Oh mon caractère ? Eh bien, la plupart des gens qui m’aperçoive me trouvent immédiatement arrogant, imbus de lui-même, sans oublier le fameux égocentrique. Alors je vais tout vous dire sur le Vrai moi. Afin que les rumeurs disparaissent. Il est vrai je suis un peu arrogant. Et j'aime bien quand les gens s'occupent de moi... Mais qui n'aimerait pas être chouchouté hein ? Après, ce n'est pas faux que beaucoup de filles me tournent autour, mais que voulez-vous ! C'est le destin des grandes star !

Hum hum. Reprenons nous.  La vrai réponse à cette question, même si elle n'en ai pas une, c'est que j'ai eu la chance de naître avec un visage d'ange, qui cache parfaitement mon côté démon. Et puis aussi ; qu'est-ce que les filles ont avec les garçons inaccessible ? Sous prétexte que je n'ai pas envie de me mettre en couple pour l'instant, elles veulent tous m'agripper !

Sinon, en étant parfaitement sérieux – vous avez bien évidement remarqué que les sérieux ne fait pas partis de mes atouts... - je cache très bien mon jeu. Si vous voulez vraiment tous savoir, c'est un masque. Je me cache sous des airs arrogants et calculateurs, pour que personne ne sache qu'il est très facile de m'atteindre. Aussi bien mentalement, que sentimentalement. Je suis un vrai naïf en fait.

J'ai moi aussi de légères phobies que je cachent également sous mon masque. Je ne peux pas supporter l'eau. C'est physique. Rien que boire un verre d'eau j'ai du mal. Pourquoi ? Je sais pas trop, et puis c’est un point de mon histoire que je désire garder secret. Ensuite, les araignées. Une petite ça va. A distance, encore mieux. De près, je gère. Les grosses à distance, ça peut aller. Mais si une grosse araignée me tombe dessus, je fais une attaque. Bon, pas une vrai, mais je m'évanouis sans même avoir eu le temps de hurler, ça c'est sur. Et c'est pas récent.

Au fait, une dernière petite chose à mon sujet. Plus rancunier que moi, il n'y pas, et que je rends tout en double. Alors, à bon entendeur.

Côté capacités, je suis assez endurant, je ne sais évidemment pas nager, je suis plus doué au corps à corps qu'à distance, et je suis très dur à tuer car je ne m'avoue pas vaincu avant de ne plus pouvoir bouger. Et mon arme favorite ? Un poignard/épée dans chaque mains, et tout un tas d'objets pointus et douloureux dans toutes les poches ou autre cachette que contient ma tenue, en général simple et pratique.

''Oh, c'est un album photo c'est ça ?
- Oui, c'est exactement cela ma chérie
- Et ça, c'est Tonton Lian ?
- Exact, il avait à peu près ton âge

La petite fille de 10 ans passa un doigts sur la tête brune presque noire de la photo. Lorsqu'elle enlevât les doigts, elle eut l'impression que les yeux bleu marines de la tête ébouriffée la fixaient. Ils brillaient d'une lueur moqueuse. Comme si le fait qu'elle ait cru, ne serait-ce qu'un instant, que l'image était vivante, venait de faire rire intérieurement la photo de son oncle, de 6 ans plus jeune.

- Maman ! L'image se moque de moi !
- Voyons chérie, ce serait étonnant que le photographe ait réussit à capter la lueur des yeux de ton oncle !
- Mais puisque je te le dit ! Et pis regarde, il sourit !
- Sur une photo, les gens essaient toujours de sourire ma puce

La petite fille fit la moue, pas très convaincue. Son oncle sur la photo avait effectivement un sourire collé au lèvres, un sourire en coin, moqueur... Mettant la jeune fille encore plus dans l'embarras. Cette photo la stressait beaucoup. A ce moment là, le jeune homme de seize ans arriva par derrière et chuchota à l'oreille de la petite fille, se penchant légèrement en avant malgré sa taille moyenne.

- Moi aussi j'ai l’impression d'être vivant sur cette photo...
- Ah tu vois ! Je ne suis pas folle maman !
- Alylian ! Arrête de lui donner des idées bizarres !

Le concerné sourit en coin, et la jeune femme fronça les sourcils. Il lui fit un grand sourire innocent. Avec ce genre de sourire, n'importe qui craquait devant lui. Et avec son air de ''Bad Boy'', ils attirait plus de filles que de moustiques en période de grande chaleur comme l'été. La jeune femme soupira d'un air désespéré.

- Et ici, c'est quand tu était allé à Paris non ? Demanda la petit fille en lui montrant une autre photo
- Ouaip. je suis beau hein ? Ironisa-t-il en fixant à son tour l'image

Sur l'image, il était habillé comme d'habitude, Jean et t-shirt, et il fixait l'appareil avec le même sourire moqueur et la même expression dans le regard que sur la photo précédente. Autour de lui, les gens était tous habillés en costume et il était le seul en jean.

- Oui ! Comme toujours sourit la fillette, t'es le plus beau !
- Si tu le dis p'tite fille sourit Alylian en lui caressant le dessus de la tête

Un enfant joue dans le sable. Il est joyeux mais il est seule. Ses amis sont déjà rentrés. Lui, il tarde le plus possible car … Ses parents ont un gros chien. Et lui, il en a peur. Ils le terrorisent. Tellement, qu'il évite le plus possible les personnes qui en ont. Il se le répète chaque jour : Jamais il n'aura de chien. Il finit par se lever et part joyeusement, laissant un château de sable derrière lui. Il trottine joyeusement sur le chemin menant à sa maison.
Cet enfant a 8 ans, il ignore tout du drame auquel il vient échapper …

        Il entra chez lui et appela son père, sa mère. Mais personne ne lui répondit. Il entra dans le salon, et se figea sur place, un frisson lui parcourant l'échine. Ses beaux yeux bleu marine fixaient le sol, suivant le flot de sang qui tâchait déjà ses belles chaussures blanches jusqu'au milieu de la pièce, où un spectacle sanglant attendait son regard. Son père et sa mère, ne ressemblaient plus à des humains… Ils avaient étaient massacrés, à la façon massacre à la tronçonneuse. Il vit le cœur de son père se décrocher de sa poitrine, - il supposait vu l’état du corps – et le vit tomber lourdement sur le sol, sentant dans ses os le bruit mat qu'il fit en atterrissant. Ce fut le détail de trop. Alors qu'il tremblait de tout ses membres et sentait remonter une envie de recracher tout ce qu'il avait en lui, ses yeux se révulsèrent et le voile noir de l'inconscience brouilla son esprit alors qu'il tombait sur le sol, droit dans la marre de sang.
Cet enfant a 8 ans, il porte désormais en lui le traumatisme de toute une vie.

       Une voix. Un souffle. Un mot. Il ouvrit les yeux et aperçut quelqu'un. Soudain, les événements lui revinrent en mémoire et il se releva d'un bond, fixant ses chaussures, le sol, puis le milieu du salon. Tout était propre et nettoyé, et les corps n'étaient plus là. Il se tourna vers la vieille dame qui l'avait réveillée.


- Q-Qui êtes vous ?

- Une personne qui ne te veux que du bien. Que faisait tu ici ?

- Où sont mes parents ? Et pourquoi la maison est propre ?

- J'ai enterré tes parents à l'orée de la forêt, et j'ai nettoyé ta maison. J'ai aussi changés tes habits. Ils étaient toute tachés de sang.


Soudain, tout lui revint en mémoire et il se recroquevilla, sanglotant.


- J-J'ai … J'ai vu le sang … P-Puis le cœur de P-Papa … Il est t-tombé sur le s-sol … J'ai … C'est pas j-juste … Si je n'avais pas p-peur des chiens … Si je n'avais pas p-peur … Je serais rentrée p-plus tôt et moi aussi … Moi aussi j-je serais mort … Je suis lâche … Je ne devrais m-même plus être là …


Le pauvre garçon était secoué de sanglots si violent qu'on avait l'impression qu'eil convulsait. La vieille dame le prit dans ses bras et lui demanda d'une voix douce.


- Tu n'as aucune raison de t'en vouloir, une phobie ne se contrôle pas, ne s'explique pas … Maintenant dis moi, comment t'appelle tu ?

- A-Alylian. Alylian Lehenard

- Et quel âge as-tu ?

- 8 ans.

- Eh bien Alylian, si tu es d'accord, je vais m'occuper de toi. Ici, ce n'est pas un endroit pour toi.

- Mais … Et papa ? Et maman ?

- Je ne les aient enterrés pas trop loin de chez moi, rassure-toi tu pourras revenir les voir

- D'accord...

Le jeune garçon la suivit patiement jusque chez elle, à quelques kilomètre de là, à la lisière de la forêt. Comment la vielle dame avait-elle deviné que Alylian avait des problèmes, il ne préférait pas se le demander. Qui elle était non plus. Avec un peu de chance, personne ne viendrait plus jamais l'embêter.

Cet enfant a 8 ans, son enfance insouciante est terminée.


      Lorsqu'Alylian eut 12 ans, la vieille dame le poussa à apprendre à se servir de toutes les armes qu'elle connaissait. Pourquoi ? Elle avait peur qu'un jour, celui qui s'était attaqué à ses parents reviennent et ne se décide à s'attaquer au jeune homme. Celui-ci préféra pour le coup apprendre avec le plus vieux des fils de la vielle dame. En fait, elle avait six enfants. Trois fils et trois filles. Le plus vieux était le meilleur ami d'Alylian, et la plus jeune était sa grande-sœur chérie. Le lendemain, la grand-mère se décida à l’amener chez son fils pour qu'il lui apprenne le maniement des armes et le combats de rue, si bien qu'en deux ans, il devint un expert.

Cet enfant a 12 ans, il vit toujours le traumatisme mais essaie de l'oublier. Mais il n'a pas raison …


       Alylian se réveilla en sursaut, des sueurs froides coulant le long de sa peau. Il avait encore fait ce cauchemars. Cet affreux cauchemars où il revoyait ses parents, mort, et un homme masqué tenant une tronçonneuse lui disait ''Tu es le prochain !'' Avant d'éclater d'un rire d'absolu psychopathe. Il se rendormit et le lendemain, la vielle dame lui annonça qu'ils déménageaient dans la ville où habitaient ses enfants. Alylian ne pouvait être plus heureux. Il changea d'école et décida qu'à partir de ce jour-là, personne ne pourrait plus l'atteindre. Et c'est à partir de ce jour-là qu'il créa son « masque »

Cet enfant a 14 ans maintenant, le traumatisme est toujours présent, le danger s’épaissit grandement mais il ne voit pas venir le temps.


       Alylian laissa tomber le vase sur le sol, et il s'éparpilla en millions de petit morceau de porcelaine. il venait de le ramener d'une brocante, dans le centre-ville. Le sang maculait déjà ses tennis blanche lorsqu'il se sentit partir. Non, non, ça n'allait pas recommencer ! Pas encore ! Il courut jusqu'au salon, ses jambes bougeant sans qu'il ne les commandent, paralysé par la peur. La peur de perdre à nouveau une personne chère. Il arriva dans le salon et ses yeux se posèrent sur le cadavre, au milieu. Massacrée à la tronçonneuse. Il vit au ralentit le cœur s'écrouler sur le sol, et comme pour la première fois, ses os résonnaient. Le cœur au bord des lèvres, il s’effondra sur le sol, les genoux fauchés par l'émotion. Non … Non … Noooooooooooooooooooooooooooooooooon ! Il n'avait pas le droit ! Pourquoi lui enlevait-il tout ceux à qui elle tenait ? Pourquoi ? POURQUOI ? Il commença à sangloter, les yeux embués de larmes. Il se calma, trente minutes plus tard, et se releva, le regard froid. Il pouvait bien se cacher où il le voudrait, il le retrouverait. Et ce jour-là, peu importe qu'il soit le président des États-Unis ou le tsar de Russie, il lui ferait regretter. Oh oui, il regrettera... Alylian enterra la vielle dame, non sans manquer de vomir au passage, et appela ses frères et sœurs. Tous accoururent pour l'aider et le consoler, et le plus vieux appela la police. Puis, Sa grande-sœur chérie décida de l'adopter jusqu'à ce qu'il puisse vivre de lui-même.

Cet enfant a aujourd'hui 15 ans, il n'est plus un enfant, mais continu d'être considérer comme tel. Il a vu de nombreuses horreurs dans sa vie, mais continue de la vivre comme s'il était la prochaine.

       Alylian attrapa le morceau de papier que lui avait donné son meilleure amis, son plus vieux grand-frère, et relit l'adresse pour la centième fois. « boutique ''Les Biscuits de Mère-grand'' » Allons bon... Celui qui avait inventer ce nom, s'il ne s'appelait pas mère-grand, qu'il se coupe une main ! Sinon en restant sérieux, Alylian ouvrit grand la porte de la boutique avec un sourire charmeur et cria

- Bonjour bonjour, tout le monde va bien ?

      Évidemment, tout le monde se tourna vers lui. Et comme d'habitude, tout le monde l'ignora juste après. Il sourit joyeusement. Maintenant, il pouvait faire ce qu'il voulait sans que personne ne regarde, trop occupés pour se retourner une deuxième fois vers ''l'énergumène''. La vielle dame au comptoir l'observa puis sourit légèrement. Il s'approcha du comptoir et la salua poliment, avant de lui montrer un papier disant que sa boutique recrutait. La vielle dame acquiesça et le fait passer derrière. Elle lui expliqua vaguement le fonctionnement de la boutique, puis lui annonça ce qui serait vraiment son travail. Agent Secret ? Mais c'était encore mieux ça ! Il se sentait comme James Bond ! Bon d'accord, en beaucoup plus classe, mais on ne se refait pas... D'accord d'accord, je me tais... Puis, il choisit son pseudo : Agent Coral. Pourquoi Coral ? Eh bien... la vieille dame qui l'avait élevé s'appelait Coral, c'était une sorte d'hommage...

Cet enfant qui n'en ai plus un, a aujourd'hui 16 ans. Le traumatisme restera grand, mais il ne sera plus jamais seule maintenant ...