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se venger, c'est prendre le risque de tout perdre.
feat Ethan & Astrid Cooper
La nuit venait de tomber, c’était le moment qu’elle attendait depuis un peu plus de deux heures. Perchée sur les plus hautes branches d’un jeune chêne, la jeune fille observait sans relâche les nombreux allers-retours des gardes, notant sur des feuilles volantes l’ébauche d’un plan de tour de garde. Elle était seule, à jouer les kamikazes dans une mission tellement secrète que même Mère-Grand ne le savait pas. La grande majorité des agents s’étant engagés pour se venger de quelqu’un, la patronne décourageait fortement ce genre d’initiatives personnelles car elle était bien consciente qu’il faudrait sinon remplacer des dizaines d’agents morts par mois. La vengeance, c’est idiot. La quête de vérité également. Et pourtant, Maelyss était là. Malgré toutes ses années d’anciennetés et ses missions ratées qui lui avaient appris qu’une mission en solo aboutissait presque toujours à un échec, elle était là. Elle voulait savoir. Voir de ses propres yeux.
Une brise légère souffla, faisant s’envoler ses notes qu’elle rattrapa prestement. Elle les plia alors pour les glisser dans son sac noir posé nonchalamment à ses côtés. Tendue, la petite blonde ramena un genou près de son corps, laissant l’autre jambe pendre dans le vide. Elle serra sa cuisse, enfonçant ses ongles dans la peau jusqu’au sang. Simplement vêtue d’une combinaison noire et d’une veste assortie, ses cheveux relevés en une queue haute, de son corps émanait une aura froide. Elle était sérieuse, si déterminée qu’elle n’avait parlé à personne de son projet. Et pourtant, si elle l’avait fait elle aurait eu une chance, même infime, de s’en sortir indemne.
Ca faisait plusieurs mois déjà qu’Ethan s’absentait de plus en plus sans donner d’explications. Et quand elle en demandait, il s’énervait brusquement. Elle n’avait pas de doute sur sa fidélité - Ethan ne trompait pas, il plaquait direct, c’est moins chiant - mais c’était trop suspect pour qu’elle n’y prêtât pas attention. La majorité de son temps, il le passait avec sa cousine mais interroger Astrid c’était trop risqué. Alors elle avait joué le grand jeu. Convaincant Alice qu’une virée shopping avec son meilleur ami était plus qu’obligatoire en ce bel après-midi et Tenzin qu’il était grand temps qu’il amène sa copine faire un tour, la petite blonde avait ensuite attendu qu’Astrid sorte en ville avant de fouiller les chambres des deux cousins. Elle avait tout retourné pour que rien ne lui échappe. Et plus les minutes passaient, plus elle se rendait compte qu’elle ne savait rien d’Ethan. Pour gagner du temps, elle envoya un message à Ethan pour lui dire d’attendre chez elle qu’elle revienne après sa virée shopping - et connaissant Alice, cela prendrait heureusement des heures -. 17h43, elle en savait assez pour passer à l’action. Ethan venait de devenir en quelques instants l’héritier maudit d’une firme transnationale souillée par le sang. Et l’une des filiales de l’organisation responsable du massacre se trouvait dans la région. C’était trop pour la jeune fille. Il fallait qu’elle le voit de ses propres yeux, et au mieux qu’elle règle elle-même cette histoire pour empêcher Ethan de devenir un esprit seulement animé par la soif de vengeance. Quête de vérité et devoir de justice, deux idéaux qui l’avaient conduite aux portes de la mort.
La bâtisse était imposante, un manoir datant du XVIII siècle composé de quatre étages, trois ailes distinctes et d’un gigantesque parc de plusieurs hectares. S’infiltrer ne fut pas difficile, les murs entourant la propriété n’étaient pas tous en très bon état et à part l’entrée principale aucun n’était surveillé, cependant entrer dans le bâtiment était une toute autre affaire. La jeune fille soupira. 21h33, l’heure de passer à l’action. Le ciel était couvert, la pluie menaçant de tomber à chaque instant, cette obscurité supplémentaire permettrait à la jeune fille de mieux s’infiltrer. Rictus. C’est parti.
La jeune fille sauta de son piédestal avec aisance, elle atterrit souplement sur le sol, roula puis se releva à mi-hauteur. Son visage était fermé et sa chevelure blonde fouettant son joli minois l’ébranlait à peine. Elle s’élança à travers les fourrés aussi rapide que silencieuse. Elle arriva aux pieds d’un mur et grimpa aussitôt au premier étage. Tous ses muscles étaient sollicités à leur paroxysme. Arrivée sur un balcon, elle jeta un coup d’œil à travers la baie à la pièce attenante. C’était un salon inoccupé à en juger par la cheminée et les sofas présents. Deux mouvements de canifs et la poignée fut hors d’usage. La porte-fenêtre s’ouvrit sans bruit et la jeune fille put s’infiltrer à l’intérieur sans se faire repérer. Elle marcha de longues minutes, pénétrant de plus en plus profondément dans le bâtiment. Elle se sentait un peu l’âme d’une kunoichi. Ci-tôt une personne apparaissait, elle disparaissait au détour d’un couloir. Et enfin, elle arriva. C’était une grande pièce où trônait au centre une table en ébène massif parsemée de cartes, lettres et notes. Arrivée sur la mezzanine, Maelyss s’allongea sur le ventre dans un coin et sortit un enregistreur vocal de sa poche. Celui-ci était lié à son frère jumeau, méticuleusement dissimulé chez elle sous un énorme tas de couvertures. Ce que celui-ci entendait, l’autre enregistrait. La petite blonde le fixa au coin d’un mur, derrière une commode du XVI siècle, mais relativement près du groupe de gens qui s’affairait en bas pour tout entendre. Elle bougea ensuite, désireuse de se rapprocher pour en voir plus. Et c’est alors que son téléphone sonna.
Elle avait oublié le rendez-vous donné à Ethan plus tôt dans la journée pour se donner du temps. Il devait s’inquiéter. Et malheureusement à cause de ça, il avait raison. Maelyss fut aussitôt repérée. Elle se mit à courir de toutes ses forces, les mains sur les oreilles pour atténuer le bruit strident de l’alarme qui résonnait dans tout le manoir. Mais elle avait tellement tourné en rond qu’il lui était strictement impossible de retrouver le chemin de la sortie. Et ce qui devait arriver arriva. Elle trébucha sur un tapis dont les bords étaient légèrement soulevés. Les hommes qui la poursuivaient lui tombèrent dessus. Elle tenta de se défendre en repoussant ses agresseurs mais ils n’eurent aucun mal à la maitriser et à lui coller brutalement la tête au sol, tout en lui assenant au passage des coups de pied dans le ventre pour la calmer un peu. C’est alors que les hommes s’écartèrent pour en laisser passer un vêtu d’un tailleur chic. Il glissa sa main dans la veste de la jeune fille pour s’emparer de son téléphone qui sonnait toujours. Il jeta un coup d’œil au nom affiché à l’écran et Maelyss crut voir ses lèvres se déformer en un rictus victorieux. Il décrocha.
- Bonsoir M. Cooper. Mes amitiés à vos parents.
FICHE DE RP (C) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par Agent Yellow le Mer 8 Juil - 13:21, édité 1 fois
Messages : 1953 Arme de prédilection : Katana / Arts martiaux Arme non maitrisée : Armes à feu / Armes lourdes / Arc
Deux mois. Deux putains de mois qu’Ethan ne fait qu’osciller entre un état hyperactif et un état végétatif. Hyperactif parce qu’il se prend la tête avec le boulot, le mariage, sa mission, et ces quelques personnes encore là et qu’il a peur de décevoir. Végétatif. Comme maintenant. Il s’isole, se cache dans sa chambre pendant des heures, voire toute la journée, l’esprit ailleurs, le regard terne. Des fois il se pose des questions. Des questions un peu stupides mais qu’il faut bien se poser un jour ou l’autre. Il se demande ce qu’il va devenir. Qu’est-ce qu’il va lui arriver, maintenant. Rien. Il n’est pas grand-chose. Alors il ne lui arrivera pas grand-chose. Il sait pas ce qu’il veut, Ethan, il sait plus, il a voulu tellement de choses qu’aujourd’hui il est gavé, rassasié, dégoûté, tout lui paraît fade. Alors il fait comme tous les déprimés de la terre. Il se drogue. Cela expliquerait en partie son énervement permanent contre tout le monde et cela expliquerait pourquoi il évite sans arrêt Maelyss. Mais c’est plus fort que lui, ça permet de le calmer, d’oublier aussi… Astrid l’y a un peu influencé indirectement. Au début c’était quelques taffes tirées le soir devant la télé avec des bières pour se détendre. Puis c’est devenu une habitude. Personne le sait, sauf Astrid et Alice. La première s’en branle, la seconde essaye de le raisonner. En vain.
Soupir qui chasse les volutes de fumée qu'il venait d'expirer. Affalé dans le fauteuil au coin de sa chambre il est assis en tailleur avec son ordi sur les genoux, tendant le bras pour laisser tomber la cendre dans le cendrier posé sur l'accoudoir, à bosser dans le vide parce qu'il lit même pas à l'écran ce qu'il a pu écrire, perdu dans ses pensées. Il aime pas rester statique comme ça, ça l'agace ça le met en rogne il est prêt à bondir Ethan. Il est prêt à tuer. Il attend que ça. Venger ses parents, éliminer les crevures qui ont taché leur nom. Cette vengeance le hante de plus en plus, et s’il n’agit pas vite, il va faire une connerie. Mais patience. Ils avaient encore des choses à régler avant de passer à l’action. Astrid récoltait avec le plus grand « savoir faire » et la plus grande précaution des infos sur les horaires des salariés, leur tâche, leur employeurs - suffit d’une partie de jambes en l’air pour que la demoiselle ait tous ces messieurs sous ses griffes - quant à lui, il analyse, fixe le plan, contrôle. Ca a toujours été comme ça. Accumuler les informations pour s’en servir, se baser sur son intelligence et les alentours pour déduire le maximum de choses. Pas deviner. Déduire. Parce que tout ce qu’il fait, ça reste le fil logique des choses, si fin que rares peuvent le voir. Il reliait toutes les infos, se rapprochant de plus en plus du but. Il faisait en sorte que tout soit parfait pour le jour où ils frapperont. Car il frapperont.
Il regarde son portable. 3 messages non lus. Il ne prend même pas la peine de les lire et le laisse tomber au pied de son fauteuil. Il affale sa tête sur le dossier, ferme les yeux un instant, puis les ouvre en fixant distraitement le plafond. « Un ange gardien veillera toujours sur toi ». J’l’attends toujours ce fuckin’ ange… On frappe à la porte. Putain… Puis on sonne plusieurs fois. Il lâche un soupir énervé, écrase sa clope dans le cendrier et se résigne à quitter sa chambre pour aller ouvrir, enfin pour aller voir de qui il s’agissait plutôt. Un regard bleu, une chevelure blonde, un air candide. Alice. C’était pas le moment, mais voir sa bouille d’ange ça l’apaisait un peu. C’était l'une des seules personnes qu’il acceptait de recevoir et avec qui il pouvait parler sans craindre quoique ce soit. Elle ne le jugeait pas. Maelyss non plus, d’ailleurs elle lui manquait horriblement. Ce manque le tiraillait de l’intérieur, mais… Mais il ne voulait pas l’impliquer dans tout ça. Il ne voulait pas qu’elle soit au courant de ses vices. Il voulait qu’elle le regarde toujours de la même façon. Alors il l’évitait le plus possible, il évitait sa raison de vivre. Après s’être arrangé les cheveux, il lui ouvre la porte en poussant le sac qui bloquait l’entrée.
- Yo…
***
Virée shopping. Il n’avait pas pu dire non. On ne peut pas dire non à des yeux qui vous obligent à dire oui. Alors, il avait à peine eut le temps d’enfiler une veste que la blonde le trainait déjà dans les boutiques du centre-ville « parce qu’il avait une tête de négligé et que sortir ça lui ferait un bien fou ». Ethan l’avait dévisagé sans rien dire, le temps de capter. Wait on venait pas de le qualifier de « négligé » là ? Ethan il est très propre il a pris un fucking bain de trois quart d’heure en se levant après sa grasse mat’, il respirait la fraîcheur là. Certes il avait pas la même énergie que d’habitude, mais hors de question de rester crade. Y’avait des limites à une dépression. Les deux jeunes gens déambulaient, tranquillement, comme si tout allait bien. Mais derrière toute cette normalité, il y a ces envies noires, ces idées malsaines, cette arrogance mal placée. Il y a Ethan. Ethan qui a fait l’erreur de s’attacher, s’immiscer, se fondre dans l’décor. Et cet élan d’humanité a fini par l’éloigner de son véritable but. Œillade à gauche, à droite, il traverse la rue, baissant la tête quelques secondes avant de la lever vers le magasin en face de lui. Le brun laisse la jeune fille faire son shopping, sans prononcer un seul mot, les mains dans les poches, adossé à un mur. Toujours son air supérieur scotché à son visage - qui cette fois camouflait sa fatigue-, il ne remarque pas les pucelles qui essayent d’attirer son attention, il s’en fout, il s’en fout de tout.
- Ethan… Dis-moi ce que je peux faire pour toi… ?
Il toise de haut en bas la demoiselle et sa mine inquiète. Tu peux rien faire Alice. Absolument rien. Ah si, continue de faire semblant que tout va bien, t’es très douée. Et il esquisse alors un large sourire lumineux, le plus radieux dont il est capable pour lui montrer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, bon acteur. Sauf que ça ne la rassure pas du tout, elle n’est pas dupe, elle le connait beaucoup trop.
- Quoi, là ça t’suffit toujours pas ? Et l’interrogation est à peine posée que la risette s’efface aussitôt, laissant place à un air sombre et hargneux. Farouche, il montre plutôt les crocs, menace de sortir les griffes si elle continue. Qui te dit que j’ai envie qu’on m’aide. Personne peut m’aider.
Regard noir qu’il détourne ensuite, qu’il reporte sur ses affaires qu’il rassemble rageusement, puis il se décolle du mur. Il fuit, il sait faire que ça. Sans un mot il va à la caisse, suivit de la jeune fille. Il peut pas tout lui dire, pas maintenant, il en est pas capable. Tant pis, il bernera tout le monde avec son faux sourire, sauf Alice.
- Tu pigerais pas t’façon.
Il préfère se dire ça, parce qu’il a appris à se débrouiller tout seul et ça fait trop longtemps qu’il avance de cette façon, on se défait pas aussi facilement des habitudes. Il paye, et quitte le magasin. Tout arrêter serait sans doute la solution que lui trouverait la blonde s’il lui expliquait son plan. Il y songe, des fois, Ethan, à cette solution miracle. Mais elle ne fonctionne pas. Astrid lui a déjà démontré par a+b que tout plaquer était une mauvaise idée. Distraitement il fouille dans la poche de son fut' pour sortir un paquet de clopes souple et un peu abîmé. Coinçant l’une d’entre elles entre ses lèvres, il adresse un regard désabusé à son amie, regard qu’il baisse ensuite alors qu’il range ses clopes pour ne garder que son briquet. Pas un mot depuis quelques secondes déjà. T’façon elle n’a rien à lui dire. Rien qui pourrait changer quoi que ce soit en tout cas. Alors au point où on en est… Un message. Maelyss. Son cœur se serre au même moment où il fait tourner la molette du briquet pour allumer sa cigarette. Il finit par tourner les talons laissant les sacs de vêtements à la blonde.
- Merci d’essayer Alice…
Et il s’éloigne jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible.
***
3h qu’il l’attendait "patiemment" chez elle. Putain mais qu’est-ce que qu’elle fout ? Elle ne répondait pas à ses messages, c’était pas dans ses habitudes. Maelyss lui cachait-elle quelque chose ? Rictus nerveux. Ca serait se foutre du monde s’il lui en voulait pour ça. Après tout combien de choses lui avait-il cachait lui ? Il ne lui mentait pas non, il ne lui disait rien nuance. Et bizarrement ce proverbe si acerbe lui vient en tête. "Comme tu fais, on te fera". Mais même s’il ne pouvait pas lui en vouloir, il pouvait encore s’inquiéter. On pourra pas l’en empêcher. Il finit par l’appeler. On décroche.
- Bonsoir M. Cooper. Mes amitiés à vos parents.
On raccroche. Cette voix rauque qu’il venait d’entendre au bout du fil, cette voix qui l’a paralysé sur le coup, cette voix qui résonne désormais dans son crâne, venait d’abattre le brun. Il a mis peu de temps à lier cet appel avec tout le reste. Ce n'était pas compliquer à déduire. Les tueurs de ses parents ont pris en otage Maelyss. Il se laisse tomber par terre, les jambes fauchées, une fois encore. Cette phrase ne fait que se répéter en boucle, comme un poste cassé. Des souvenirs resurgissent. Mes parents… Maelyss... C’était violent. Du sang, des larmes, des cadavres. Ethan est enivré par la douleur qui part de cette plaie béante ouverte il y a 9 ans. Plaie qu’il n’était pas parvenu à refermer, qu’on ne l’avait pas aider à soigner, et qu’il ne veut pas voir guérir de toute façon parce qu’il sait pas ce qu’il pourrait être sans, elle fait partie de lui, c’est ce qu’il l’a poussé à se battre. C’était son moteur. Mais ça c’était avant que Maelyss débarque dans sa misérable vie. C’était celle qui était parvenue à atténuer la douleur. Elle l’a toujours aidé à se relever, à tenir debout pour avancer avec elle. Sauf qu’aujourd’hui encore, ils s’en servent pour mieux le détruire. Voilà. T’as tout gagné Ethan Cooper. T’as tout fait tout pour l’éloigner de ça parce que tu savais que tu risquais de la perdre en l’impliquant, mais au final, même en prenant toutes les précautions du monde, elle a été impliquée. Sa vue se brouille, à force de regarder droit devant lui. Vraiment ? Ça serait pas une pointe de remords qui surgit tout à coup par hasard ? Son énergie, son esprit, son regard. Vidés. Position faiblesse.
Coup de fouet électrique qui le brusque. NON
Toujours à genoux, il frappe violemment le sol de son poing, crispé, sa mâchoire serrée. Vous arriverez pas à me détruire une nouvelle fois, vous arriverez pas à m’éliminer, vous y arriverait pas. Ses commissures se relèvent. Sourire malsain. J'vais les buter, j'vais les buter, J'VAIS LES BUTER. T’en rêves depuis longtemps Ethan, là voilà ton opportunité. Tu vas les tuer, tu vas les faire saigner, tu vas être ce soir le plus grand meurtrier de cette ville. T’en meurs d’envie. Ca y est. On l’avait poussé à bout. Il se relève, le regard noir, le visage fermé, son aura sombre se répandant dans la pièce. Il chope son portable, et appelle son plus fidèle acolyte.
- Astrid, j’ai une folle envie de tarir mes pulsions meurtrières. Ce soir. On change de plan. Fais toi belle, prépare tes armes les plus éclatantes, et rejoins-moi le plus vite possible devant leur QG. Cette nuit, ça va nous supplier d’arrêter. Car va y avoir une pluie de viols. - Calme tes pulsions sexuelles stp, j'ai pas envie que tu salisses la voiture.
Ils étaient froids et malsains. Un duo cauchemardesque. Il quitte la demeure de Maelyss, agresse un chauffeur de taxi, et court à l’Agence. Il élimine l’agent qui était de garde, défonce la porte de la salle d’entrainement, et s’équipe. Sans aucun remords, sans aucune pitié, aveuglé par la haine. Une machine à tuer. Il ouvre son coffre, et sort une petite merveille qui ne lui avait pas servi depuis sa dernière mission kamikaze. Son Katana. Une lame qui te tranche la gorge juste en l’effleurant. Son regard sombre glisse sur le métal argenté et aiguisé en même temps que sa main. Ma belle… L’alarme de l’agence se déclenche. Merde. Il enfile une cape noir, rabat la capuche sur lui, referme tout, place son katana dans son dos, et se précipite vers la sortie avant que d’autres agents rappliquent et préviennent la boss. Agresser un agent de son camps était synonyme de renvoie immédiat. Une fois dehors, il aperçoit une berline noire. Il sourit. Voilà pourquoi Astrid est l’une des meilleures. Il entre dans la voiture, claque la portière.
- On s’casse.
Ordre sans appel. La voiture démarre en trombe. Et voilà. Deux tueurs en route pour faire couler à flot du sang moisi.
se venger, c'est prendre le risque de tout perdre.
feat maelyss haryn & ethan cooper
Oh dear, we are in trouble. La jeune femme roula avec souplesse sur le côté en évitant le coup d'estoc qui l'attendait à la taille et fit trébucher son adversaire à l'aide d'un habile jeu de jambes. Contrairement à ce que Maelyss pensait, Astrid n'était pas sortie en ville. Enfin si, elle était en ville. Mais pas pour les mêmes raisons. Putaaaaain. Elle se reçut un coup de genou dans l'abdomen, suffoqua. Retenant sa respiration pour ne pas être gênée par son corps qui tentait de retrouver son souffle, la belle brune croisa ses deux lames devant elle. Elle sauta, tournoya dans les airs, ses deux sabres agissant comme un hachoir géant. Le sang gicla, c'était déjà fini. Astrid tomba au sol, rouge et haletante. Des points noirs dansaient devant son regard de jais. Argh samer, j'en peux plus. Deux minutes. Elle souffla quelques instants puis jeta un coup d'oeil au cadavre. Grimace. Merde, ça a vachement giclé. Adieu, discrétion. Elle soupira longuement puis s'élança à nouveau.
Il n'y avait pas grand monde, peut-être parce que la jeune femme en avait déjà éliminé une bonne partie. Elle ne craignait pas d'être découverte. Après tout, les morts ça ne parle pas. Arrivant enfin à la salle des commandes, la jeune femme passa une main dans sa longue chevelure soyeuse avant d'ouvrir la porte d'un grand coup de pied. Ayant troqué ses deux sabres contre un pistolet semi-automatique, elle tira deux fois sur les deux gardes restants. Bon, ménage fait. Elle s'installa à un post et inséra une petite clef usb bleue dans la console. Ses doigts se mirent à danser sur le clavier pour désactiver les systèmes de sécurité un à un. La protection hors service, Astrid commença à télécharger les données du système. Plan, fiche des employés, budget des dépenses, rien n'était laissé au hasard. Ethan me classera ça, j'ai pas l'temps de tout regarder. Ethan, ses pensées divaguèrent un instant vers le jeune homme.
C'est dans le sang que l'on apprend ce que l'on est. Courageux ou lâche. Ou fou. Ethan, c'était quelqu'un en constante évolution, nul ne savait comment il finirait. Ca faisait des semaines déjà qu'il avait commencé à sombrer, à nouveau. Indirectement à cause d'Astrid. Mais comme ce n'est pas de sa faute directe, la jeune femme s'en fichait royalement. Elle avait beau l'influencer, au final c'était toujours le jeune homme qui prenait la décision finale. C’était lui qui avait choisi son malheur. DONC QUE L'AUTRE PUTE BLONDE ARRETE DE ME MONTRER DU DOIGT COMME SI C'ETAIT MOI QUI LUI PAYAIT SES DOSES PUTAIN. Astrid s'en fichait qu'Ethan se drogue - J'suis pas sa mère - du moment que ça ne mettait pas en danger sa vie ou ses objectifs. La porte de la salle des commandes s'ouvrit brusquement sur une escouade d'une dizaine de gars armés jusqu'aux dents. Astrid retira sa clef usb en soupirant et la rangea dans une poche de son jean. Elle se saisit ensuite de ses deux sabres qu'elle tendit à l'horizontal, pointés sur ses adversaires. Et c'est reparti.
***
- T'es sûr que ça va marcher au moins ? - Mais oui mais oui ! J'ai juste à resynchroniser le système et ça devrait fonctionner !
Astrid fit la moue, moyennement confiante. Le gadget fabriqué par Antoine promettait d'être efficace mais seulement s'il marchait. J'suis sûre ce truc va planter au beau milieu du plan et on va tous crever. Remarque s'il plantait, Astrid aurait une bonne raison de faire la peau au petit blondinet à lunettes. De deux ans son cadet, Antoine était spécialisé dans le piratage informatique. Avec les plans récupérés par Astrid et une tablette tactile, il avait créé un plan interactif en se servant de relais de positions disposés tout autour du manoir que les deux cousins souhaitaient attaquer d'ici une semaine. Avec de bonnes relations, tout était possible. La belle brune sourit en voyant le plan prendre vie sur l'écran. Ca marchait. Du moins, pour le moment.
- C'est encore la version bêta mais faudra aller sur place pour voir si ça marche. J'peux pas faire plus de ce trou. - Merci, j'verrai ça demain, répondit-t-elle en se saisissant de la console
Elle se dirigeait vers la porte quand la voix d'Antoine l'interpela. Elle se tourna à moitié, sa chevelure s'envolant légèrement au-dessus de son épaule.
- Dis Astrid... - Pas ce soir.
Il sourit, vaincu, leva la tête au plafond et passa une main sur son visage. Elle n'avait pas dit non.
- 'kay, c'est toi qui vois...
La jeune femme se retourna et franchit le pas de la porte d'une démarche féline. Les bonnes relations marchaient davantage lorsqu'elles étaient à vos pieds. Sortant de l'appartement, elle prit les escaliers pour sortir dehors trois étages plus bas. Un sac de sport à son épaule contenant ses sabres et sa tenue de mission, elle déambulait dans les rues du quartier en direction de l'appart. Elle jeta un coup d'oeil à son portable. 21h02. Argh putain j'pensais pas rester autant. Elle regarda le ciel couvert et afficha une mine songeuse. Hum... aller sushis. J'ai la flemme de rentrer. Le restaurant n'étant pas loin, elle ne marcha pas longtemps. L'endroit était désert et le patron sembla content de voir sa présence. Surtout qu'elle avait un joli décolleté. Ohayo. Elle s'installa au bar et passa commande pour être servie quelques minutes plus tard. Elle avala un par un sushis et makis pour finir par une salade. Un verre de saké pour faire passer le tout. T'façon ce soir j'conduis pas. Son portable sonna. Ethan. Ca par contre c'est pas courant. Elle hausse un sourcil et décroche, légèrement hautaine.
- Astrid, j’ai une folle envie de tarir mes pulsions meurtrières. Ce soir. On change de plan. Fais-toi belle, prépare tes armes les plus éclatantes, et rejoins-moi le plus vite possible devant leur QG. Cette nuit, ça va nous supplier d’arrêter. Car va y avoir une pluie de viols.
Il n'était pas difficile pour la jeune femme de deviner qu'il s'était passé quelque chose. Quelque chose d'assez grave pour le foutre en rogne. Avec un peu de chance ils s'en sont pris à sa copine. Chance, pas pour eux. Ethan c'était le diable dans une boite de carton. Tu casses la boite, Ethan te casse.
- Calme tes pulsions sexuelles stp, j'ai pas envie que tu salisses la voiture.
Y'avait rien à dire d'autre, demander ce qu'il s'était passé était peine perdue lorsqu'on discutait avec Ethan, cela ne faisait que le muter dans son silence. Et puis, la belle brune voulait cette vengeance, peu importait dans cinq minutes ou cinq ans. Le plus tôt était encore le mieux. Astrid raccrocha, avala rapidement les derniers makis à l'avocat et au saumon et paya le patron avant de filer. En chemin vers les résidences, elle appela quelqu'un.
- Max, j'ai pas oublié que tu me dois un service.
***
Vêtue d'une combinaison noire intégrale qui moulait ses formes tout en lui donnant une allure sauvage, la jeune femme avait choisi de s'attacher les cheveux. Sa chevelure tombait gracieusement dans son dos, lui battant les épaules dès qu'elle tournait la tête. Derrière elle, dans un sac de sport à moitié ouvert, la lame de ses sabres brillait sous la lueur de la lune. La berline noire qu'elle avait empruntée était à la fois classe et discrète. Parfaite. Ethan débarqua subitement en trompe et claqua la portière derrière lui.
- On s’casse.
Ravalant un sourire, la jeune femme démarra à toute allure. Elle conduisait comme un homme, c'est-à-dire avec folie et insouciance. Astrid jeta un coup d'oeil en coin vers son cousin. Sa mine ne présageait rien de bon, il avait l'air d'un démon. La coke ça le réussit pas. Enchainant les infractions comme la vitesse trop rapide, les feux éteints ou la prise de rues en contre-sens, la belle brune arriva après une dizaine de minutes à une grande propriété en dehors de la ville.
- J'ai inspecté hier, y'a un trou du côté ouest où on pourra passer.
S'arrêtant dans un petit bois proche pour dissimuler la voiture et donc leur présence, la chauffeuse se félicitait au passage d'avoir forcé Antoine à terminer la console aujourd'hui. Elle en tendit un exemplaire à Ethan ainsi qu'une oreillette puis sortit de la voiture en prenant son sac et ouvrit le coffre. Elle y déposa le sac qui s'ouvrit en grand, dévoilant la présence non pas seulement de deux sabres mais de plusieurs armes à feu et dagues de différentes tailles. La jeune femme en dissimula contre ses poignets et ses chevilles ainsi que dans la doublure de ses chaussures. Elle en tendit aussi à son cousin - car ces lames étaient la seule porte de sortie pour les gens ligotés - ainsi qu'un revolver qu'il repoussa de la main. Elle leva les yeux au ciel en marmonnant et le garda sur elle. Un jour l'inconscience va vraiment tuer cet abruti. Equipée, Astrid s'empara finalement de ses deux sabres qu'elle glissa dans son dos et referma le coffre.
- Suis-moi si tu veux crever.
Elle fit craquer son cou puis ses doigts et s'élança souplement à travers le bois vers l'ouverture signalée plus tôt, suivie de près par le jeune homme. Pénétrer dans l'enceinte était facile, retenir Ethan d'égorger chaque personne croisée moins. Malheureusement, pour avancer le plus loin possible ils avaient besoin de se faire remarquer le moins possible. Alors Ethan se taisait et obéissait aux ordres silencieux lancés par le regard noir de sa cousine. En apparence. Ils s'infiltrèrent sans le savoir par la même ouverture que Maelyss une heure plus tôt. Alors qu'Ethan voulut s'élancer directement à la recherche de la jeune fille, Astrid lui bloqua fermement le poignet.
- Attends, lui ordonna-t-elle d'une voix ferme. Y'a un truc qui cloche.Tu prends l'aile nord j'vais côté ouest.
Elle s'éloigna à reculons de lui tout en tapotant de son index son oreillette puis s'en alla en courant sans faire de bruit. Bonne chance abruti.
Dernière édition par Shéhérazade le Mar 25 Aoû - 22:21, édité 1 fois
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se venger, c'est prendre le risque de tout perdre.
feat Ethan & Astrid Cooper
A peine eut-il raccroché que l'homme s'empara du coup de la jeune fille en la soulevant. Son teint virait au violet tandis qu'il lui broyait les cervicales. Passant un véritable interrogatoire, elle n'entendait pas la moitié des mots prononcés et finit par tourner de l'œil. Elle se sentit être balancée vivement contre le sol mais elle manquait trop d'air pour pouvoir réagir. Son regard vague contemplait la petite flaque de sang qui s'étendait doucement sur le parquet, causée par sa langue qu'elle venait de mordre dans sa chute. Elle gémit, non pas pour ça mais pour le coup qu'on venait de lui assener dans l'abdomen. Souffle coupé. Les larmes lui montèrent aux yeux, sa vue se brouilla. Sa tête tomba lourdement sur le côté.
***
Les feuilles s’agitent et la valse commence Entrainez-moi dans cette douce danse J’ai souvenir de rêves lointains Où le désir avait un goût divin
Aurais-je oublié tous ces moments Tous ces rires qui font d’heureux instants Apprenez-moi à aimer la vie Apprenez-moi à souffler la vie
Le cœur s’emballe et l’esprit s’agite Tous deux se chamaillent sans limite Comment pourrais-je oublier le présent Quand le futur demain m’attend
***
On l’embrassait.
Son premier réflexe fut de mordre sauvagement ce corps qui lui était étranger. Le sang gicla, elle cracha pour l'évacuer. Un juron explosa. La petite blonde releva la tête pour faire face à l'un des hommes qui l'avait poursuivie tout à l'heure. Son visage était froid, malsain, sa bouche en sang. Le pouls de la jeune fille accéléra brutalement. Poignets et chevilles liées à ce poteau, elle ne pouvait rien faire. Elle avait peur mais ne voulait pas le montrer. Elle montra les dents. Il tendit la main vers elle.
La pièce trembla.
Non, on venait de frapper brutalement à ce point du mur. Comme si quelqu'un venait d'assister à la scène et avait voulu briser ce tas de briques. Maelyss porta son regard à cet endroit. Elle n'eut pas le temps de chercher si oui ou non ce mur était un mur car déjà il revenait à la charge. Elle cria. Cri strident qui traverse les murs et déchire les tympans. Cri de désespoir. Elle le frappait avec sa nuque, le mordait jusqu’au sang. Frappée à répétition au niveau de l’abdomen, elle palissait à vue d’œil. Un dernier coup vint la cueillir sous le menton, elle baissa sa garde. Il l’attrapa par les cheveux et l’embrassa violemment tout en glissant sa main grossière le long de sa cuisse.
Le mur explosa.
Des éclats de verre tombèrent ci-et-là, révélant la présence d’une pièce d’observation cachée. Et entre les débris qui fusent, elle l’aperçoit. Ce visage rongé par la haine qui ne rêve plus que de sang. Les larmes lui vinrent sans qu’elle pût s’en apercevoir. Elle ferma les yeux un instant pour les rouvrir plus grand, réalisant sans doute à quel point elle voulait le sauver des sombres flammes de la vengeance. Elle serait là. Elle l’avait promis.
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Elle n’est pas discrète. Il sent ses regards en coin, ses regards un peu paniqués qui le jugent, comme tous les regards qu’il avait dû confronter jusque-là. Mais Ethan s’en fout, il s’en fout complétement maintenant. Il en vient à se convaincre que plus rien ne compte, et qu’il aurait peut-être mieux fait de sortir d’ici pour de bon, de voir s’il n’y avait pas quelque chose de meilleur pour lui ailleurs. Les yeux rivés sur la route qui défile, il se perd dans ces pensées un peu folles, paumé dans sa rancune. C’est ça. Il est paumé, Ethan, complètement paumé, plus de repère. Maelyss lui parait maintenant si lointaine… Qu’est-ce qu’on est en train de lui faire… ? Cette question le taraude, elle le tord de l’intérieur, ça le rend dingue. Sa main se resserre sur sa cape, la rage bat au niveau de ses tempes. Le premier que je croise, je le bute. Il s’en fait la promesse. Au final, Ethan a jamais su s’il avançait ou s’il régressait, si ça valait le coup ou non, s’il devrait persister dans tout ce qu’il entreprenait ou lâcher pour de bon. Pour le moment il lâche sa cape qu’il avait tordue en vingt. Ils étaient arrivés. Montée d’adrénaline. Son cœur allait exploser. Il ne tient plus en place.
- J'ai inspecté hier, y'a un…
Alors qu’ils n’étaient même pas encore à l’arrêt, Ethan sort de la voiture et claque la portière. Rien à foutre. Si je lui ai demandé de ramener ses fesses, c’est uniquement pour avoir plus de chances d’éliminer tous ceux qui se trouvaient dans le manoir. Je ne veux pas en laisser un seul de vivant. Innocent ou pas. Les deux bruns s’équipaient en silence. La jeune fille lui tend un vieux flingue, qu’il ne prit même pas la peine de regarder. Un revolver ? Pour les tuer sans les faire souffrir ? Quel cœur d’artichaut. Ils prirent le chemin le plus discret pour atteindre la bâtisse sans se faire voir. Pourquoi se cacher ? Nos ennemis savent qu’on va débarquer d’une minute à l’autre délivrer Maelyss, l’effet de surprise n’avait plus aucun intérêt ici. Ou alors, elle veut à tout prix éviter le combat. Il fronce les sourcils et ralentit la cadence pour la laissait prendre les devants. A quoi tu joues Astrid ? Ethan il ne voit pas clair, il est aveuglé, et il se méfie. Alors il sort son katana. Si elle m’empêche quoique ce soit, je la fais rejoindre son putain de père. Il arrive enfin à sa hauteur, et son regard dérive inévitablement vers le grand bâtiment qui surplombait la cours. Elle est là-dedans... Les muscles de sa mâchoire se crispent, sa main resserre son katana, il s’apprête à s’élancer mais une main le retient fermement. Main dont il se détache violemment. Son regard complétement noir la fusille.
- Attends. Tu prends l'aile nord j'vais côté ouest. - J’ai pas d’ordres à recevoir de toi.
Et sur ces mots froids qu’il venait de lui cracher au visage, il s’élance. Cette hostilité envers sa cousine cachait ce qu’il ressentait réellement envers elle. Il l’aimait bien, il a juste jamais su comment lui dire, et plus les jours passés en sa compagnie, plus ça se prononçait. Elle non plus d’ailleurs elle n’a jamais su comment lui avouer, faut dire que les Cooper ne sont pas très démonstratifs. Alors qu’il continuait de bondir et d’escalader les grilles, son cœur se contracte violemment. Spasmes. Il tombe. Ses poumons se vident d'un coup. Il manque d'air. Recroquevillé, il serre son haut au niveau de son cœur. Cage thoracique qui se soulève tout à coup alors qu’il inspire une bouffée d’air frais. Putain... Quelques secondes s'écoulent avant qu'il se redresse. Il s’adosse finalement à la grille et y laisse tomber sa tête qu’il trouve trop lourde pour la tenir lui-même, ferme les yeux. Un simple moment de faiblesse, il y avait trop d’adrénaline. Il sort une clope pour se calmer. C'est mauvais pour le souffle mais sans ça, il se serait tiré une balle dans le crâne depuis longtemps. Nuage de fumée opaque qui s’élève devant ses yeux. Ca va le faire Ethan… Mais plus tu tardes, moins t’as de chances de retrouver Maelyss en un seul morceau, alors bouge ton cul et finis ton boulot une bonne fois pour toute. Il tire une dernière latte, jette le mégot plus loin avant de s’engager dans la montée des marches qui menait à la porte secondaire du bâtiment, déterminé. Aucune discrétion. C’était le but. Il ouvre la porte, et tombe nez à nez avec une vingtaine de mitraillettes pointées sur sa jolie gueule d’amour.
- POSE TON ARME OU ON TE FAIT SAUTER TA PUTAIN DE CERVELLE. - Je… - POSE TA PUTAIN D’ARME ! - Ok ok…
Ethan s’exécute avec la plus grande nonchalance dont il était capable, comme s’il n’y avait aucune arme pointée sur lui. Et en plus il souriait. La provocation à son paroxysme. Il lève les mains au-dessus de sa tête. Je suis innocent les gars, venez. Celui qui semblait être le « chef » de leur escouade fit signe à l'un d’eux de s’approcher du brun. Quel courage, on envoie ses coéquipiers maitriser l’ennemi. L’homme armé hésite une seconde, puis s’approche du brun comme s’il s’agissait d’un monstre. Tu fais bien de te méfier ma biche. Le jeune agent le toise, puis se crispe lorsqu’il commence à le palper. Se faire p’loter par un mec…
- Écoute, j’adorerais continuer de me faire tâter par toi, mais on m’attend, alors…
Il se saisit de son cou et le craque en deux. Comme un lapin. Tout s’enchaina très rapidement. Il profita de l’effet de surprise pour pousser le milicien qu’il venait d’achever contre le chef d’escouade. Il récupéra son katana, et à partir de ce moment-là, c’était la boucherie. Ethan prenait du plaisir à lacérer la moindre parcelle de leur corps, le pire c’est qu’il ne les achever pas complétement, il les laisser souffrir. Sa lame à peine avait-elle transpercée l’un, qu’elle s’abattait déjà sur un autre. Huit, neuf. Il fit un saut périlleux, atterrit sur les épaules de deux hommes accolés qu’il repoussa violemment contre un mur. Dix, onze. Salto arrière, il trancha l’arrière des genoux de deux miliciens, les clouant au sol. Il esquiva avec souplesse la pluie de balles qui s’abattit sur deux de leurs hommes. Ethan sourit, et enchaina en coinçant dans la bouche d’un autre une petite grenade chimique avant de le pousser rejoindre ses camarades à terre. Il en restait trois. Deux lames d’assassin fusèrent dans leurs jugulaires. Plus qu’un. Il tremblait. Il tente de tirer, mais Ethan était plus rapide, il lance son katana qui accroche l’homme au mur derrière lui. Flaque de sang. Il marche, enjambe les corps, et récupère son arme qui était logeait dans le ventre de sa dernière victime en sifflotant. Presque trop facile. Mine de rien ça l’avait presque détendu de taillader ces baltringues, car moins il y en avait plus il avait l'impression d'assouvir sa vengeance. Leur souffrance n'est rien comparé à ce qu'il vit. Il gravit les marches, ses pas résonnant dans la bâtisse. Personne. C’est presque trop calme... BAM. Projeté sur quelques mètres, sa tête heurte brusquement le sol. Son souffle est coupé pendant quelques instants, et la fumée encore présente dans ses poumons n'aidait pas. Fuck... De l’air. Il inspire. Un goût métallique dans la bouche, le parfum du sang, son nez, ou sa lèvre inférieure, les deux peut-être, amoché. Pommette tuméfiée, là où les phalanges (?) ont heurté son visage. Ce dernier se crispe. Prochaine fois, j’ferme ma gueule, compris. Il relève la tête pour voir son adversaire, et essuie du revers de sa main le sang qui goutait de son visage. Un mec bien baraqué en position de combat tenant une barre en fer et un flingue. L’homme s’apprête à lui asséner un autre coup, mais l’agent esquive à temps en se roulant sur le côté. Nom de dieu ! Au moment où il voulut récupérer sa lame, le milicien lui tira une balle dans les cotes. Il hurle. Par chance - si on pouvait appeler ça de la chance -, la balle n'avait fait que frôler sa peau, mais assez profondément pour déclencher une hémorragie. Ethan réagit immédiatement en usant une technique de combat. Il s’appuie sur ses deux mains, lance ses jambes entre la tête de l’homme et le fit basculer. Il avait suivi un entrainement intensif, alors t’avais beau être taillé comme une armoire à glace, tu faisais clairement pas le poids contre ses performances en combat. C’est parti pour une pluie de coups. Une fois, deux fois, trois fois, c’était interminable. La haine le ronge et s’il continue il allait l’abattre. Il cesse un instant, complément à bout de souffle, le poing en feu, l’homme en sang. J’ai pas fini avec toi. Haletant, il se relève en se tenant les cotes, le traine dans le couloir. Putain il pèse… Il entre dans une pièce à proximité, et ferme la porte pour être à l'abri. Bon.
- … Que... qu'est-ce que t-tu vas faire de moi ? J’Y SUIS POUR RIEN J’AI RIEN FAIT C’EST LES ORDRES ! - Ferme ta gueule.
L’homme était paniqué. Un tas de muscles, mais rien dans le froc’. Après s'être bandé le torse à la va vite, le brun ligote le milicien à une chaise, question de sécurité. Il ne savait pas où Maelyss était prisonnière, et parcourir le bâtiment serait une perte de temps. Il fallait être le plus efficace possible, il lui fallait des infos, alors quoi de mieux qu’une bonne séance de torture. Il s’assoit à califourchon sur une autre chaise en face de lui, et pointe une dague sous sa gorge. - Bon. Où est Maelyss Haryn ? - J-je sais pas, j’la connais pas je AAAAARGH ! Ethan venait de lui enfoncer la dague dans le genou. - Me fais pas répéter, j’ai horreur de ça. Alors… Où est-elle ? - J’EN SAIS RIEN P-PITIÉ ARRÊTE !
Ethan fait bouger sa dague dans la plaie, à un fil de lui retirer sa rotule. L’homme crie tandis que le brun lui relève la tête par les cheveux pour qu'il le regarde droit dans les yeux. Et même s'il ne laissait rien transparaitre, le brun perdait son calme. Si on regardait bien, on pouvait voir des larmes aux fond de ses yeux. Des larmes de rage, un peu de désespoir aussi. S’il perdait Maelyss, il perdait tout. Il voulait pas que ça se finisse comme ça… Alors il continuerait, et s’il faut le torturer à mort, il le ferait. L’homme crache du sang.
- … Tout c’que j’sais… c’qu’Ackland l’a intercepté… dans l’Aile Est… entrain d’espionner. Il tousse, gémit. Elle est surement d-dans la salle d’interrogatoire… mais c’est tout ce que je sais j’le jure pitié… Le brun se lève, l’air sombre. Les yeux terrorisés rivés sur lui le suppliaient. - Merci de ta coopération.
Et il l’achève, sans pitié. C'est un ennemi, si on commençait à épargner son potentiel tueur, autant de se flinguer directement nous-même. Il quitte la pièce, laissant le cadavre gisait sur la chaise. Désormais, on part à la recherche du célèbre PDG de la firme multinationale des Cooper mais aussi tueur récidiviste sans cœur pour un cartel mafieux étranger : Heath. D. Ackland. Ethan avait fait des recherches sur lui avec Astrid. Ackland faisait partie des plus grands criminels, à côté les trafiquants mexicains du gang des Maras c’était des p’tites lopettes sans couilles. Mais ça bien sûr, personne ne le savait. Il avait bien assez de pouvoir pour faire taire plusieurs gouvernements et organisations militaires. Automatiquement, Ethan accélère la cadence, oubliant complétement sa cousine qui avait tenté de le joindre plusieurs fois déjà. L’Aile Est, salle d’interrogatoire, j’y suis presque. L’agent avait le plan du bâtiment dans sa tête. Il continuait jusqu’à ce qu’il entendit la voix de Maelyss. Elle criait. Ses mouvements se stoppent tout comme son cœur. Son cri le torturait. Il venait de la salle à sa droite. Le brun ne réfléchit pas, ses membres bougeaient seuls. Il défonce la porte dans un immense fracas. Personne. Enfin si. Dans la salle d’en face, derrière une baie vitrée. Vison d’horreur. Maelyss, débraillée, se faisant sauvagement embrasser, si ce n'était plus vu l'état dans lequel elle se trouvait, par un mec visiblement en manque. Le pire scénario fleurit dans l’esprit d’Ethan. Il ne lui en fallut pas plus pour détruire la baie vitrée, et foncer droit sur l’homme en hurlant.
- ENFOIRÉ !
A cet instant précis, Ethan ressemblait à un démon. La jeune fille assistait à un véritable massacre. Du sang, un carnage. Le visage d’Ethan était déformé par la haine. La lame s'abattait plusieurs fois sur le corps déjà inanimé. L’homme était mort. Le brun finit par le remarquer, lâche son katana au sol, taché de la tête au pied de sang. Il tremblait. Il osait même pas regarder Maelyss.
- Toujours aussi instable à ce que je vois Ethan. La voix du téléphone. Le sang du jeune brun se glace tandis qu’un homme en costard sort de son coin, les mains dans les poches, un cigare en bouche. Tes compétences en combat son impressionnantes, vraiment. Combien de mes hommes as-tu éliminé ? 20, 30 ? Je pensais qu’Astrid serait la moins raisonnable des deux, il faut croire que je me trompais. Tandis qu'Ethan fixait toujours le cadavre déchiqueté de l'homme, Ackland allume son cigare en se dirigeant vers la fenêtre. Alors ? Qu'est-ce qui t'amène? Tu veux ton fric c'est ça ? Ironie. Il se tourne, son regard malsain dévie sur la jeune fille qui regardait Ethan. Ooooh. L'amour... Une pointe de fausse nostalgie qui se transforme très vite en amertume. Ca te colle au cul et ça te lâche plus jusqu'à ce que tu crèves. Il se reprit très vite, et poursuivit d’un air détaché. Mais toi tu t'en fous, pas vrai ? Me dis pas que tu t'es attaché à cette petite garce incompétente ? C'est pas comme si vous étiez fusionnels, après tout, t'as même pas était fichu d'être honnête avec elle. Sourire provocateur, il tend vers le brun son porte londrès. Un cigare ?
Presque aussi sarcastique qu'Ethan. Il avait de la carrure, il était grand, taillé, les cheveux impeccablement coiffé, et avait la même tchatche que le brun. Sauf que son regard était malsain tout comme sa personne. Le genre de gars qui arrive à te faire plier juste en t’observant. Sauf qu’Ethan ne comptait pas se laisser abattre, il fallait qu’il se reprenne. Il se relève, et au même instant Astrid débarque.
- Astrid ! Tu arrives pile pour l'apéro. Tu en as mis du temps. Qu'est-ce que tu faisais ? Sourire. Encore en train de se faire prendre au coin d'un couloir comme une chienne, je suppose ? Ca expliquerait la tenue déchirée. Provocation. Bon eh bien merveilleux, on est tous réuni !
Le brun se tourne vers la jeune blonde, son cœur se serre, et coupe ses liens à l’aide d’une dague, sans la regarder dans les yeux une seule fois. Il évitait à tout prix de croiser son regard. Il avait peur d’y voir quelque chose qui le détruirait à coup sûr. Alors il fuit. Il fuit alors qu’il voudrait la prendre dans ses bras, s’excuser, l’embrasser, mais il s’oblige à ne pas le faire. Avant qu’elle s’effondre au sol, il la rattrape, et la laisse s’appuyer sur lui. Un larbin arrive avec plusieurs verres et une bouteille de champagne grand luxe. Ethan écarquille les yeux et fronce les sourcils. Il se fout de nos gueules. Ethan voulait d’abord l’écoutait avant de le tuer. Ackland ne se fit pas prier pour se servir une coupe bien remplie, et affiche le sourire que t’improvise lors des soirées mondaines. Puis son sourire s’efface.
- Astrid et Ethan, le duo d’horreur… Un talent hors norme, un QI élevé, une arrogance sans fin et un égo surdimensionné, typiques caractéristiques chez les Cooper. Ce que vous avez vécu ne vous classe pas dans le même sac que les autres. Vous êtes en hauteur, dans une cage hors d’atteinte, presque dans un monde parallèle apocalyptique. Vous avez un grand potentiel. Mais mais mais, car il y a toujours un mais... Vous n'avez pas su l'exploiter. Un schéma d’horreur imaginé en une seconde et vous pensiez puérilement détruire toute une FTN à vous seul. On ne peut pas détruire un pouvoir aussi puissant que le mien avec des lames. Vous êtes restés à l’abri pendant toutes ses années dans cette cage indestructible que vous vous êtes construits, comme des lâches. Vous vous attendiez à quoi ? Que du jour au lendemain vous seriez les héros vengeur de la famille ? Haha. Il devient encore plus sombre et mauvais. Tous les Coopers sont destinés à devenir des putains, c’est dans vos gènes.
C’était les mots de trop, il en pouvait plus. Le brun s’apprêtait à lui sauter à la gorge mais deux mains venaient de le retenir. Celles de Maelyss et Astrid. Visiblement elles avaient compris le stratagème de l’homme contrairement à Ethan qui nageait dans le flou. Ackland le regardait avec un air de défi, le genre de regard que tu ne peux pas ignorer, avec un sourire satisfait. Pourquoi ce sourire victorieux ? Il s’approche et se place en face de lui.
- Vas y, frappe moi Ethan.
Ils se toisent, en chien de faïence, jaugent lequel sera le premier à craquer, à flancher. Coup dans l’eau. La provoc’ n’a pas eu l’effet escompté. L'homme voit le brasier dans le regard du jeune brun, il y répond, l’alimente comme il peut, mais rien. Ethan ne perd pas son sang-froid. Secondes de latence. Le brun avait de plus en plus de mal à tenir debout et ça se voyait. Il a trop sollicité son corps, et sa blessure le brulait de plus en plus. Quelqu'un de normalement constitué serait déjà effondré à l'heure qu'il est. Si Ackland le provoquait autant c'est parce qu'il savait parfaitement qu'Ethan ne pourrait répliquer une fois le combat engagé. Il était trop affaibli. Et il profitait de sa faiblesse pour le faire craquer psychologiquement. Il craquera, il lèvera donc la main sur lui, la camera située en haut à gauche qui ne prend que les images filmera toute la scène. En gros titre, « Un jeune taré s'en est pris au célèbre PDG de Cooper Industry ». Si Ackland réplique, cela passera aux yeux de tous comme une légitime défense. Aucun scandale. Pas besoin de débourser une somme mirobolante pour masquer son décès. Et puis, il se débrouillerait pour qu’Astrid, accusée de complicité, prenne perpet’. Quant à la blonde, il l’éliminerait, elle était insignifiante.
- Frappe, qu’est-ce que tu attends... ? Aucune réaction, tant pis on devra faire autrement. Il s'énerve. Petite pute.
Vif, l’homme lui inflige un ultime coup dans les côtes, là où la balle avait tailladé ses flancs. On lui vole son souffle, il étouffe Ethan, s’effondre en se tenant le ventre. Tout son corps le fait souffrir, la décharge part des côtes qui encaissent, suit le circuit des nerfs, envahi sa chair. Marqué au fer. Il a mal. Mais son organisme encaisse le coup tant bien que mal, son esprit assimile comme il peut. Il n’entend plus rien, apparemment on criait, une trentaine de mecs armés venait de débarquer. Son regard se brouille. Maelyss, Astrid… Coup de jus. Ethan se relève et plonge droit sur l'homme qui prenait la fuite. A califourchon sur lui, c'est à son tour de donner les coups. Bruit sourd des phalanges qui heurtent une énième fois le visage de l'homme. Son corps se contracte douloureusement une fraction de seconde, sa mâchoire se serre. Sanction. Frappe. Frappe comme jamais. Frappe pour Maelyss, pour ses larmes. Frappe pour Astrid, pour leur souffrance. Frappe pour tes parents, pour les venger. Et c’est pour deux qu’il se défoule, à califourchon sur Ackland, le démontant complétement, sa seconde main le plaquant avec fermeté au sol. Et Ethan abat son poing sur l'homme, une fois, deux fois, peut-être trois, il n’en sait rien, il compte plus. On finit par le tirer violemment en arrière, mais il continue de se débattre, comme un beau diable.
- ENFOIRÉS ! ENFOIRÉS ! VA TE FAIRE FOUTRE. TU ME DÉGOUTES PUTAIN TU ME DÉGOUTES ! TU ME DONNES LA GERBE SALE MERDE CREVE !
se venger, c'est prendre le risque de tout perdre.
feat maelyss haryn & ethan cooper
- J’ai pas d’ordres à recevoir de toi.
Putain avec ma veine il va tout faire foirer. JE DETESTE CE TYPE PUTAIN. Vive comme l’éclair et sans bruit, elle s’élança à son tour. Contrairement à Ethan, elle ne venait pas pour déchiqueter tout le monde. Car à part finir dans un hôpital psychiatrique, ça ne servait strictement à rien. Ce qu’elle voulait, c’était démanteler leur empire commercial. Et ensuite lorsqu’ils seraient devenus des loques avec un carton comme seule richesse, elle les frapperait de tout son saoul. Faire couler le sang maintenant la rabaisserait à ce qu’ils étaient. De vulgaires assassins qui ne méritaient même pas de vivre. Arrivée discrètement sur le balcon du premier étage de l’aile ouest, la jeune femme profita de la diversion engendrée par Ethan pour s’infiltrer dans le bâtiment. Elle pianota quelques touches sur sa console. En scrutant les plans, elle remarqua un endroit qui pourrait être une salle de commande, à un étage au-dessus d’elle. Elle se dirigea vers les escaliers qu’elle gravit en deux-trois mouvements. Les couloirs étaient déserts, toutes les forces présentes s’étant sans doute dirigées vers Ethan. La pièce était devant elle, elle défonça la porte de son pied droit et pointa deux semi-automatiques vers les trois personnes présentes, des informaticiens. N’ayant pas été engagés pour combattre, ils se soumirent sans faire d’histoire. Il fallait dire qu’Astrid n’était pas aussi sanguinaire qu’Ethan. Ces trois-là n’avaient rien à voir avec tout ça. Après les avoir promptement assommés, Astrid se mit à pirater leur base de données. Caméras, caméras. Elle trouva ce qu’elle cherchait. Aile est, deuxième étage, salle d’interrogatoire. Elle est là. … Mais… Astrid tiqua, écarquilla les yeux. Elle ne rêvait pas, c’était bien une combinaison de mission que portait la jeune fille. … Elle n’a jamais été enlevée putain. C’est elle qui s’est jetée toute seule dans ce putain de foutoir ! Dans le coin du champ de vision de la caméra, le mur se brisa en mille morceaux. Ethan. MAIS QUEL ABRUTI PUTAIN. La belle brune sortit en quatrième vitesse de la pièce et se dirigea en courant vers l’aile est. ABRUTI ABRUTI ABRUTI.
***
Astrid débarqua dans la salle d’interrogatoire. Son regard s’assombrit en constatant la présence d’Ackland. Elle n’accordait aucune importance à ses provocations. Lui hurler à la figure que c’était ses connards d’employés qui lui avaient tiré dessus ne changerait rien à la situation. Elle était là maintenant, et eux ne l’étaient plus. Tss, faudrait vraiment être le dernier des attardés pour rentrer dans son petit jeu. Apparemment, Ethan était le dernier des attardés. Mais Astrid avait anticipé le coup. A peine essaya-t-il de s’élancer qu’elle lui attrapa fermement le poignet, l’empêchant d’aller plus loin. Maelyss eut la même idée. Tant mieux, si on est deux peut-être qu’elle pourra retenir Ethan pendant que je m’occuperai de l’autre. Malheureusement, Ackland n’avait pas attendu. Voyant qu’Ethan ne cèderait pas, il s’empressa de lui asséner un coup déloyal à l’endroit où le jeune brun se vidait déjà de son sang. Sous la surprise, Astrid lâcha Ethan qui s’effondra au sol. Au même moment, des renforts arrivèrent. Mais pas les leurs. Elle serra les dents. Maelyss se mit à crier.
- EMMENEZ LA FILLE !
Comme répondant à son cri, Ethan se releva. Encore. Attrapant Ackland, il le frappa de toutes ses forces en le maintenant fermement au sol. De tous côtés des miliciens surgissaient pour lui venir en aide. La jeune femme avait beau en tuer par dizaines, il y en avait toujours trop. Finalement, Ethan se fit immobiliser tout comme Maelyss. Astrid resta là, debout, face à la mort. Ses deux lames la gardaient en vie. Ackland se releva, aidé par les autres. Visage gonflé, nez cassé, il ne paraissait plus aussi intouchable qu’avant. Il fit signe à ses hommes de baisser les armes. Ta prétention te perdra.
- Inutile de résister, Astrid. A moins que tu ne désires que ton cousin t’abandonne lui aussi.
Une lame collée contre sa gorge, Maelyss ferma les yeux. Astrid hoqueta. Il disait vrai. Si Maelyss se faisait tuer maintenant, ça serait uniquement la faute de la jeune femme. Et Ethan se vengerait sur elle. Le visage froid d’Astrid se déforma en un rictus de haine. Elle semblait perdre son sang-froid.
- DECONNE PAS ! Que je résiste ou non tu la tueras bien un jour. TOUT COMME TU AS TUE MON PERE SALE ENFLURE ! Elle serra si fort la poignée de ses sabres que ses phalanges en devinrent blanches. Est-ce que ça t’a fait plaisir hein…Ses mains tremblaient. EST-CE QUE CA T’A FAIT PLAISIR DE LE TUER ?! JUSTE POUR OBTENIR SON PUTAIN DE FRIC, LE PUTAIN DE FRIC DE LA PUTAIN DE FAMILLE COOPER ?!
Elle fulminait tandis qu’il affichait une expression victorieuse et se remit en garde. Sa voix, imposante, en a fait reculer plusieurs. Elle ne plaisantait pas.
- Ce putain de fric comme tu dis n’aurait jamais dû revenir à une catin de ton espèce. Non, de votre espèce. Tu croyais vraiment que j’allais rester immobile tandis que les Cooper dilapidaient un fric qui aurait pu m’appartenir ? Rire. Ca a été tellement facile de tout dissimuler au gouvernement, qui aurait cru que celui-ci était aussi corrompu ? Son visage se durcit. Maintenant, c’est à votre tour de crever comme vos putains de parents.
Il espérait qu’elle allait agir comme le jeune brun, se jeter corps et âme dans le combat. Il avait sûrement achevé de la mettre en colère maintenant. Malheureusement, il ne s’attendait pas au sourire arrogant sur le visage d’Astrid. Son visage pâlit soudainement. Il comprit alors.
- S… SALE PUTE ! s’écria-t-il, hors de lui.
S’emparant du revolver de l’un de ses gardes, il le pointa sur la jeune femme et tira. Non, il vida son chargeur sur elle. A chaque impact, de violents spasmes secouaient son corps. Puis elle s’écroula, inconsciente. Du moins, c’était ce qu’elle voulait faire croire. Avant de tirer sur ton adversaire en plein cœur, vérifie déjà s’il n’a pas un gilet pare-balles. Crétin. Elle ne bougeait plus, n’ayant pas envie pour autant de se recevoir une balle dans le crâne. Profitant d’un bref instant de relâchement, Maelyss s’échappa de l’emprise de ceux qui la tenaient et se mit à courir hors de la pièce, immédiatement suivie par Ackland et ses chiens. Ethan craqua. Il déchiqueta ceux qui le retenaient et s’élança à son tour. Restait Astrid, seule. Qui se releva en faisant craquer sa nuque. Le sourire toujours sur son visage. Elle tapota son oreillette.
- Eh Antoine, t’as pu enregistrer ? - Affirmatif ma belle. La police est déjà au courant, normalement ils devraient bientôt être sur place. Putain ton bluff c’était risqué ! - Peut-être mais ça a réussi. Je coupe, j’ai du ménage à faire.
Elle se redressa, sa chevelure lui frappait le dos comme pour lui rappeler que ce n’était pas fini. Ethan était capable de tuer les autres, surtout si c’est pour sauver Maelyss. Elle baissa le regard vers le sol, pensive. Et qui te sauvera toi… ? Elle secoua la tête. Si je détruis ces putains de caméra, ça passera comme de la légitime défense. Suffit de faire croire à ces bureaucrates que Maelyss a bel et bien été enlevée. Mais vu la révélation de tout à l’heure, ça promet d’être facile. Soupir. Le reste ne la concernait pas. Risquer sa vie pour les caprices d’un gamin ? Déconne pas…
***
- Bien joué pour tout à l’heure. M’enfin, tu devrais t’en tirer sans problème. La petite blonde aussi. Par contre l’autre vu le massacre il mériterait d’être interné…
Le policier brun soupira, bizarrement à chaque fois qu’Astrid passait c’était pour lui créer des problèmes. La jeune femme passa une main dans sa chevelure de jais. Le bureau de police où ils se trouvaient était vide, excepté eux. Plutôt sobre et simple, la taille des liasses empilées sur le bureau était plutôt surprenante. La belle brune se releva gracieusement. Ayant troqué plus tôt son uniforme pour un chemisier et une mini-jupe, elle était affreusement désirable. Il le savait, c’était peut-être pour ça que ses battements s’accélérèrent au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de lui. Il déglutit. Leurs lèvres se frôlèrent, leurs regards s’entrelacèrent. Alors la jeune femme prit la parole. Sa voix délicieusement suave glissa dans le creux de son oreille.
- Je suis sûre que tu peux arranger tout ça…
Dernière édition par Shéhérazade le Mar 25 Aoû - 22:23, édité 1 fois
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se venger, c'est prendre le risque de tout perdre.
feat Ethan & Astrid Cooper
La jeune fille gardait la tête haute pour ne pas voir tout ce sang et de corps déchiqueté sur le sol qui lui donnaient envie de vomir. Ethan lui faisait peur. Ca expliquait peut-être pourquoi elle n’arrêtait pas de pleurer. Et alors qu’elle croyait que c’était terminé, une voix résonna dans la pièce, celle de tout à l’heure. Toujours attachée, la jeune fille se crispa. Elle tremblait aussi. Tellement que lorsque le jeune brun la détacha enfin, elle ne put que s’effondrer au sol. Sa vision se troubla, elle entendait à peine ce qu’il se passait. S’appuyant sur le corps du jeune homme, elle ferma les yeux le temps de retrouver ses esprits. Ackland, puisque c’était son nom, s’amusait à provoquer Ethan et Astrid, bien que la petite blonde n’eût pas remarqué jusqu’alors la présence de cette dernière. Et les muscles tendus du jeune brun ne la rassuraient pas du tout. Lorsqu’il voulut s’élancer en avant, Maelyss lui attrapa la main pour l’en empêcher. Mais était-ce vraiment utile ? Elle ne put s’empêcher de lâcher un cri lorsqu’Ethan se reçut un coup dans les côtes. Sous le choc, elle lâcha sa main, il s’effondra aussitôt. Une escouade de gardes armés débarqua dans la pièce.
- EMMENEZ LA FILLE !
Maelyss se mit à crier, tiraillée de tous côtés. Comme répondant à son appel, Ethan se releva et plongea sur l’homme qui lui avait tant fait mal. Il le roua de coups, encore et encore. Immobilisée au sol, Maelyss ne pouvait rien faire. Le contact froid du métal contre sa gorge lui rappela soudainement sa vulnérabilité. Elle ferma les yeux, jura silencieusement. Elle avait juste voulu protéger Ethan et à cause d’elle il risquait bien pire. Que deviendrait-il si elle mourrait aussi ? Pourrait-il seulement pardonner à quelqu’un ? Des coups de feu retentirent. Six. La jeune fille ouvrit soudainement les yeux et porta ses mains à sa bouche. Astrid venait de se faire tuer. Assassiner sauvagement. Et si elle restait là, elle serait la prochaine. Elle serra des poings et des dents. Profitant d’un bref relâchement de la part de ses agresseurs, elle les repoussa de ses pieds et de ses mains. S’emparant du revolver de l’un d’eux, elle se releva alors et s’enfuit en courant. Droite, droite, gauche, escalier, elle courait en zig zag jusqu’à ne plus avoir de souffle pour esquiver les balles qu’on tirait sur elle. Elle avalait les marches de l’escalier jusqu’à arriver sur le toit. Maelyss pâlit, c’était trop tard pour faire demi-tour. Elle fit face aux miliciens tout en pointant son arme sur eux et en reculant progressivement. Ses mains tremblaient, elle n’arrivait pas à tirer. C’est alors qu’Ethan arriva. Et que leur cauchemar commença.
Ils délaissèrent la fille pour s’occuper du jeune brun, bien plus dangereux avec son katana. Pas un ne le toucha. C’était Ethan et en même temps quelqu’un de radicalement différent. Maelyss tira. Dans le dos du jeune homme, quelqu’un qu’il n’avait pas vu et qui s’apprêtait à le décapiter s’effondra au sol. Le calme revint après la bataille. Ils étaient tous morts. Une brise légère souffla entre les cadavres, passa sous les jambes d’Ethan, s’infiltra dans la chevelure de Maelyss. Une odeur de sang régnait. La jeune fille tendit son bras puis lâcha son arme qui vint s’écraser au sol en un lourd bruit métallique. Ses yeux étaient emplis de larmes.
- Dis Ethan… Quand est-ce que tu as arrêté de me faire confiance… ? Sa voix résonnait faiblement dans l’air. Elle était douce, brisait les barrières. Je te l’avais promis, non… ? Que je serai là… Alors… pourquoi est-ce que tu veux m’empêcher de te sauver… ? Elle reculait au fur et à mesure qu’elle parlait. Je chasserai tes ténèbres, Ethan… Son mollet heurta le bord du toit. Doucement, elle grimpa sur celui-ci et se tint en équilibre, face au jeune homme. Si je ne peux même pas sauver celui que j'aime... Est-ce que ça sert sincèrement à quelque chose que je vive ?!
Elle avait crié. Contre elle, le ciel, les autres. Bien sûr qu'elle ne sauterait pas, c'était juste pour stimuler davantage le jeune brun. Pour le faire réagir. mais au fond d'elle-même, elle se posait sincèrement la question. Si elle ne pouvait sauver Ethan de sa souffrance, à quoi servait-elle ? Maelyss baissa ses prunelles émeraude vers le sol pourpre.
- Je veux juste... Elle serra les poings. Je veux juste... Elle ferma les yeux. JE VEUX JUSTE FAIRE DISPARAITRE TA HAINE ! Elle rouvrit les yeux, posa son regard déterminé sur le jeune brun. ET PEU IMPORTE SI JE DOIS Y LAISSER MA VIE EN CHEMIN !
Son regard vacilla, elle baissa la tête, ferma les yeux. Ses joues étaient trempées.
- Je voulais juste que tu sois heureux...
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Crève… crève… crève… Murmures. A qui tu parles comme ça Ethan ? Parce que là, la seule personne qui était vouée à une mort certaine, c’était toi. Fermement plaqué au le sol par trois miliciens, le brun ne bougeait plus. Les yeux clos, tous ses sens le quittaient peu à peu. C’était exactement là même sensation quand vous sentez le sommeil vous envelopper doucement. Sauf que là, il ne s’endormait pas. Il perdait connaissance.
Il était dans une salle d’eau, nu, face à un miroir. Il y voyait son reflet et pourtant il n’arrivait pas à se reconnaitre. C’était vraiment lui ? Il doutait. Il touche la vitre, la brise du bout des doigts. Il s’écroule. Laisse l’eau couler sur lui.
Ce rêve semblait durer une éternité alors qu’en réalité il ne s’agissait de quelques minutes. Des coups de feu. Ça brise la torpeur qui l’enlace. Il se sentait si bien pourtant. Bercé par le bruit de l’eau qui s’écoule, qui goutte le long de sa mâchoire jusqu’à la pointe de ses cheveux, heurte le carrelage sur lequel il est presque en position fœtale, l’épaule appuyée contre le mur, ses jambes à peine ramenées contre lui. Il a l’impression qu’on l’entoure lentement d’une couverture bien douillette. Il ne se doute pas que tout ça n’est qu’un rêve et qu’il ne va pas tarder à rouvrir les yeux pour se réveiller dans le manoir d’un tueur. Voilà, c’est ça, il a voulu jouer au jackass en se prenant pour un vengeur et au final il se retrouve complétement neutralisé. Pitoyable… Il se crispe, essaye de bouger ses membres. Secoue toi mon vieux… On lui arrache ce sentiment paisible qui avait commencé à l’envahir au fil des minutes et désormais il le sent, le sol glacial contre ses omoplates. Seconde de latence. Il voit les miliciens se précipiter à l’extérieur de la pièce sauf ceux qui le maintenaient. Il a la nausée, il voudrait vomir le peu de vitalité qu’il lui reste. Maelyss… Tous les sanglots qu’il a retenu au fil des années s'amoncellent dans sa bouche, courent pour atteindre l’air libre le plus vite possible. Il les ravale, réflexe. Pas question de chialer. Il sent le métal froid d’un flingue contre son front. Le cœur qui s’accélère, le rush de son sang qui semble accélérer la cadence de ses poumons. Hypertension, angoisse. Un éclair de lucidité. Hors de question qu’on m’abatte à terre comme un chien. Et au moment où ils allaient appuyer sur la gâchette, Ethan usa d’une technique de self défense pour les désarmer. Brise poignet. Il se dégage violement, réussi à récupérer son katana et le fait tournoyer pour lacérer ceux qui tentaient de l’achever, lui et son égo. Leurs cris se noyèrent dans une flaque de sang. Abandonner si près du but ? Ethan avait la détermination de l’univers encrée en lui, il n’a jamais abandonné, c’est pas maintenant que ça allait commencer. Il voulait mourir debout, la tête haute.
Il atteint le toit quelques minutes après eux. Malgré les difficultés à retrouver son souffle, le brun s’élance et évite la première salve de balles en faisant un saut latéral. Il grimace, la douleur au niveau de ses cotes lui transperçait presque la chair, l’engourdissait. C’est pas le moment de lâcher Ethan, tiens encore quelques minutes, juste quelques minutes. L’acier de son katana brilla au soleil. Il allait se débarrasser de ses raclures et pouvoir crever en paix. Ouais c’était un bon plan. La lame, affutée comme un rasoir, passa au travers de leurs jambes, bras, torses sans aucune résistance. Deux hommes l’obligèrent à lâcher son arme pour parer leurs attaques successives. Soit ceux-là étaient beaucoup plus entrainés, soit c’était lui qui faiblissait considérablement. Il frappe du poing et du pied. Deux coups puissants. Sous l’impact, leurs cages thoraciques implosèrent, perforant leurs poumons. Ethan avait la haine, la rage l’animait, elle lui permettait de se battre. De donner les derniers coups. Ce qui ne détruit pas rend plus fort, nan ? Maelyss le sauva d’une mort certaine en abattant un milicien de son 8 millimètre. Il la remercia intérieurement. Sa lame trace un trait de sang dans le dos de son ultime adversaire, pas assez profond pour l’achever. Alors, les mains brulantes, il resserra le manche de son arme. Son katana fendit l’air. Coup mortel. Flot écarlate. Il lâche son arme, s’écroule sur ses genoux, haletant. C’est fini… C’est fini… Il y croyait pas. Ses blessures le calcinaient, celle de son thorax saignait abondement, et pourtant il ne leur accorda pas plus d’attention que ça. Non, ses yeux étaient rivés sur Maelyss. C’était peut-être la dernière fois qu’il voyait son visage… Il sourit.
- Dis Ethan… Quand est-ce que tu as arrêté de me faire confiance… ?
A partir du moment où il a arrêté de se faire confiance à lui peut-être, il sait pas. Il avait remarqué qu’il n’était pas quelqu’un avec qui on pouvait rester sans passer sa vie à risquer cette dernière. Il faut constamment surveiller ses arrières, se protéger, se défendre… Se battre. Ethan attire les emmerdes, c’est un aimant à problèmes. La preuve, regardez où il en est. Il était désormais sans doute classé dans le top 5 des plus grands tueurs de Chantilly. Deux options s'offraient à lui. Soit il va mourir maintenant à cause de ses blessures – ce qui l’arrangerait beaucoup car il en pouvait plus de la souffrance qu'elles lui inflingeaient - soit il va finir ses jours dans une cellule avec un gros détraqué sexuel comme compagnon de piaule. Génial, nan vraiment j’insiste achevez moi maintenant.
- Je te l’avais promis, non… ? Que je serai là… Alors… pourquoi est-ce que tu veux m’empêcher de te sauver… ?
Le sauver, elles avaient que ces mots à la bouche. Peut-on sauver quelqu’un qui est la source même du danger ? Ça n’a pas de sens. C’est complètement dérisoire. Le brun baisse son regard. Ça lui fait bizarre, à Ethan, ce genre de comportement. Il a toujours eu l’habitude qu’on le lâche, qu’on le laisse se démerder tout seul et régler ses problèmes sans personne. C’est comme ça qu’on l’a éduqué après tout. « Ce sont les faibles qui s’appuient sur leur entourage ». C’est pas ça que lui répétaient sans arrêt les gens qu’il avait fréquenté jusque-là ? Pourtant, il commence à y croire de moins en moins, à cette philosophie. Il relève ses yeux et les écarquille en voyant ce qu’elle comptait faire… Elle avait monté sur le rebord du toit. Nan… Il ne l’écoutait même plus. Il était concentré sur les mouvements de la blonde. Maelyss fais pas ça… Ses membres à lui ne répondaient plus, il serait incapable de la rattraper. Incapable de la sauver. Encore et toujours.
- Si je ne peux même pas sauver celui que j'aime... Est-ce que ça sert sincèrement à quelque chose que je vive ?!
- … Maelyss… Sa voix était nouée, cassée. Il manquait de souffle, d’eau aussi mais il fallait qu’il dise quelque chose, pour l’empêcher de commettre l’irréparable. Si j’t’ai pas parlé de tout ça… si j’t’ai éloigné de moi… c’est… Manque d’air cruciale. Ses poumons luttaient. Vas-y Ethan continue…C’est parce que… je voulais te protéger… Temps de pause, silence complet. J’étais pas en danger Maelyss… J’étais le danger.
Annonce fatale qui alourdit l’atmosphère. Il avait compris ça quand il avait fait des recherches avec Astrid. Si sa mère a été tuée c’est parce qu’elle était la compagne de son père, voilà son unique faute. Celle qui lui a valu la mort. Alors il ne voulait pas que ça se reproduise. « Si on doit m’abattre, qu’on m’abatte seul. Je ne veux pas mêler Maelyss à tout ça… » Il avait pris ses distances pour éviter de la blesser. En théorie, les gens comme lui étaient destinés à errer seul. Mais tout ça c’est fini. Il se relève avec difficulté, ravalant la souffrance une dernière fois, enfin c’est ce qu’il esperait. Il titube un instant en se tenant la tête, comme si ce geste allait réduire la douleur qui lui fendait le crâne. Il se rapproche d’elle mettant un temps fou à la rejoindre. Il avait l’impression qu’elle était à des kilomètres, qu’il n’arriverait jamais à l’atteindre. Il s’arrête finalement devant elle, déglutit. Elle murmure.
- Je voulais juste que tu sois heureux...
Ses commissures se relevèrent doucement. Il l’aide à descendre du rebord - on sait jamais – puis glisse sa main sur son visage baigné de larmes, caresse sa joue de velours de son pouce. Frisson du côté de la jeune fille. Ca faisait combien de temps qu’il ne l’avait pas touché comme ça ? Une éternité sans doute. Le contact chaud de sa peau lui avait horriblement manqué pendant ses deux mois de gouffre. Il lui relève la tête. Les obsidiennes accrochent les émeraudes en face d’elles. Il chuchote à son tour. Nan c’est pas pour style c’est juste parce qu’il avait plus du tout de voix à force d’avoir hurlé comme un taré tout à l’heure.
- Tu m’as rendu heureux… Il colle son front contre le sien. Plus que je l’imaginais même… Mais j’crois qu’on a toujours tendance à aimer des gens un peu trop exceptionnels pour nous. C’est chiant…
Maelyss était sans doute une fille trop exceptionnelle pour lui. Il voulut l’embrasser, mais il perdit connaissance. Blackout.
***
Il émerge difficilement, les paupières lourdes, presque soudées. Il avait l’impression qu’on l’avait drogué. Overdose de lumière. Il ferme immédiatement les yeux et par réflexe essaye de rabattre le drap sur sa tête. Mauvaise idée. Il avait des courbatures de la pointe de ses cheveux aux petits orteils, alors bouger ses bras c’était même pas envisageable. Sa mèèère... Wait…
- J’suis vivant…
Il avait murmuré ça spontanément. Ouais mais être en vie ne signifie en rien aller bien. Pâle comme la mort, il se redresse légèrement, et grimace atrocement. J’ai mal. Il avait l’impression que des millions de petites aiguilles s’amusaient à le transpercer de partout. Même sur les couilles, surtout sur les couilles. On m’a violé ou quoi… ? Il finit par remarquer les bandages sur son torse et ses bras. Ok… J’suis où concrètement ? Dans les vapes, son regard vitreux parcours la salle. Il mit du temps à reconnaitre l’infirmerie de l’Agence. Des murs blancs et fades, des lits alignés à la perfection et l’infirmière la moins engageante de la terre entrain de ranger des sirops dans l’armoire. Suzette, toujours aussi grasse, toujours aussi moche. Un jour Dieu lui a dit « Pousse-toi la grosse ! » et la lumière fut. En gros, y’a tout pour te pousser au suicide ici. Ca devrait pas s’appeler « infirmerie » mais « salle préparatoire à la mort ». Malgré ça, les infirmières de service étaient gentilles avec Ethan. Après tout c’était un habitué, un privilégié. C’est qu’il se blessait souvent le merdeux. Soupir. Les anti-douleurs le mettaient un peu dans le coaltar, il avait du mal à se souvenirs de comment il avait atterri ici. En fait il se rappelait de pas grand-chose. Je me suis évanouis je crois et puis… puis… arf merde et puis quoi ? Il s’est passé quoi ensuite ? C'est en posant le revers de sa main sur son front pour constater qu'il avait de la fièvre qu'il entend une voix jaillir de la pièce.
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- Tu m’as rendu heureux… Plus que je l’imaginais même… Mais j’crois qu’on a toujours tendance à aimer des gens un peu trop exceptionnels pour nous. C’est chiant…
Il approcha ses lèvres des siennes. S'effondra.
- ETHAN !
Elle le rattrapa puis l'allongea au sol, remarquant qu'il était inconscient. Les larmes ne cessaient pas. Elle cria. Encore et encore. Toujours plus fort pour couvrir l'infernal vacarme causé par les ailes de cet hélicoptère. ... Un hélicoptère... ? Elle tourna la tête en direction des trois engins volants et se protégea du vent intense en mettant une main devant son visage. Plusieurs soldats en uniforme sautèrent sur le toit et s’engouffrèrent aussitôt dans les profondeurs du bâtiment. D'autres en costumes noires se dirigèrent vers eux. Celui qui semblait être le plus âgé sortit une carte de la doublure de sa veste.
- Agent Barton d'Interpol, nous prenons la suite.
Un signe aux deux hommes derrière lui et ceux-ci prirent le corps inconscient d'Ethan pour l'emporter dans l'hélicoptère le plus proche. L'agent Barton s'agenouilla alors aux côtés de la petite blonde afin d'obtenir le nom de l'agence secrète qui les avait mandaté ici.
- Agence Cooki... - Agence locale ? Pas mal du tout, même si vous avez une drôle de manière d'agir, remarqua-t-il en se basant sur leur faible nombre pour prendre une organisation aussi grosse
La jeune femme avait préféré omettre que cette mission n'avait jamais été par Mère Grand. Ethan avait déjà assez de soucis comme ça. Et l'agent Barton semblait trop heureux d'avoir enfin pu mettre la main sur une affaire digne des plus grands films pour douter d'elle. Vidée de son énergie, elle s'appuya sur l'épaule de son interlocuteur pour rejoindre à son tour l'hélicoptère qui allait les ramener à l'agence.
***
- Pardon ?
La voix sèche et froide de Mère Grand résonna dans tout son bureau. Réveillée en pleine nuit par un hélicoptère atterrissant dans son jardin, on pouvait comprendre qu'elle ne serait pas d'excellente humeur. Après avoir emmené Ethan d'urgence à l'infirmerie (qui ressemblait plus à un hôpital dans ces cas-là), elle avait congédié les agents d'Interpol et avait fait venir Maelyss dans son bureau et lui avait demandé de s'expliquer. Mais pour la première fois depuis longtemps, la vieille femme était juste surprise. Vraiment surprise. La jeune femme inspira longuement en répétant et en insistant sur chaque mot.
- Je prends l'entière responsabilité de ce qui est arrivé. Virez-moi.
L'astuce avec Mère Grand, c'était d'éviter de se défiler. Pour le coup, c'était réussi. La patronne soupira et s'enfonça un peu plus dans son siège.
- Bien, puisque vous insistez. Vous êtes virée. Elle fit une pause pour laisser le temps à la jeune agente de digérer le poids de ses paroles. Pour la semaine. Vous restez un bon élément et votre intervention a permis la mise sous verrous d'une dangereuse organisation. Cependant votre comportement ne correspond pas à celui d'un agent digne de ce nom. Votre salaire sera supprimé sur les trois prochains mois. Et votre charge de travail sera également doublée sur ces trois prochains mois. Vous pouvez disposer.
La jeune femme hocha légèrement la tête et sortit d'un pas tremblant. Lorsque la porte du bureau fut fermée, elle se mit à courir vers l'infirmerie où on lui avait dit que Suzette - comme les crêpes - était au chevet du jeune homme. Elle ouvrit doucement la porte. Dans une salle aux murs et sol blancs trônait un grand lit où gisait le jeune brun relié à des tas de machines et poches. Non loin Suzette perdue dans son Vidal. Juste à l'entrée un petit fauteuil bordeaux qui lui tendait les bras. Maelyss s'assit et attendit. Attendit. Des heures durant. Sa tête dodelinait doucement lorsqu'elle l'entendit enfin. Sa voix. Elle se frotta doucement les yeux et se leva, s'approchant doucement du lit.
- Tu vas mieux... ? lui demanda-t-elle de sa voix douce
Elle s'agenouilla à ses côtés et posa sa main sur la sienne. Sourire. Ses fins doigts glissèrent entre les siens, amoureux. Ayant un peu de mal à garder les yeux ouverts et la tête droite en même temps, elle posa sa petite tête blonde sur les couvertures en continuant de regarder. Elle lui sourit. Encore.
- Je crois que je suis un peu fatiguée...
Elle ferma les yeux un instant, tira la langue au jeune brun. Puis, poussée par ses commentaires, elle se releva pour rentrer chez elle et se reposer.
- Je t'attendrai... lui souffla-t-elle avant de se retourner et de fermer la porte dans son dos.
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Silence radio. Sa gorge se noue, impossible de parler, et puis de toute manière il savait pas comment il allait, il voulait pas le savoir non plus. Alors il se contente de baisser les yeux, il se contente d’esquiver. Il se sent con. Horriblement con. Il lui avait menti pendant des mois et maintenant il se trouvait en face d'elle, aucun échapatoire possible. Son regard noir dévie lâchement ailleurs, partout sauf sur la bouille de sa blonde, alors qu’il n’avait envie que du contraire. Je dois être pitoyable à regarder… J’ai honte… C’était affreux de sentir les prunelles vertes de Maelyss braquées sur vous, et ses doigts glisser entre les votre... Mphdfh… Il craque. Il plonge finalement ses yeux dans les siens pour s’y noyer en paix. Elle avait les traits tirés par la fatigue. C’est ma faute… encore… Ses pensées négatives revenaient à la charge, ça lui pourrit l’esprit et il sait pas pourquoi. Après tout il avait accompli sa vengeance, il l’avait sauvé et pourtant il avait l'impression qu'il était toujours aussi loin d'elle. Ca avait laissé comme un vide en lui. Ca avait laissé un vide en lui parce qu’il savait qu’il avait pas fini d’être au bout de ses peines.
- Je crois que je suis un peu fatiguée...
Il se crispe. Tandis qu’elle fermait doucement les yeux, le brun lui caresse son visage du revers de la main. Je la fais souffrir… Je la mérite pas… Il avale difficilement sa salive pour lui murmurer un petit « pardon…» totalement inaudible. Depuis le début c’était sa faute. De A jusqu’à Z. Si Maelyss avait risqué sa vie c’était pour lui, si Maelyss était si fatiguée c’était à cause de lui, et si Maelyss allait avoir des ennuis avec MG, c’était entièrement sa faute. Au final Blue avait raison, il n’apporte que des problèmes à tout le monde qu’il le veuille ou non. Il aura beau tout faire pour éviter la catastrophe, ça ne fera que retarder le jour où ça explosera à la gueule de tout le monde. Elle demoiselle se relève en lui souriant une dernière fois. Nan nan nan pars pas stp reste je sais que t’es super fatiguée mais j’ai besoin de parler j’ai besoin que tu sois là, j’ai besoin de toi maintenant parce que je vais pas bien Maelyss et ça s'emp- Bam, la porte se ferme. Fallait dire ça tout haut Ethan. Il plonge rageusement sa tête dans l’oreiller. T’es qu’un con putain… Il aurait voulu la retenir, qu’elle reste encore un peu avec lui une dernière fois, mais il avait pas le droit de lui demander ça, il pouvait pas lui infliger ça. Même s’ils risquaient de ne plus se voir après, il pouvait pas. Ethan allait se faire virer, et transférer en taule pour la boucherie qu’il avait causée. En fait c’était l’idée de la perdre qui lui été insupportable. Il se contente de se remettre sous le drap sur le côté, le regard rempli de lassitude. Il laisse ses paupières devenues bien trop lourdes s’abaisser, pour comater à nouveau, essayer d'oublier toute cette merde. J’commence à devenir bordeline ça va plus… Ca va être assez pour m’foutre dans une cellule psychologique à vie… Soupir morne. Dans tous les cas il allait être séparé de tout, confiné, isolé… « Je t’attendrais »… inutile. Le brun se relève. Il se ferme, efface toute expression sur son visage abîmé. Rien que le vide dans sa tête. Il arrache les tuyaux et les quelques électrodes qui lui parcouraient le corps, laissant les poches s’écoulaient dans le vide. Les machines se mirent à sonner, cela alerta évidemment les infirmières.
- Vous ne pouvez pas sortir maintenant ! - Et pourtant c’est ce que je compte faire. - Les ordres ont été clairs, Mère Grand nous a formellement interdits de vous laisser sortir tant que vous ne serez pas remis sur pieds ! - Je vais bien Suzette, menteur. Il esquisse un sourire qu’il voulait lumineux mais il n’y parvient pas, il y arrive plus, convaincre l’assemblée que tout allait bien lui était désormais impossible. Super bien même.
Elle ne le cru pas, mais elle le laissa tranquille parce que le regard désespéré qu’il lui jetait sonnait comme une supplication, une prière. Il enfile le peignoir qui était à sa droite et se dirige vers la salle d’eau de l’infirmerie. Il lock la porte et y appuie son dos dessus. Soupir long de 20 kilomètres. Il ferme les yeux, la tête basse, ses muscles se détendent au fur et à mesure que l’eau brûlante dévale son corps. Souffle qui se perd dans l’air embué de la salle de bain. Aujourd’hui allait être une belle journée de merde. Les pensées négatives se diluent dans l’eau, s’écoulent petit à petit, au rythme des gouttes qui perlent le long de son menton lorsqu’il laisse sa tête sous le jet.
***
- Je sais ce que vous allez dire mais si vous pouviez me laisser commencer ça serait cool.
La vieille hausse un sourcil, froide. Il rapproche son fauteuil du bureau, pose ses coudes sur la table. Il lui expliqua toute l’histoire depuis le début, sans rien omettre, en essayant d’être le plus honnête possible. Et ça étonna MG - ouais elle avait levé son sourcil deux milimètres plus haut. Son récit allait de la mort de ses parents au carnage sur le toit du cartel jusqu’à son possible transfert dans un hosto pour dingue. Il n’oublia pas de préciser que c’était lui qui avait agressé l’agent qui était de garde, dont son identité lui était toujours inconnue - il allait pas tarder à savoir c'était qui... Tout ce qu’il avait raconté était bon pour le faire virer, c’était indubitable. Et tout ce qu’il avait raconté, MG le savait déjà. Avant de partir il lui demanda tout de même de laisser Maelyss tranquille, et de lui retirer l’équivalent de 6 mois de salaire sur son compte à lui. Il termina donc sur son annonce finale.
- Je démissionne Mère Grand. Merci de m’avoir…
- Impossible, le coupa-t-elle, glaciale. Vous avez signé un contrat, et voyez vous, je ne suis pas du genre à revenir sur un contrat.
- Alors virez moi ! Faut que je purge ma peine !
- Vous savez combien ça me coute de recruter un nouvel agent pour en remplacer un ?
- Rien du tout, vous débourser pas un rond pour nous, marmonna-t-il.
- ... Rentrez chez vous Agent Green, et vous verrez que vous n’avez pas toute la fatalité du monde sur vos épaules. Tandis que le brun ne comprenait strictement rien à sa déclaration sarcastique, Mère Grand se lève de son bureau signe que la discussion était finie. Elle se tourne vers sa fenêtre et avant qu’il ne sorte de la pièce, lui dit une dernière chose sur un ton légèrement ironique. Oh et pensez à rapporter des fleurs à l’Agent Blue avec une lettre d’excuse, espérez que ça puisse adoucir sa colère… A lundi.
"Si vous êtes toujours en vie" s'abstint d'elle de rajouter. La main sur la poignet, il dirige un regard perplexe vers elle. Pourquoi je devrais donner des fleurs à Blue… ? Sérieux c’est bien la dernière chose que je ferai avant d’être transféré… Wait… … ... ... ... Oputain. Et là ses jambes avaient envie de le lâcher. C’était l’agent qu’il avait mis HS, car évidemment, Blue était la seule qui était 7 jours sur 7 de garde la nuit. Voilà pourquoi Mère Grand n’avait pas eu besoin de le punir pour ce détail, Blue s’en chargerait parfaitement. Putain je suis vraiment mort de chez mort. Vireeeez moi virez moi pitié pitié pitié !
***
Avachi sur le canapé Ethan attendait un miracle. MG m’a dit de rentrer pour plus que je la fasse chier pas parce que la bonne fée allait débarquer à l’improviste et résoudre tous mes problèmes à coup de baguette magique. Même si je vous cache pas que ça m’arrangerait beaucoup. J’ai agressé Blue qui va donc me violer et bruler le reste de mon corps, j’ai tué plus d’une trentaine d’hommes ce est passible de prison à perpétuité et plus encore, je vais probablement être emmené dans un hôpital psychiatrique parce que j’ai l'attitude du parfait mec instable et pour couronner le tout je vais perdre la personne que j’aime le plus au monde et avec qui je devais me marier dans... Deux semaines. C’est vrai, on peut pas faire plus catastrophique comme scénario. Son chaton noir vient se blottir contre lui en ronronnant. Sourire. Il lève les yeux au ciel. Hey maman, t’es fière de ton fils ? Question rhétorique. Il connaissait la réponse. Il chope rageusement son paquet de cigarette posée sur la table basse du salon et en sort une. Bonne Fée si tu m’entends, fais un truc pour un mec paumé comme moi. Au même instant Astrid débarque dans le salon. J’ai dit Bonne Fée pas grosse pute. Ethan était pas au courant de ce qu’avait fait Astrid. Pour lui, elle s’était juste sauvée à la fin, comme une lâche. Mais il ne reviendrait pas là dessus, au moins il était fixé sur le genre de personne qu'elle était. La brune était habillée classe. Vraiment très jolie. Ca n’avait rien de la tenue pour allait se faire tringler, pour une fois. Regard suspicieux.
- Cette tenue c’est pour fêter mon départ ?
Ses sourcils se froncent lorsqu’il coince le filtre d’une nouvelle clope entre ses lèvres et qu’il fait tourner la molette du briquet pour l’allumer. Il tire une latte et laisse la fumée opaque s’élever dans le salon. Je la déteste…
se venger, c'est prendre le risque de tout perdre.
feat maelyss haryn & ethan cooper
Une berline noire se gara devant la résidence dans la nuit naissante. Une jeune femme en sortit. Elancée et vêtue d’un élégant tailleur noir aux bordures blanches qui mettait en valeur sa silhouette, coiffée d’un chignon à l’asiatique, Astrid était classe. Trop pour simplement sortir en ville. Un bref signe de tête au chauffeur et elle se dirigea vers l’appartement. Ses talons noirs martelaient régulièrement le sol comme un tempo finement rodé. Peut-être parce qu’elle avait tout prévu, et ce depuis des semaines. Le procureur lui avait donné raison et l’entretien s’était déroulé à merveille. Lorsqu’Astrid voulait, elle avait. Sourire discret, tête haute. Elle pianota brièvement les touches de l’ascenseur. Quelques secondes plus tard la porte s’ouvrit face à l’appart. Celui où se trouvait sûrement Ethan en train de se défoncer à mort en pensant à son isolement proche. Astrid soupira et fit pivoter la poignée.
Ambiance lourde. Ca pue la cigarette putain. La jolie brune entre dans le salon sans prêter attention à son cousin décédant sur le canapé. Il la détestait. Cool, pour changer. Leur relation était des plus complexes. Véritable jeu du chien et du chat, un mélange de ressemblance et d’opposition. Ambigu. Franc. Impossible.
- Hey le crustacé, le monde ne tourne pas autour de toi.
La jeune femme ôta sa veste, dévoilant un ravissant chemisier noir sans manche aux boutons ocre, ainsi que ses escarpins. Elle défit son chignon et secoua la tête pour laisser tomber sa chevelure sur ses épaules. Elle partit chercher un ice tea dans le frigo puis revint et s’assit face au jeune brun en croisant les jambes.
- Tu me déçois un peu, avoua-t-elle en insistant sur chacun des mots
Elle sirota sa boisson, sa paille entre les deux. Son ton était moqueur mais elle était sincère. C’était décevant de le voir arriver à ces conclusions sans pouvoir réfléchir plus loin que le bout de son nez. Elle était sincère, il le savait. Après tout, pour quelles raisons aurait-elle fêté son départ ? Piquer son fric ? Rappelons qu’Ethan est un futur potentiel sdf et qu’Astrid est pleine aux as. Vengeance ? Idiot, il ne lui avait rien fait. A part étriper son doudou lapin quand ils étaient gosses. Mais à ce moment-là elle lui avait déjà refait la face. La jeune femme soupira, visiblement lasse. Non, elle n’avait pas envie de lui faciliter la tâche.
- Crois ce que tu veux, ça ne m’intéresse pas. Tu passes ta soirée à te défoncer sans pour autant te demander pourquoi ils ne sont toujours pas venus chercher un détraqué comme toi pour l’enfermer comme il faut. C’est triste. Je pense à tous ces pauvres gens qui n’ont rien demandé et qui se retrouvent avec un abruti de psychopathe à leur tête.
***
19h. Le panneau en bois coulissa et une sublime jeune femme entra dans la pièce. Agenouillés autour d’une table en bois clair, quatre hommes en costume prenaient le thé. Le plus âgé de tous se leva et se dirigea vers elle en s’inclinant légèrement.
- Votre présence nous honore, Astrid-sama.
La jeune femme s’inclina légèrement à son tour.
- Pardonnez-moi d’avoir dû avancer notre réunion Yamada-san mais le temps nous manquait.
Il lui fit signe que ce n’était rien puis la pria de s’asseoir parmi eux. Yamada, l’un des piliers économiques du Japon actuel. Principal partenaire commercial de Cooper Industry. Et ami proche de Marc Cooper. La mort de son ami l’avait profondément marqué et lorsque la fille de ce dernier était venue lui demander son aide, il n’avait pas hésité. Cette jeune femme avait dans ces yeux l’éclat d’intelligence que son père avait. Forte et maline. Deux qualités qui avaient attiré le respect profond de la part du vieux PDG qu’il était. L’offre qu’elle lui proposait était plus que correcte et il ne doutait pas de sa capacité à récupérer un jour son dû.
- Je viens d’avoir le procureur au téléphone, annonça l’un des proches collaborateurs de Yamada. Suite aux dernières révélations la direction Copper Industry revient à ses héritiers légitimes, les enfants d’Alphonse et Marc Cooper. - Notre accord est donc en règle chère enfant, nous héritons de la direction de Cooper Industry et vous conserverez 40% des bénéfices totaux. - N’oubliez pas Ethan. - Bien entendu, signez ici je vous prie.
***
Astrid sortit une belle liasse de feuilles qu’elle déposa sur la table basse. Puis elle dirigea vers la commode de l’entrée et saisit une paire de ballerines qu’elle enfila avant de se saisir de son sac de sport.
- Au fait, j’ai croisé Maelyss en revenant. Elle cherchait une pizzeria ouverte donc elle risque de prendre un peu de temps.
Et la belle brune sortit de l’appart sans attendre de questions de la part du jeune brun.