque chose de lointain, qui résonne en chacun de nous, qui existe entre tous les hommes. Un souffle bien peu naturel, si étrange qu'il fallait être une machine pour ne pas ressentir ses obscurs sensations, sans être pourtant terrifié. Plutôt ... attiré. Comme si le passé ressurgissait.
L'atmosphère devint quelques secondes lourde, comme avant un orage, chargé d'électricité. La lumière faiblit, les néons crépitèrent. Et le souffle monta vers le plafond, semblant vouloir atteindre les cieux ...
Il semblait chargé d'une mélodie, le souffle était comme un chant, inaccessible aux oreilles profane. Un chant ancien, que le commun des mortel ne pouvait comprendre entièrement. Mais en se concentrant ... Chaque souffle, plus fort, plus léger, chaque revirement du vent, chaque tourbillon était une note à interpréter, une voix à écouter.
L'atmosphère redevint légère, mais la précédente avait laisser son empreinte.
Il était là. Il n'avait pas bouger. Il était assis sur une énorme pile de tapis, pencher vers l'avant. L'ombre projetée de son chapeau ne laissait voir qu'un étrange sourire sans joie, il ne semblait pas prêter attention à l'extérieur. Il écoutait. Il ressentait la musique. Il décida de traduire, et d'entre ses lèvres gercés surgit une voix caverneuse :


- Go down ... Moses. Way down in Egypt Land...

Il leva la tête vers le plafond, suivant le souffle des yeux. Continuant de chanter pour les voix du passé, sa voix se fit plus douce, calme, presque féminine.

- Tell old ... Pharaoh ...

Il baissa les yeux vers la jeune chasseuse et reprit sa voix normal, un léger sourire aux lèvres, son unique œil brillant d'une étrange lueur.
 
- To let my People Go.

Une étrange musique de jazz surgit de nul part.

musique :
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Anonymous
Invité
Dim 6 Oct - 13:19
Personne. Les bras tendus, les mains sur la première barre, elle s’apprêtait à commencer quand elle jeta un coup d'oeil à la porte, chose qui tirait plus du réflexe que d'une quelconque curiosité. Ses yeux guettaient, cherchaient, en même temps qu'un sentiment de mal aise la fit froncer les sourcils. Il y avait une chose ici, mais impossible de la décrire en un mot et en une seconde, sa main se porta sur sa hanche où étincelait un couteau parfaitement aiguisé et dont elle ne se séparait que très rarement.
Les sens en alertes, ses oreilles captèrent un bruit, une musique étrange. Et à mesure que la salle réagissait à l'arrivée de la chose, Anna s'approchait de la porte pas à pas, presque nerveuse, les nerfs mis à rude épreuve. Ses yeux bleus finirent par se poser sur une silhouette sombre. Un agent. Elle garda son couteau, méfiante, observant l'homme assit sur une haute pile de tapis. Des cheveux blancs dépassaient de son chapeau, dont l'ombre cachait une grande partie de son visage, ne lui permettant pas de l'identifier. Il ne semblait pas se rendre compte de sa présence, restant parfaitement immobile.

- Go down ... Moses. Way down in Egypt Land...

Tandis qu'il relevait la tête vers le plafond, elle en profita pour observer ses traits. Il lui semblait l'avoir déjà croisé dans quelques couloirs de l'Organisation, comme beaucoup d'agents, sans savoir qui il était. Un excentrique, de toute évidence.

- Tell old ... Pharaoh ...

Il reprit, son oeil rouge l'observant, un léger sourire aux lèvres.

- To let my People Go.

La tête légèrement penchée, elle attendait la suite, quelque chose. Puis, voyant qu'il n'y avait plus rien d'intéressant, elle ramassa son couteau d'un geste précis et lui tourna la dos, retournant à son entrainement.

- Bonjour.
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Anonymous
Invité
Dim 13 Oct - 12:54
La musique des voix l'animait d'une bonne humeur étrange et morbide, il claquait des doigts en rythme avec la musique qu'il était le seul à pouvoir entendre, les autres ne pouvant que sentir dans le tréfonds de leur inconscient quelques brides de notes étouffées par la réalité. Au final, leur attachement à cette réalité est une faiblesse car une multitude de chose leur échappe. Le passé, le futur, le présent, l'ici, l'ailleurs, tout ceci n'étaient que des barrières. Des barrières que le Chapelier avait délaissé, maintenant pour lui tout se confondait. Les musiques du passé résonnaient sur les images du future et inversement. Au fil des siècles, il avait put améliorer son art de transgresser les lois de Dame Nature, mais ceci n'était pas sans contrainte. En effet, il suffisait de le regarder pour voir quels effets tout ceci à eut sur sa santé mental. Mais cela avait peu d'importance pour lui : la Raison est pour les faibles qui en ont besoin.

Il continuait de sourire éternellement, profitant du chant des voix qui animaient de leur mélodie muette l'espace où il se trouvait. Il était de bonne humeur. Et la petite qui lui tournait le dos à présent lui plaisait. Il pouvait voir en elle comme dans un livre ouvert, les doutes du passées se mêler aux peurs du présent. Sa musique intérieur était plus sombre, mélancolique, chargée de doutes et de question. Un jolie mélodie, typique de ceux qui vivent dans l'ombre et la peur. Elle s'entrainait, comment très souvent. Ça se voyait à sa dextérité et sa musculature fine et solide. Il voyait les questions tourner autour d'elle, comme de sombres nuages chargés d'incertitude. Elle n'était pas habitué à la lumière, mais elle voulait la trouvé. Elle n'aimait pas ces doutes, elle voulait s'en débarrasser, ou du moins les oublier. Elle n'aimait pas se retrouver seule avec eux, alors elle s'occuper l'esprit à autre chose, quand elle ne les combattait pas. Intéressant.

Les mortels sont si divertissant ...


Il la regarda vaquer à ses occupations silencieusement, les jambes pendant dans le vide, bougeant en rythme avec la musique, comme sa tête qui basculait aussi. Il souriait toujours. Il parla distinctement, comme pour lui même.

- Anna Mirror. Connue sous le nom de code de "Chasseuse". Engagée comme récolteuse et occasionnellement comme tueuse à gage par le notre bien-aimé Hector. Encore en train de s'entrainer, comme d'habitude, pour se changer les idées peut être ? Oublier que l'on ne sait Rien ? Ou peut être pour devenir assez forte pour trouver ce que l'on cherche ?

Il resta silencieux un moment, fixant la jeune femme avec un sourire amusé, une grande intensité dans son regard. Puis ses traits se détendirent, il haussa les épaules en fermant les yeux en lachant un "Bah !". Mad Hatter se laissa tombé de l'énorme pile de tapis, se réceptionnant sans le moindre problème sur ses pieds, sans un bruit. Il sorti sa canne de nul part et adressa un sourire polie semblant parfaitement sincère à la Chasseuse.

- Au fait je ne me suis pas présenter ! Je suis Mad Hatter, le Chapelier Fou, à votre service !
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Anonymous
Invité
Dim 13 Oct - 14:41
Elle se détourna complètement de lui, elle n'entendait plus qu'un grand silence bruyant, comme une nuée mouvante, gênante. Elle n'arrivait pas à se concentrer comme d'habitude, son esprit guettant quelque chose qui ne venait pas. Comme un sixième sens qui baillait l'air sans trouver quoique ce soit. Ce personnage étrange la dérangeait, trop différent pour ne pas s'en méfier et trop présent pour être surveiller correctement. Il faudrait se renseigner sur lui après ça, il pourrait s'avérer dangereux, à moins qu'il bluffe, ce qui n'était pas une possibilité à exclure.
Les bras tendus, elle se pencha en avant, les mains serrées autour de la barre, faisant une roulade, ses jambes s'accrochant de suite à la deuxième barre, placée plus haut. Ses mains lâchèrent mais elle ne resta pas plus de quelques secondes suspendue ainsi, car déjà elle cherchait à se redresser, accrochée par les mains, avant de finir sur un saut et une réception souple. Aucun geste inutile et aucune seconde de perdue durant l'exercice.

- Anna Mirror. Connue sous le nom de code de "Chasseuse". Engagée comme récolteuse et occasionnellement comme tueuse à gage par le notre bien-aimé Hector. Encore en train de s’entraîner, comme d'habitude, pour se changer les idées peut être ? Oublier que l'on ne sait Rien ? Ou peut être pour devenir assez forte pour trouver ce que l'on cherche ?

Le silence est en lui-même une réponse. Et voyant qu'elle n'arriverait à travailler comme elle le souhaitait tant qu'elle n'aurait pas trouvé un moyen de faire partir l'opportun, elle décida d'arrêter l'entrainement quelques minutes, le temps de trouver une solution.
S'asseyant sur un banc dans un coin de la salle, elle récupéra son manteau, qu'elle avait posée là le temps de s'exercer.

- Je suis parfaitement consciente qu'on ne sait rien. Vous ne m'apprenez rien à ce sujet.

Son visage restait parfaitement neutre, bien plus par habitude que pour cacher quoique ce soit. Elle n'avait jamais été très expressive et sa vie au côté de la Belle-Mère ne fit que la conforter dans cette optique.

- Ma force est réserver à ma survie et à celle du chef. L'entrainement n'est jamais inutile.

Il sortir une canne et sourit. Mais elle ne le regardait pas, les yeux tournés vers les autres espaces laissés libres aux agents pour se préparer aux missions, bien que peu de gens venaient ici, pour ce qu'elle avait pu remarquer.

- Au fait je ne me suis pas présenter ! Je suis Mad Hatter, le Chapelier Fou, à votre service !

Le Chapelier Fou. Ce nom ne sera pas inutile, lorsqu'il faudrait fouiller les dossiers du Loup pour se renseigner. Lorsqu'elle était arrivé, il ne fallu que très peu de temps pour convaincre le patron de la laisser lire les fiches des autres agents, bien qu'il soit assez réticent, au début. Mais après avoir préparer quelques stratagème pour débusquer les traîtres qu'il soupçonnaient exister au sein de l'Organisation et réussit à éliminer discrètement quelques agents indiscrets, il du se rendre à l'évidence. Mais une partie restait tout de même dans un coin du bureau, sous clef. Et bien qu'elle pourrait fracturé le tiroir sans grand problème, elle n'avait jamais chercher à y accéder pour ne pas désobéir aux ordres. Trop savoir pouvait s'avérer fatale, elle le connaissait cette règle mieux que personne.
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Anonymous
Invité
Sam 7 Déc - 16:25
La jeune chasseuse continua son entrainement sous le sourire narquois du Chapelier, semblant imperturbable. Semblant bien sur ... Rien n'est imperturbable. Enfin ... sauf les morts. C'était drôle à voir, une telle barrière mentale ! Pourquoi avoir ériger une telle forteresse .. ? Le Chapelier resta silencieux. Sa tête se balançant doucement au gré d'une musique que lui seul semblait entendre. La jeune fille s'assit sur un banc, toujours aussi froide et distante. 
- Je suis parfaitement consciente qu'on ne sait rien. Vous ne m'apprenez rien à ce sujet.
L'homme au chapeau eut un petit rire, appuyé sur sa canne. Si sur d'elle même ... Ahh ! La jeunesse ! Toujours aussi amusante. Le temps d'une vie éternel ne suffirait pas pour explorer toute la folie et la bêtise du genre humain. Et heureusement pour le Chapelier ! Sinon, son existence serait d'un tel ennui ... ! La folie des hommes mettait un peu de gout et d'épice dans sa vie, il leur devait beaucoup et il le savait. 
- Ma force est réserver à ma survie et à celle du chef. L'entrainement n'est jamais inutile.
Wouah ... ! Quelle manière de penser ... Moyenâgeuse ! C'était étonnant de trouver encore en cette époque d'égoïstes et de menteurs, quelques intégristes aux pensées arriérées, endoctrinés et abrutis par leur entrainement perpétuel et cuisant. C'était presque drôle ... Non. C'était drôle ! Le contraste entre cette fille semblant surgir d'un autre monde, d'un autre temps, et son environnement en constante évolution, et pourtant, le fait qu'ils soient tout deux si Terre à Terre ! C'était d'un comique que seul le Chapelier pouvait apprécier à sa juste valeur. Il avait bien fait de venir ici aujourd'hui, il avait trouver une perle, et il compter bien s'amuser un peu avec. Oh non, il ne comptait pas lui faire de mal, ce n'était pas un sadique. Tout ce que voulait Mad Hatter, c'était s'amuser. Rien de plus. Il n'y avait pas de logique à chercher, pas de raison. La raison, c'était ennuyeux ... Et il n'aimait pas ce qui était ennuyeux. La raison permettait aux hommes de se sentir supérieur à ce qu'ils étaient, de croire qu'ils avaient de l'influence, du pouvoir sur la réalité qui les entouraient. C'était juste un moyens de ne pas sombrer dans la dépression, de ne pas accepter la réalité. La vérité. Que rien n'a de sens, et que la raison est pour les faibles. Que le monde ne sert à rien. Et que le Destin n'a ni queue ni tête. 
Lui il savait tout ça. Il était né de cette réponse. Qu'il n'y avait pas de réponse. Et depuis, il s'amusait. Sans raison.
Il avança doucement, continuant de bouger au rythme d'une musique qu'il semblait le seul à pouvoir entendre. Ses pas se cadraient sur chacune des notes, il avançait, doucement, tournait, se retournait. Il jouait avec sa canne, sans regarder la chasseuse. La petite lu rappelait une chanson ... A dire vrai, tout le monde pourrait entendre la musique ... Mais encore fallait il prêter la bonne oreille. Pas l'oreille 
- Vous l'entendez ?
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Anonymous
Invité
Jeu 13 Mar - 14:24
- Vous l'entendez ?
Elle n'entendait rien, rien à part un souffle qui parcourait la salle, bien qu'aucune fenêtre n'était ouverte. Et même s'il y avait eu quelque chose à écouter, elle n'y aurait pas prêté attention; contrairement à son habitude, loin d'être concentré, son regard semblait ailleurs. Sa main jouait distraitement avec la manche de sa veste. C'est alors qu'elle remarqua une chose : une petite étoile noir dessinée sur le dos de sa main gauche. Il y avait si longtemps qu'elle n'en avait pas vue... Petite, elle s'amusait, courait avec son grand manteau sur le dos, tellement grand qu'elle tombait constamment avec. Mais ça ne l'empêchait pas de le mettre et de le remettre : s'il l'on y prêtait un peu attention, on pouvait voir qu'il était rapiécé de toute part, même l'étoile blanche brodée dans le dos, semblait être parcourue de fines cicatrices. C'était toujours sa mère qui recousait son manteau. Elle ne laissait pas faire les bonnes, bien qu'elles soient toutes agiles de leur dix doigts et maniaient l'aiguille avec une dextérité qu'elle n'aura jamais.
Quand elle y repensait, elle aussi était rapiécée. De longues balafres parcouraient son corps : la vie et la mort ne l'avaient pas épargnée. C'est peut-être pour ça, qu'elle aimait tant ce vieux manteau, qu'elle serait maintenant contre elle pour se protéger du souffle du passé.
- Et vous... Vous le voyez ?
Un vague murmure qui se perdait déjà dans le silence de la pièce. Elle était certaine qu'il entendrait. Atmosphère étrange qui régnait depuis son arrivé affectait ses sens et semblait la plongée dans un rêve dont elle ne pouvait sortir. Le froid et la chaleur n'était plus distinct que par des noms.
C'est alors qu'elle se leva, s'arrachant à une douce torpeur, étirant ses muscles assoupis : il aurait pu s'écouler des heures tant ils étaient engourdis.
Son regard clair se posa sur l'homme - ou l'ombre d'un homme - qui dansait encore sans lui accorder d'attention. Du moins, c'est ce qui voulait faire croire. Elle n'était pas de nature paranoïaque, elle laissait ça au plus vieux. Mais il se dégageait quelque chose d'étrange de cet agent. GML l'avait-il aussi remarqué ou au contraire, n'avait rien su voir durant leur entretien d'embauche ?
Non, elle n'était pas parano. Juste méfiante.
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Anonymous
Invité
Lun 7 Avr - 12:01
Tit-tac : c’est le temps qui passe. Tac-tic : il avance trop vite. Qu’on le retienne ou pas, il souffle sur la plume. Qu’on le contrôle ou non, il révèle l’écume. D’une mer chargée de sueur et de sanglot. D’une mer agitée par la force d’un mot. Il tournoie doucement, dans le temps et l’espace. Il tournoie lentement, sans espoirs, sans audace. Et pourtant, au dessous, que peux-tu y voir ? Y vois-tu tes rêves d’enfants, ou bien tes cauchemars ? Ils ne t’ont jamais quitté n’est-ce pas ?  Ils tournent autour de ta tête. Je les vois de mon seul œil : dieu que leur danse est bête ! Tu tentes de te protéger, les enterrant dans l’ombre de ton cœur, mais quand souffle le vent du passé tu ne peux affronter leur horreur. Alors tu te cache, sous ton mentaux de ténèbres : tu fusionnes avec les ombres comme feu la reine funèbre. Et tu marches dans ses pas, sans même y penser. Et sans que tu ne t’en rendes compte, tu laisse le temps te dévorer.

Le Chapelier continuait de danser doucement sur les lattes du parquet, il souriait toujours, contemplant la petite. Non pas avec son œil mais à travers son esprit, observant ses fantômes, ressentant son lourd manteau, goûtant à ses pensées. Fascinant. Il souriant, encore, un sourire en coins révélant ses dents blanches, il gardait la tête basse semblant regarder ses pieds. Et un, deux, trois, un, deux, trois, il continuait de tourner. Oh bien sur, il ne tournait pas rond : ça serait moins drôle s’il le faisait. Même les étoiles, qu’elles soient noires ou blanches, elles ne tournent jamais en rond. Alors, une étoiles rapiécés …

- Et vous... Vous le voyez ?


Le Chapelier tenait en équilibre sur un pied, le corps penché en avant comme s’il était au bord d’un gouffre, pourtant il ne semblait pas inquiet, il avait l’air de s’amuser. D’un mouvement agile, il tourna sur le même, et se mit de profil, contemplant le pommeau de sa cane ouvragée, et la caressant doucement comme on caresse un bijou précieux, et entre ses fines lèvres gercé, un souffle sorti.

- Je peux voir de mon seul œil ce que beaucoup d’entre vous refuse de contempler.

Sans même qu’on ne l’ai vu se déplacer, le voilà assis sur un chevaler, se balançant d’avant en arrière comme un gamin sur un cheval à bascule, ses jambes traçant d’ample mouvement dans le vide, oscillant comme un pendule. Sa cane avait disparut, et il tenait son chapeau. Anna s’était levée, posant son regard sévère sur l’étrange personnage qui semblait s’amuser de tout et de rien. Elle était si mignonne cette chasseuse, à désespérément tenté de contrôler son cœur. Le mettre en cage était le meilleur moyen de le détruire, sauf s’il trouvait la force de vous détruire avant. Dans un cas comme dans l’autre, le jeu n’en valait pas la chandelle.

- Mais dit moi, petite Anna, de quoi parles-tu ? Est-ce du temps qui passe ? Ou du sang qui coule ? Peut être de tes cauchemars ? Ou bien de ton cœur rafistolé ? A-t-il déjà éclaté pour qu’il soit si plein de couture ? Tu as dut beaucoup souffrir pour l’enfermer ainsi.


Le Chapelier parlait sans la regarder, comme pour lui-même, le ton léger et amusé. Non pas moqueur, juste candide. Il avait de nouveau disparu, et était maintenant assis là ou la chasseuse était assise une seconde plus tôt, sa cane entre se mains, il la regardait et jouer avec de manière nonchalante.

- Tu l’entends n’est ce pas. Tu refuses simplement de l’écouter.
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Anonymous
Invité
Lun 7 Juil - 19:06
Elle n'entendit rien de ses pauvres mots lancés en l'air. Elle voyait, entendait autre chose. Des cris, du sang verser. Ses mains paraissaient si rouge...

- TAIS-TOI !

Sa voix n'était plus la même, déformée par une émotion brouillon, étrange, dangereuse. La peur. Sitôt suivie par la colère. Une aura sombre, écho à son manteau, émanait de son corps. Sa réputation, elle ne l'avait pas gagnée comme ça. Non, au contraire. Mais à travers son regard, noir, on savait qu'elle ne l'avait pas volée.
Mortelle.
Ses mains se serraient et se desserraient par accoue, ses ongles laissaient des traces dans ses paumes. Sa mâchoire lui faisait mal. Une douleur qui venait toujours, quand elle sortait de son indifférence et parcourait ses os rapidement et y restait longtemps.
Dans son ombre, un prédateur.
La Chasseuse. Ça lui collait à la peau, particulièrement maintenant. L'étoile dans son dos sembla briller d'avantage. Puis s'éteint.
Le voile dans ses yeux s'abaissa. Elle se reprenait. Après l'immense silence, le vide, elle se sentait apaisée. Ses jambes tremblaient sous l'effort qu'elle avait déployer pour reprendre conscience. La conscience... Ça sonnait comme une grosse blague dans ces moments-là. Anna n'existait plus. Non, seul l'instinct restait, ravageant tout sur son passage. La raison, le cœur, la pitié... Des mots bien jolis. Inutiles.

- Excusez-moi.

Une politesse froide. Elle fixait le sol, la porte, les murs. La porte surtout. Elle fit quelques pas vers elle. Une démarche cassée, boiteuse. A aucun moment elle ne croisa son regard. On ne joue pas avec le Diable.
Il fallait ordonner chaque pas, aligner les mètres, ne penser qu'à respirer et avancer. Ses lèvres restaient serrées. Elle passa la porte, arriva dans le couloir et inspira. Il fallait partir. Maintenant, avant qu'un agent ne la croise et s'interroge sur son comportement. En fait, elle s'en fichait. Elle supprimerait quiconque s'amuserait à l'aborder. Amusement... Oui... Elle voulait s'amuser... Le loup se débrouillerait sans elle aujourd'hui. Et quelques temps encore s'il le fallait. Son étoile blanche jouait avec ses fils décousus.
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Y a des claques qui se perdent [PV Chapelier Fou]

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