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Messages : 481 Arme de prédilection : Magie noire de l’Eau /Combat au corps à corps et à l'arme blanche Arme non maitrisée : Armes à feu / Magie de Foudre
C’est par ces mots que le pacte entre Oberon et Maeva fut scellé. Cachant à peine sa satisfaction, il avait esquissé un sourire au coin, pendant que son nouvel élève le suivait en direction de son carrosse. Ce moyen de moyen de transport paraissait plutôt vieillot et plutôt lent. Mais c’était sans compter les 12 pégases qui constituait son attelage. Qui plus est, le Royaume d’Oberon se situait dans une autre dimension, ce qui réduisait considérablement le temps du voyage.
Lorsqu’ils arrivèrent, le grand blond laissa la jeune fille aux mains de ses serviteurs et servantes afin qu’ils lui procurent une chambre, de nouveaux vêtements au besoin et tout ce dont elle aurait besoin pour se sentir comme chez elle. Sa chambre se situait entre les Quartiers Royaux et ceux de Jack La Lanterne (son serviteur le plus fidèle). Une grande pièce avec un grand lit en baldaquin, King Size comme le définirait les humains. Une coiffeuse, des grandes commodes avec penderies lui étaient également fournis. Et évidemment, toilettes et douches personnelles. Oberon était particulièrement généreux et hospitalier avec elle, mais c’était bien parce que l’entraînement qu’elle allait connaitre contrasterait grandement avec ses conditions de vie.
Une nuit s’écoula, sans que le souverain ne daigne se présenter devant Maeve. La Fée était une personnalité occupée, comme tout grand chef d’État. Mais il laissa une dernière instruction, celle de d’amener la jeune fille dans la Salle de Guerre le lendemain matin. C’est dans cette salle que le grand blond se trouvait depuis le lever du Soleil. Entretenir son corps, sa force et augmenter son pouvoir passait par un entraînement rigoureux. Ainsi chaque jour de l’année et sans jamais prendre une journée de repos, Oberon s’entrainait durement.
Aujourd’hui, il se consacrerait à l’entraînement de son corps. Le jeune homme était torse nu, vêtu d’un simple pantalon et de bottes noires. Il se trouvait au milieu d’un vaste terrain recouvert de terres, de roches et de sable. L’ordinateur magique qui contrôlait la salle activa alors un cercle magique, lançant un sort affectant la gravité dans un certain rayon. Oberon vacille avant de poser un genou à terre, écrasé par le poids de la gravité qui avait quasiment triplé. Serrant les dents et les poings, le blond se relava tant bien que mal avant de commencer à frapper des projections d’ennemies qui venaient d’apparaître autour de lui.
L’effort demandé était considérable. Recouvert de sueurs, haletant comme un animal assoiffé, Oberon ne lésinait pas sur les efforts. Et bien qu’il peinait à se déplacer et que la douleur écrasait la moindre cellule de son corps, la Fée se battait comme un beau diable, explosant chacune de ces cibles avec hargne et vigueur. Il faut ce qu’il faut; pour contrôler une importante quantité de magie, il faut le corps qui va avec.
En acceptant l’offre du Roi des Fées, Maeve se retrouvait littéralement projeté dans un monde féérique. Dès le départ de l’Organisation, ils s’étaient déplacé en carrosse. Le véhicule était vraiment tape à l’oeil dans ce monde et très imposant qui plus est. A l’image du souverain. Le plus impressionnant et ce qui attira le plus l’attention de la jeune fille, c’était les pégases. Elle n’en avait vu que dans ses rêves les plus fous à propos de son monde, et ces bêtes là étaient encore plus magnifiques et merveilleuses que tout ce qu’elle avait pu imaginer. La Fée avait vraiment beaucoup de mal à se contenir, elle allait voler. C’était différent d’avoir ses propres ailes, certes, mais la sensation d’avoir littéralement la tête dans les nuages était similaire. Le voyage ne dura pas assez longtemps à ses yeux et Maeve avait failli être déçue de redescendre aussi vite.
Seulement ce qui l’attendait en bas était encore plus magiques que la balade en carrosse. Zephyrius pris congé rapidement de son élève et la laissa seule avec ceux qui semblaient êtres ses servants et servantes. Tout ici était démesurés que ce soit en taille, en proportion d’or ou en nombre de serviteurs. Ils l’emmenèrent immédiatement à travers les longs et majestueux couloirs du palais, et marchèrent pendant ce qui semblait être une éternité jusqu’à une chambre. Encore une fois le seul mot approprié à la pièce était démesuré. Même pour une Fée qui avait l’habitude des extérieurs et qui étouffait très vite enfermée entre quatre murs, Maeve ne se sentait pas le moins du monde oppressée. Au contraire, elle avait l’impression d’être vraiment, vraiment toute petite. Le lit qui trônait au centre de la chambre aurait pu servir à 12 personnes de son gabarit.
Une fois seule, elle visita ses « appartements ». Tout le confort était réunis en un seul endroit, salle de bain privative, dressing remplie jusqu’au plafond… Maeve eut un pincement au coeur en pensant qu’elle aurait dû connaître tout ça dès le début de son existence. Mais un autre en avait profité à sa place et se trouvait quelque part dans un royaume lointain à vivre sa vie. Un bruit la tira de sa rêverie. On frappait à la porte, alors la Fée accourut pour l’ouvrir naturellement. La servante qui se trouvait derrière avec un plateau repas semblait surprise. Apparemment, ouvrir les portes c’est aussi leur travail et les invités n’avait qu’à ordonner d’entrée. Pour quelqu’un qui avait toujours reçu et non donner les ordres, c’était assez difficile à envisager. Mais la Fée devait s’habituer à cette environnement et ne demanda rien de plus, hochant simplement la tête de droite à gauche quand on lui demanda si elle avait besoin de quelque chose d’autre.
Ce soir là, la Fée mangea très peu même si la cuisine était excellente. Elle déposa le plateau devant la porte puis enfila une chemise de nuit en soie. C’était un tissu inconnu pour elle, mais elle l’avait trouvé tellement doux qu’elle n’avait pas pu résister à l’envie de l’essayer. Maeve passa la meilleure nuit de sommeil de toute sa vie. Comme elle n’était pas en forêt, elle ne devait faire attention à rien. Et puis l’énergie magique qui circulait dans la palais l’apaisait, étrangement familière. Ce fut encore la-même servante qui vint la réveillée aux aurores, lui demandant de se préparer pour se rendre dans ce qu’elle appela la Salle de Guerre. Une fois de plus elle choisit une des tenues proposées dans la penderie, quelque chose de plus adapté à un entraînement. Un ensemble pantalon et tee-shirt noir solide mais très souple, avec une paire de bottes en cuir.
Maeve arriva à l’endroit indiqué au moment où son Maître s’entrainait au corps à corps dans une salle spéciale qui sentait la magie à plein nez. Elle s’approcha lentement dans ce décor particulier, se demandant pourquoi Obéron semblait aussi épuisé par de simples projectiles qu’ils détruisaient pourtant assez facilement. Elle eut la réponse en passant un pied dans la limite du cercle de pression augmentée. C’était comme si il pesait des tonnes ! La Fée eut énormément de mal à le bouger pour se reculer. Elle dû utiliser sa Magie de Vent pour se tirer vers l’arrière violemment et atterrir quelques mètres plus loin sur les fesses. Elle se releva rapidement, notant sur son manque de force physique. La brune n’avait jamais cru bon de développer ses muscles quand sa magie faisait tout le travail pour elle.
« Maître, je suis là. Prête à suivre votre entrainement. »
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Après un enchaînement rapide de coups de poing et de pied, le grand blond put faire disparaître les projections holographiques qui lui faisaient face. Pourtant, il ne s’agissait là que du début de l’exercice. Ces dites projections n’étaient que des images, mais avec un peu de Magie il était possible de leur donner une consistance ainsi qu’une volonté. De quoi en faire de bons « sparring-partners » capables d’attaquer et de se défendre. Mais il ne put aller au bout de son entraînement, interrompu par l’arrivée de sa nouvelle élève.
Visiblement peu habituée à une forte gravité, Maeva s’était retrouvé bloqué sur le terrain d’entraînement, incapable d’avancer. Oberon ne connaissait pas le poids de la jeune fille, mais une personne pesant aux alentours de 50kg verrait son poids passer à 150kg dans ce cercle magique. Autrement dit, elle risquait de s’écrabouiller sur le sol. Heureusement, elle eut le bon réflexe en usant de sa Magie pour se « propulser » en arrière, mais provoquant une méchante chute par la suite. Elle se releva presque aussitôt.
« Maître, je suis là. Prête à suivre votre entrainement. »
Oberon claque des doigts et le cercle de gravité disparut. Il sentit tout le poids sur ses épaules s’envoler, lui rendant un corps léger et résistant à la fois. Ce n’était pas évident, mais il avait progressé un peu. Il s’avança vers son apprentie, décrochant une serviette au passage afin d’essuyer la sueur qui dégoulinait le long de son visage et son buste. Maeva avait eu l’intelligence de porter une tenue plus adaptée aux circonstances. Haut et bas souples avec des bottes en cuir. Classique mais efficace. En noir qui plus est. Un détail important quand on sait que l’on va saigner. Au moins cela n’allait pas tant se voir…
« Je vais me permettre de te tutoyer, si cela ne te dérange pas. » commença-t-il.
Il ne fallait pas y voir un manque de respect. Mais il était naturel qu’en tant que Maître, il y ait un rapport hiérarchique qui se crée avec son Étudiante. Qui sait, peut-être lui permettra-t-elle de le tutoyer s’ils sont en bons termes? Seul l’avenir le dira.
D’un simple regard, il l’invita à le suivre jusqu’au milieu de la pièce. Il jeta la serviette sale dans un coin et fit quelques pas en arrière afin de prendre un peu de distance avec la brune. Il croisa ensuite les bras, la fixant intensément comme à son habitude.
« Afin d’augmenter tes réserves de Magie et te permettre de les contrôler, il te faut un corps fort et solide. Je veux voir ce que tu es capable de faire; attaque-moi au corps-à-corps, sans te retenir. »
HRP:
Ce n'est pas un vrai combat, tu n'es pas obligé d'utiliser les dés ;)
Hello ! Tout d’abord, petite précision : tu écris Maeva avec un A or c’est Maeve avec un E ;) Pour ce qui est des dés de toute façon avec 0 en attaque j’aurais beau lancer les dés xD
Dès que la Fée annonça son arrivé, le souverain stoppa son entraînement d’un simple claquement de doigt. La pesanteur revint à la normale et Maeve fit quelques pas pour rejoindre son Maître, qui lui indiqua qu’il comptait la tutoyer. Ce n’est pas comme si ça la dérangeait, elle avait toujours vécu ainsi. Vouvoyer les autres et se faire tutoyer. Ça n’avait rien d’étrange pour la brune… Et puis même si ça lui avait posé problème, elle n’aurait rien dit. Dès le départ, le souverain avait été très clair. C’était l’Élève donc elle se devait d’obéir. Si elle rechignait déjà pour des détails aussi futiles, qu’en serait-il quand elle serait confronté à bien pire durant cet entraînement qui été prévu pour la pousser dans ces retranchements ?
« Bien, Maître. » ce fut sa seule réponse.
Maeve était déterminée à aller jusqu’au bout. Mais dès le premier entraînement elle se retrouvait en situation délicate… La force physique, le combat au corps à corps ? La jeune fille pouvait fuir dans ce genre de situation, ou bien elle utilisait sa Magie. Et puis elle était aussi assez petite et rapide pour filer entre les doigts de n’importe quel humain. Elle n’avait jamais donc vu d’intérêt à se développer physiquement, sauf pour monter aux arbres ou courir. La Fée espérait vraiment qu’elle ne décevrait pas Zephyrius, qui attendait dans sa position préférée : les bras croisés à la regarder de haut. Bon en même temps, à part les enfants personnes ne la regardait d’en bas. Mais le regard de cette Fée donnait une drôle de sensation à Maeve, c’était comme s’il pouvait le transpercer.
Sans plus attendre elle se mit en garde, en appui sur son pieds de soutien et les mains devant le visage pour se protéger. Déjà qu’elle avait du mal à s’intégrer dans la société, ce n’était pas la peine de lui donner une raison de plus d’être chassée parce qu’elle était défigurée. Maeve était très maladroite et pas très puissante, mais elle faisait en sorte d’avoir le plus de confiance en elle possible. Elle se doutait bien qu’elle ne ferait pas le poids contre le Roi des Fées, rien qu’à voir sa carrure c’était peine perdue. Mais elle ne laissa pas tomber pour autant et donna tout ce qu’elle était capable d’accomplir.
Elle couru à toute vitesse vers son adversaire, et enchaina une série de 3 coups de poings en direction de son maître, puis roula sur le sol près de lui. Elle s’était mal réceptionnée mais se releva tout de même. Tout s’était passé trop rapidement pour qu’elle puisse savoir si elle avait réussie ne serait-ce qu’à effleurer Zephyrius et pour le moment elle ne sentait pas encore les contrecoups d’une attaque éventuelle contre elle.
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Elle était plutôt docile. Le souverain lui avait pourtant demandé son avis, à croire qu’elle n’était pas trop du genre à se rebeller. Un trait de caractère que le jeune homme n’appréciait pas tellement. Bien sûr il n’aimait pas qu’on lui tenait tête, mais quelque part il admirait ceux qui faisaient preuve de ténacité.
Quoiqu’il en soit, Maeve se mit en position de combat. Classique, un pied en arrière et les mains devant son visage. Elle se mit ensuite à courir vers lui et asséna trois coups de poings qu’Oberon ne prit pas la peine de bloquer. La jeune fille fit une roulade sur le côté mais perdit son équilibre avant de se relever en catastrophe. Le Roi savait pertinemment qu’elle n’était pas en mesure de le battre à mains nues, mais cela lui permettait de décortiquer les mouvements de son apprentie, ainsi que de tester sa force de frappe. Voyons maintenant sa résistance.
À peine s’était-elle relevée que Zephyrius lui assigna un violent coup de pieds dans le ventre, ce qui devrait la projeter sur plusieurs mètres. Bien entendu, il ne frappa pas à pleine puissance. Mais difficile de doser lorsqu’on ne connait pas la résistance de son adversaire.
En tant normal il était du genre à hurler à ses « partenaires » de combat de se relever immédiatement. Mais étrangement, il éprouvait plus de sympathie envers la brune. Il ne lui ferait pas de cadeau évidemment, il ne retiendrait pas ses coups. Mais il prit la peine de s’avancer vers Maeve afin de lui tendre la main. Une fois qu’elle s’était relevée, il l’observa quelques secondes afin de déterminer les dégâts subis.
« Je ne pourrais sûrement pas t’apprendre les arts martiaux en si peu de temps, cela prendra des années. En revanche, je pourrais renforcer ton corps avec un entraînement approprié. Ce qui te permettra d’augmenter tes réserves d’énergies. »
D’un signe de la tête, il invita de nouveau la jeune fille à le suivre. Il arriva devant un grand espace dans lequel étaient placés des poids et des accessoires de musculation. Il sélectionna quatre objets ressemblant à des bracelets mais en bien plus gros et plus larges, fait en métal. Chacun pesaient 25 kg. Il les enfila sur ses poignets et ses chevilles, ajoutant un poids net de 100kg sur son corps. Il en sélectionna quatre autres, un peu plus petits, chacun pesant 5 kg.
« Voyons comment tu endures 20kg supplémentaires. »
Il montra du doigt un autre terrain d’entraînement à quelques mètres du précédent. Oui cette salle était gigantesque. Il s’agissait d’un parcours d’obstacles assez difficile, avec des projectiles, des murs, des trous, des ennemis factices, et bien d’autres choses plus dangereuses les unes que les autres. On pouvait sérieusement s’y blesser.
« Avant d’y aller, sois bien sûre que ces 20kg soient supportables. Une fois sur le parcours, tu ne pourras pas reculer. Mais bien entendu, je viens avec toi. »
La Fée avait bien conscience de son manque totale de compétence en combat de corps à corps. Ces 3 pauvres petits coups n’avait pas du avoir un gros impact. Sa réception désastreuse ne devait pas non plus être en sa faveur… A peine debout, Obéron riposta violemment avec un coup à l’estomac. Maeve pensa avant même de ressentir une quelconque douleur que son maître, au moins avait une force de frappe impressionnante. Elle atterrit plusieurs mètres plus loin, les mains sur l’abdomen, laissant juste s’échapper un « outch ». Comme à son habitude, la brune ne montrait pas à l’extérieur ce qu’il y avait vraiment dans sa tête ; et bien à ce moment précis c’était une horrible envie de hurler et de se rouler en boule. En réalité la Fée souffrait beaucoup, et se répétait sans cesse qu’on l’avait prévenu de la difficulté de cet entraînement. Ce n’était que le début.
Le Roi des Fées s’approcha d’elle et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Ce geste ne devait pas être quelque chose de commun chez lui, Maeve n’aurait d’ailleurs jamais pensé qu’il puisse le faire pour elle. Même si elle avait sa fierté, elle n’hésita pas à accepter l’offre et se releva difficilement. Le coup lui avait coupé le souffle un instant et elle devait maintenant reprendre sa respiration, les mains appuyées sur les genoux. Après un pareil impact, l’énergie de la Fée se dirigea d’elle-même vers la blessure pour soulager la douleur et réparer les dégâts. Mais cette dernière savait pertinemment qu’elle aurait besoin de toute sa force magique pour la suite des événements,alors elle interrompit sa régénération pour son plus grand regret. Elle aurait donc mal jusqu’à la fin de l’entrainement d’aujourd’hui.
« Je ne pourrais sûrement pas t’apprendre les arts martiaux en si peu de temps, cela prendra des années. En revanche, je pourrais renforcer ton corps avec un entraînement approprié. Ce qui te permettra d’augmenter tes réserves d’énergies. »
« Très bien, allons-y. J’ai bien besoin d’être plus forte après ça… Ne vous méprenez pas, je savais à quoi m’attendre. Mais permettez-moi de vous dire que vous n’avez pas été tendre ! »
Maeve avait dit cela sur un léger ton de reproche. Peut-être était-ce le fait d’avoir mal, mais en tout cas elle semblait plus naturel avec son Maître. Elle finirait par s’ouvrir à lui comme ça avait été le cas avec Jack, vu le temps qu’ils étaient amenés à passer ensemble. La Fée se releva complètement avec beaucoup de difficultés pour suivre les pas de géant de Zephyrius, qui le proposait de portait des poids aux membres, 20 kg en tout. C’était une masse énorme pour la jeune fille, presque 35 % de son poids totale ! Néanmoins elle tenta quand même l’expérience en enfilant les sortes de bracelets. Au début ce fut un choc. Ce n’était pas si difficile en fin de compte, même si sur le long terme ce serait éreintant. Et au pire, en cas de soucis la Fée pouvait toujours s’aider d’un peu de magie pour soulever tout ça. Surtout dans le parcours que lui présenta le blond…
« Je commence sérieusement à me poser des questions sur les raisons réelles qui vous ont poussé à m’amener ici. Avez-vous créer cet entraînement uniquement pour tester chacune des Fées que vous rencontrez et voir à partir de quel moment elle perdrait la vie ? »
C’était ironique bien entendu. Mais cette partie de l’entraînement ressemblait vraiment à un parcours de la mort. Savoir que son Maître était avec elle la rassurait un peu, et Maeve se jeta dans l’arène. Premier obstacle : une sorte de parois à escalader. La brune voulu se lancer directement sans réfléchir, mais elle se rendit compte qu’à intervalle régulier, des piques sortait du mur. Sympa, à quelques secondes près elle se faisait embrocher. Elle prit soigneusement le temps pour compter les quelques secondes qu’elle avait pour passer cette étape, tout en sachant qu’il y avait quelque chose d’inconnu derrière et certainement encore plus dangereux. Alors qu’elle cherchait le moment propice pour passer, des ennemis factices furent lancer à leur poursuite. La Fée n’avait plus le temps d’attendre ! Elle prit encore 2 secondes pour les pointes apparaissent et grimpa sur le mur à l’aide de ses armes censée la blesser. C’est sans encombre qu’elle arriva en haut, puis décida de redescendre en lévitant pour éviter de se faire plus mal dans une chute avec les poids. Les sortes de poupées en bois qui les pourchassé les rattrapait déjà, il fallait maintenant entamé la suite du parcours.
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Le souverain y était allé vraiment fort. Son apprentie, malgré les apparences, semblait vraiment avoir du mal à récupérer de ce coup. Mais c’était un mal pour un bien, comment apprécier le miel sans connaître le goût du vinaigre? Et cela ne faisait que commencer, et elle devait s’en douter.
« Très bien, allons-y. J’ai bien besoin d’être plus forte après ça… Ne vous méprenez pas, je savais à quoi m’attendre. Mais permettez-moi de vous dire que vous n’avez pas été tendre ! »
C’était la bonne attitude. Même s’il y avait un reproche caché dans cette phrase. Il ne répondit pas, mais il n’était pas compliqué de savoir à quoi il pensait. Oberon n’était pas là pour être tendre avec la jeune Fée. Si elle ne pouvait pas endurer cela, elle pouvait encore se trouver un autre Maître, mais qu’elle ne s’attende pas à ce que le jeune homme retienne ses coups contre elle. Lors de ses propres entrainements, Zephyrius avait souvent atteint le seuil de la mort. Mais il considérait que c’est en étant au bord du précipice que l’on apprenait à vaincre le vertige.
Après avoir enfilé les poids, elle dut avoir la même sensation qu’Oberon la première fois. Ce n’était pas si lourd. Mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’en ressente les effets. Et à peine étiez-vous accoutumé à une charge que l’entraînement exigeait que l’on rajoute plus de poids. Mais pour cette fois, le jeune homme avait choisi de porter des poids en dessous de ce qu’il pouvait soulever normalement. Parce qu’il devait surveiller sa jeune apprentie, dont il ne pouvait encore avoir entièrement confiance. Et il ne voulait pas qu’elle meure dès le premier exercice.
« Je commence sérieusement à me poser des questions sur les raisons réelles qui vous ont poussé à m’amener ici. Avez-vous créé cet entraînement uniquement pour tester chacune des Fées que vous rencontrez et voir à partir de quel moment elle perdrait la vie ? »
Belle ironie. Mais pour le coup, elle n’avait pas complétement tort sur la nature de ce parcours. La mort vous y attendait à chaque recoin. Oberon aurait pu commencer par un exercice plus simple, mais il voulait absolument la tester avant de déterminer quel l’entraînement le plus approprié.
« Contente toi de rester en vie pour le moment. »
Maeve s’élança alors tête baissée. Ce qui était une mauvaise idée. Il fallait toujours commencer par analyser l’environnement rapidement, mais efficacement. Ce qu’elle fit lorsqu’elle se rendit compte que des piques sortirent des murs, prêtes à empaler les plus imprudents. Insistons sur le « rapidement ». Parce que la jeune fille attendait patiemment le bon timing pour passer à travers les piques, mais ce temps perdu provoqua l’apparition de poupées de bois qui se lancèrent à la poursuite de la jeune fille. Et de Oberon. Car ce dernier se trouvait juste derrière, observant les moindres gestes de son élève. Finalement, Maeva n’attendit pas et se servit des piques comme d’un support pour grimper sur les murs et passer l’obstacle. Très bon timing. Oberon la suivit, se contentant de sauter et de retomber lourdement sur ses jambes.
Derrière, les ennemis factices les rattrapaient. Oberon n’allait sûrement pas les détruire à la place de Maeve. Mais le parcours se corsait. Un long couloir se déroulait devant eux, étroit et cette fois ci, les piques apparaissaient aléatoirement tout le long. Il fallait avancer vite, et anticiper l’apparition des pointes métalliques. Les deux Fées s’engouffrèrent dans le couloir, toujours suivit par les poupées à présent armées de lames. Oberon esquivait sans trop de mal les apparitions de piques. Discrètement, il gelait celles que Maeva avait manqué afin qu’elle ne finisse pas en brochette. Ce qu’il fit sur le restant du parcours, la protéger en silence lorsqu’elle frôlait la mort. Jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une espèce de petite arène, encore une fois suivit par des poupées armées jusqu’aux dents. Et devant eux, une espèce de créature semblable à un troll. Le monstre n’était pas réel, il s’agissait d’un esprit astral. Mais les dégâts qu’il ferait seraient bel et bien réels.
« C’est bientôt la fin. La question maintenant est de savoir s’il s’agit de ta fin ou bien celle du parcours. »
Maeve avait à peine terminé de passer un obstacle de ce parcours de la mort qu’elle commençait déjà à ressentir les effets des poids. Elle n’avait pourtant pas le temps de s’en plaindre à l’autre Fée, leurs poursuivants s’approchaient dangereusement un peu plus à chaque seconde. Elle se lança de nouveau en courant arrivant devant la nouvelle épreuve. Encore ces piques de malheur… Sauf que cette fois elles apparaissaient un peu aléatoirement, sans laps de temps précis entre deux. Attendre pour essayer de prédire quoi que ce soit serait vraiment trop long, alors pour cette fois la stratégie serait de foncer dans le tas et prier pour que rien ne la touche. Ce fut presque une réussite, si ce n’est que son tee-shirt était largement déchiré dans son dos, et elle avait aussi eu droit à une large éraflure. Blessure sans gravité que la jeune fille sentait à peine, trop occupée à pousser son instinct de survie dans ses derniers retranchements.
En arrivant dans ce qui semblait être la dernière étape, la Fée pensait naïvement qu’elle n’aurait « qu’à » se débarrasser des pantins pour voir le bout de cet entrainement. Fausse idée : une espèce de colosse les attendaient là, à l’air aussi agressif qu’imposant. En toute franchise, Maeve était épuisée et tous ces muscles lui lançaient, brûlant. C’était sûrement là le but, c’est ce qu’elle se disait pour tenter de se réconforter un peu. Et en plus de ce géant à vaincre, il ne fallait pas oublier les assaillants de bois qui les suivaient depuis le début.
« C’est bientôt la fin. La question maintenant est de savoir s’il s’agit de ta fin ou bien celle du parcours. »
Si Maeve n’était pas à moitié morte de fatigue, les mains posées sur ses genoux, elle aurait certainement pu trouver la force de rire. Elle ne put que répondre entre deux grande goulées d’air :
« Merci pour… Pour l’encouragement ! »
Et puis sans prévenir, comme pour prouver ce que venait de dire son Maître, le mastodonte lui asséna un coup d’une puissance monumentale et l’envoya vers un des murs de l’arène. Une fois de plus, c’est grâce à un réflexe magique pour amortir la chute que la Fée put s’en sortir sans trop de mal. Elle retomba tout de même lourdement au sol et eut un peu de mal à se relever. C’était le moment de passer aux choses sérieuses… Maeve puisa dans ses réserves d’énergies pour créer courant tranchant qu’elle envoya vers les poupées en premier. Si déjà le nombre d’adversaires pouvait diminuer… Elle se concentra alors à nouveau vers le « boss » du niveau final.
Mais comment venir à bout d’une créature pareille ? Il devait bien faire 2 ou 3 fois la taille de la brune et rien qu’avec ses poings il lui avait causé des dégâts considérables.Pour le moment tout ce qu’elle pouvait faire c’était esquiver en prenant de la vitesse grâce à sa magie, mais la fatigue et les poids n’aidaient pas. Entre 2, elle détruisait les poupées de bois qui se réassembler d’elle-même. C’est comme si tout ce qu’elle faisait ne servait à rien. Le combat continuait sans relâche, ses ennemis étaient toujours aussi fort et nombreux. Mais sa magie et ses énergies psychiques et physiques s’amenuisaient à vue d’oeil. Jusqu’au point critique où elle ne fut pas assez rapide pour se relever avant le prochain coup du géant. Son poids fonçait droit vers elle, alors qu’elle était toujours au sol.
Dernière édition par Le Changelin le Jeu 16 Mar - 11:21, édité 1 fois
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Maeve semblait exténuée. Ce qui n’avait rien d’étonnant, cet exercice avait pour but de vous épuiser physiquement. Mais elle n’aurait pas le temps de reprendre son souffle. Le monstre ne se fit pas prier et débuta les hostilités par un violent coup qui éjecta la jeune fille loin en arrière. Le coup fut si puissant qu’elle s’écrase contre les murs de l’arène, et dû s’en remettre à sa magie afin d’amortir le choc.
Oberon ne broncha pas, gardant une fois de plus les bras croisés, observant silencieusement l’affrontement. Son apprentie lutta contre elle-même afin de se relever, et usa d’une lame de vent afin de se débarrasser des poupées armées. Elle se focalisa sur le géant mais ne trouva pas d’astuces afin de se débarrasser de lui. Pire, elle se contentait d’esquiver à l’aide de sa Magie du Vent. Ce qui diminuait rapidement ses dernières réserves de pouvoirs. Elle ne fut pas aidée par le fait que les poupées se réassemblaient automatiquement lorsqu’elles subissaient des dégâts. Bientôt la jeune fée se retrouva en position critique, submergées par des assauts de toutes parts. Tombée au sol après une rafales de coups, elle ne disposait plus de ressources suffisantes pour éviter le suivant. Le poing du troll allait écrabouiller ce qui restait de Maeve.
« C’est fini. » Suite au choc, on ne put entendre qu’une violente explosion qui souleva une épaisse colonne de poussière et de gravas. Le souffle dissipa rapidement le nuage, révélant une scène assez peu probable. Oberon se trouvait devant Maeva, le bras tendu. Il avait bloqué le poing du géant d’une main, sans reculer. Son adversaire se mit à geler de l’intérieur avant d’imploser, des piques de glace sortant de part et d’autre de son corps.
Le jeune homme se tourna vers les poupées et concentra une puissance peu commune dans sa bouche, la recrachant sous forme de jets d’eau concentrés et puissant, tellement pressurisés et dévastateurs au contact, au point que ces dernières pouvaient tout traverser comme des lasers. En instant, les ennemis furent dissous dans un nuage de vapeur d’eau, terminant de ce fait l’épreuve. Le parcours disparu, ne laissant que les deux fées au milieu d’un vaste terrain d’entrainement vide.
Le Roi n’était pas supposé intervenir, il le savait. Mais cela aurait été dommage de perdre un élément aussi prometteur, on le sait. Cela dit, l’entraînement était loin d’être terminé.
« Tu devras faire ce genre de parcours tous les jours, jusqu’à ce que ton corps puisse l’endurer. Passons à la suite. »
Quelques mages médecins débarquèrent dans la salle, s’affairant à lancer des sorts de guérisons et d’apaisements sur Maeve. Pendant que cette dernière se faisait soigner, le blond se débarrassa de ses poids qui s’écrasèrent lourdement au sol. Après avoir tant sué, il changea de tenue pour une autre (la même mais propre). Il se dirigea vers son élève.
« Une fois que tu seras remise sur pieds, enlève tes poids et changes-toi. Cette fois-ci, nous allons parler de Magie. »
Après avoir évalué son physique, il était temps de voir quel genre de sorts et de pouvoirs elle était capable d’exécuter. Ce qui tombait bien, c’est qu’après tant d’efforts et après avoir été soignée, sa puissance avait sûrement augmentée. Les démonstrations n’en seraient que plus passionnantes!
Il fallut plusieurs minutes à Maeve avait de se rendre compte de ce qu’il se passait et surtout de ce qu’il venait de se produire sous ses yeux. Elle avait le regard dans le vide, plongée dans ces derniers souvenirs alors que des êtres magiques la soignait sans qu’elle leur porte la moindre intention. Elle avait bien cru sa dernière heure arriver aujourd’hui. Mais le Roi des Fées en avait décidé autrement, et malgré ce qu’elle pensait il était intervenu en dernière minute, en bloquant d’une seule main le poing de la créature géante. Zephyrius avait réduit tous les adversaires avec une telle facilité… Ça en été presque rageant pour la jeune fille. Elle avait bataillé pendant un temps indéfini qui lui avait semblait être une éternité, avait supporté chaque blessure jusqu’à ne plus en pouvoir. Et cet Fée là n’avait besoin que de 30 secondes. En fait le mot exacte était plutôt impressionnant.
Après être sortie de son état léthargique, la brune s’intéressa de près aux gestes et la manière d’utiliser la magie des personnes qui prenaient soin d’elle. En à peine quelques semaines elle avait trouvé des gens qui avait ces dons comme elle… En fait, dans ce monde-ci ça devait être quelque chose de banal. La seule différence entre sa magie et celle des autres Fées était la couleur de leur énergie matérialisée. Celles des médecins semblaient toujours être dans les mêmes tons qu’une lumière naturelle du jour, alors que la sienne ressemblait plus à une nuit sans nuage. En tout cas, c’était toujours moins sombre que ce que faisait son Maître… Elle se promit de poser une question à ce sujet en plus des 1000 autres qu’elle avait en tête en temps voulu. Mais ce n’était pas encore l’heure des interrogations. Quand Obéron revint vers elle avec des vêtements neufs pour lui donner les prochaines consignes, il mentionna « la Magie » sur un ton qui ne faisait pas penser à un cours théorique.
Elle se releva doucement avec l’aide d’un des mages, et testa un peu son corps. Il ne manquait aucun morceau, c’était déjà un avantage. Les sorts de soins avait était très efficace et aucune blessure ne persistait. Il ne restait rien d’autre que de la fatigue physique et magique. Mais sur le dernier point, ces réserves étaient déjà en cours d’approvisionnement et pour ce qui était du physique, enlevait ces satanés poids se révélait vraiment très agréable. Maeve se sentait tellement légère tout à coup qu’il lui fallut un petit temps d’adaptation pour marcher et ne pas léviter au dessus du sol. Elle pensa ensuite à se changer pour enchaîner la suite du programme. Justement, elle pensa tellement fort à une tenue, qu’elle apparut à quelques mètres d’elle. Vraiment pratique la magie quand on est fatigué.
Lorsqu’elle arriva enfin près du souverain, une dizaine de minutes après la fin de la dernière épreuve, Maeve avait eu le temps de ressasser chacune des questions qu’elle gardait pour plus tard. Cependant, l’une d’entre elle la faisait réfléchir plus que les autres.
« Je suis prête pour la suite. Mais j’aimerais quand même vous demandez une petite chose avant… Est-ce que je pourrais retourner dans la forêt de Chantilly de temps en temps ? Je n’ai pas pu dire au revoir… Enfin ce sont surtout mes affaires, je ne les ai pas. »
Le sac plein de vêtement que la Fée avait acquit quelques jours plus tôt ne lui servait pas vraiment ici avec tout ce à quoi elle avait accès. En réalité, elle voulait juste revoir sa fleur de glace et celui qui lui avait offert.
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Le Souverain se tenait debout au milieu d’un vaste terrain d’entraînement, similaire au précédent. Il adoptait encore et toujours sa pose favorite, les bras croisés et les yeux fermés. Il attendait patiemment que la jeune fille se change, et profitait de ce cours instant pour méditer un peu. C’était un bon moyen de canaliser ses forces et de visualiser ses objectifs.
Maeve arriva finalement à sa hauteur, avec une de ses nombreuses questions dont elle semblait avoir le secret.
« Je suis prête pour la suite. Mais j’aimerais quand même vous demandez une petite chose avant… Est-ce que je pourrais retourner dans la forêt de Chantilly de temps en temps ? Je n’ai pas pu dire au revoir… Enfin ce sont surtout mes affaires, je ne les ai pas. »
À part des animaux, et quelques individus plutôt louches, qui pouvait-elle bien vouloir retrouver dans cette vieille forêt? Car même si elle essaya de le cacher, il était évident qu’il y avait quelqu’un qu’elle voulait revoir. Il était dans la nature d’Oberon de décortiquer et d’analyser les propos de ses interlocuteurs. Ce qu’il fit, laissant s’écouler de longues secondes avant de répondre à la jeune fille.
« Je n’ai aucun problème à ce sujet. Je peux comprendre que, malgré tout le matériel mis à ta disposition en ces lieux, tu ais quelques effets personnels auxquels tu es attaché. Cela dit, il t’est formellement interdit de parler de moi ou de cet endroit à ce ou ces personnes. Et crois-moi, si cela arrive, je le saurais. Par ailleurs, s’il t’arrivait quoique ce soit, je prendrais mes dispositions et punirait les responsables. Des objections? »
Pour être franc, il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il y en ait. Il se contenta d’ouvrir les yeux et de fixer le terrain d’entraînement. Avec un peu de magie, quelques cibles se matérialisèrent à plusieurs dizaines de mètres de nos deux fées. Il se tourna vers son élève, l’index levé pour appuyer ses explications. Car oui, il était l’heure de faire place à un peu de théorie.
La Magie a une forme originelle, brute, pure. Les humains lui donnent de nombreuses appellations : chi, énergie, flux, chakra, etc. Les Mages transforment cette Magie Brute en une Magie Élémentaire, par le biais de formules magiques ou naturellement. Les êtres magiques ont une forte affinité naturelle avec la Magie, et selon leur période de naissance, sont plus ou moins proches d’un certain type de Magie.
« Ma période correspond par exemple à une Bénédiction de l’Astre Lunaire, sous le signe de l’Eau. Je suis donc naturellement capable de transformer ma Magie en Eau ou en Glace. Cela dit, même si je suis naturellement doué pour cet élément, il fut nécessaire que je m’entraîne afin que ma maîtrise de l’Eau soit ce qu’elle est aujourd’hui. »
Il s’avança alors de quelques mètres. Il recule son bras avant de le projeter vers l’avant comme s’il lançait un projectile invisible. Une bourrasque de lames de Vent se forma, coupant l’une des cibles se trouvant à l’autre bout du terrain, en plusieurs dizaines de petits morceaux d’entraînement.
« Le Vent n’est pas mon Élément. Cependant, je suis capable de l’utiliser en prononçant des formules magiques dans ma tête. Étant douée naturellement pour cet élément, ton objectif devra d’être capable de lancer de sorts de Vent bien plus puissants que les miens. Montre-moi ta puissance maximale. »
Maeve pouvait sentir dans les instructions d’Obéron qu’il avait percé son « secret » à jour. A vrai dire ce n’était pas vraiment un secret, elle appréhendait juste ce que son Maître pourrait penser de cela. Mais apparemment son entrainement n'empiéterait pas sa vie privé et le souverain lui laisserait une certaine liberté à partir du moment où elle ne donnait aucune information sur le Royaume et le Roi lui-même. C’était parfait comme ça, et elle avait maintenant une bonne raison de terminer les exercices du jour : pouvoir retourner à Chantilly. Avec un objectif à atteindre sa volonté n’en serait que décupler et elle retrouva un semblant d’énergie en plus, une sorte d’optimisme.
« Ce n’est pas un humain, si cela peut voir être utile de le savoir. Et il ne m’arrivera rien à partir du moment où je ne croise pas de géant comme le votre, je sais me défendre. Je n’ai rien d’autre à rajouter. »
Après avoir donné ces quelques précisions, la Fée regarda son aîné faire apparaître le prochain exercice, qui semblait beaucoup moins dangereux et éprouvant que le précédent. Du moins en apparence. Maeve ne voulait pas se faire de fausse joie ou trouver quelque chose trop facile avant d’avoir essayé ou même compris ce qu’elle devait faire. Elle écouta attentivement et se promit de retenir chacune des informations qu’on lui donnerait sur la Magie. En quelques minutes à peine, plusieurs de ces questions avaient trouvé des réponse et ceux sans qu’elle ait eu besoin de les évoquer à voix haute. Alors que le garçon s’avançait pour lier pratique à théorie, elle murmura pour elle même « Alors comme ça, vous aussi vous maîtriser la Glace. »
Elle observa d’abord attentivement. Est-ce que cette Fée venait vraiment d’utiliser du Vent ? Elle l’avait senti, quelque chose en elle lui indiquait que cette magie là en était bien. Plus précisément sa propre magie avait réagi, comme si l’espace d’un instant, l’énergie que Zephyrius avait utilisé était sœur de la sienne. Elle le regarda ébahie attendant des explications. Une fois que chaque petite bribe de savoir fut gravé dans son cerveau, elle se plaça un pas devant le Roi, un léger sourire aux lèvres. Peut-être de l’excitation ? Toujours est-il qu’elle n’avait jamais essayé la puissance maximale, sauf quand elle était en danger. Mais cette magie de secours, elle ne savait pas l’enclenché à volonté et surtout, ce n’était pas du Vent.
La brune ferma les yeux quelques secondes et assembla toute la magie qu’elle avait emmagasiner depuis que les Mages-Médecins avaient pris soin d’elle. Il n’y en avait pas autant qu’après une bonne nuit de sommeil, mais c’était suffisant. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle relâcha toute la puissance droit devant elle. Viser n’était pas vraiment sa spécialité, elle préférait de loin tout détruire sans distinction. Elle aurait très bien pu simplement laisser s’échapper sa force dans toutes les directions, mais elle évita tout de même son Maître et contrôla un peu la direction de ses violente bourrasques vers les mannequins. Après le passage de la tempête, ils n’en restait plus que de tout petits morceaux de bois sur le sol. Elle se tourna alors vers Obéron, espérant avoir droit à quelques questions après avoir fait ce qu’il lui demandait de faire.
« Voilà, mais ce n’était pas vraiment le maximum. Je ne peux pas déclencher la « puissance maximale », elle arrive quand j’en ai besoin. Mais dites moi, je ne sais même pas quand je suis naît, alors je ne connais pas ce que vous appelez « période ». Est-ce que je peux découvrir la mienne d’une autre manière ? »
Elle y alla doucement sur les requêtes. La dernière fois qu’elle avait posé toutes ces questions en même temps, elle n’avait eu aucune réponse. Peut-être que les poser au bon moment aurait plus de résultats.
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Excuse-moi du retard, j'étais en vacances alors... :(
« Ce n’est pas un humain, si cela peut voir être utile de le savoir. Et il ne m’arrivera rien à partir du moment où je ne croise pas de géant comme le votre, je sais me défendre. Je n’ai rien d’autre à rajouter. »
Pas un humain? Qui pouvait-elle bien fréquenter? La curiosité envahit alors l’esprit du souverain. Il ne pouvait s’agir que d’une créature fantastique, voire même un membre de l’Organisation. Mais inutile de poser plus de questions, le jeune homme mènerait sa propre enquête.
Maeve était bien naïve de penser que les créatures tels que cet « ogre » étaient rares dans la nature. Bien au contraire. Et des êtres bien plus dangereux peuplaient le monde, contre lesquels la jeune fille n’auraient pas la moindre chance. Tant pis, lui non plus n’avait rien à ajouter. Il se contenta d’observer les capacités de son apprentie.
Elle mit un certain temps avant d’utiliser sa Magie, histoire d’emmagasiner suffisamment de pouvoir. Un mauvais point selon Oberon, qui jugeait qu’il fallait pouvoir concentrer un maximum de Magie en un minimum de temps pour être efficace lors d’un affrontement. Cela dit, elle était déjà diminuée par les épreuves précédentes, alors il garda cette remarque pour lui.
Elle déclencha une tempête, puissante certes, mais mal maîtrisée. Maeve semblait avoir quelques difficultés à viser et préférait toujours une très large zone. Elle fit tout de même l’effort de ne pas toucher le jeune homme, ce qui était un effort louable de sa part. Il ne resta plus grand-chose des mannequins de bois, mais le chemin était encore long. Oberon savait qu’elle avait le potentiel de faire bien plus.
« Voilà, mais ce n’était pas vraiment le maximum. Je ne peux pas déclencher la « puissance maximale », elle arrive quand j’en ai besoin. Mais dites-moi, je ne sais même pas quand je suis naît, alors je ne connais pas ce que vous appelez « période ». Est-ce que je peux découvrir la mienne d’une autre manière ? »
Quand elle en avait besoin? Intéressant. Oberon brûlait d’envie de voir cette « puissance maximale » à l’œuvre. S’il avait raison, il fallait provoquer l’apparition de ce pouvoir par une situation extrême, ou un choc psychologique.
Avant de répondre, il tendit un bras vers un mur à plusieurs dizaines de mètres de là. Des pics de glace s’y formèrent, brillantes et semblant tranchantes comme des lames. Mais la glace avait pris une toute autre couleur : un noir sombre. En y combinant de la Magie noire, Oberon avait rendu son élément beaucoup plus dangereux et plus résistant. Une fois cela fait, il se tourna vers son élève.
« Il m’est impossible de te le dire à moins de procéder à des tests biologiques sur ta personne. Si tu es affiliée au vent, tu es probablement née lors d’une pleine lune d’Automne. Mais de quelle année? Telle est la question. Mais pour l’instant, il y autre chose que je veux…vérifier. »
Sans prévenir, il saisit la main de la jeune fille et usant d’une force prodigieuse, il la projeta violement vers le mur de pics de glace. Bien trop fort pour qu’elle puisse utiliser son vent pour la ralentir. De plus, le mur de glace était bien trop solide pour être détruit par ce son niveau de pouvoir. « Montre-moi ce pouvoir qui dort en toi. Ou meurt écrasée contre ce mur. »
Lorsqu’Obéron passa directement à autre chose sans lui répondre, Maeve crut qu’il n’était plus décidé à assouvir sa curiosité pour aujourd’hui ou du moins pour le moment. Elle le regarda créer d’énormes pics de glaces extrêmement pointues sur un mur, sans vraiment comprendre. Sa magie de glace ne ressemblait en rien du tout à celle de Jack, c’était quelque chose de plus sombre chez le Roi. Finalement il lui donna des explications sur la période et un petit espoir de découvrir quelque chose sur son passé, mais alors qu’elle s’apprêtait à lui en demander plus sur ses fameux tests biologiques, il l’envoya dans les airs.
C’était violent, autant physiquement que psychologiquement. En fait même si elle ne s’y attendait pas et qu’elle mit quelques secondes à se rendre vraiment compte de la situation, ce qui la choqua le plus fut qu’elle se dirigeait droit sur la glace que son Maître venait de créer quelques secondes auparavant. L’aurait-il fait exprès ? Oui. Maeve avait passé moins de 24h avec lui et c’était déjà la 3ème fois qu’il essayait de la tuer. Elle tenta avec toutes ses dernières forces de ralentir pour ne pas trop se blesser mais rien n’y faisait. Sa vitesse était trop élevée et la distance qui restait entre elle et l’impact semblait insuffisant pour freiner à temps.
La Fée commença à paniquer et sa respiration était incontrôlable, son coeur s’emballait. Elle était sur le point d’accepter sa fin, ne bougeant plus d’un millimètre. Rien ne se produit avant les derniers centimètres. Une magie mystérieuse prit le dessus sur son corps et une sorte de tourbillon violet aux airs inter-galactiques apparu. Comme un trou noir il absorba et fit disparaître avec lui les pics de glaces ainsi qu’un large pan du mur. Quand à Maeve, ralenti par ce phénomène elle tomba lourdement au sol dans le couloir ou la salle derrière le mur cassé.
Est-ce que c’était l’instinct de survie ou quelque chose en elle qui la poussait quand elle était en danger ? Un truc de Fée ? C’était inexplicable, surtout parce qu’elle n’avait vraiment plus d’énergie quand cette magie étrangère à celle qu’elle utilise d’habitude s’était manifestée. Maeve devait encore être sous les effets de l’adrénaline car elle se releva en trombe pour rejoindre le blond qui lui avait encore fait courir un risque mortelle.
« Espèce de malade ! Sincèrement, si je n’étais pas motivée à ce point de devenir une Fée à part entière, je serais partie avant même d’avoir commencé ! La Fée se calma et reprit sa respiration doucement. Pardonnez-moi… Il fallait que ça sorte. Ça ne se reproduira plus, c’est juste qu’on a jamais autant essayé d’attenté à ma vie sur une période aussi courte. Pourtant croyez-moi, beaucoup on tenté de me faire disparaître. »
Elle baissa la tête, consciente de la bêtise qu’elle venait potentiellement de faire. Après cette journée horrible et tout ce qu’elle avait vécu, ça aurait vraiment été trop bête de perdre sa chance parce qu’elle s’était simplement emporté une fois de trop.
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Comme il le prévoyait, Maeve n’avait aucun moyen d’éviter une mortelle collision contre le mur glacée. La situation devenait rapidement critique, au point que la jeune fille semblait avoir abandonné la bataille. Une attitude qui déplaisait fortement à Oberon, qui appréciait grandement des valeurs telles que le courage ou la combativité. Toutefois, il avait prévu un plan de secours car il n’avait aucune intention de laisser son apprentie mourir. La démarche était bien simple : déployer un grand nombre d’ailes et entrer en super-vitesse afin de rattraper la jeune fille avant qu’elle ne finisse embrochée contre les pics noirs.
Mais Oberon n’eut pas à intervenir. Comme pour répondre aux attentes du grand blond, les réflexes de survie de Maeve prirent le dessus. Brillante d’un violet cosmique, une aura enveloppa le corps de la jeune fille avant de se manifester sous la forme d’un tourbillon. Ce dernier aspira les pics ainsi que le mur en arrière, à l’instar d’un mini trou noir. Les orifices oculaires du souverain s’élargirent de surprise devant ce spectacle aussi beau qu’impressionnant. Il ne s’agissait pas de Magie de Vent, mais une sorte de Magie spatio-temporelle. La nature exacte lui échappait pour le moment, mais il était clair que la jeune fille avait un potentiel qui dépassait de très loin ses espérances.
Maeva finit alors sa course en passant à travers le trou béant laissée par son pouvoir avant de retomber durement sur le sol froid. Sûrement sous le coup de la colère ou de ses hormones en ébullition, son élève surgit rapidement de derrière le mur et se dirigea à vive allure vers le grand blond.
« Espèce de malade ! Sincèrement, si je n’étais pas motivée à ce point de devenir une Fée à part entière, je serais partie avant même d’avoir commencé ! » hurla-t-elle avant de se rendre compte de sa réaction et de finalement baisser le ton. « Pardonnez-moi… Il fallait que ça sorte. Ça ne se reproduira plus, c’est juste qu’on a jamais autant essayé d’attenté à ma vie sur une période aussi courte. Pourtant croyez-moi, beaucoup ont tenté de me faire disparaître. »
« Et combien t’ont sauvé la vie plus d’une dizaine de fois? » rétorqua-t-il presque immédiatement, prenant en même temps sa pose favorite, bras croisés.
Bien évidemment, il ne s’agissait pas d’un réel argument car s’il avait effectivement protégé la jeune fille dans le parcours d’obstacles, ce dernier était sa création. Pourtant ce n’était pas non plus dans sa nature d’être bienveillant envers une personne, même s’il s’agissait d’une fée. Clairement, Maeva aurait dû mourir depuis un bon moment déjà.
« Si je voulais vraiment te tuer, je l’aurais fait depuis longtemps. Bien qu’il s’agisse d’une méthode plutôt barbare, j’ai jugé qu’il s’agit de l’expérimentation la plus efficace pour obtenir de rapides résultats. »
Oberon leva lentement le bras et posa son index sur le bas de l’épaule gauche de la jeune fée, avant d’appuyer fortement. Le taux d’adrénaline avait sûrement chuté, aussi ce simple geste devrait lui faire souffrir le martyre. La volonté du blond n’était pas de la torturer, il ne s’agissait pas là d’un geste de cruauté. Il voulait suggérer, à sa manière, que Maeve devrait plutôt se calmer et ne pas pousser son corps trop à bout, étant donné son état actuel. Un corps vide de toute énergie était telle une fragile coquille de verre.
Le souverain claqua des doigts et des Mage-Médecins accoururent presqu’aussitôt pour prendre à nouveau soin de la jeune apprentie. Pendant que cette dernière recevait ses traitements, Oberon en profita pour la questionner.
« J’ai ma petite idée quant à la nature de ton pouvoir caché. Peux-tu me dire de quelle façon s’est-il déjà manifesté par le passé? »
La jeune Fée qui avait toujours la tête baissée en espérant ne pas recevoir de trop dur correction , elle avait assez eu d’hématomes pour la journée à son goût, même si elle avait promis de ne plus s’en plaindre. Elle la releva précipitamment quand le Roi des Fées insinua lui avoir sauvé la vie une dizaine de fois. Comment ça, une dizaine ? Elle se souvenait bien des soins auxquels il lui avait donné accès - après avoir causé ces blessures quand même - et de la fois avec l’espèce de géant indestructible qui avait bien failli signifier sa fin.
Après les arguments d’Obéron, c’était clair dans son esprit. S’il avait voulu la tuer il l’aurait fait. Elle qui peine à porter des poids plumes quand il porte des tonnes, qui n’arrive à contrôler qu’un élément et surtout qui ne pulvérise pas toute une armée d’adversaires en claquant des doigts comme il le fait. Elle soupira et préféra se taire, pour ne rien ajouter de pire à la situation. Elle aurait peut-être pu soufflé un « pardon » ou quelque chose comme ça, mais elle ne put pas y réfléchir bien longtemps puisqu’elle s’écroula simplement au sol en se tenant le bras quand son Maître la poussa.
La seconde suivante et pour la troisième fois de la journée, une armada de médecins s’occupaient d’elle. Ils auront beau faire ce qu’ils veulent, maintenant je suis vidée littéralement. En magie du moins, mon corps devrait pouvoir supporter de rester debout. Enfin, j’espère.– pensa Maeve, se relevant difficilement sur ses jambes tremblantes. Elle s'accommoda rapidement et retrouva son équilibre, même si ses mouvements étaient moins souples et naturels. En tout cas son cerveau semblait toujours bien accrocher en dépit de tous les chocs qu’elle avait subit.
« La première fois j’ai fait disparaître la main d’un homme qui tentait de m’agresser dans les bois. Il m’avait suivi après qu’on lui ai donné des soins au couvent. Il était fou je crois. Mais il savait très bien ce qu’il voulait faire de moi. » elle marqua une pause, replongeant dans des souvenirs pas forcément agréable. « Le tourbillon est aussi apparu pour engloutir une flèche qui allait me transpercer le crâne, un peu comme cette fois. Les humains me chassaient comme un monstre et j’étais en cavale. Mais le plus puissant de tous, c’était le jour où je me suis enfuie. Je ne saurais pas vraiment décrire dans quel état j’étais, mais je venais de perdre mes ailes. Le pouvoir s’est manifesté, j’ai perdu connaissance dans une forêt et quand je suis revenue à moi, tout dans un rayon de 30m avait disparu. Il ne restait que de la terre brune au sol. C’était assez rare quand même, et j’ai essayé tellement de fois de l’activer sans résultat. »
Elle ne dévoila pas la dernière fois où elle l’avait activé, face au mur de glace de Jack. Elle n’avait toujours pas comprit comment il se déclenchait et encore moins pourquoi au moment où ils s’étaient repoussé mutuellement avec son ami, lors de leur première rencontre. Glaciale.
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Le corps de Maeve semblait avoir atteint ses limites, et cela malgré les soins prodigués par les médecins. Même si elle tentait de le masquer, son sens de l’équilibre n’était plus aussi efficace. Continuer l’entraînement dans ces conditions pourrait devenir dangereux, surtout que son niveau de Magie avait énormément chuté.
« La première fois j’ai fait disparaître la main d’un homme qui tentait de m’agresser dans les bois. Il m’avait suivi après qu’on lui ai donné des soins au couvent. Il était fou je crois. Mais il savait très bien ce qu’il voulait faire de moi. Le tourbillon est aussi apparu pour engloutir une flèche qui allait me transpercer le crâne, un peu comme cette fois. Les humains me chassaient comme un monstre et j’étais en cavale. Mais le plus puissant de tous, c’était le jour où je me suis enfuie. Je ne saurais pas vraiment décrire dans quel état j’étais, mais je venais de perdre mes ailes. Le pouvoir s’est manifesté, j’ai perdu connaissance dans une forêt et quand je suis revenue à moi, tout dans un rayon de 30m avait disparu. Il ne restait que de la terre brune au sol. C’était assez rare quand même, et j’ai essayé tellement de fois de l’activer sans résultat. »
Intriguant et intéressant à la fois. Oberon resta un très bon moment sans rien dire, bras croisés contre son torse. À vrai dire, il s’attendait un peu à ce genre de réponse mais à présent il en était sûr. Il existait une puissante connexion entre lui et cette jeune fille, et tout aussi rationnel qu’il soit, il se mit à se demander si ce n’était pas le destin qui le guida vers elle. Il s’avança puis posa doucement sa main sur la tête de Maeve.
« Ça n’a pas dû être facile. »
On pourrait prendre ce geste comme un élan de compassion, une tentative de réconfort. Peut-être que c’était le cas, même s’il était difficile de le croire. Et elle ne le croirait sûrement pas. Car aussitôt qu’Oberon acheva sa phrase, il usa de ses incroyables capacités afin de transférer un peu d’énergie dans le corps de la jeune fille. Ainsi elle ne verrait cela que comme une manœuvre pour la revigorer, rien de plus…
« Tu as utilisé une Magie incroyablement puissante que l’on connait sous le nom de Magie de distorsion, grâce à laquelle on est en mesure de modeler l’espace et parfois même le temps. Comment se fait-il que tu possèdes un tel pouvoir? La réponse est bien simple. Il s’est manifesté la première fois lorsque tu as vécu un événement si traumatisant qu’il en a altéré la source la plus profonde de tes pouvoirs : ton âme. »
Oberon s’éloigna à quelques mètres de là. Il serra les dents et les poings et se mit à concentrer un formidable pouvoir autour de lui. Une aura noire comme la nuit l’enveloppa, fissurant le sol sous ses pieds, dégageant par la même occasion une atmosphère bien plus lourde que les fois précédentes. Le phénomène fit changer progressivement la couleur de sa chevelure, passant du blond doré à un noir ébène, tandis que ses yeux virèrent au rouge sang. L’aura en question ressemblait à présent à une flamme noire et épaisse, comme si elle consumait lentement Oberon.
Le souverain venait d’entrer dans ce que Jack appelait, avec un certain amusement, le « Mode Dark ». Il était entré pour la première fois dans cette forme lorsqu’il fut trahi par la seule femme qu’il n’ait jamais aimé, trahison qui provoqua la mort de son Père et de nombreuses Fées.
« Je suis également capable d’user de cette forme de Magie. Elle découle tout simplement d’une forme d’essence que tout le monde connait, mais que tout le monde craint. Ce pouvoir est issu des ténèbres. Ces ténèbres qui tapissent nos cœurs meurtris. »
Maeve avait croisé les bras après avoir terminé son récit. Le souverain qui n’avait pourtant pas l’air d’être compatissant d’ordinaire, posa sa main sur la tête de la jeune Fée et lui glissa une phrase qui lui fit hausser un sourcil. Elle comprit enfin le geste de son Maître quand elle senti une force la revigorer de l’intérieur. Obéron lui transféra une partie de ses réserves de magie avant de reprendre la parole. Il lui expliqua l’origine de ce pouvoir si particulier qu’elle ne comprenait ni ne maîtrisait. Il recula ensuite de quelques pas, et se mit à concentrer son pouvoir autour de lui. Maeve pu sentir le changement, même sans utiliser ses capacités sensorielles.
Lorsque le blond s’entoura de cette force tellement phénoménal qu’elle se matérialisa en noir, la Fée reconnu presque instantanément ce qu’il faisait. L’énergie qu’il dégageait était à peu près similaire à ce qu’il lui avait déjà montré à l’Organisation mais c’était encore plus puissant cette fois. Il ne se ménageait pas, la pièce ayant était certainement conçue pour supporter ce genre d’évènements au cours des entraînements du Roi. C’était quelque chose comme cette magie qu’il appelait de Distorsion, qu’elle était censée activer avec son âme. A chaque explication, les questions se faisaient plus nombreuses dans son esprit.
Qu’est-ce qu’il entendait par son âme ? Si il voulait parler des « sentiments » c’était encore là quelque chose qu’elle ne savait que mimer sur ce qu’elle avait compris des humains pour mieux se fondre dans la masse. C’était même rare qu’elle ressente vraiment quelque chose, en tout cas quelque chose d’assez intense pour la perturber. Pourquoi lui aussi pouvait-il faire ça ? Est-ce que c’était seulement la même magie ? Est-ce qu’elle aussi pouvait changer son physique de la sorte ?
Son maître avait maintenant l’air plus sauvage, plus sombre et surtout beaucoup plus dangereux. On aurait dit une sorte de démon ou le « Diable » qui lui avait fait faire de nombreux cauchemars chez les Soeurs, qu'elles utilisaient comme prétexte. Cet être maléfique était censé venir la chercher si elle usait encore de magie.
Une fois la transformation achevée, Zephyrius reprit ses explications et répondu à au moins une des questions que se posait Maeve. Il possédait cette magie « Distorsion » tous les 2. Elle essaya de s’approcher un peu, pour mieux observer et être audible. La pression était énorme autour de lui.
« Les Ténèbres ? Qu’est-ce que c’est, concrètement ? Vous allez m’apprendre à faire ça, n’est-ce pas ? »
Les yeux de la jeune fille aurait presque pu briller. Maintenant qu’elle avait comprit que son professeur pouvait utiliser la même sorte de magie qu’elle, elle avait enfin trouver quelqu’un qui lui ferait accéder à cette puissance qu’elle cherchait à atteindre depuis qu’elle l’avait découverte. Ce n’était qu’une première étape, la suivante était de pouvoir matérialiser autant d’ailes que le Roi des Fées. C’était ambitieux mais son objectif était fixé.
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La puissance déployée par le souverain était surnaturelle, à un tel point que les choses autour de lui commençaient à lentement se déformer. Maeve avait bien du mal à rester près de lui, et pourtant Oberon ne déployait pas encore tout son potentiel.
« Les Ténèbres ? Qu’est-ce que c’est, concrètement ? Vous allez m’apprendre à faire ça, n’est-ce pas ? »
Ce n’était pas chose facile. Dans cette transformation, le blond avait du mal à rester calme et lucide. Il ne pouvait d’ailleurs rester conscient que les premières minutes suivant sa métamorphose. Il sentait déjà son esprit s’égarer et sa colère prendre le dessus sur lui. Ne pouvant maintenir plus longtemps cet état, son corps se mit à trembler violement. Il posa un genou à terre et tenta de contenir son pouvoir, geste accompagné d’un râle rauque. Il finit par reprendre son apparence initiale, la respiration haletante et le visage dégoulinant de sueur. S’appuyant sur sa propre jambe, il put se relever et essuya son visage avec son avant-bras. Comment expliquer simplement les concepts à son élève? Les Fées étaient des créatures paisibles, en harmonie avec la nature, se tenant loin de sentiments négatifs en tout genre. Mais lorsque ces dernières étaient confrontées à des évènements tragiques, la noirceur s’éveillait en elle. Peu d’entre elles en devenaient consciente. Mais celles qui, dans l’histoire, ont pris conscience de ce fait sont devenues des Fées maléfiques, dotées de pouvoirs aussi effrayants qu’extraordinaires.
« Tu ne le ressens peut-être pas, mais ce que l’on t’a fait subir par le passé à laissé des traces dans ton âme. Ton esprit a sans doute voulu le nier, le fuir. Mais la vengeance, la colère, la haine, sont présentes dans ton cœur. Ces sentiments alimentent les Ténèbres, et donnent accès à un puissant pouvoir…que je ne maîtrise pas pour le moment. Je perds totalement le contrôle de mon corps lorsque je m’en sers à pleine puissance. Je peux t’apprendre à t’en servir, mais pour cela il va falloir…»
…qu’elle accepte ses sentiments qui se cachent au fin fond de son cœur, qu’elle s’engage sur un chemin sombre et ténébreux dont elle ne pourra sans doute plus s’écarter par la suite.
Le Maître de Maeve ne lui répondit pas tout de suite. Il était apparemment trop occupé à canaliser son pouvoir puisque celui-ci semblait s’intensifier chaque seconde un peu plus. La vague d’énergie était tellement puissante que même son utilisateur avait quelques problèmes : le corps d’Obéron réagi violemment tout à coup, tremblant devant l’effort. Il dut s’agenouiller pour arrêter le processus. La magie s’arrêta nette et le souverain se releva, en nage et reprenant difficilement une respiration normale. La jeune Fée resta stupéfaite devant un tel spectacle sans toutefois le montrer. Elle avait juste les sourcils froncés, se posant milles et une question en plus des autres.
La créature la plus puissante qu’elle n’avait jamais rencontré, capable de détruire une armée de pantin armés et un géant démesuré d’un claquement de doigt, de matérialiser un grand nombre de paire d’ailes dans son dos, de soulever un poids inimaginable lors de ses entrainements, avait du mal à maitriser ce pouvoir là. Cette même magie qui se manifestait chez elle au moment où elle s’y attendait le moins, mais où elle en avait le plus besoin. Comment pourrait-elle contrôler ça si lui ne le pouvait pas ?
Alors qu’il essuyait la sueur qui perlait sur son front, Zephyrius commença une explication pour le brune, qui s’approcha un peu plus, avide de savoir. Ce qu’elle avait vu fut confirmée, le Roi ne pouvait pas contrôler cette puissance destructrice. Il décrit les Ténèbres et à partir de quoi elle avait déclencher sans le vouloir ce pouvoir mystérieux. Mais il ne termina pas sa phrase et Maeve croisa les bras, le visage neutre, réfléchissant rapidement. Elle avait déjà intégré des comportement de son professeur par mimétisme.
« Je devrais m’entraîner dur, je sais. Je crois qu’après la petite entre-vue de ce matin je me rends bien compte de ce qui m’attends et surtout de la charge du travail encore à accomplir, du chemin qui me reste à parcourir pour n’avoir qu’un dixième de votre force. Mais je n’ai pas du tout l’intention de m’arrêter là. Cette journée était horrible physiquement, mais je n’en ai jamais autant appris en si peu de temps. Et finalement, je crois que je me sens bien. J’ai envie d’augmenter mes capacités. »
Elle regarda la Fée dorée du coin de l’oeil, s’attendant à une réaction ou du moins une réponse. Mais la réponse sorti directement de son cerveau. Elle percuta enfin ce qu’elle devait vraiment faire et ce qu’il avait essayé de lui faire comprendre en lui parlant du passé et de son coeur soit disant meurtris.
« A moins que… Vous parlez de ces sentiments présents dans mon coeur. Mais comment je fais pour déterré des choses que je n’ai jamais eu conscience de posséder, que je n’ai jamais ressenti ? J’ai toujours pensé qu’il n’y avait que les humains qui pouvait se servir de leur coeur pour ça. Je ne me suis jamais venger, je n’ai jamais haïs qui que ce soit. Je me suis simplement défendu. »
Maeve haussa les épaules. Elle pensait vraiment que son coeur n’était qu’un organe vital de son corps, et ne servait qu’à pomper du sang dans tout son organisme. Et elle ne voulait plus croire en des préceptes comme celui de l’âme, pas après avoir entendu les théories chrétiennes des femmes qui l’avait privé de ses ailes.
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À cet instant précis, la scène prit un aspect plutôt comique. Les deux fées étaient face-à-face, adoptant exactement la même pose, bras croisés et ce même regard inexpressif. Oberon n’était pas vraiment sûr d’être un modèle à suivre, mais il fut tout de même flatté que son apprentie commençait déjà à lui ressembler un peu. L’atmosphère s’était un peu détendue, mais ce n’était que temporaire. La conversation reprit à nouveau un ton plus sérieux.
« Je devrais m’entraîner dur, je sais. Je crois qu’après la petite entrevue de ce matin je me rends bien compte de ce qui m’attends et surtout de la charge du travail encore à accomplir, du chemin qui me reste à parcourir pour n’avoir qu’un dixième de votre force. Mais je n’ai pas du tout l’intention de m’arrêter là. Cette journée était horrible physiquement, mais je n’en ai jamais autant appris en si peu de temps. Et finalement, je crois que je me sens bien. J’ai envie d’augmenter mes capacités. »
Les gens ordinaires seraient déjà partis la queue entre les jambes. Mais Maeve était loin d’être une personne ordinaire. Le jeune homme n’en attendait pas moins, il pensa même que pour la prochaine séance il devra se montrer encore plus dur envers elle. La jeune fille s’attendait peut-être à ce qu’il lui dise quelque chose, à la façon dont elle le fixait. Quelques mots d’encouragement ne seraient peut-être pas superflus? Non, ce n’était pas vraiment son genre. Et il devait aussi maintenir cette sévérité afin que son étudiante ne relâche pas ses efforts. Ce n’était pas le bon moment pour se montrer plus « doux ».
« A moins que… Vous parlez de ces sentiments présents dans mon cœur. Mais comment je fais pour déterrer des choses que je n’ai jamais eu conscience de posséder, que je n’ai jamais ressenti ? J’ai toujours pensé qu’il n’y avait que les humains qui pouvait se servir de leur cœur pour ça. Je ne me suis jamais venger, je n’ai jamais haïs qui que ce soit. Je me suis simplement défendu. »
Elle n’avait pas complétement tort. Les fées se considèrent comme des créatures pures et nobles, qui devaient se tenir loin de toutes formes de sentiments afin de ne pas sombrer dans la folie. Avoir de tels pouvoirs influencés par des choses aussi instables que l’amour ou la haine ne pouvait conduire qu’à de mauvaises choses. Mais Oberon avait dépassé cela.
« C’est dur à expliquer. Nous les fées, réprimons naturellement nos émotions. Mais cela ne veut pas dire que notre cerveau n’est pas conscient de ces choses-là. Tu peux le voir comme un contenant qui se charge et qui se vide. Et un beau jour, il sera tellement plein que tu n’auras pas le choix que de la vider par toi-même. »
Il s’agissait là de notions assez difficiles à appréhender, la nature biologique et psychique des êtres vivants étant tellement complexe. Oberon se dit alors qu’il devrait peut-être lui enseigner plus que l’art du combat. Le roi était un scientifique également, et dans sa philosophie il fallait être fort dans tous les aspects de sa personne, physiquement comme intellectuellement.
« Je vais m’occuper de ton apprentissage à l’avenir, nous aurons l’occasion d’en discuter plus sérieusement. Ne prends pas à la lettre la notion d’âme, je parle essentiellement de cerveau et de substances chimiques qui influent dans nos émotions. J’ai appris à les manipuler et à m’en servir. Cependant cela implique de devenir plus…humain. Comment? As-tu une personne a qui tu t’es attachée? Imagine alors qu’un ou des individus l’assassine sous tes yeux. Que feras-tu? »
« C’est dur à expliquer. Nous les fées, réprimons naturellement nos émotions. Mais cela ne veut pas dire que notre cerveau n’est pas conscient de ces choses-là. Tu peux le voir comme un contenant qui se charge et qui se vide. Et un beau jour, il sera tellement plein que tu n’auras pas le choix que de la vider par toi-même. »
Les réprimer... Mais donc elles existent bel et bien ces émotions ? Maeve savait que l'idée de contenant n'était qu'une image, mais visualiser toutes ces choses négatives s'accumuler quelque part dans son esprit lui donnait tout de même froid dans le dos. Cette histoire lui rappeler une expression qu'utilise les humains... Être une bombe a retardement. Et ces temps ci, la Fée était de plus en plus bouleversée par des sensations étrangères et nouvelles, plutôt des sentiments positifs d'ailleurs. Mais tout de même : elle se trouvait plus sensible. Est ce que c'était parce que son "réservoir" était sur le point de déborder, ou d'exploser ? Décidément, plus elle apprenait de chose et plus elle se posait de questions, que ce soit sur le monde, celui des humains, des Fées et sur leurs habitants. Et maintenant, sur sa propre existence et sa manière de fonctionner depuis un demi siècle.
« Je vais m’occuper de ton apprentissage à l’avenir, nous aurons l’occasion d’en discuter plus sérieusement. Ne prends pas à la lettre la notion d’âme, je parle essentiellement de cerveau et de substances chimiques qui influent dans nos émotions. J’ai appris à les manipuler et à m’en servir. »
Parfait, c'était exactement l'une des choses que Maeve attendait en suivant le souverain. Elle avait tellement de chose à découvrir... Et justement, elle tiqua sur des termes plus scientifiques qu'avait utilisé Obéron. Là dessus, ou en tout cas sur la santé et la manière de soigner des êtres vivants - ceux qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer soit principalement des humains ou des animaux sauvages - elle avait certaines bases. Elle avait acquis en premier lieu des connaissances au couvent, puisque soigner les malheureux était une des (rares) bonnes actions des soeurs. Puis elle avait appris à servir de ces pouvoirs, sonder les corps pour trouver ce qui ne fonctionne pas, et réparer le problème. Pour la brune, c'était un peu comme de la mécanique. Sans oublier sa propre énergie, capable de se diriger naturellement vers des blessures et de guérir rapidement.
« Cependant cela implique de devenir plus…humain. Comment? As-tu une personne a qui tu t’es attachée? Imagine alors qu’un ou des individus l’assassine sous tes yeux. Que feras-tu? »
Ce dernier point arracha totalement la jeune fille a ses pensées. Un long frisson descendit tout le long de son corps et elle ne put empêcher son esprit de se diriger vers une image familière : le visage de Jack, accompagné de Roda. La vision changea rapidement pour quelque chose de plus macabre : du feu, du sang, des membres détachés de leur corps. Maeve détestait ça : s'être attachée. Surtout pour ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Elle ne savait pas vraiment ce que c'était et était bien incapable de mettre un mot dessus mais une chose était certaine : ce n'était pas agréable, plutôt franchement douloureux. La Fée aurait encore préférée se faire empaler par les pics de glace.
Le visage de Maeve était toujours aussi impassible, mais le Roi n'aurait même pas besoin d'utiliser ses pouvoirs d'analyse pour comprendre son état. Son coeur battait à une vitesse et avec une force hallucinante : un humain n'aurait pas survécu à cela. Et puis peu à peu, quelque chose s'empara de la brune, figeant son esprit comme son corps. Elle se senti sombrer dans quelques choses de noirs et vide.. Mais décida de se reprendre. Après tout, ce n'était qu'une simple question, et la mort de Jack une hypothèse. Ces assassins n’existaient pas dans la réalité. La Fée recommença a respirer, se rendant compte par la même occasion qu'elle en avait eu le souffle coupé. La bouche sèche, elle avala sa salive et donna finalement une réponse à son Maître :
« Je… Je pense que je deviendrais folle. Est-ce qu’on peut vraiment prévoir précisément une réaction face à ça ? »
Un silence s’installa quelques instants.
« Mais attendez… Ça signifie que, vous, vous savez ce que ça fait ? Votre exemple m’a l’air bien précis pour sortir de nul part. » Question totalement innocente dans la bouche de Maeve.
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Pas de problème, j'ai été absent 2 semaines également donc je n'ai rien à dire ;)
Tout puissant télépathe qu’il était, Oberon n’eut pas besoin d’user de ses pouvoirs afin de connaître les pensées de son apprentie. Maeve ne contrôlait pas parfaitement ses pouvoirs et ses émotions filtraient facilement à travers son énergie. L’atmosphère se fit lourde autour d’elle pendant que son visage se figeait. Nul doute qu’elle était en train de se faire tout un scénario dans son esprit, et ce n’était sûrement pas quelque chose de très joyeux. On pouvait entendre ses battements de cœur sur plusieurs mètres, ce qui n’était pas un phénomène rassurant biologiquement parlant.
Finalement la jeune fille sorti de sa « semi-léthargie » et répondit à son maître.
« Je… Je pense que je deviendrais folle. Est-ce qu’on peut vraiment prévoir précisément une réaction face à ça ? »
La folie n’était pas un mot assez fort pour décrire la sensation unique et horrible de voir ses proches mourir sous ses yeux. On pourrait même se demander si la langue française était assez riche pour que l’on puisse y trouver un mot approprié. Tout comme il était assez difficile de prévoir comment on pourrait réagir à un tel évènement. Cela dépendait de votre personnalité, de votre attachement. Mais une chose était sûre, la souffrance sera au rendez-vous.
« Mais attendez… Ça signifie que, vous, vous savez ce que ça fait ? Votre exemple m’a l’air bien précis pour sortir de nul part. »
La question surgit alors après un bref instant de silence. Oberon ne s’attendait pas vraiment à ce genre d’interrogation, et il n’était pas vraiment du genre à raconter sa vie en détails. Même s’il pouvait considérer Maeve comme faisant partie de son cercle un peu plus intime à présent. Il plaça le poing contre ses lèvres puis toussota doucement.
« J’imagine qu’il y a effectivement quelqu’un que tu ne veux pas perdre. Intéressant. »
Comme il l’avait déjà exprimé dans sa tête, il s’agissait probablement de la raison qui la poussait à retourner dans la forêt. Et c’était intéressant dans le sens où il pourrait peut-être se servir de cela pour la pousser à bout et développer encore plus son potentiel latent. Plus vite elle deviendrait forte, plus vite il atteindrait ses objectifs. Cruel mais efficace, et correspondant parfaitement à la philosophie d’Oberon.
Le jeune roi détourna le regard, plongeant quelques instants de vieux souvenirs qu’il n’avait pas forcément envie de revivre. La vision de corps ensanglantés, calcinés, de membres arrachés ainsi que de visages familiers gisant sur le sol n’étaient pas quelque chose de facile à regarde. Même pour lui. Son air demeurait toujours aussi impassible, presque vide de toute émotion, alors qu’au fond il n’en était rien.
« Si je sais ce que ça fait? Hum…disons que dans ce monde ici-bas, je n’ai plus personne que je peux appeler "proche". »
Ou du moins presque. Il restait encore son fidèle majordome, seul vestige de son enfance dorée et de son adolescence tumultueuse. Et probablement la seul barrière qui l’empêche de sombrer encore plus profondément dans les Enfers.
D’abord, pardon, pardon, pardon pour l’énorme retard ! J’ai besoin de beaucoup de concentration pour ce RP, pour faire bien les choses. Encore pardon ;-;
Obéron ne répondit pas tout de suite à sa question tout à fait innocente. Il préféra commenter ce qu’elle venait de dire, s’intéressant particulièrement sur sa nouvelle faiblesse. Tenir à quelqu’un… Elle avait déjà du mal à accepter cette situation et cette réaction de la part de son maître n’aller pas aider. Et puis, il avait utiliser les bons mots justement, quelqu’un qu’elle ne voulais « pas perdre ». Au vu de la journée qu’elle venait de passer en compagnie du souverain et des sacrifices qu’il avait l’air prêt à faire pour arriver à ses fins, du genre risquer de prendre une vie, elle n’avait vraiment aucune envie qu’il ne découvre l’identité de cette fameuse personne. Il allait falloir éviter de penser à lui quand elle serait dans ce monde ci, question de vie ou de mort, littéralement. Maeve se fit la promesse d’être un petit peu plus méfiante à l’avenir, au moins à ce sujet.
« Si je sais ce que ça fait? Hum…disons que dans ce monde ici-bas, je n’ai plus personne que je peux appeler « proche ». »
Bien que Zephyrius restait de marbre face à cette déclaration, la jeune Fée haussa tout de même un sourcil, son attention avait été attirée par une nuance dans ses propos.
« « Plus » personne, hm ? Ça veut dire qu’il y a eu quelqu’un. »
C’est sans doute pour ça qu’il a ce potentiel de « Ténèbres », comme il l’a mentionné. La perte.
Une sorte d’éclair de génie traversa le cerveau de Maeve, sans pourtant laisser rien paraître à l'extérieur. Et si le seul moyen pour elle de parvenir à ce qu’elle voulait le plus au monde, soit retrouver ses ailes et voler à nouveau, était de vivre la même chose et de sombrer dans cette sorte de folie à demi-contrôlée pour acquérir de la puissance ? Serait-elle capable de le supporter seulement, ou de sacrifier elle-même les personnes concernées pour réussir ? Prendre des vies, même humaines, rebutait beaucoup la Fée. Pour elle, c’était une atrocité digne des humains, qui s’entre-tuent pour un oui ou pour un non et qui écrasent tout ce qu’il y a sur leur passage, jusqu’à parfois annihiler d’autres espèces.
« Bref, si on résume, j’ai tout comme vous une espèce de pouvoir très puissant et dangereux, autant pour les autres que pour moi. J’imagine que ce sera long de pouvoir le déclencher sans frôler la mort. Mais qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Est-ce que vous allez me faire passer des tests, pour connaître ma période ou que sais-je encore sur mon passé, ce que je suis ? »
Maeve espérait secrètement qu’elle pourrait avoir encore quelques réponses sur des questions la concernant. L’entraînement était la condition, pour devenir plus forte et faire des parti des siens. Mais sa vraie motivation était le savoir qu’elle pourrait trouver ici, auprès d’une Fée qui avait semble-t-il d’énormes connaissances. Vu la taille du palais, il y avait sans nul doute ici une bibliothèque de la taille du QG du Loup. Et elle avait bien l’intention de mettre le nez dedans à un moment ou un autre.
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Toute personne qui a déjà affronté Oberon et qui en était ressortie en vie savait à quel point les pouvoirs du souverain étaient terrifiants. Sa télépathie poussée à son paroxysme, le roi des Fées était capable de lire les pensées, de projeter des illusions, de manipuler et d’emprisonner les esprits sans que ces derniers ne s’en rendent compte. Il était inutile de lui cacher quoique ce soit, et à cet instant précis il avait déjà identifié cette fameuse personne que Maeve ne voulait pas perdre. Oberon ne s’attarda plus sur cette information, il ne s’en servirait que bien plus tard. Pour l’instant, l’heure était à la discussion.
« "Plus" personne, hm ? Ça veut dire qu’il y a eu quelqu’un. »
La question était quelque peu agaçante, et un peu idiote quelque part. Il sentit tout d’un coup un intérêt grandissant pour cet aspect de sa vie, aussi décida-t-il de tourner autour du pot pour y répondre. L’information c’était le pouvoir, et il était hors de question qu’il donne une arme qui pourrait se retourner contre lui.
« Évidemment qu’il y a eu quelqu’un. J’ai eu des parents, tu dois t’en douter. »
Il y eut un silence gênant, la réponse du souverain étant un peu condescendante. Mais il avait tellement cultivé son image d’homme insensible que c’était devenu normal que les gens le croient dépourvus de sentiments. La question n’était pas si idiote que ça finalement, elle était plutôt logique et en accord avec l’image qu’il dégageait.
« Bref, si on résume, j’ai tout comme vous une espèce de pouvoir très puissant et dangereux, autant pour les autres que pour moi. J’imagine que ce sera long de pouvoir le déclencher sans frôler la mort. Mais qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Est-ce que vous allez me faire passer des tests, pour connaître ma période ou que sais-je encore sur mon passé, ce que je suis ? »
Il sentit un changement intérieur chez la jeune fille. Quelque chose de très perceptible mais très flou à la fois. Une hésitation qu’il ne pouvait définir mais une chose était sûre, elle était déterminée à embrasser le côté obscur. Il ne lui restait plus qu’à trouver le courage de franchir le pas. Mais pour le moment, il ne perdrait pas son temps à lui apprendre à utiliser ses pouvoirs cachés. Il fallait procéder par étape, apprendre à ramper avant de marcher. Et une fois qu’elle pourra se tenir sur ses jambes, alors il lui montrerait comment s’élancer dans les airs.
« Pour le moment, tu n’as ni l’endurance ni la maîtrise nécessaire pour supporter le pouvoir des ténèbres. Dans les mois et années à venir, je t’entrainerais afin de renforcer ton mental et ton corps. La patience est une vertu, en plus de la détermination, ne l’oublie jamais. Pour le moment, tu as le choix. Je peux immédiatement procéder à certains tests ou si tu préfères te reposer pour aujourd’hui, je ne te retiendrais pas. J’ai moi-même des choses à faire. »