Vassilissa la Belle

Nom & prénom : Nina Tchaikovsky

Age & date de naissance : 20 ans environ, impossible de dire précisément

Nationalité : Russe

Orientation sexuelle : Tu veux tester ? ;p

Phobies & complexes : Horreur absolue des aiguilles, déteste parler de son passé ou d'elle

Capacités : Combattante aguerrie, extrêmement résistante au froid

Autre : Souffre de troubles de la personnalité et prend un malin plaisir à faire agoniser les autres

Nina, innocente gamine

Je suis jolie, et c'est là votre première faiblesse. Poupée de porcelaine au teint pâle, ma chevelure blonde de toutes les nuances du soleil d'un matin hivernal tombe de chaque côté d'un joli minois au nez fin. Deux grands yeux bleu pur enjôleurs achevant de vous faire perdre la tête, vous en oubliez même la prédatrice qui se cache derrière ces traits charmants. Ma taille fine et mon allure élancée vous font croire que je ne suis qu'une créature fragile et sans défense. Preux chevalier que vous êtes, vous vous avancez vers mes lèvres roses si tentantes pour tenter de me voler un baiser à moi, la jolie damoiselle. Et c'est à ce moment-là que vous remarquez le poignard dans votre cœur. Et que vous avez perdu.

Nina, folle tueuse

Folle, je pense que c'est le mot qui revient le plus souvent lorsque l'on parle de moi. Dangereuse, psychopathe, même perverse. La grande méchante de l'histoire, c'est moi. Aucune compassion, j'écrase sans pitié chaque personne qui a l'audace de se mettre en travers de ma route. Déterminée, têtue. Et vengeresse. Lorsque j'ai décidé de quelque chose, rien ne me fera changer d'avis. Ni douter, ou presque.
J'ai beau détester éperdument la moitié de l'humanité, je n'en reste pas moins l'une des leurs. Cela serait prétentieux de croire que je vaux mieux qu'eux, alors que c'est carrément le contraire. Amitié, amour, joie, bonheur, tant de sentiments humains que j'ai définitivement rayé de mon vocabulaire. Je ne suis pas gentille, aimer ne m'intéresse pas. Pire, aimer me dégoûte. La plus grande faiblesse des humains, celle qui les emprisonne par des liens immortels dont personne ne peut en couper le fil. Aimer te force à faire des choix et à te sacrifier aux autres. Ce que je ne veux pas.
Je déteste que l'on s'intéresse à moi, les gens qui vous diront que je ne tue que pour me faire entendre mériteraient de recevoir une hache entre les deux yeux. Tuer a plusieurs sens. Il soulage mes peines et me permet de faire du mal à tous ceux qui m'en ont fait, à les faire souffrir. Tuer est donc un plaisir et un moyen de vengeance. Pas un moyen d'entente.
Ensuite, je déteste qu'on cherche à me comprendre. C'est le meilleur moyen pour se faire tuer ensuite. Comprendre quelqu'un, c'est connaitre toutes ses faiblesses. C'est aussi un moyen qu'on les autres pour avoir pitié de toi, être "désolé". Désolé, ils n'essayent même pas de se mettre à notre place les imbéciles. Je déteste qu'on ait pitié de moi.

Je suis résistante au froid, rester des heures dans le plus glacial des hivers ne m'effraye pas. Les armes, c'est plus que des simples connaissances. Bien que je suis à l'aise avec à peu près toutes, mes favorites restent la hache et la dague. On tue trop vite avec un revolver, et il n'y a pas le temps de s'amuser. Combattante entrainée, j'ai juste un problème avec la discipline. Parce que les ordres ne sont faits qu'à être enfreints. Je combats toujours seule, il faut vraiment que les circonstances soient exceptionnelles pour que je m'allie à quelqu'un. Même juste faire confiance est presque impossible à avoir.

La noirceur du passé

Mon histoire, il parait qu'elle est triste. Qu'elle est horrible, qu'elle explique ce que je suis devenue. A vrai dire je n'en sais rien, j'essaye juste d'oublier...

Tout commença ce jour-là. Un hiver froid, glacé, avait envahi les plaines russes. Quelque part perdue entre les montagnes, une jeune femme courait sans s'arrêter un instant, portant dans ses bras un nourrisson qui venait de naitre. Elle paraissait effrayée, mais gardait son calme, courageuse. Elle arriva bientôt à une petite cabane de chasseur, nichée entre la forêt et les monts, et y entra, soupirant de soulagement en posant sur un lit recouvert d'un vieux drap gris son trésor. Une petite fille au sourire lumineux et aux grands yeux bleus semblables aux siens. Sa fille, celle qu'elle voulait absolument protéger de tout danger. Moi. Je grandis dans cette étreinte maternelle protectrice, apprenant chaque jour des choses nouvelles sur le monde qui m'entourait. Je ne sortais jamais au dehors et ma mère ne le faisait que pour nous nourrir, comme si elle craignait un danger au dehors. Elle avait raison.

Un jour, lorsque je devais approcher de ma quatrième année, elle tomba malade. Lui désobéissant pour la première fois de ma vie, je descendis en ville pour demander de l'aide à des médecins. Qui me la refusèrent. Argent, or, matériaux précieux, je n'avais rien qui les intéressait, pourquoi prendraient-ils de leur précieux temps pour m'aider ? Cruel n'est-ce pas ? Quand je vous disaient que les humains ne valaient rien. Je rentrai donc à la maison les mains vides et les yeux embués, à temps pour pouvoir faire face au pire. Elle mourait. Celle qui m'avait donné la vie mourait et je ne pouvais rien y faire. Impuissance d'une enfant face à la faucheuse. Couchée sous plusieurs couvertures qui n'amenaient aucune chaleur, elle paraissait si pâle, si fragile. M'appelant pour pouvoir voir mon visage jusqu'à son trépas, je me hissai à ses côtés et plongeai mes prunelles cobalt dans les siennes si similaires.

- Nina, tu vas devoir être courageuse mon ange. Ravale tes larmes et écoute-moi. Dans quelques minutes je ne serai plus de ce monde, mais toi tu seras toujours là. Je ne pourrai plus te protéger comme j'ai essayé de le faire jusqu'à présent, mais je ne veux pas que tu souffres. Prends-là, prends cette poupée. Elle est magique. Si tu lui chantes tes malheurs, elle saura épancher ta douleur. Tu seras courageuse mon ange, n'est-ce pas ?

Je hochais la tête en prenant la poupée dans mes bras. Arina. Je t'ai aimée dès que je t'ai vue. Fidèle, tu as toujours été à mes côtés, même pendant les pires moments, tu m'as toujours soutenue et poussée de l'avant. Seconde personne la plus chère à mes yeux après ma mère, tu ne m'as jamais abandonnée. Et ma mère non plus d'ailleurs, elle continuait de vivre en toi. Un fin sourire orna son visage avant qu'elle ne fermât les yeux. Définitivement.

- Je t'aime Nina...

Je ne voulais pas y croire, je lui criais de rester, d'ouvrir les yeux et de se lever. De quitter ce lit de mourante, de me prendre dans ses bras en me disant que tout ceci n'était que mensonge, que jamais elle ne partirait. Elle ne m'écouta pas. Et mon enfance se brisa net à cet instant comme une fleur fanée.

Mon histoire, elle a été belle mon histoire. Joyeuse et heureuse. Moi aussi d'ailleurs. Avant. Avant que tout ceci ne me tombe dessus et achève de me détruire. Parfois je suis heureuse que ma mère soit morte. Car comme ça, elle ne voit pas le monstre sans coeur que je suis devenue. Le monstre qui s'est emparé de mon âme dès cet instant où au courant de ma dixième année, j'ai tranché les liens qui m'entravaient. Définitivement. Et ces pages noires, je ne veux plus m'en souvenir...

J'en avais entendu parlé de cette agence, mes recherches m'y avaient menée. Je voulais le connaitre. Un peu comme une dette vers quelqu'un qui m'avait sauvée. Je détestais les promesses, elles nous obligeaient à sacrifier des choses et à faire des choix. Mais il avait aussi sauvé Arina, alors qu'il savait très bien qui elle était. Alors je m'étais rendue en France, quelque part dans une petite ville au bord de la mer, et avait entamé mes recherches. Je sus que c'était lui à la seconde où je le vis. C'était fou comme son caractère était proche du sien. Il me tira un sourire, le premier depuis que j'avais vu son maitre. Mais ça, c'était un secret. J'avais l'impression qu'Arina ne l'aimait pas. En fait, c'était tout sauf une impression. Fallait dire qu'elle ne faisait pas confiance aux gens, lui ayant été l'exception, et là encore moins. Moi pas tellement. En fait c'était compliqué. Je n'avais pas le choix, non ? Je m'engageai donc chez GML et changeai par le même instant d'histoire. De Nina je suis passée à Vassilissa la Belle. Un peu comme un conte de fées, même si ma vie n'en avait aucunement les couleurs. Mon prénom, je le gardais. Dans mon âme, dans mon coeur, ne le donnant plus aux autres, qui de toute façon s'en fichaient. Pour eux, je n'étais plus que Vassilissa, la folle dangereuse aux traits de gamine tuant quiconque oserait être gentil avec elle. Je n'étais plus que le monstre.

Mon histoire, elle a été sombre il parait. Elle m'a transformé, m'a fait devenir ce contre quoi ma mère c'est toujours battue. Un monstre, celui qui fait frémir de peur les anges en proie aux cauchemars. Elle voulait que je sois heureuse, que j'ai des amis, puis un jour que je me marie et que je connaisse cette "joie" d'avoir des enfants dont je passerais la moitié de mon existence à les regarder fuir le sommeil et à repousser la couverture de leurs petites mains. Elle voulait que je vive. Mais comment peut-on vivre alors que l'on est morte ?

Arina, poupée magique

Simple poupée faite de tissu, Arina est pourtant loin d'être ordinaire. En effet, celle-ci possède la capacité de réaliser les vœux s'ils sont souhaités avec ferveur. Sa loyauté envers sa maitresse est presque infinie et elle fera tout pour que Nina soit heureuse. Car Arina possède une conscience propre, forgée dans l'agonie de sa maitresse, ce qui en fait un être complexe à définir. Ses origines et ses véritables pensées demeurent inconnues aux yeux de tous, même si la petite entité de tissu n'hésite jamais à tuer ceux qui la détournent de son objectif premier. Complètement dénuée de sentiments autres que sa loyauté envers Nina, elle aborde toutefois un côté psychopathe pour ses repas... sanglants et aime bien, tout comme sa maitresse, jouer avec les humains qu'elle trouve divertissants.