Cinq lignes minimum pour décrire ton 'tit caractère et tes capacités physiques/mentales ♪
Si mon frère est l'incarnation même de la raison, du calme et de la réflexion, moi je frôle l'hyperactivité. Alors on va bien séparer mon caractère à la maison, et celui en entraînement ou en mission.

Je suis une fille qui manque de liberté. C'est pas avec un frère étouffant que je vais pouvoir avoir des aventures. Je suis maladroite, pas discrète, et très bavarde. Quand je dis très bavarde, c'est que je supporte pas le silence, et que inconsciemment, je le remplis de paroles et de monologues que personne n'écoute et qui n'ont souvent ni queue ni tête. Je suis une fan du sourire narquois, du sarcasme et de la raillerie. Je me sociabilise facilement, mais en général ce sont les autres qui m'évitent. Avec mon bavardage excessif, mon attrait quasi interdit pour les flammes, mon manque de maturité et mon côté parfois colérique, on peut pas dire que je sois la première personne vers qui on va pour se confier.

Je suis pas non plus la première personne vers qui on va quand on veut confier une mission. En mission, je laisse mes instincts me guider. Je me fiche de la souffrance que je fais ressentir à mes victimes. Je ne suis pas sadique. Un meurtre est un meurtre. Je pars toujours sans aucun plan, et je reviens rarement la peau blanche. Plutôt dans les teintes de rouge. Je suis de ceux qui s'entêtent, ceux qu'on emploie en dernier recours, suivis d'un nettoyeur. Je ne suis pas discrète, mais je fais de très très bonnes diversions. Mais j'arrive toujours à m'en sortir. Le mieux, c'est un incendie. Parce que personne ne peut savoir que je suis venue ici.

Cinq lignes minimum pour décrire ton apparence et ton plus joli minois ♪

J'ai des cheveux courts et bleus. Le bleus c'est vraiment une couleur sacrée avec mon bro'. Un sourire railleur est souvent pendu à mes lèvres. Je suis pas vraiment grande, j'ai pas beaucoup de poitrine. Je suis mince, voire même maigre. Je m'habille de façon tout à fait normale au lycée. Mais j'aime bien, quand je pars en mission, m'habiller de manière un peu provocante, juste pour agacer mon frère. Il déteste me voir comme ça. J'ai de lunettes pour les cours, que je mets jamais, seulement quand je suis fatiguée. Par contre je suis une grande fan des lunettes de soleil, je trouve qu'avec, n'importe qui -même moi-, pourrait avoir la classe absolue. J'ai la peau désespérément pâle. Mais pas pâle, pas très très bronzée. Nan, pâle genre Voldemort. Et il y a quelque chose que j'aime plus que les lunettes de soleil. Ce sont les chaussures. Genre les Rangers, les Doc Martens, et tout ce genre de chaussures. Même les Converses. Mais jamais, au grand jamais, vous ne me verrez avec des talons. Rien n'est plus atroce que ces chaussures.

Dix lignes minimum pour nous raconter ta 'tite histoire personnelle ♪

« Il était une fois, un petit garçon nommé Hansel, et sa soeur jumelle, Gretel, qui vivaient avec leurs parents dans...

Oh et puis merde. Laisse tomber. Le style conte de fées c'est pas pour moi. C'est pathétique. Et puis va falloir tout édulcorer. Naaan. On va tout reprendre.

Hans et moi, on vivait à Chantilly. Dans un appart pourri, et nos parents avaient du mal à réunir assez d'argent pour payer les factures. Avec mon frère on traînait dehors, ou alors on allait à l'école. Notre mère venait souvent nous chercher. Puis un soir elle est venue, nous a faut monter en voiture, nous a demandé de l'attendre devant une petite maison. Et puis elle est repartie. Alors on s'est assis sur le trottoir et on a attendu. Une heure, puis deux. J'étais allongée à même le sol, la tête sur les genoux de mon frère. On avait quoi ? Six ans ? Pas plus. Et puis une vieille dame nous a vus. Elle avait un gros nez, surmonté d'une atroce verrue. Et j'aurais pu passer une vie entière à essayer de compter ses rides. Ses mains étaient noueuses. Ses cheveux grisonnants sales. Mais quand elle nous a proposé de prendre le goûter avec elle, nos estomacs ont grondé si fort qu'on a pas pu dire non. Je me suis levée, et j'ai attrapé la main de la vieille. On est allés dans sa vieille bicoque. Et elle a sorti une farandole de sucreries. Elle nous incitait toujours à en reprendre. Je lui ai demandé où étaient les toilettes et, me trompant de porte, je me suis retrouvée enfermée dans un placard à balais. Seule.

Au bout d'un moment, elle m'a fait sortir. Mon frère avait tout simplement disparu. Elle a dit qu'on était bien trop maigre et qu'il faudrait qu'on continue à manger. Elle m'a demandé de l'aider. Puis, comme si soudain, elle avait pété un plomb, elle est partie chercher Hansel. Elle le traînait comme un vulgaire sac de pommes de terre. Elle l'a forcé à s'asseoir et refusait qu'il bouge tant qu'il n'aurait pas fini de manger. Elle disait qu'on allait mourir de faim et de fatigue sinon. Elle m'a demandé de cuisiner avec elle. Dans ses yeux il y avait une lueur mauvaise. Et puis... Oh, on va dire ce qui est, j'ai paniqué. Elle s'approchait un peu trop de mon frère. Elle avait un couteau, on aurait dit qu'elle était prête à le tuer. Moi, j'ai vu rouge. Je l'ai poussée, le plus fort possible. Elle était aussi maigre et desséchée que moi. J'ai poussé mon frère vers la sortie. J'ai renversé de l'huile partout et j'ai craqué une allumette. J'étais plus vraiment moi-même. J'ai agi sans réfléchir. J'étais comme spectatrice de mes propres actes. Quand je suis sortie, je me suis rendue compte de ce que j'avais fait, il y avait déjà les policiers. J'ai raconté ce qu'il s'était passé. Ils m'ont séparée de mon frère, le temps de mon internat dans un centre éducatif. Je n'y suis pas restée longtemps. Mais je suis toujours restée plus ou moins sous surveillance. J'étais instable selon les médecins, et j'avais une attirance un peu anormale vers toutes les sources de flammes. J'ai rejoint mon frère au bout de trois ans. Nous sommes devenus plus inséparables que jamais. Nous avons vécu au sein d'un foyer, nos parents ayant mystérieusement disparu de la circulation. Oh, bien sûr, Hans aurait pu retrouver notre ancienne maison sans problème. Mais nous étions mieux ainsi.

Le problème principal avec mon frère c'est qu'il est sur-protecteur et papa poule. Mais pas dans le sens mignon et attendrissant. Non, dans le sens très chiant et étouffant. Et puis j'ai un certain don pour choisir des amis qui lui déplairaient forcément. Et certains d'entre eux connaissaient le GML. Ils faisaient partie de l'Organisation. J'en entendais vaguement parler. S'ils m'avaient accepté parmi eux, ces personnes assez peu recommandables de prime abord, c'est bien parce que leur chef avait eu l'oeil sur moi un temps. Quand j'avais mis le feu à cette maison. Pour les voir, c'était assez compliqué. J'arrivais parfois à fuir, les croiser entre deux cours, mais ils étaient plus âgés que moi. C'est vite devenu impossible. Alors je fuguais le soir. J'attendais que tout le monde soit couché, et je profitais de la chance que j'avais d'avoir une chambre au rez-de-chaussée, je partais discrètement. Enfin. Discrètement. Je voulais vraiment voir mes amis, alors je faisais tout mon possible. Et puis un soir où je n'étais pas sortie, j'ai entendu des bruits bizarres vers le salon. Non, pas ce à quoi tu penses espèce de tordu ! Non, le genre de bruit que fait la vaisselle quand on la cogne. Je me suis levée. J'ai vu un type habillé tout en noir, avec une lampe de poche. Bon, peut-être pas exactement habillé comme ça. En tout cas, il avait profité qu'on soit en été et qu'une des fenêtres soit malencontreusement restée ouverte pour se faufiler. Mon sang n'a fait qu'un tour. Je me suis jetée sur lui. Je l'ai frappé, je l'ai tabassé. Mon frère, certainement en entendant les bruits de lutte, est arrivé en courant. Il s'est joint à la bagarre et nous avons laissé le type dans un sale état. Il a peut-être même fallu que Hans m'en éloigne. Je ne suis pas sûre, j'm'en souviens plus très bien. Bon, c'est pas comme si c'était important. Puis quelques semaines plus tard, un de mes amis m'a donné deux lettres. Il m'a dit de ne les montrer à personne et de donner la deuxième à mon frère.

Il s'agissait de lettres en rapport avec l'Organisation, qui nous mirent sur la voie. Et c'est comme ça qu'on est entrés chez le GML. On a oublié nos anciens prénoms. On a adoptés nos noms de code. Enfin, si tu me croises hors des cours, tu entendras pas Gretel, mais, au pire, c'est pas grave ? En tout cas, même entre nous, c'est le nom qu'on se donne. Hansel et Gretel. Hans et Grets. Les jumeaux tueurs de sorcières. Le genre de Mère-Grand. Bah non, patate, on l'a pas tué, pas la peine de faire cette tête là. Sinon ce serait beaucoup plus simple que ça. On s'est appelés comme ça, on a choisi ces noms là, parce qu'on les a toujours gardés en fait. Quand je suis revenue à la « maison », on a commencé à lire des contes ensemble, pour s'amuser. Et puis, l'histoire de Hansel et Gretel nous a paru assez familière. On a été abandonnés, on a fini enfermés par une vieille folle qui voulait probablement bouffer mon frère, elle l'a forcé à se gaver de sucreries et elle est morte dans les flammes. Alors c'était notre surnom. Et puis pourquoi je parle à un chat moi ? N'empêche que si t'as tout compris, moi j't'adopte. »