Messages : 29 Arme de prédilection : Armes à feux Arme non maitrisée : Armes blanches et combat rapproché
Populace en sucre de Cooki | Dim 29 Jan - 13:03 | | Agent Ivory , pour vous servir Akane Tsunemori feat [Psycho Pass] Nom d'agent : Agent Ivory
Nom & prénom : Walker Camille
Surnom : Cami, Cam
Âge : 19 ans, le 14 février
Nationalité : Française et originaire des États-Unis
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Phobies & complexes : De quoi peut bien avoir peur Camille ? De rien, ou presque. Il existe certaines peurs qui demeurent profondément ancrées en elle; lesquelles ? L’Achluophobie et les espaces clos. L’obscurité, le noir, ce qui se cache dans la profondeur de la nuit; toutes ces choses la terrifient, plus que toutes autres. Cette peur l’a suivie, comme tout enfant, lorsqu’elle était petite et peu à peu s’est atténuée d’elle-même. Son achluophobie s’est, cependant, amplifiée il y a quelque années et est revenue la hanter. Elle ne possède pas de complexes particuliers. L’adolescence passée, elle a laissé tomber son besoin de satisfaire le regard des autres.
Autre : / Camille a toujours été, depuis toute petite, une très grande observatrice. Peu à peu, elle devint même capable de cerner les gens, à force de voir comment ils agissaient ou parlaient. Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était décrire et analyser pour reproduire sur la toile. Ah la peinture, son immuable passion. Il suffit de voir sa chambre et son bureau, des carnets, des feuilles volantes, des pinceaux, des tubes de peintures, des crayons gisent n’importe où. Parce que oui, Camille est la fille la plus bordélique que vous n’aillez jamais rencontrée. Personne ne sait comment, mais partout où elle passe, le bazar surgit. Même quand elle travaille sur ses rapports, en général dans le salon, son ordinateur sur la table basse, des feuilles sont éparpillées partout… D’ailleurs en passant, elle est absolument nulle pour tout ce qui touche à l’informatique. Mais elle ne cherche plus vraiment à comprendre, persuadée que les nouvelles technologies la détestent et refuseront de coopérer. Ce qu’elle peut être bornée… Elle est néanmoins rusée et déterminée, peu importe l’obstacle -excepté l’informatique- elle trouvera un moyen de le contourner. Avec Camille, c’est soit tout banc, soit tout noir. -elle est excessive donc-. Soit elle sait qu’elle peut te faire confiance et elle peut se montrer d’une loyauté exceptionnelle, soit tu n’en vaux clairement pas la peine à ses yeux. Si tu n’en vaux pas la peine, elle servira ses propres intérêts avant tout, elle peut aussi se montrer égoïste. Attention, Camille ne se confiera jamais entièrement -secrète-. Cela prendra beaucoup, beaucoup de temps. Elle ne parlera jamais vraiment d’elle, mais est capable de combler un silence en parlant de la pluie et du beau temps. Elle peut facilement perdre ses moyens, cependant, se mettre à bafouiller si elle se sent mal-à-l’aise ou si quelque chose la surprend. Autrement dit, elle ne sait pas mentir non plus. Elle est patiente et souriante, mais il ne faut pas trop jouer avec ses nerfs, impulsive voyez-vous… Au-delà la peinture, elle affectionne tout particulièrement la cuisine, courir le matin ou en fin de journée, en compagnie ou seule. Camille aime aussi rire, flâner… Caractère Attaque : 65 Esquive : 45 Magie : 0
Armes de prédilection : Armes à feu Armes non maîtrisées : Armes blanche (et le combat rapproché)
Spécialisation : Soutien de classe 5
Camille possède une patience légendaire, sauf dans ses mauvais jours. Elle a, en effet, déjà attendu 30 minutes sous la pluie, persuadée que le chien de sa grand-mère finirait par rentrer quand la pluie s’intensifierait. Visiblement non, il n’en a fait qu’à sa tête… Elle est donc rentrée trempée pour rien. Il faut aussi ajouter à cela les nombreux baby-sitting déjà effectué. Attendre la fin des opérations, même si celle-ci s’étend dans la durée ne lui posera pas de soucis. En plus, de nature très observatrice, si quelqu’un approche elle le verra à des kilomètre. -J’exagère peut-être un peu là…- La brune peut rester attentive à ce qu’il se passe autour un bon bout de temps et n’hésitera pas à tirer si jamais on cherche à s’en prendre à ses alliés. Cami est quelqu’un de loyal, qui a des valeurs. Très réactive, elle peut aussi gérer l’imprévu et s’adapter à la situation. Le choix de cette spécialité s’est aussi porté à cause sa très grande médiocrité au combat à main nu, elle ne maitrise que les bases -et encore…-. Être une combattante s’avère être impossible. Par ailleurs c’était son second choix, donc elle va s’en tenir au rôle de soutien. C’est bien dommage, car Camille est quelqu’un de rapide. Sa capacité de concentration est élevée, mais elle doit encore s’améliorer dans sa manière de canaliser et gérer les sentiments pouvant découler de l’environnement, par exemple une petite pièce, un espace particulièrement sombre provoqueront de la panique.
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L’année de ses seize ans, elle et une de ses proches amies, Diana ont été inscrites par son père à un cours d’auto-défense. En effet, celui-ci ayant entendu parler de quelques agressions dans quelques rues désertes ou encore de tentatives d’agression en soirée, il avait expressément demandé à un de ses amis, agent spécial, présent dans son carnet d’adresse, d’inscrire ses deux petites protégées. Celles-ci n’ont pas vraiment eu le choix au début, mais elles ont fini par s’y prendre goût. Au moins, en assimilant les bases de la défense, elles avaient la sensation d’avoir plus d’emprise sur leur destin et d’avoir la chance de pouvoir ne dépendre de personne. Alors que Diana en resta là, Cam continua sa « formation ». L’ami de son père lui proposa de passer au niveau supérieur, jugeant ses qualités suffisantes. Calme et patience. C’est ainsi qu’elle s’entraina plus ou moins régulièrement, à manier les armes à feu notamment, avec lui et doucement, progressa jusqu’à obtenir des aptitudes exceptionnelles: sa vision accrue et sa patience et concentration légendaire. Ce sont ses mêmes aptitudes qui lui ont ouvert les portes de l’Agence Cooki. Capacités Camille remontait la rue principale d’un pas aérien, rêveur, évitant du mieux qu’elle le pouvait les passants qui apparaissaient miraculeusement sous son nez. Elle se tient droite et ses yeux parcourent sans cesse le paysage autour d’elle. Sa silhouette est fine et élancée, en raison de ses « bonnes habitudes » alimentaires et de ses runnings réguliers. Elle ne cherche à plaire à personne, elle aime juste beaucoup la cuisine et se vider la tête, but atteint lorsqu’elle court. Si on cherche à utiliser des chiffres, Camille mesure à peu près 1m67 et pèse 58 kg. Elle se situe dans la moyenne, ni trop grande, ni trop petite. Sa peau est étonnement pâle et parsemée de petites tâches de rousseurs sur le nez quasi-invisibles. En été, d’ailleurs, avant de passer à l’étape bronzage, elle est obligée de se cantonner à l’étape «coup de soleil », sauf si elle décide de mettre la dose de crème… En été, à la piscine ou lorsqu’elle court, on peut entrapercevoir la cicatrice sur son côté droit, celle-ci due à un accident de voiture. Camille a les cheveux châtain plutôt courts depuis un certain temps, sa frange s’arrête juste au-dessus de ses sourcils soulignant ses yeux si expressifs. En effet, ceux-ci sont d’une jolie teinte brune aux reflets mordorés et reflètent tout ce qu’elle ressent ou pense. C’est un véritable soucis pour mentir par exemple… Son nez est fin et surplombe une bouche à la lèvre du bas plus charnue que celle du haut. Elle porte peu de maquillage, en général du mascara et du rouge-à-lèvres, rien de bien chargé. Adoptant un style plutôt féminin, elle ne s’habille pas pour autant en jupe tous les jours. Cami apprécie porter des jeans ou des shorts en été, associé avec une chemise, un pull et une petite veste. En revanche, en Hiver, la robe-pull s’est vraiment son truc avec des collants, bottes ainsi que ses éternelles écharpes. Mais il y a une chose qui dénote un peu, son collier en argent au bout duquel pend une note de musique et un pinceau. apparence 14 février 1998
Voici le commencement de son histoire.
Camille Walker naît, dans un des hôpitaux de Seattle, aux États-Unis. C’était un prématuré, un petit, tout petit bébé, d’à peine 2 kilos. C’est à ce moment précis qu’on décréta qu’elle serait la petite prunelle à protéger, le petit joyau de la famille. C’est ainsi qu’elle grandit, aimée, heureuse et surprotégée par son grand-frère Matthew. Son enfance fut des plus communes, faite de rêves, d’amis, de livres fantastiques et saupoudrée d’un poil d’insouciance. Étant née dans une famille d’artistes, elle possédait, et possède toujours d’ailleurs, un superbe talent et une passion sans borne pour la peinture, le dessin. Sa mère, Hélène, quant à elle, se porta vers la musique et devînt avec le temps une talentueuse pianiste, d’origine française. C’est, d’ailleurs, dans ce domaine qu’elle a rencontré son père, Philipp, manager renommé; lors d’un concert à New-York. Matthew a suivi les traces de ses parents et est tombé amoureux de la musique: de la guitare, puis du piano. Son passe-temps favori, à elle, est et restera la peinture et le dessin.
Le temps de l’adolescence arriva et vînt pour elle le temps d’aller au lycée. Malgré son naturel rêveur, plus à l’écoute que bavarde, elle s’était faite plusieurs amis sur qui elle pouvait sûrement compter. Comme toutes filles de 16 ans, ses principales préoccupations, ainsi que celles de ses amies, tournaient principalement autour de deux choses : garçons, potins… D’ailleurs quand elle y repense, elle ne peut s’empêcher de grimacer… Son comportement était des plus clichés et niais. Enfin, passons. Seulement contrairement à la plupart, ce qu’elle préférait n’était pas de passer des nuits entières à danser, boire, s’amuser, non. Ce qu’elle préférait, c’était s’asseoir quelque part et représenter ce qu’elle voyait un arbre, un couple trop mignon dans un parc, les ondulations de l’eau. Les déclinaisons de couleurs dans la nature la fascine, elle analyse et reproduit. Attention, on ne peut pas dire non plus que le fait d’être avec ses amis, à une bonne « soirée » ne lui fasse pas envie hein… Elle avait des amis, un frère avec qui elle pouvait se disputer autant qu’elle le voulait, elle avait une passion… Tout allait bien vraiment bien. Mais, car comme dans toute histoire il faut bien un « mais », cela devint beaucoup plus compliqué.
------------------------------- Premier souvenir, 30 août 2013
Il avait suffit d’une chose, d’une toute petite chose pour que tout bascule. Ses parents toujours en voyage, elle était encore en pleine vacance et un jour, un ami, appelons-le Alex, insista lourdement auprès d’elle pour que Camille sorte enfin et décide un peu de s’amuser au lieu de rester avec ses pinceaux. « Pourquoi pas, après tout on rentre dans peu de temps. Je pense que ça ne me fera pas de mal de m’amuser un peu, avait-elle répondu un petit sourire aux lèvres. »
Une fois là-bas, c’était une soirée comme une autre. Les gens riaient, dansaient, buvaient. Et elle, elle avait un grand sourire idiot, fendant son visage de part en part, et riait à une blague absolument nulle du dénommé Alex. Peut-être qu’elle avait un peu trop bu aussi. Elle avait bu quoi deux, trois bières… Ok. Elle était juste un peu guillerette, pas complètement éméchée. En tout cas, elle s’amusait bien et oubliait déjà le stress de la rentrée qui approche. Bon sang, elle était très observatrice, calme et patiente en temps normal, mais à ce moment-ci, la chaleur faisait rosir ses joues, ses yeux brillaient : la responsabilité avait été mise dans un placard depuis bien cinq minutes. Contrairement à son habitude, elle avait décidé de s’amuser. Vraiment. De boire jusqu’à oublier l’énorme dispute qu’elle avait eu avec son frère, le fait que ses parents soient encore loin, qu’elle se sente seule. Peu à peu, ses soucis s’évanouirent et Cami arrêta enfin de réfléchir. Elle ne cessa pas de tourner encore, et encore, le temps fila entre ses doigts. Puis, la sonnerie de son téléphone portable retentit, brisant le rêve. Grognant, elle s’écarta de la foule et alla s’asseoir à l’écart. Lorsqu'elle le sortit de sa poche, l’heure dissipa le brouillard qui était tombé sur son esprit. 02h30. Elle n’avait pas passé autant de temps ici, non ? Oh non. Non non non. Son frère qui n’était pas au courant de son escapade nocturne et qui n’aurait d’ailleurs, jamais dû l’être, était de toutes évidences déjà rentré. Bon sang, ça allait être reparti pour une série de disputes. L’appel tomba sur sa messagerie. Presque deux ou trois secondes après, Matthew la rappelait déjà. Elle fit basculer l’appel de nouveau et, se mit à la recherche d’Alex. Si elle rentrait maintenant, peut-être que cela apaiserait la colère de son frère ? La panique, la précipitation, lui rendirent bien rapidement les idées claires. Passant une main dans ses cheveux, elle fit passer son regard mordoré sur l’ensemble des personnes présentes. Quelques instants plus tard, elle l’aperçut en compagnie d’une blonde qu’elle ne connaissait pas. Peu importe. Jouant des coudes et se faufilant entre les plus grands grâce à son petit gabarit, elle réussit -enfin- à tirer Alex en direction du parking. L’air frais de la nuit lui fit regretter de ne pas avoir pris de pull. Frissonnant, elle fouilla dans son sac cherchant les clés et les brandit devant le nez d’Alex.
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Pourquoi est-ce que j’ai fait ça ?
Ayant tous les deux bu, Camille s’est trouvée contrainte d’appeler son frère pour qu’ils les ramènent. Et la voilà, assise sur la banquette arrière de la voiture de son frère, elle regardait le paysage défiler à travers la fenêtre avec, comme superbe musique d’ambiance, les cris de son frère. Sa crise de nerf avait commencé lorsqu’il était arrivé pour les chercher et n’avait pas cessée depuis. Une migraine lui compressait le crâne et son agacement commençait à monter. Oui elle était en cause, elle avait compris !
« Camille, ça ne te viendrait pas à l’esprit de me répondre ?, hurla-t-il Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Oui j’aurais dû te prévenir, je sais. Mais je me voyais mal venir te voir après notre dispute, surtout pour demander à sortir, déclare-t-elle. »
Il resserra ses doigts autour du volant, ses phalanges blanchissant.
« Tu ne peux pas jouer la désinvolture Camille. Tu sais très bien que si tu m’avais demandé, je te l’aurai autorisé, un muscle de sa mâchoire tressaute. Il était vraiment, vraiment en colère et elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi. - J’ai compris ça ! En revanche ce que je ne comprends pas c’est pourquoi est-ce que tu es si énervé, tu as fait le mur combien de fois déjà ?! - Tu le fais exprès ? Tu es ma petite soeur Camille ! Bien sûr que je suis énervé ! Tu ne réponds pas au téléphone, tu sors sans demander l’autorisation et après notre dispute, qu’est-ce que je dois faire au juste, rester calme ?! C’est ridicule ! Je me suis inquiété comme un fou.» Il secoua la tête et souffla bruyamment; mais bizarrement, elle savait que ce n’était pas terminé. « Pourquoi tu as fait ça ? » Cette question n’intimait aucune réponse. « Papa et Maman serait là… »
Elle bondit presque sur son siège à l’évocation de ses parents. « Oui, mais ils ne sont pas là ! Arrête de tout ramener à eux !, cria-t-elle à bout de souffle. »
Elle se détourna vers la fenêtre et son regard se perdit dans le vague. Soudainement épuisée, elle n’avait qu’une envie : retrouver son lit et se blottir sous sa couette. Visiblement cela ne prendrait pas beaucoup de temps, ils venaient de traverser le pont et en auraient encore pour une dizaine de minutes. Un silence de plomb planait au-dessus de leur tête. Elle vit du coin de l’oeil Alex bouger, pivoter vers son frère, véritable boule de nerf, et ouvrir la bouche.
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Matt n’avait plus le regard braqué sur la route, la colère enflait encore en lui et brûlait sous sa peau à mesure qu’elle se propageait. Alex avait renchérit et c’était lui que Matthew regardait. Une panique sans nom s’insinua dans l’esprit de Camille et se propagea rapidement. Elle tira sur sa ceinture posant sa main sur le bras de son frère, lui intimant silencieusement de se concentrer sur la route. Un instant son regard se posa sur la route; puis leurs yeux se rencontrèrent. De la peur, de la peur pure. Là, elle comprit les raisons de sa panique indescriptible qui l’avait submergée il y a peu. Ses yeux se détournèrent de ceux de son frère vers le pare-brise. Ils étaient en plein virage. Sauf que la voiture ne tournait pas. La panique se mua en une peur glaciale. Ses yeux s’écarquillèrent, elle n’entendait plus rien. Son cerveau ne suivait plus l’action. La bouche grande ouverte, elle hurla; mais elle ne s’entendait pas. Elle, elle savait mieux que personne ce qu’il y avait derrière le rail de sécurité pour avoir dessiné ce paysage plusieurs fois. Un virage abrupte, au pied duquel, quelques mètres plus bas, coulait un fleuve. Camille retint sa respiration, tout s’arrêta. Tout allait se terminer d’ici peu de temps.
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C’était la fin.
Les yeux fixés sur l’eau de plus en plus proche, elle les ferma, sentant les larmes monter.
Il y a encore tellement de choses que je veux faire. Revoir Papa et Maman, m’excuser auprès de Matt, passer mon bac, avoir un vrai métier. Je ne veux pas mourir. Pas maintenant.
Un souffle tremblant s’échappa de ses lèvres, elle plissa encore plus les paupières.
Mais, malheureusement, je crois qu’on ne m’a pas laissée le choix.
Puis, il y eut un énorme choc et ce fut le trou noir.
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Second souvenir, 30 novembre 2013
Recroquevillée sur son lit, cela fait maintenant deux heures qu’elle était rentrée de cours. Ses amis avaient désespérément tenté de la faire sortir, de lui changer les idées. C’étaient peine perdue. Camille voulait arrêter, tout arrêter. Arrêter de ressentir, arrêter de se souvenir, arrêter de pleurer, arrêter de culpabiliser. Mais le « bouton off » n’existait pas. Elle n’était pas morte; c’était tout comme, elle était condamnée.
Avant ça, je n’aurais jamais pu penser que la vie soit aussi fragile… Ça fait quatre mois qu’on a eu cet accident, quatre mois que je n’ai pas peint, quatre mois que je vis à peine, quatre mois que je vis avec la culpabilité qui me pèse sur les épaules. Je me rappelle. Encore. Je me rappelle le moment où mes parents m’ont annoncé la mort de Matthew, le moment où j’ai vu déception dans les yeux de mon père, le moment où ma mère m’a prise dans ses bras et expliqué que ce n’était pas ma faute. Les larmes coulent sur son visage. C’est ma faute, tout est ma faute. Mes parents sont déçus et ça me fait mal. Si seulement je n’étais pas allée à cette soirée, on n’aurait pas eu d’accident. Je suis brisée et au bord de l’asphyxie.
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Troisième souvenir, 24 septembre 2014
Camille court, encore et encore. Elle regarde droit devant elle avec pour seul but, aller le plus loin possible. Ses muscles protestent, mais la douleur l’empêche de réfléchir. L’adrénaline circule dans son organisme et la pousse à aller encore plus loin. La musique qui lui traverse les oreilles et l’air frais qui lui fouette le visage, elle inspire profondément et tout cela la fait sourire. Pour la première fois depuis longtemps, elle va un peu mieux. Et c’est grâce à sa mère.
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« Mais bon sang Camille, réveille-toi ! Ce n’est pas ta faute, c’est arrivé comme ça. Oui c’était un accident horrible, oui on n’aurait jamais dû perdre notre fils, mais je refuse que tu te sentes coupable. Tu n’étais pas seule : ton frère n’avait pas à s’énerver, Alex n’avait pas à envenimer les choses et tu n’avais pas à partir. Chacun a sa part de responsabilité. Mais, s’il-te-plaît, nous n’avons pas envie de perdre l’enfant qui nous reste, pas encore. Reviens-nous.» Les larmes roulaient sur ses joues, son père se tenait à ses côtés et il regardait les deux femmes de sa vie avec une tendresse teintée de mélancolie. Alors doucement, Camille se leva et se dirigea vers ses parents. « Je suis désolée, chuchota-t-elle. » Jamais elle n’avait pensé que ses parents se sentiraient ainsi. Elle avait eu faux sur toute la ligne.
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Depuis, elle avance centimètre par centimètre, jour par jour. Doucement sa tristesse se muera en nostalgie, ses remords se mueront en souvenirs. Tout cela prendra du temps c’est certain, mais elle a décidé de se battre. Elle a déjà repris au temps ce qu’il lui avait volé : le désir de respirer, et bientôt elle recommencera à vivre.
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Dernier souvenir, 10 janvier 2017
Une lettre dans la main, Camille contemplait son ancienne chambre vide. Les quelques affaires qu’elle avait décidé de prendre avec elle, sont empilées dans deux valises. Ce sont principalement des photos, des vêtements, quelques livres et quelques bibelots. Un gros sac était posé près de la porte, sa mère l’avait elle-même préparé, histoire que tout rentre. Il contenait à lui seul le nécessaire à dessin de Camille, ses marqueurs, crayons, pinceaux, aquarelle, carnets… Elle balaya encore une fois l’espace du regard. Le sol et quelques murs étaient tachés de peinture par endroit, certains dessins y étaient encore accrochés. La jeune brune était sur le point de quitter le lieu où elle avait vécu depuis sa naissance. Mais, pas de quoi être triste, elle emportait avec elle ses souvenirs. Tripotant le collier singulier qui était attaché autour de son cou, elle sourit et sortit de la pièce. Pestant derrière le sac, beaucoup trop lourd, elle le traîna derrière elle et arriva, non sans avoir failli tomber de nombreuses fois, jusqu’à la voiture de son père. Avec un dernier signe de main à sa mère, elle monta dans la voiture à la suite de son père direction l’aéroport.
Dans l’avion, elle rouvrit la lettre et la parcourut des yeux une seconde fois. Au début lorsqu’elle l’avait découverte dans la boîte-aux-lettres, ce ne pouvait être qu’une blague ou un prospectus étrange. « Agence Cooki ». Mais, alors qu’elle allait la jeter, sa curiosité prit le dessus sur son esprit pragmatique et elle l’ouvrit. Son contenu l’intrigua et lui parut un peu trop précis pour être une blague. Alors sans hésiter, elle saisit l’occasion pour partir, refaire sa vie loin d’ici. Quoiqu’elle ait pu dire, quitter Seattle lui permettra de réellement passer à autre chose, d’arrêter de vivre dans le passé. Là-bas, là où rien ne lui est familier, elle sera forcée de vivre dans le présent et de penser à l’avenir.
Avec pour seule règle : Avancer.
Histoire | Prénom / Surnom : Pauline ou Line
Age : 16 ans
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Dernière édition par Agent Ivory le Lun 30 Jan - 22:10, édité 1 fois |
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