✎ 24.12.16 - Le Petit Cooki est enfin sorti ! Venez le lire ici ♥
05.09.16 - En RP nous venons de passer au printemps ! Profitez de la douceur des températures pour visiter Chantilly et son parc fleuri.
05.08.16 - Agence Cooki fête ses quatre ans ! C'est qu'il devient un grand garçon. Merci à vous nos petits membres adorés ♥
31.08.16 - Vous l'avez attendu, le voici enfin ! Le dernier numéro du LPV à lire ici avec des interviews exclusives !
05.08.15 - Le voici le voilà, le numéro de l'été ! Avec son concours Mister Chantilly et tous ses petits articles croustillans, à lire ici !
05.04.15 - Le dernier numéro du LPC est disponible ici ! Venez y découvrir toutes nos dernières nouveautés c: 01.12.14 - C'est bientôt Noël sur Agence Cooki ! Pour l'occasion, retrouvez notre nouveau numéro du LPC ici et notre calendrier de l'Avent là ! 05.08.14 - Le forum fête ses deux ans ! Et pour l'occasion, il revêt un tout nouveau thème ! Plus d'infos ici ! 01.08.14 - C'est l'été sur Cooki ! Et le nouveau numéro du Petit Cooki est enfin disponible chez votre marchand de journaux ! Et c'est finalement Oberon qui passe modérateur ! Nous lui souhaitons bon courage. ♥ 03.06.14 - Le journal de Cooki est enfin disponible ! Venez vous l'arracher et poster des tas de coms ici ! N'oubliez pas non plus notre concours Miss Chantilly spécial bikini o/ 09.02.14 - Un nouvel évent a été lancé sur le thème du Carnaval ! Les inscriptions sont ouvertes ici, n'hésitez pas à y faire un tour ! :3 01.12.13 - Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver ! Votre calendrier de l'Avent est de retour ici ! Et votre cadeau pour attendre la venue de Noël là :D 05.11.13 - Novembre est là, et il apporte dans vos boites aux lettres des petites news ici ! 17.10.13 - Boucle d'Or rejoint le Staff en tant que modératrice ! Bonne chance à elle ;) 05.10.13 - L'automne est là, le mois d'Octobre aussi ! Retrouvez ici toutes les news du mois :D 05.09.13 - C'est la rentrée sur Agence Cooki, et les news du mois sont disponibles ici. Nous vous annonçons aussi le départ de Blue du Staff, celle-ci redevient un simple cupcake de la populace du forum ^^ 05.08.13 - Happy birthday Agence Cooki ! Rendez-vous ici pour tout savoir de la giga fête de Cooki et pour prendre une part de gâteau avec nous ! 05.07.13 - Mois de juillet, nous voilà ! Et avec nos nouvelles fraiches et ensoleillées qu'on retrouve ici ! N'hésitez pas à commentez ;) 12.06.13 - Un nouvel éditeur de messages a fait son apparition sur le forum, rendez vous ici pour plus d'explications sur ses différentes fonctionnalités ! 05.06.13 - C'est le mois de Juin ! Tous les nouveautés sont disponibles ici :) 05.05.13 - Nouveau thème centré sur les contes :) venez donner votre avis ici ^^ 08.01.13 - L'Agent Yellow rejoint officiellement le Staff en tant qu'administratrice, graphiste et codeuse ^^ 08.08.12 - Ouverture du forum au public ! 05.08.12 - Création du forum
Il devait être environs 2 heures de l'après-midi et, dehors, le soleil semblait étaler ses rayons lumineux sur tout l'ensemble de Chantilly : c'était une bonne journée qui commençait, et nombreuses sont les personnes ayant pris leur journée pour aller se baigner et se rafraîchir à la piscine ou à la plage. Dehors, on pouvait entendre des randonneurs échanger quelques mots, se dire bonjour, ou se raconter leurs journée dans la joie et la bonne humeur. Matthew, lui, avait travaillé d'arrache-pied toute la matinée. Après avoir été sollicité des tas de fois par diverses personnes dans l'organisation, il souhaitait prendre un peu de temps libre et décida d'aller faire un tour à la cafétéria. Il n'y était jamais allé jusqu'à maintenant. La raison étant que cela ne faisait que quelques jours qu'il avait rejoins l'organisation et qu'il n'avait par conséquent pas eu le temps de visiter tous les locaux. Il n'avait, d'ailleurs, pas vraiment rencontrés de collègues à proprement parlé. Alors peut-être que cette virée à la cafétéria lui permettra de faire un peu plus connaissance avec eux ! Excité par la découverte de ce nouveau lieu, il poussa la porte coulissante, et se retrouva devant une rangée de table, où nombre de personnes y étaient attablée, parfois seules, ou discutant avec d'autres. Certains avaient de la nourriture sur leur plateau, mais Matthew, lui, n'avait pas très faim. Il avait décidé, pour sa première entrée à la cafétéria, de se prendre un petit café et de se poser dans un coin pour le boire tranquillement. Sortant de sa poche les 1,18€ demandés pour un café classique, il le récupéra bien vite et s'avança dans la salle, à la recherche d'une place. C'est alors que, tournant la tête vers la gauche, il découvrit une silhouette familière : C'était il y a quelques jours, pendant une balade en forêt, que Matthew avait rencontré cette drôle de fille. Ondine, c'était son nom. Il s'avança rapidement vers elle, café à la main et s’essaya a ses côtés, déclarant, le sourire aux lèvres :
- ONDIIIINE ! C'est bien vous, n'est-ce pas ? Tabarnak ! Je ne vous avais pas reconnue, avec tout ce monde ! Comment allez-vous ? Vous travaillez ici ? C'est fou, moi aussi ! Quelle coïncidence ! Le monde est petit, vous ne trouvez pas ? Mais que faites-vous ici, seule ? Vous aussi, vous vouliez prendre un petit café tranquillement ? C'est ce que je me disais aussi ! En tout cas, je ne sais pas par quel hasard je viens encore à vous rencontrer, mais je suis enchanté de vous revoir une seconde fois ! Votre discussion avec moi il y a quelques jour m'a beaucoup plu et il fut dommage que nous ayons été coupé par l'orage qui tardait à tomber...
Il posa son café sur la table, manquant d'en renverser le contenu, et souris à la jeune fille, heureux.
- Alors, quoi de neuf chez vous ? Allez-vous bien, depuis la dernière fois ? Et, je me demandais... Vous êtes ici depuis longtemps ? J'ai moi-même intégré l'organisation il y a peu alors, je ne connais pas grand monde ! Est-ce votre cas aussi ?
Ondine était complétement crevée. Elle avait dû courir d'un bout à l'autre de l'Organisation durant toute la matinée, et ses jambes ne la portaient plus. Étant toute nouvelle, elle avait été la jeune fille corvéable à merci, et des requêtes variées et plus ou moins farfelue avaient mobilisé toute son attention. Elle se sentait lessivée, et savait qu'elle resterait sans doute jusque tard dans la nuit.
Le soleil brillait haut aujourd'hui, et La jeune rosée ne pouvait s'empêcher d'être ravie malgré le travail qui l'accablait. Cette nouvelle vie avait si bien commencé qu'il lui semblait parfois rêver, ou se réveiller d'un long cauchemar. D'ailleurs, ses cernes devaient témoigner que ses nuits n'avaient pas encore trouvées la sérénité qui occupait ses journées, mais peu importait. Ces magnifiques journées éloignaient les souvenirs sombre, et elle ne pouvait qu’espérer que le travail harassant lui vaudrait une bienheureuse nuit de sommeil calme.
En attendant, elle avait les doigts coupés par le papier, devait retrouver six classeurs plus lourds qu'elle en urgence et passer aux archives pour récupérer le dernier livre/classeur de compte sur les dernières armes achetées. Sa priorité personnelle étant de remplir son pauvre ventre affamé. Elle remercia donc quasiment en larmes la première personne qui lui offrit une pause et se précipita vers la cafétéria en agrippant la sacoche qui contenait ses précieux onigiri préparé le matin même.
Elle repéra une table à l'écart, sur sa gauche et glissa sur une chaise avec un soupir de soulagement, dégainant la boîte où elle avait rangé ses trois précieux en-cas en une fraction de seconde.
Elle venait de manger la moitié du premier quand elle se fit aborder (ou plutôt sauter dessus) par un certain blond.
- ONDIIIINE ! C'est bien vous, n'est-ce pas ?
Quoi?! Lui, ici? Nooooon... Si?
- Matthew?!
-Tabarnak ! Je ne vous avais pas reconnue, avec tout ce monde ! Comment allez-vous ? Vous travaillez ici ? C'est fou, moi aussi ! Quelle coïncidence ! Le monde est petit, vous ne trouvez pas ? Mais que faites-vous ici, seule ? Vous aussi, vous vouliez prendre un petit café tranquillement ? C'est ce que je me disais aussi ! En tout cas, je ne sais pas par quel hasard je viens encore à vous rencontrer, mais je suis enchanté de vous revoir une seconde fois ! Votre discussion avec moi il y a quelques jour m'a beaucoup plu et il fut dommage que nous ayons été coupé par l'orage qui tardait à tomber...
Devant ce déluge de questions, la jeune fille resta un instant figée puis partit d'un léger rire et se tenta de répondre dans l'ordre le plus rapidement possible
- Je vais bien et vous? Oui, je travaille ici! C'est formidable! Je ne pensais pas vous revoir si tôt! J'aime manger seule, et puis je ne suis pas d'un caractère facile comme vous avez pu le constater... Je n'aime pas le café, je lui préfère largement le thé. Mais je n'ai pas d'argent sur moi, alors je m'en passe. Vous voulez un onigiri? Je les ai fait moi-même. Le hasard fait donc bien les choses! Notre discussion m'a beaucoup fait réfléchir vous savez. Je crois que je n'avais jamais autant regretté qu'il pleuve!
Il posa son café qui pencha dangereusement sur la table et lui adressa un grand sourire, qu'elle lui rendit. Cette journée était décidément idéale.
- Alors, quoi de neuf chez vous ? Allez-vous bien, depuis la dernière fois ? Et, je me demandais... Vous êtes ici depuis longtemps ? J'ai moi-même intégré l'organisation il y a peu alors, je ne connais pas grand monde ! Est-ce votre cas aussi ?
- Rien de nouveau je le crains. J'ai fait quelques rencontres en me promenant dans la ville... Je suis ici depuis peu, et je ne connais pas encore beaucoup de gens... Mais je travaille ici depuis ce matin, et j'ai pu découvrir les joies de l'administration! Vous êtes la seule personne que je connaisse ici.
Toutes ces questions-réponses en désordre lui tournaient la tête. Elle laissa son regard errer sur la table et finit par tendre l'un des en-cas à son ami.
- Vous en voulez?
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Dernière édition par Ondine le Mer 22 Oct - 16:20, édité 1 fois
Après les durs labeurs du matin, Matthew avait enfin le droit à un peu de réconfort ! Il venait de retrouver la jeune fille avec qui il s'était lié d'amitié il y a peu de temps. Elle aussi semblait contente de le revoir, et aussi surprise que lui de se retrouver dans leur milieu de travail. La pauvre avait d'ailleurs essayé tant bien que mal de répondre à toutes les questions que lui avait subitement posé Matthew. Aussi, il était content de la revoir, et il était d'humeur joyeuse pour l'instant. Alors, il ne se privait pas !
- Rien de nouveau je le crains. J'ai fait quelques rencontres en me promenant dans la ville... Je suis ici depuis peu, et je ne connais pas encore beaucoup de gens... Mais je travaille ici depuis ce matin, et j'ai pu découvrir les joies de l'administration! Vous êtes la seule personne que je connaisse ici.
- Je vois ! Nous sommes donc tous les deux dans le même sac ! Des nouvelles recrues malmenées et croulant sous le travail ! Mais c'est ainsi que la vie est faite, n'est-ce pas ? Je penses qu'ils sont juste là à nous tester, voir ce qu'ils pourront en tirer de nous ! Au moins, ils nous accordent des pauses. Au moins UNE pause ! C'est évident, aussi : Pourquoi voudraient-ils dégoûter les nouvelles recrues dès leur arrivée dans l'agence ? Ah, oui ! Ce serait bien stupide, à mon avis !
Dans un dernier sourire, il saisit son gobelet et bu une petite gorgée de café. Outch. Après avoir bu, il fit une drôle de grimace. Il rigolaient pas quand ils disaient que leur café était serré ! Mais tant pis, ce n'est pas un problème pour Matthew : c'est ainsi que la vie est faite ! Pendant ce temps là, Ondine, elle, était en train de déguster un onigiri. Il regarda la boulette de riz, intrigué : Il n'en avait jamais vu, et ça avait l'air bon ! C'était appétissant, même ! La jeune fille, qui semblait avoir vu le regard intéressé de Matthew, lui tendit un de ses en-cas.
- Vous en voulez?
Matthew accepta avec plaisir et, dans un hochement de tête, se saisit de l'en-cas et en pris une bouchée avant de remercier Ondine. Finalement, c'est vrai qu'il avait un peu faim. Il n'avait presque rien mangé pendant la pause déjeuner et le fait d'avoir goûté à cet onigiri lui avait sûrement réveillé l'estomac.
- Hm ! C'est très bon ! C'est vous qui les avez faites ? Si c'est le cas, alors je dois vous féliciter : ces boulettes de riz sont succulentes ! Celle-ci m'a ouvert l'appétit !
Maintenant, il commençait à avoir vraiment faim. Il se leva quelques instant et prévint son amie qu'il allait chercher quelque chose à manger. Il n'allait tout de même pas lui piquer tous ses en-cas ! Lorsqu'il revint, munis d'un sandwich, il s'assit sur le siège à côté de Ondine et continua la conversation tout en mangeant. - Alors... je disais : notre travail ! J'ai aussi commencé le travail aujourd'hui, figurez-vous ! Et on croule déjà sous les papiers et les responsabilités... Mais cela ne me fait pas plus peur que ça ! Au moins, on est dans le bain, tout de suite ! Du moins, c'est mon point de vue... Ca s'est bien passé pour vous ?
Il mordit encore une fois dans son sandwich et bu après ça une gorgée de café. Cette fois-ci, il avait essayé de ne pas refaire la même grimace que tout à l'heure, et ça avait marché. Il suffait juste de prendre un certain goût à cette chose, et ça passait tout seul...
- Rien de nouveau je le crains. J'ai fait quelques rencontres en me promenant dans la ville... Je suis ici depuis peu, et je ne connais pas encore beaucoup de gens... Mais je travaille ici depuis ce matin, et j'ai pu découvrir les joies de l'administration! Vous êtes la seule personne que je connaisse ici.
Toutes ces questions-réponses en désordre lui tournaient la tête.
- Je vois ! Nous sommes donc tous les deux dans le même sac ! Des nouvelles recrues malmenées et croulant sous le travail ! Mais c'est ainsi que la vie est faite, n'est-ce pas ? Je penses qu'ils sont juste là à nous tester, voir ce qu'ils pourront en tirer de nous ! Au moins, ils nous accordent des pauses. Au moins UNE pause ! C'est évident, aussi : Pourquoi voudraient-ils dégoûter les nouvelles recrues dès leur arrivée dans l'agence ? Ah, oui ! Ce serait bien stupide, à mon avis !
Ondine lui offrit un léger sourire, tout en se demandant si GML se souciait réellement du bien-être des nouveaux. Hmm. Difficile à dire. Elle devait cependant reconnaître une chose, la volubilité de son ami la mettait à l'aise. Elle qui aimait tant le silence avant d'arriver dans cette ville! Enfin, elle nota que son café ne devait pas être des plus agréables. Et qu'il regardait d'un air surpris ses onigiri. Ah. Oui, ce n'était pas quelque chose de courant par ici...
- Vous en voulez?
Après tout, ce n'était pas comme si elle allait tous les manger... Une ou deux de ces boulettes remplissaient déjà bien l'estomac, surtout celui d'une fille de son gabarit. Il accepta, et se saisit de celui qu'elle lui proposait en la remerciant.
- Hm ! C'est très bon ! C'est vous qui les avez faites ? Si c'est le cas, alors je dois vous féliciter : ces boulettes de riz sont succulentes ! Celle-ci m'a ouvert l'appétit !
A tel point qu'il se releva pour aller se chercher un sandwich, laissant la jeune fille seule quelques instants. Elle en profita pour finir son en-cas, se doutant que le jeune homme l’assaillirais de question entre deux bouchées de pains garni. Ce qu'il ne put s'empêcher de faire, bien entendu.
- Alors... je disais : notre travail ! J'ai aussi commencé le travail aujourd'hui, figurez-vous ! Et on croule déjà sous les papiers et les responsabilités... Mais cela ne me fait pas plus peur que ça ! Au moins, on est dans le bain, tout de suite ! Du moins, c'est mon point de vue... Ca s'est bien passé pour vous ?
Il mordit dans son sandwich et but une gorgée de café en tentant de contrôler sa grimace. Elle réprima un sourire et se remémora les heures précédentes. Ses doigts la brûlait encore.
- Je dois chercher une quantité effroyable de choses urgentes en quelques secondes et une multitude de chose en priorité. C'est nouveau, donc un peu... angoissant et excitant, mais tant que l'on a pas d'équipe assignée, on doit bien le faire non?
Elle mâcha un instant son onigiri, puis reprit d'une voix rêveuse:
- Nous comblons les trous, nous servons aux tâches subalternes, et un jour peut-être nous passerons de l'autre coté. De l'autre coté de la barrière...
Ses mots avaient dépassés sa pensée, et elle replongea dans la contemplation de la table, avalant rapidement son deuxième en-cas.
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Dernière édition par Ondine le Mer 22 Oct - 16:21, édité 1 fois
La moitié du sandwich avait déjà été dévoré par Matthew. Quand il disait que cette boulette de riz lui avait ouvert l'appétit, il ne "mâchait" pas ses mots ! Ondine lui souriait et, plongeant dans ses souvenirs, lui raconta sa matinée mouvementée :
- Je dois chercher une quantité effroyable de choses urgentes en quelques secondes et une multitude de chose en priorité. C'est nouveau, donc un peu... angoissant et excitant, mais tant que l'on a pas d'équipe assignée, on doit bien le faire non?
Matthew hocha la tête. C'était ce qu'il avait fait, lui aussi. La phrase qu'il avait dit, "Nous sommes donc tous les deux dans le même sac" se confirmait : c'était comme si les nouveaux étaient assignés aux mêmes tâches stressantes. Cela lui rappelait un peu son ancienne vie et son rythme de vie infernal, mais il s'enleva bien vite cette pensée de l'esprit, préférant l'oublier, elle aussi. Pendant ce temps, Ondine semblait rêveuse.
- Nous comblons les trous, nous servons aux tâches subalternes, et un jour peut-être nous passerons de l'autre coté. De l'autre coté de la barrière...
Matthew continuait à regarder le fond de la salle d'un air penseur et, posant son sandwich sur la table, repris une gorgée de café.
- Certes... Mais vous ne pensez pas que cette cadence de travail est un peu exagérée ?
Il se tourna vers Ondine, reprenant une dernière gorgée de café.
- Nous ne sommes qu'en début d'après-midi, mais nous sommes déjà exténués ! Soit, nous n'allons sûrement pas travailler comme ça toute notre vie, mais je penses surtout à ceux qui, comme nous, avons commencés aujourd'hui ! J'ai... j'ai déjà eu affaire avec de genre de rythme effréné, alors cela ne me dérange pas vraiment... quoi qu'un peu, tout de même. Mais d'autres ! Et vous, d'ailleurs ! Je ne sais pas si vous allez supporter tout cela tous les jours ! Même si, comme en ce moment, ils nous laissent 1h de pause... Mais 1h est très peu. En 1h, on a pas le temps de profiter de cette pause ridicule ! PAS DU TOUT !
Il termina son sandwich, et continua a déballer ce qu'il avait à dire :
- Ah, mais, si, un jour, on passe de l'autre côté, comme vous le dite, ce serait une bien bonne nouvelle ! Mais la question est quand ? QUAND ? Je me le demande. Enfin, ce n'est que le premier jour, vous me direz ! Et je me montre comme bien impatient !
Il rigola un instant et se mit à l'aise sur sa chaise. Les aiguilles de sa fameuse montre lui montrait 14h32, ce qui leur laissait au total 28 minutes pour discuter de tout ce qu'il leur passait pas la tête. Cette courte pause lui aura au moins permit de retrouver une connaissance qu'il avait faite quelques jours plus tôt ! D'ailleurs, il n'en revenait toujours pas de voir que Ondine travaillait dans la même agence que lui !
- Je dois chercher une quantité effroyable de choses urgentes en quelques secondes et une multitude de chose en priorité. C'est nouveau, donc un peu... angoissant et excitant, mais tant que l'on a pas d'équipe assignée, on doit bien le faire non?
Elle mâcha un instant son onigiri, puis reprit d'une voix rêveuse:
- Nous comblons les trous, nous servons aux tâches subalternes, et un jour peut-être nous passerons de l'autre coté. De l'autre coté de la barrière...
Ses mots avaient dépassés sa pensée, et elle replongea dans la contemplation de la table, avalant rapidement son deuxième en-cas. Glissant son regard vers le jeune homme, elle constata qu'il semblait pensif. Il but une gorgée de son café et reprit:
- Certes... Mais vous ne pensez pas que cette cadence de travail est un peu exagérée ?
La jeune fille eut un léger sourire. "Un peu exagéré" était un euphémisme. Elle tenait à peine sur ses jambes, et redoutait les heures à venir. Bien entendu, être l'employée de corvée ne l'enchantait pas, et elle craignait d'avoir du mal à intégrer une équipe, mais au fond, elle savait que chaque personne profitait tôt où tard du rôle qu'ils occupaient. La multitude accroissait leur travail, et donc leur cadence, mais tout le monde en profitait. Matthew prit une énième gorgée de café et se tourna vers elle.
- Nous ne sommes qu'en début d'après-midi, mais nous sommes déjà exténués ! Soit, nous n'allons sûrement pas travailler comme ça toute notre vie, mais je penses surtout à ceux qui, comme nous, avons commencés aujourd'hui ! J'ai... j'ai déjà eu affaire avec de genre de rythme effréné, alors cela ne me dérange pas vraiment... quoi qu'un peu, tout de même. Mais d'autres ! Et vous, d'ailleurs ! Je ne sais pas si vous allez supporter tout cela tous les jours ! Même si, comme en ce moment, ils nous laissent 1h de pause... Mais 1h est très peu. En 1h, on a pas le temps de profiter de cette pause ridicule ! PAS DU TOUT !
Ondine eut un léger rire qui n'était nullement moqueur, mais simplement joyeuse de revoir le canadien s'emporter dans une de ses diatribes passionnées.
- Vous savez, je pense que c'est une sorte... de test. Il lui semblait davantage réfléchir à voix haute que d'exprimer son opinion clairement. Oui, de test. Si nous ne pouvons résister à de tels horaires, à de telles contraintes, alors que feront-nous une fois poussés à nos limites dans le cadre d'une mission? Je veux dire... Si nous supportons cela, alors nous pouvons gérer le stress intense que provoque une tâche plus importante, n'est-ce pas? C'est... comme une sorte de mise à l'épreuve.
Elle s'interrompit un instant, puis reprit avec le sourire:
- Et puis ne vous inquiétez pas, nous affronterons cela avec succès!
Elle finit son onigiri, tandis que son interlocuteur engloutissait la fin de son sandwich.
- Ah, mais, si, un jour, on passe de l'autre côté, comme vous le dite, ce serait une bien bonne nouvelle ! Mais la question est quand ? QUAND ? Je me le demande. Enfin, ce n'est que le premier jour, vous me direz ! Et je me montre comme bien impatient !
Elle joignit son rire au sien. Elle le vit jeter un coup d'œil à sa montre. Impatient devait être un des traits majeurs de son caractère... Enfin, elle avait la réponse quant au "quand", et cette réponse lui posait un véritable casse-tête.
- Et bien... Je pense que nous serons des agents confirmés lorsque nous aurons finis une mission. Mais une mission se faisant en équipe, le premier pas est de trouver une équipe!
Elle eut un sourire amer. Elle avait beau tenter de s'adoucir, elle n'en restait pas moins distante avec les autres, et faire équipe avec des personnes lui semblait une chose à peine concevable. Cependant, elle conserva le sourire continua:
- Au fond, c'est mon premier travail, j'ignore plus ou moins si tout cela est normal ou non!
Elle secoua la tête un instant. Il restait si peu de temps avant qu'elle ne doive repartir... Bien sûr, elle se doutait qu'elle devrait sans doute aller encore plus vite, les demandes avaient dû s'accumuler... Elle n'était pas prête de finir...
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Une mise à l'épreuve, hein ? C'est ce à quoi il pensait aussi. D'ailleurs, selon lui, il n'y avait aucune autre possibilité. Ils étaient quand même employés comme agents secrets sous couverture... Ce n'était pas rien, tout de même ! Alors, il fallait que leurs recrues montrent ce qu'elle avaient dans le ventre, leurs atouts, leur puissance... Ce qui donnera à GML un avantage sur MG ! Même si c'était GML lui-même qui était venu à la rencontre de Matthew pour le recruter, il n'échappait pas à la règle car, même si il avait démontré de belles prouesses en combat, il n'avait pas pu montrer qu'il pouvait tenir et diriger des horaires serrées ! Mais lui qui était très ponctuel, normalement, il ne devrait pas avoir de problème de ce niveau là. Surtout qu'il prenait son travail très au sérieux !
- Et bien... Je pense que nous serons des agents confirmés lorsque nous aurons finis une mission. Mais une mission se faisant en équipe, le premier pas est de trouver une équipe!
- Une mission ! Une équipe ! Et bien ! Nous voilà bien avancés...
Il réfléchit un instant. Il ne connaissait qu'elle dans l'agence. Et puis, il ne savait même pas comment participer à des missions. On ne lui avait rien dit, mis à part :" "Va me chercher ce papier", "Hey, tu peux aller me faire des photocopies ?", ou bien même "Va me remplacer à mon bureau, j'dois faire un rapport de mission dans 2 minutes". Et c'est tout. Parce que même si l'organisation était cachée de tous, tous les agents travaillaient d'arrache-pied pour déjouer les mauvais plans de cette mégère !
- Au fond, c'est mon premier travail, j'ignore plus ou moins si tout cela est normal ou non!
Aaah, non, selon Matthew, ce n'était pas très normal ! Enfin, comparé à son premier travail, en tout cas, qui lui, était assez calme au début. C'est ensuite que c'est devenu infernal et que le rythme s'accélérait de plus en plus...
- Et bien... moi qui ait été déjà employé avant, -même si le travail que j'exerçait était totalement différent du métier d'agent-, je peux vous dire que, au début du moins, la cadence de travail était beaucoup moins dure. Elle s'est juste accéléré avec le temps... Disons qu'après 1 an de travail, j'était arrivé à un rythme semblable à celui que l'on a maintenant ! 1 an est peut-être peu comparé à une vie humaine, mais lorsque l'on prend ça avec des pincettes, on se rend compte que c'est énorme ! Et dire que j'ai continué à y travailler 3 ans de plus !
Le sourire de Matthew avait disparu, à présent. Lui qui voulait ne plus vouloir entendre parler de son passé, le voilà à le raconter dans les moindres détails à sa nouvelle amie ! Il tapa sa tête deux fois contre le mur pour se remettre les idées en place, et montra un sourire un peu forcé à Ondine.
- Euhm. Bref ! Oui, vous avez raison ! Ce n'est qu'un test, à mon humble avis ! Un test qui ne dura que quelques semaines tout au plus ! Le temps qu'on finisse par connaître quelques collègues, qu'on sache un peu où nous pourrions obtenir nos missions... Voilà !
14h37. Le temps avançait rapidement, aujourd'hui. Matthew espérait qu'il n'allait pas être coupé court en pleine conversation pour retourner à son travail ! Il but le fond de son gobelet de café et le posa loin sur la table, toujours en compagnie de Ondine, qui continuait à manger ses onigiris.
- Et bien... Je pense que nous serons des agents confirmés lorsque nous aurons finis une mission. Mais une mission se faisant en équipe, le premier pas est de trouver une équipe!
- Une mission ! Une équipe ! Et bien ! Nous voilà bien avancés...
Il n'avait pas tort, cela ne les menaient pas loin... Mais ils n'en étaient qu'au premier jour! Après tout, le mieux n'était-il pas d'attendre? Elle eut un sourire amer. Elle avait beau tenter de s'adoucir, elle n'en restait pas moins distante avec les autres, et faire équipe avec des personnes lui semblait une chose à peine concevable. Cependant, elle conserva le sourire continua:
- Au fond, c'est mon premier travail, j'ignore plus ou moins si tout cela est normal ou non!
Elle secoua la tête un instant. Il restait si peu de temps avant qu'elle ne doive repartir... Bien sûr, elle se doutait qu'elle devrait sans doute aller encore plus vite, les demandes avaient dû s'accumuler... Elle n'était pas prête de finir...
- Et bien... moi qui ait été déjà employé avant, -même si le travail que j'exerçait était totalement différent du métier d'agent-, je peux vous dire que, au début du moins, la cadence de travail était beaucoup moins dure. Elle s'est juste accéléré avec le temps... Disons qu'après 1 an de travail, j'était arrivé à un rythme semblable à celui que l'on a maintenant ! 1 an est peut-être peu comparé à une vie humaine, mais lorsque l'on prend ça avec des pincettes, on se rend compte que c'est énorme ! Et dire que j'ai continué à y travailler 3 ans de plus !
Elle réfléchit un instant. Il est vrai que la vitesse à laquelle elle devait travailler l'épuisait, mais cela avait l'air de s'arranger avec le temps, non? Il semblait bien plus simple de travailler en équipe... Enfin, si l'on mettait à part les relations sociales. Les relations sociales. Elle avait remarqué que Matthew avait cesser de sourire. Mais elle n'entrevoyait pas le pourquoi du comment. Autant dire que lorsqu'il commença à se taper la tête contre un mur, elle faillit le prendre pour un fou. Mais peut-être cela était-il normal? Elle se sentait totalement perdue.
- Euhm. Bref ! Oui, vous avez raison ! Ce n'est qu'un test, à mon humble avis ! Un test qui ne dura que quelques semaines tout au plus ! Le temps qu'on finisse par connaître quelques collègues, qu'on sache un peu où nous pourrions obtenir nos missions... Voilà !
Elle laissa le silence reprendre ses droits en terminant sa dernière boulette de riz. Elle ne savait pas par quel sens reprendre la conversation. A moins que...
- Au fait... Vous dites avoir travaillé quatre ans en tout n'est-ce pas? Je me suis rendue compte que je ne savait presque rien de vous! Racontez-moi!
Elle avait tenté d'imiter sa bonne humeur et son entrain, mais elle se sentait vraiment gênée. Cependant, elle ne pensait pas risquer grand-chose sur ce terrain-là... Non?
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...Si. Matthew n'aimait pas du tout s'avancer dans ce terrain là. Trop de mauvais souvenirs refont surfaces, et rien ne marchais pour les empêcher de hanter son esprit. Et même si les années qu'il avait passé à travailler, piégé dans ce hangar presque 24h/24, lui paraissaient moins dure, elles lui faisaient inévitablement penser à sa vie d'avant. Celle qu'il voulait oublier. Il inspira profondément, le regard sombre, perdu dans les vagues. Il soupira, l'air dépité.
- Aaah... Je ne veux pas vous décevoir. Mais en même temps, je ne souhaites pas vraiment en parler. QUE DOIS-JE FAIRE ? Je suis là devant un grand dilemme. L'envie brûle cependant de vous raconter ma triste histoire. Mais la comprendriez-vous ? Je ne sais pas. Je suis désolé. C'est stupide, mais je ne veux pas. Je ne PEUX pas. C'est impossible. J'essaye de l'oublier. De TOUT oublier. Mais c'est difficile... Très difficile...
Soudain las, il posa ses deux bras sur la table et enroula sa tête autour, comme pour en faire un oreiller. Il baissa les yeux vers la table.
- Ma soudaine tristesse doit alimenter votre curiosité, je le crains. Mais soit. Je vais peut-être essayer... De toute façon, en parler, même si cela semble inutile, pourrait bien arranger les choses...
Il se releva, attrapant sa clé à molette, posée non loin de lui, et serra ses main contre elle. Après un long silence, il commença :
- Et bien... je...
Il se coupa net dans sa phrase, soupirant encore une fois, et se tourna vers Ondine.
- Hm... non. Je suis désolé, mais je ne peux pas... Je peux juste vous dire que... J'ai émigré du Canada il y a peu, oui, et que... J'ai travaillé 4 ans dans une usine d'assemblage et d'entretient de voiture, voilà.
Point final. Il posa sa tête dans ses bras et ne dit plus un mot après cela. La question d'Ondine n'avait pourtant rien de triste ou blessant, mais rien que le fait de penser à son ancienne vie le mettait dans cet état dépressif. C'était l'un de ses points sensible, qui se raccordait à la mention de son oeil rouge, l'origine de ses troubles.
- Au fait... Vous dites avoir travaillé quatre ans en tout n'est-ce pas? Je me suis rendue compte que je ne savais presque rien de vous! Racontez-moi!
Elle avait tenté d'imiter sa bonne humeur et son entrain, mais elle se sentait vraiment gênée. Cependant, elle ne pensait pas risquer grand-chose sur ce terrain-là...
- Aaah... Je ne veux pas vous décevoir. Mais en même temps, je ne souhaites pas vraiment en parler. QUE DOIS-JE FAIRE ? Je suis là devant un grand dilemme. L'envie brûle cependant de vous raconter ma triste histoire. Mais la comprendriez-vous ? Je ne sais pas. Je suis désolé. C'est stupide, mais je ne veux pas. Je ne PEUX pas. C'est impossible. J'essaye de l'oublier. De TOUT oublier. Mais c'est difficile... Très difficile...
Il posa ses bras sur la table et y posa sa tête, semblant soudain las. Son interlocutrice se mordait la lèvre, consternée de l'échec de sa tentative de bonne humeur.
- Ma soudaine tristesse doit alimenter votre curiosité, je le crains. Mais soit. Je vais peut-être essayer... De toute façon, en parler, même si cela semble inutile, pourrait bien arranger les choses...
Il attrapa sa clé à molette. Ah. La dernière fois qu'elle l'avait vu faire ce geste, ils étaient en pleine "discussion" mouvementée... Elle l'avait donc perturbé à ce point? Le silence était revenu. Elle aurait aimé retourner en arrière, mais sachant cela impossible, elle gardait les yeux rivés à la table comme une gamine prise en faute.
- Et bien... je...
Elle entendit un autre soupir, puis il se retourna vers elle. Elle releva la tête et croisa son regard. Ellese sentait terriblement mal.
- Hm... non. Je suis désolé, mais je ne peux pas... Je peux juste vous dire que... J'ai émigré du Canada il y a peu, oui, et que... J'ai travaillé 4 ans dans une usine d'assemblage et d’entretien de voiture, voilà.
Il reposa sa tête entre les bras. Le silence revint. Elle se giflait mentalement à répétition. Et elle? Aurait-elle été prête à raconter sa vie? Son passé? Et pourtant, n'était-ce pas une façon de lui mentir? Et une façon des plus cruelles! Elle reprit la parole, tentant d'affermir sa voix. Elle espérait qu'elle ne tremblait pas. Ses mains étaient cachées sous la table, et elles, elle ne pouvait les empêcher de trembler. Dire la vérité. Elle le devait.
- "J'ai cru que j'avais le droit d'être heureuse. J'ai causé la mort de tous ceux que j'aimais en croyant cela." "Si personne ne m'approche, alors je ne souffrirais pas. Et personne, personne ne souffrira à cause de moi."
La jeune fille releva la tête et prit une grande inspiration.
- Vous vous en souvenez? C'est ce que je vous avais dit, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés...
Dire la vérité. Dire la vérité. Elle se forçait à sourire.
- Je me présente, je m'appelle Ondine Grimfate. Et je ne suis pas humaine.
Elle se forçait à sourire.
- Je suis une naïade!
Elle venait de faire la chose la plus difficile de sa vie. Et maintenant, elle allait le perdre. Il allait la détester lui aussi. Mais elle ne mentirait plus.
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Dernière édition par Ondine le Jeu 23 Oct - 22:23, édité 2 fois
Matthew ne disait plus un mot. La tête dans les bras, cachant son visage sous sa tignasse blonde, il ne bougeait plus, restant plongé dans ses sombres souvenirs. Le silence s'était établi entre les deux interlocuteurs. Mais Ondine brisa le silence :
- "J'ai cru que j'avais le droit d'être heureuse. J'ai causé la mort de tous ceux que j'aimais en croyant cela." "Si personne ne m'approche, alors je ne souffrirais pas. Et personne, personne ne souffrira à cause de moi."
Les mots qu'avaient prononcés Ondine revinrent à l'esprit de Matthew, le faisant pendant un instant oublier sa tristesse.
- Vous vous en souvenez? C'est ce que je vous avais dit, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés...
C'est vrai... Lors de leur discussion près des ruines du donjons, avant que la pluie ne se mette à tomber, elle avait prononcé ses mots.
- Je me présente, je m'appelle Ondine Grimfate. Et je ne suis pas humaine.
Pas humaine ? Matthew ne la comprenait pas. Mais c'est lors de sa déclaration, quelque secondes après, qu'il comprit enfin de quoi elle voulait parler :
- Je suis une naïade!
D'un coup, Matthew releva la tête, surpris. Le blanc des yeux encore rouges, il se frotta les yeux et observa Ondine.
- Une naïade ? Vraiment ? Ca alors ! C'est vrai ? Je ne pensais que ça n'existait que dans les livres de contes ! C'est fantastic !
Et hop, toute sa tristesse avait disparu. Du moins, pour l'instant. Il était maintenant totalement focalisé sur la déclaration de Ondine. Il trouvait ça génial, fascinant, et il voulait en savoir plus ! Il s'était redressé et s'était rapproché de Ondine, les yeux encore humides mais brillants de passion.
- C'est donc pour cela que vous aimez autant la pluie ! Je comprends, maintenant ! Alors, est-il vrai que vous pouvez vous changer en matière aqueuse ? Ah ! Et sinon, je me demandais, vu que vous êtes une naïade, il doit y en avoir d'autre comme vous ! Êtes-vous venue seule à l'agence, ou avec d’autres êtres comme vous ?
Avec cette déclaration, Matthew n'avait pas du tout regardé sa montre depuis tout à l'heure. Les minutes avançaient lentement, mais l'heure de retourner au travail arrivait de plus en plus. Surtout qu'il fallait être présent avec un peu d'avance, car l'on est jamais sûr qu'il n'y aurait pas une demande urgente juste avant la reprise !
Il releva la tête brusquement et fixa Ondine de ses yeux encore rougis.
- Une naïade ? Vraiment ? Ça alors ! C'est vrai ? Je ne pensais que ça n'existait que dans les livres de contes ! C'est fantastic !
Elle le regarda d'un air surpris. Il... ne la haïssait pas? Mieux encore, il trouvait cela fantastique...? Il la regardait d'un air enfantin, à la façon d'un enfant à Noël. Ou d'un enfant qui vient de découvrir que les esprits fées existent...
- C'est donc pour cela que vous aimez autant la pluie ! Je comprends, maintenant ! Alors, est-il vrai que vous pouvez vous changer en matière aqueuse ? Ah ! Et sinon, je me demandais, vu que vous êtes une naïade, il doit y en avoir d'autre comme vous ! Êtes-vous venue seule à l'agence, ou avec d’autres êtres comme vous ?
La rosée lui sourit en retenant ses larmes. Elle avait tellement eu peur! Et maintenant... Maintenant, elle pouvait dire qu'elle avait ce qu'elle s'était toujours interdite d'avoir: un... un ami? Les larmes lui venaient aux yeux, irrépressibles. La jeune fille les essuya d'une main tremblante et bégaya:
- Oui, je peux me fondre dans l'eau, mais pas la créer. Et puis... il y en a d'autres, des ondins je veux dire, mais pas ici. Je me suis arrangée pour les fuir, ils sont spécialisés dans... Elle marqua une hésitation, puis reprit:
- ... dans l'extermination d'humains. Je ne sais pas si il y a d'autres esprits comme moi, mais j'en ai entendu parler. Cette ville est un endroit assez sûr, mais la pluie de l'autre jour... Je crains que ma "famille" (Elle marqua le mot de circonflexes avec ses doigts) ne me recherche.
Le temps lui manquait, et l'heure de la reprise arrivait dangereusement. Elle regrettait de ne pouvoir passer plus de temps, mais si elle voulait terminer assez tôt le soir même (comprenez: avant minuit au possible), elle ne devrait pas tarder à s'en aller...
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Matthew observait les yeux rouges de son amie se perler de larme : elle était comme émue par sa réaction, comme si elle pensait que cela aurait normalement dû le faire réagir négativement. Mais Matthew ne voyait pas pourquoi il aurait mal pu prendre la déclaration d'Ondine... peut-être cela aurait-il pu trop choquer, le bouleverser ? C'est vrai que ça l'avait beaucoup surpris que cette personne qui se tenait devant elle ne soit pas humaine. Ca relèverai même du non-sens absolu, de l'impensable, mais il la croyait quand même. Elle semblait en tout point croire ce qu'elle racontait.
- Oui, je peux me fondre dans l'eau, mais pas la créer. Et puis... il y en a d'autres, des ondins je veux dire, mais pas ici. Je me suis arrangée pour les fuir, ils sont spécialisés dans...
Ondine hésitait, bégayant dans ses paroles. Ses mains tremblaient et les perles dans ses yeux s’agglutinaient de plus en plus, finissant pas lâcher et couler le long de sa joue. - ... dans l'extermination d'humains. Je ne sais pas si il y a d'autres esprits comme moi, mais j'en ai entendu parler. Cette ville est un endroit assez sûr, mais la pluie de l'autre jour... Je crains que ma "famille" ne me recherche.
Ah, quelle triste, triste histoire... Matthew était ému parce qu'il venait d'entendre. C'était donc une sorte de réfugiée, recherchée par ces frères voulant lui faire la peau ! Le monde est injuste, c'est vrai. Eux deux avaient fuis leur terre d'origine pour trouver enfin la paix quelque part, mais leurs chemins étaient visiblement semés d’embûches. Matthew était empathique à ce sujet, et, d'un sourire chaleureux, prit Ondine dans ses bras.
- Je vois ce que vous voulez dire. Pauvre de vous ! Vous vous opposez-donc à leur pratique, c'est ça ? Et vous avez fuit et eux sont à votre recherche ? C'est aberrant ! Pourquoi donc iraient ils poursuivre cette pauvre personne qu'est vous ? Je ne connais sûrement pas toute votre histoire, et les raisons de cette fuite -et il serait d'ailleurs indiscret de le demander si soudainement-, mais je suis de tout coeur avec vous. Je pourrais même, si il le fallait, m'opposer à eux si cela venaient à vous causer du soucis. Aah, pourquoi faut-il qu'il y ait toujours des gens pour nous causer du malheur ? Ce trait de caractère ne serait-il donc pas propre qu'à l'humain ?
Il se redressa et, comme un réflexe, regarda sa montre. Il était temps de partir, à présent. Matthew était déçu de ne pas pouvoir discuter avec sa nouvelle amie plus longtemps. Mais le travail est important et, surtout pour eux, nouvelles recrues, il était important de montrer ce qu'on a là dedans ! Matthew se leva, prenant sa clé à molette qu'il passa sur son épaule, et déclara à Ondine, avant de tourner le pas :
- Et bien ! Il est déjà l'heure d'y aller. Le temps est passé si vite ! Je t'en reviens pas. Cela fait déjà une heure que nous papotons ensemble ! Soit, je ne veux pas être en retard, pas du tout. Il est donc temps pour moi de partir ! Alors, j'espère que l'on se reverra un jour ! -enfin, ce ne serait pas étonnant, puisque nous travaillons dans la même agence !- Sur ce, je m'en vais !
Il fit quelque pas, s'éloignant de la table, et déclara, souriant :
- A bientôt, Ondine ! Et bonne chance pour le travail qui vous attend ! J'espère ne pas terminer le travail trop tard non plus ! J'ai prévu beaucoup de choses dans la soirée, vous savez !
Poussant la porte coulissante de la cafétéria, il marchait maintenant d'un pas vif vers les bureaux où il devait être sollicité. Et c'est parti pour ça jusqu'à tard dans la nuit ! Vraiment, Matthew était impatient de passer de l'autre côté, être à la place de ces gens (non pas pour malmener les nouvelles recrues), et entrer dans le vif du sujet ! Car mis à part quelques "missions" au sein de l'organisation, il n'avait pas fait grand chose. Alors qu'il était embauché pour faire des missions ! Il avait hâte, très hâte que cela se termine !
Matthew la prit dans ses bras. D'abord surprise, la jeune fille se détendit.
- Je vois ce que vous voulez dire. Pauvre de vous! Vous vous opposez-donc à leur pratique, c'est ça? Et vous avez fui et eux sont à votre recherche? C'est aberrant! Pourquoi donc iraient-ils poursuivre cette pauvre personne qu'est vous? Je ne connais sûrement pas toute votre histoire, et les raisons de cette fuite -et il serait d'ailleurs indiscret de le demander si soudainement-, mais je suis de tout cœur avec vous. Je pourrais même, si il le fallait, m'opposer à eux si cela venaient à vous causer du souci. Aah, pourquoi faut-il qu'il y ait toujours des gens pour nous causer du malheur? Ce trait de caractère ne serait-il donc pas propre qu'à l'humain?
Elle réprima un sourire amer et se détacha du jeune homme. Haïr et être haï était la base de toute créature. Il n'y avait que les humains pour se voiler la face. Et elle-même. Les deux peuples se ressemblaient parfois, mais la capacité des humains à refuser le destin lui faisait envie. Elle aussi allait se battre, pour son bonheur et celui de tous ceux qui deviendraient ses amis. Il se redressa, l’œil sur sa montre. L'heure avançait, hélas.
- Et bien ! Il est déjà l'heure d'y aller. Le temps est passé si vite ! Je t'en reviens pas. Cela fait déjà une heure que nous papotons ensemble ! Soit, je ne veux pas être en retard, pas du tout. Il est donc temps pour moi de partir ! Alors, j'espère que l'on se reverra un jour ! -enfin, ce ne serait pas étonnant, puisque nous travaillons dans la même agence !- Sur ce, je m'en vais !
Il s'éloigna quelques peu et se retourna:
- A bientôt, Ondine ! Et bonne chance pour le travail qui vous attend ! J'espère ne pas terminer le travail trop tard non plus ! J'ai prévu beaucoup de choses dans la soirée, vous savez !
Elle lui fit un sourire et un signe de la main, le regardant sortir de la cafétéria. Les pensées plus légères, elle rangea sa boîte à onigiri et se releva à son tour. Oui, il était temps d'y aller. Au moins, elle pourrait se concentrer sur son travail à présent... Et ainsi accéder plus rapidement aux missions! Malgré sa fatigue, elle avait hâte de passer à quelque chose de plus excitant qu'une visite aux archives... Et c'est sur cette note positive qu'elle quitta la pièce.
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