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| Où sont donc les gens? [PV Oiseau de Feu + libre] | |
| Invité | Dim 27 Déc - 13:15 | | - Spoiler:
Boutique de gâteaux de Mère Grand La boutique de gâteaux est là devant moi. Comme une promesse de tendre sucreries, de chocolat chaud et de douceur. Mes yeux brillent déjà. Je sais bien que je ne suis pas vraiment là pour cela, mais je ne peux m'en empêcher. Les biscuits en vitrine semblent vouloir être mangés, comme m'appelant de leurs petits voix énamourées et sucrées. De la gourmandise pure, oui, c'est bien cela, et ça ne me dérange pas. La première fois que j'étais sur Terre, il me fallait faire attention. Je me souviens encore des repas légers que nous mangions, et mon père, pleins de bons sentiments, m'expliquant que ces aliments conserveraient ma beauté. Quelle importance ? Maintenant j'étais de retour, et cette gourmandise que je ne connaissais pas sur la Lune m'appelait avec insistance. J'avais gardé ma main dans un repli de mon kimono où était glissé une lettre de mère grand … Amphithéâtre Non, je n'étais plus devant la boutique de gâteaux. Cette fois j'étais dans un amphithéâtre, un grand et beau amphithéâtre. Du coté spectateur bien entendus. Je ne m'attendais pas à tomber là dessus aussi soudainement, mais lorsque j'avais décidé de rejoindre l'organisation plutôt que l'agence de mère grand, c'était aussi le théâtre qui m'avait décidé. Après tout n'étais je pas à la recherche de ces perles que l'on appelle les émotions ? De ces larmes, de ces rires, tout cela qui m'échappait encore, que je tentais de saisir, du bout de mes doigts fins et qui glissait comme l'eau ou comme la fumée. N'était ce pas au théâtre que l'on devait apprendre à les faire sienne ces émotions ? N'était ce pas ici que j'avais le plus de chance de comprendre ces étranges brûlure qui naissent au fond du cœur et nous font perdre la raison ? C'était pour cela que j'étais venus jusqu'ici. C'était pour cela que j'avais tourné les talons, loin de la boutique de gâteaux qui pourtant m'avait bien donné envie. C'était pour cette atmosphère aussi peut être ? Pour les fauteuils rouges alignés les uns contres les autres et dont émanait à eux seuls l'attente mais aussi toutes ces émotions que je cherchais. Et ce rideau rouge, baissé, qui n'attendait que d'être levé, que d'exprimer lui aussi ce soulagement de dévoiler enfin ce qu'il gardait caché derrière lui, depuis tout ce temps. Je l'entendais presque murmurer de désir de me montrer la scène au bois lustré donc je discernais à peine les planches. Mais je n'étais pas venus vraiment pour ça non plus. J'étais venus pour rencontrer l'organisation, j'étais venus pour enfin croiser des gens qui comme moi cherchaient leur place en ce monde, car j'avais crus comprendre que c'était le lot de bien d'entre ceux qui vivaient ici. Je m'éclaircis la voix, trop doucement peut être, puisqu'il n'y avait toujours personne qui viens. Je m'avance un peu, dans ce silence j'ai l'impression que le moindre de mes pas résonne comme un tambour, aussi feutré soit ils sur la moquette savamment posée au sol. Puis je tente de sortir quelques mots. Il y a quelqu'un ?J'attends, je laisse mes mots envahir la pièce. Ils sont presque mystiques dans cet endroit, irréels. J'ai l'impression d'être moi même cet acteur de théâtre, et je me demande si là, maintenant, je pourrais pleurer ou rire, comme si de rien n'était, tout naturellement. Je tente mais rien ne viens. Je voudrais être cet acteur de théâtre et comprendre la nuance des émotions, sentir mon cœur s'envoler, être écrasé, et vivre comme une terrienne, pas comme une lunienne. Pourtant rien ne viens, et cela me déplait tellement que finalement je ressens du dépit. C'est désagréable, certes, mais c'est quelque chose, quelque chose qui se tasse et qui ronge son frein, là, tout au fond de ma poitrine, qui n'est pas encore assez énervé pour crier mais qui se tortille, qui se dandine, qui veut que j'y fasse attention. Finalement, personne ne viens. Couloirs (enfin!)
Je me suis finalement avancée jusqu'aux couloirs, dans le désespoir de trouver quelqu'un. Ce vide considérable est il dû au dimanche matin ? Tout simplement au matin ? Ou a une malchance particulièrement prononcée aujourd'hui ? En tout cas j'aimerais croiser quelqu'un, n'importe qui, pour lui demander où aller au moins, avec ma petite valise marron qui contiens 3 kimonos, et ce que je vais pouvoir faire de ma vie ici. Parce que c'est bien jolis de lutter pour quelque chose mais si je savais au moins comment faire. Et puis j'aimerais faire du théâtre. Il faudrait que je demande si la troupe qui sert de couverture au site et encore en activité. Et puis de lutter pourquoi en fait ? Je m'arrête un instant, surprise par cette question. C'est vrai ça, contre quoi lutte le grand méchant loup si ce n'est mère grand. Je finis par secouer la tête, lassée de ces questions sans fins et par reprendre ma marche. Bon. Où sont donc les gens ? |
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Populace en sucre de Cooki | Mer 27 Jan - 18:54 | | Encore une sale journée qui venait de commencer. Quelques heures après avoir trouvé mon sommeil, une sorte de son très fort et étrange me réveilla en sursaut. Une sorte de bruit s'apparentant à un bruit robotique, ou quelque chose comme ça... Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'une sorte de robot tueur qui était à proximité. Je soupirais, avant de me souvenir que ce genre de choses n'existaient que dans les films. Mais alors... C'était quoi ce bruit ? Bruit qui avait disparu aussi soudainement qu'il avait apparu... Serait-ce un groupe de jeunes singes des banlieues dans une voiture qui seraient passés à toute vitesse en voiture devant MA maison en mettant LEUR foutue musique à fond, à 10h du matin ? Soit ils sont inconscients, soit ils sont totalement suicidaires. EN TOUT CAS. HEUREUSEMENT QU'ILS SONT SUREMENT LOIN MAINTENANT. Sinon ils seraient en train de brûler dans les flammes. Dans MES flammes. Rien à foutre si y'a des gens ou quoi, on ne me dérange pas quand je dors. Surtout quand je suis de sale humeur. C'est pour cette raison que, après ne pas avoir réussi à m'endormir, je me suis vite fait habillée. Avec mes habits habituels, et mes rubans. Et j'étais un peu peignée à l'arrache, mais c'est pas grave. J'étais vraiment énervée. Et quand je suis énervée, le reste ne compte pas. Après m'être préparée, je sortis dehors, en claquant violemment la porte. Sans dire un seul mot à Stella. De toute façon, elle était jamais là celle-la. - Ksh. Ils ne paient rien pour attendre. Si je les retrouve... Il ne vaut mieux pas savoir ce qu'il va leur arriver.Et me voila partie. Ou ? Je sais pas, mais pas en dehors de Chantilly. Je me demandais bien ce que j'allais faire, aujourd'hui... Je n'allais pas rechercher ces jeunes imbéciles et leur musique pitoyable. Parce que d'une, je sais pas ou ils sont, et de deux, je vais pas me salir les mains en écrasant de tels cloportes. Je pensais sérieusement à aller faire un tour à l'Organisation, voir si y'avait une mission qui m'attendait, quelqu'un pour un duel, ou bien... Rien à faire, ce qui serait franchement très emmerdant. Et ce qui veut aussi dire entrainement. En fait, je suis d'accord pour aller m’entraîner. Toujours plus forte, comme on dit. Ou alors, m'entraîner sur des vraies personnes aussi, c'était marrant. Ce combat que j'avais fait avec Mikado... Je n'en ai plus l'issue en tête, mais je me souviens que c'était extrêmement serré. Même si ce génie était extrêmement bizarre. Je suis sûr que une mission avec elle, cependant, ça me plairait. Même si elle me taperait vite sur le système, avec ses répliques... Etranges. Après une petite trotte de marche sans avoir eu de quoi me défouler, j'étais rentrée dans le bâtiment de l'organisation, ma colère ne s'étant que très peu évacuée. Et je marchais dans les couloirs interminables du bâtiment. Sérieux. Qui est l'architecte de ce lieu, que je lui mette mon pied au cul ? Ahem. Bref. Quand soudainement dans les couloirs, j'entendis des bruits de pas. Rien de bien génial. Quand soudain... La personne qui s'était présentée devant moi, valise à la main. Elle... Son visage me disait quelque chose. Non... Son apparence entière me disait un truc, sans que j'arrive à mettre le doigt dessus. En même temps, en plus de 150 ans, on en voit des gens. Et soit c'est une personne comme moi, soit c'est quelqu'un qui ressemble trait pour trait à une de mes connaissances, soit j'ai des hallucinations. Je ne laissais pas transparaître ma mauvaise humeur. Je la regardais de mon regard habituel, sérieux et plutôt froid, avant de lui parler, de la voix étonnamment calme qui était la mienne. - Hoy. Qui es-tu ? Tu t'es perdue ici ? Ou tu es nouvelle ? ~ |
| | | Invité | Jeu 28 Jan - 14:06 | | Finalement et bien heureusement quelqu'un se présenta dans les couloirs vides. C'était une jeune fille à l'apparence fort charmante mais dédaigneuse qui me parla d'un ton froid et détaché. Etait-ce cela les émotions humaines ? Je me sentais triste d'être revenue en ce monde pour avoir tant de froideur face à moi, mais je pris tout de même mon courage à deux mains. Peut être n'était ce qu'une façade, peut être que comme certains, cette jeune femme ne proposait qu'une apparente distance qui cachait un grand cœur ? Ou peut être que non. Quoi qu'il en soit, elle m'avait posé une question, et mon cerveau fatigué et déprimé carbura à pleins régimes pour se souvenir de ce qu'elle avait demandé exactement. La première question portait sur mon identité, clairement. Fichtre. Qui étais je ? Ce n'était pas une question compliquée, la réponse semblait facile, mais peut être pas pour moi. Mes souvenirs quant à ma dernière expérience sur Terre et sur qui j'étais alors étaient flous. Néanmoins j'avais tout de même un nom à donner, ce qui restait mieux que rien. Si j'étais perdue ? Sans doute oui. Les couloirs étaient longs et franchement mal indiqués. Et j'étais fatiguée. Et je n'étais jamais venue ici. Alors oui j'étais perdue. Et si j'étais nouvelle. Et bien cela allait de soit comme réponse également. Je préférais peser tout mes mots avant de répondre. C'était après tout une première impression que j'allais donner là. Une première impression en tant que Terrienne, enfin, et non plus en tant que Lunienne. C'était assez stressant finalement. Mais à ce que j'avais crus comprendre, je n'aurais pas à m'inquiéter de mon anormalité dans cette organisation, ici, tout le monde était décalé. Enfin, c'est ce que j'avais entendus en tout cas. Après plusieurs minutes d'un silence affreusement agaçant je finis par ouvrir la bouche pour répondre. Je suis la princesse Kaguya. Je suis perdue et nouvelle en effet.
Je me disais qu'il fallait ajouter quelque chose à cela. Je ne pouvais pas rester sur ces terriblement plates constatation. Mais que disent les gens quand ils veulent entamer une conversation ? Quand ils veulent être polis ? Amicaux ? Sympathiques ? Des choses que j'avais oublié durant mon séjour sur la Lune en tout cas. Des mots et des expressions qui m'avaient échappées depuis trop de temps. Et toi … Vous ? Qui êtes vous ? Vous faites partie de l'organisation ? Vous pourriez … me faire visiter ?
Ah oui ! Ce problème fondamental aussi. Vouvoyer ? Tutoyer ? Ne rien dire ? Voilà quelque chose d'étrange aussi. Pourquoi ne pas tous s'appeler pareil ? Pourquoi créer ainsi une distinction de respect ? Les gens qui nous sont proches et que l'on tutoie, ne les respectes t-on pas plus normalement que les gens que l'on ne connaît pas ? Alors pourquoi s'embarrasser à vouvoyer ? Le protocole, toujours le protocole, un protocole qui avait eu tendance à me mettre dans l'embarras durant ma première vie sur Terre également. Mais quelle importance ? Je scrutais attentivement le visage de l'inconnue, cherchant un signe, un indice sur les émotions qui pourraient la traverser. Colère ? Dédain ? Qu'est ce que ce genre de phrase pouvait provoquer en elle d'autres que cette froideur qui m'était quasi insoutenable ? Moi qui pourtant avait toujours affiché cette froideur face à tout les prétendants qui étaient venus me demander ma main. Peut être que justement, je voulais sortir de cette attitude, et devenir quelqu'un que l'on pourrait considérer d'amical ? De sympathique ? Peut être était ce possible ? En tout cas il fallait maintenant que la personne en face de moi me réponde. Et si elle pouvait effectivement me faire visiter, ce serait un grand pas en avant dans cette organisation. Enfin je me sentais un peu moins perdue maintenant que j'avais un objectif mieux défini qui était de comprendre et de m'intégrer dans l’organisation du GML. Peut être alors aurais je une chance de comprendre d'autres choses, et les sentiments qui m'échappaient encore, je pourrais alors les appréhender, et les faire miens . |
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Populace en sucre de Cooki | Sam 30 Jan - 12:12 | | La... Princesse... Kaguya ? Je ne sais pour quelle obscure raison, mais ce nom m'évoquait quelque chose. Je ne savais pas quoi exactement, mais c'est comme si ce nom m'était déjà connu, comme si j'en avais déjà entendu parler. Par contre, elle m'avait répondu après avoir laissé un gros blanc... Ma façon de lui parler ne lui plaisait pas ? Pourtant, j'ai bien veillé à ne pas être trop froide, au vu de mon état de colère... En général, je n'aime pas faire peur aux nouveaux. Du moins, pas avant d'avoir vu ce qu'ils valent sur le terrain. J'aime bien conserver une certaine forme de respect, aussi bien avec les plus faibles qu'avec les plus forts, on sait jamais. Et elle me demanda si je voulais lui faire visiter l'organisation. Je vois qu'elle hésitait à me tutoyer ou à me vouvoyer... Hm. Soit elle venait de loin, ou soit elle avait de gros problèmes avec les relations sociales. Pourtant, le Japon, c'est pas si loin que ça, j'en viens moi aussi. Fin, je dis ça, parce qu'elle se balade en kimono, si ça se trouve, elle vient d'autres pays, même si là, je vois pas. Ou alors, elle est fan de cosplay ? A moins que... Je viens de me souvenir. Le conte de la Princesse Kaguya. Elle ne viendrait pas... De la Lune quand même ? Nan, ça serait irrationnel... Vu comment on connait bien la Lune, on y aurait déjà repéré une forme de vie ! Ou alors, elle se cachait vraiment très bien. Je décidais donc de ne pas prêter attention à ça, avant de lui répondre. - Hm ? Tu peux me tutoyer, je ne vais pas te manger. Tu peux m'appeler... L'Oiseau de Feu. C'est comme ça qu'on m'appelle, ici. Et... Pourquoi pas ? Par contre, j'te préviens, c'est grand, on risque d'un peu se paumer en visitant. J'ai pas trop le sens de l'orientation...Peut-être qu'en adoptant une approche moins formelle et plus amicale, ça marcherait mieux ? Rah, j'en ai aucune idée... Décidément, les relations avec les humains n'étaient pas choses aisées pour moi. Je ne savais jamais quelle approche utiliser. De toute façon, je n'ai jamais vraiment vu d'utilité à avoir une vie sociale fructueuse, à part de connaître des gens qui finiront par nous lâcher tôt ou tard. Sauf que heureusement, il y a quelques exceptions. Yuna en fait partie. Qui est-elle ? Une personne que je connais depuis très longtemps, et qui m'est très chère. C'est elle qui m'a donné ce grand ruban que j'arbore fièrement sur ma chevelure. Mais là n'est pas là question. La Princesse Kaguya semblait observer mon visage, un peu comme si elle tentait de lire mes émotions... Ce qui était peine perdue. Mon visage n'arborait aucune émotion. Juste une grande neutralité, et un sérieux qui m'est quasi-inhérent. Je n'avais rien contre elle, contrairement à ce qu'elle pouvait peut-être croire. J'ai toujours été comme ça. - Suis moi, on va faire un petit tour pour visiter. On en profitera pour discuter. Je me trompe ou... Tu viens de vraiment trèèèèès loin ? Autant commencer à discuter tout de suite, alors. |
| | | Invité | Sam 30 Jan - 16:29 | | La réponse qu'elle m'offrit ensuite semblait déjà plus amicale, plus sympathique. Mais qui étais je pour juger de telles choses ? Comment comprendre qui était amical ou sympathique ? Toutes ces émotions étaient pour mois si floues, si imprécises ! Je ne pouvais les assimiler avec la facilité des autres. Je ne pouvais même plus les comprendre comme avant, avant d'être retourné sur la Lune. Je devais tout réapprendre, et depuis le début. J'esquissais cependant un sourire, supposant que c'était ainsi que je pourrais démontrer que j'avais été réceptive à cette sympathie. Cela m'est égal, j'ai tout mon temps !
Je tentais de sourire à la façon dont les autres souriait, avec cette malice (je crois?) qu'il pouvait y avoir dans leurs yeux quand ils riaient à une blague. Parce que la situation était légèrement comique, n'est ce pas ? Se perdre dans un organisation que l'on connaissait … Mais après tout ce n'était pas grave, ce serait sans doute drôle, et j'aurais ainsi tout mon temps pour discuter avec cette jeune fille … l'oiseau de feu, et de découvrir comment elle se débrouillait dans les relations. C'est un nom très original ! Mais très beau aussi !
Voilà une remarque qui arrivait à point nommé ! Je me félicitais intérieurement. Oui, dans ce monde les gens s'appelaient Cathy ou Samantha, ou Arnold, mais l'oiseau de feu, ça c'était étrange. Même mon nom à moi paraissait normal à côté. Mais je devais m'y attendre, et ça le savais, tout le monde dans cette organisation était étrange. Cela me convenait. Si tout le monde était étrange, au moins autant que moi, alors je pourrais presque passer pour une personne normale. Et plus j'apprendrais au contact de ces gens, plus je pourrais devenir une personne normale. J'espérais y rencontrer des gens qui sauraient me faire connaître l'amitié, l'amour, la haine … Devenir un véritable être humain, une Terrienne en bonne et due forme, ce serait parfait, et je pourrais enfin m'intégrer dans cette société. Elle m'invita à la suivre et me posa une question qui eut le don de me refaire sourire, presque instinctivement, presque naturellement. Comme lorsque un chaton s'amusait à jouer avec les rubans de mon kimono, cette situation avait pour moi le même type d'effet comique. Non pas que je me moquais d'elle, mais plutôt parce qu'elle avait deviné avec une grande aisance mon incapacité à réagir comme quelqu'un d'ici. Elle n'avait pas non plus l'air vraiment très à l'aise dans les contacts humains, mais elle s'en cachait bien mieux que moi en tout cas. Ha ça c'est sûr je viens de très loin ! De la Lune pour ainsi dire. Mais du Japon aussi. Et toi, d'où viens tu ?
Je ne savais pas si elle allait prendre au premier degré mon information. Après tout, cela pourrait être interprété plus comme une boutade que comme une réelle indication. Mais dans cette organisation … Dans cette organisation bien des gens devaient venir de loin, peut être d'encore plus loin que moi ? Ce serait amusant ! Amusant … Voilà que je trouvais quelque chose amusant maintenant. La sensation avait été fugace, fugitive, un rictus de rire, un plaisir éphémère à l'évocation de cette idée. Mais elle avait existé. Etait ce donc ça l'amusement ? Cela s'apparentait à des choses que j'avais déjà pus ressentir dans ma précédente vie Terrienne. Cela ne semblait pas compliqué. C'était facile à comprendre comme émotion. Peut être que si je commençais par les émotions faciles, les autres viendraient plus facilement ? Instinctivement, comme cette fois là ? C'était une bonne idée. J'emboitais donc le pas à l'oiseau de feu, contemplant la structure atypique (pour moi en tout cas), aux allures étranges et alambiquées. Pourrais je un jour me retrouver dans ces longs couloirs qui semblaient n'avoir pas de fin ? Il faudrait bien n'est ce pas ? Si je comptais m'intégrer ici, je ne devais pas passer mon temps à demander mon chemin aux autres, j'aurais l'air bien ridicule. |
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