Caractère et capacités
Aurore est la femme parfaite par excellence. Elle est intelligente, gentille, généreuse, gracieuse, on peut aller jusqu’à dire qu’elle est l’innocence et la douceur incarnées. Les fées lui ont offerte toutes les qualités du monde après tout. Ainsi, elle chante et danse à la perfection, elle sait jouer de tous les instruments et a un don pour s’adapter à (presque) toutes les situations. Elle ne se met jamais en colère et est incapable d’en vouloir à quelqu’un plus de deux secondes. Pourtant, suite à une perte tragique, il lui arrive de se couper du monde et de devenir indifférente à ce qu’il se passe autour d’elle. Dans ces moments, elle a le regard vide car elle se perd dans ses souvenirs puis, quand elle revient à elle et constate que la réalité est tout autre, elle déprime, s’enferme en elle-même et pleure en silence. Afin de combler ce vide, elle s’est mise en tête de vouloir manier l’épée. Elle ne se débrouille pas trop mal mais il est clair que le combat n’est pas tout à fait pour elle. Cependant, sa profonde peine peut se transformer en arme puissante qui la pousse à se battre et à avancer, dans ces cas là, mieux vaut ne pas être son adversaire car sous ses airs de gentille demoiselle sans défense, se cache une femme déterminée et prête à en découdre avec la vie. Enfin, il lui arrive d’être assez têtu et bornée quand elle est sûre de ce qu’elle veut mais, personne ne peut rester indifférent face à son charme et il est facile de lui pardonner ses quelques défauts. Même si ceux ci sont tout de même bien présents. A part être une véritable tête de mule à certains moments, elle est assez naïve et arrive à se faire facilement avoir si elle ne fait pas attention. Elle est également un peu trop franche et prend tout au premier degré. Elle ne comprend donc pas les sous entendus et, même si elle est en France depuis un certain temps, il lui arrive de ne pas comprendre certaines expressions. De temps à autre, il arrive que ses anciennes manières de princesse resurgissent et peut paraître donc un peu capricieuse.
Apparence
La première chose que l’on remarque chez Aurore, ce sont ses vêtements, ceux-ci sont un peu particuliers et ne correspondent absolument pas à la mode du pays aujourd’hui. Ils sont un peu, voire énormément, passés de mode aux yeux des individus normaux. Les personnes qu’elle croise dans la rue doivent d’ailleurs se demander si elle ne se rendrait pas à un bal masqué ou à une fête ayant pour thème la Renaissance. En effet, la princesse n’arrive guère à s’adapter à la mode du moment comme elle avait réussi à le faire suite à son réveil. A part cela, personne ne peut ignorer sa beauté inégalable, fruit des nombreux dons des fées. Hommes et femmes se retournent devant sa silhouette des plus gracieuses et sa démarche élégante, digne d’une reine. Elle possède de magnifiques cheveux blonds qu’elle laisse généralement flotter librement dans son dos mais qu’elle coiffe de temps à autre en une coiffure des plus sophistiquées (mais horriblement pesantes, point qui est souvent oublié). Coiffure que les femmes avaient coutume de porter à son époque et que celles d’aujourd’hui rêvent d’essayer ou admire simplement. De plus, ses yeux sont verts, mais avec quelques touches de bleus, pareil à une émeraude et aussi éclatant qu’une pierre précieuse brillant de mille feux. Cependant, ils brillent un peu moins quand elle pense à son amour perdu, mais leur couleur est toujours aussi resplendissante. Par ailleurs, la princesse paraissait plutôt grande dans son royaume mais elle est de taille moyenne dans ce pays, elle doit sans doute tourner autour d’un mètre soixante.
Histoire
Tout le monde a entendu au moins une fois parler de l’histoire de la Belle au bois dormant, l’histoire de cette princesse d’un lointain royaume qui s’est vu jeté un puissant maléfice mais qu’une fée a réussi à rendre moins dangereux : au lieu de mourir en se piquant le doigt à un fuseau, elle plongera dans un sommeil de cent ans. Le roi, son père, avait alors brûlé tous les fuseaux du royaume, espérant éviter que la malédiction ne se produise. Mais au court de la quinzième année de la princesse, le couple royal dû s’absenter et la jeune fille se retrouva seule dans le château. Elle se promena partout, visitant les innombrables salles et chambres dont regorgeait l’immense construction. Finalement, elle entra dans une vieille tour où se trouvait une vielle femme qui filait dans une petite chambre légèrement délabrée. La jeune princesse, curieuse devant cette machine qu’elle ne connaissait pas, voulut filer comme la vieille femme mais toucha le fuseau et se piqua le doigt. A l’instant même, elle tomba dans un lit qui se trouvait là, plongée dans un profond sommeil. Et celui-ci se répandit sur l’ensemble du château. Nobles, soldats, cuisiniers, garçon d’écuries, servantes, domestiques, chiens, chevaux, toute la cour et même le Roi et la Reine qui revenaient tout juste de leur voyage, tombèrent à leur tour dans un sommeil profond. Un sommeil de cent ans. Une forêt d’épines et de ronces se développa autour du château et finit par le recouvrir entièrement, empêchant quiconque de passer. Cette histoire devint une légende, elle s’étendit à tous les royaumes, à tous les pays, tout le monde entendit parler de ce château figé dans le temps. Au fil des années, nombre de princes tentèrent de forcer le passage de cette barrière de ronces mais aucun ne revint, tous moururent, prisonniers des ronces. Un siècle plus tard, un fils de roi nommé Philippe, entendit parler de cette légende. Curieux de voir cette princesse que tout le monde disait dotée d’une beauté incomparable, il se rendit au château endormit et tenta de traverser la haie d’épines. C’était à cet endroit que les autres princes avaient échoué, mais les cent ans étaient passés, le sortilège arrivait à son terme. Les ronces s’écartèrent et laissèrent passer le prince, celui-ci traversa la cour du château, passant devant les corps endormis de ces habitants, puis monta au sommet de la tour où se trouvait la princesse. Une fois dans la chambre, il fut émerveillé devant tant de beauté. Alors qu’il observait Aurore, admiratif, celle-ci ouvrit les yeux, se réveillant au bout de cent ans de sommeil, comme le reste du château.
Et ils s’embrassèrent, se marièrent et vécurent heureux pour toujours, etc. Eh bien ce n’est pas tout à fait ça. En effet, le conte s’arrête là et personne ne se demande ce qu’il s’est déroulé ensuite. Eh bien c’est très simple, le «pour toujours » n’a pas vraiment eu lieu. Oh oui les jeunes mariés étaient heureux, très heureux même, ils étaient fais l’un pour l’autre après tout. Ils passaient tout leur temps ensemble, à se regarder pendant des heures sans échanger un seul mot ou à éviter leurs responsabilités en s’enfuyant du château pour une journée. Journée pendant laquelle ils s’amusaient comme des enfants. Ils étaient attentionnés l’un envers l’autre et se complétaient admirablement bien. Aurore apprenait la musique et la danse à Philippe, lui apportant également de précieux conseils quand il devait prendre des décisions importantes. Philippe, quand à lui, apprenait les rudiments de l’épée et de la chasse ainsi que les dernières tendances de mode à Aurore. Il essayait également de la faire renouer avec les joies du sommeil car la princesse avait du mal à s’endormir, de peur de ne jamais se réveiller. Mais un tel bonheur ne pouvait pas durer éternellement, un inévitable drame arriva. Une épidémie toucha le royaume quelques années après leur mariage et Aurore fut une des premières atteintes. De nombreuses personnes perdirent la vie avant qu’un antidote ne soit mis au point, sauvant in extremis la princesse. Mais les réserves de ce précieux sérum furent rapidement vidées et son créateur mourut avant d’avoir pu dévoiler le secret de sa recette. Ainsi, les derniers atteints ne purent en bénéficier. Philippe, surmené par la gestion du royaume qu’on lui avait confié, le Roi étant malade, et son inquiétude pour sa femme qui ne cessait de croître quand elle était encore alitée, eurent raison de lui. Il tomba lui aussi malade alors qu’on pensait l’épidémie complètement éradiquée et mourut quelques jours plus tard. Quand elle apprit la nouvelle, Aurore alla trouver son bien aimé alors qu’elle était encore très faible et pleura sur son corps pendant deux jours entiers. Petit à petit, son état se dégrada horriblement, elle ne mangeait plus, dormait encore moins qu’à l’accoutumée, elle était pâle comme un fantôme et ne parlait à personne. Pourtant, elle gardait encore toute sa beauté et nombre de prétendants accoururent pour lui demander sa main après avoir entendu la nouvelle. Mais, incapable d’oublier l’amour de sa vie, et ne souhaitant pas le faire, Aurore refusa ces innombrables avances. Elle se mit sérieusement au maniement des armes, de l’épée notamment, afin que Philippe soit fier d’elle comme quand il lui apprenait, il n’y avait encore pas si longtemps, et également afin de pouvoir repousser seule les prétendants qui continuaient d’affluer malgré ses refus répétés. Mais elle fini par quitter le royaume, celui-ci lui rappelant trop ce qu’elle venait de perdre ainsi que tous les moments qu’ils avaient partagé ensemble. Elle erra longuement d’un royaume à l’autre avant d’arriver dans un pays étrange dont elle n’avait jamais entendu parler. Mais comme ce dernier était à l’exact opposé de ce qu’elle connaissait, cela lui sembla parfait. Rien dans cet étrange endroit ne pouvait lui rappeler son amour perdu. Ainsi, elle apprit la langue que parlait les habitants de ce pays qu’était la France, et appris ses coutumes. Mais au bout de quelques années d’errance dans cet Etat qui ne lui était plus totalement étranger, le passé finit par rattraper la princesse et elle s’évanouit dans une forêt qui lui rappelait énormément celle où elle allait se promener avec Philippe. A son réveil, elle ne se trouvait plus sur le sol froid et recouvert de feuilles de la forêt, mais dans un lit aux draps blancs. Alors qu’elle tenta de se lever, une voix se fit entendre :
- Ah te voilà enfin réveillée !
Dans un fauteuil, placé non loin du lit d’Aurore, était installé un loup noir aux yeux écarlates.
- Que dirais tu de travailler pour moi ?
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