Rumpelstiltskin est avant tout un gobelin, avec toujours un grain de malice dans les yeux, surtout lorsqu'il joue avec la personne qu'il a en face de lui. Il fait moins d'un mètre, mais use la plupart du temps d'un sort d'agrandissement afin d'être à la hauteur des êtres humains, et ainsi ne pas être trop ridicule. Malgré tout, il reste petit sous cette forme, avec ses 1 mètre 64. Il utilise également un sort qui lui permet de garder sa peau blanche, et non verte comme celles de son peuple, ce qui lui donne cet aspect doré.
De belles boucles blanches, vieillis par le temps encadrent son visage. Dans le passé ce devait être des cheveux blonds qui cachaient ses oreilles pointus.
Ses yeux sont gris de fatigue. Son nez aquilin et fin lui donne encore plus un air de lutin.
Il ne quitte jamais son costard noir. Tout le monde le trouve ainsi riche, strict et très sérieux. Sans oublier sa petite canne avec un pommeau d'or, contenant une petite épée pointue. D'ailleurs, sa fine musculature pourrait vous tromper sur sa force qu'il a gardé et entretenu depuis des années.
(Un petit résumé à la fin pour ceux qui auraient la flemme de tout lire ♥)
~
- Maman, c’est lui, Albrecht Jobke le Lâche ?
- Mais oui, tu as raison mon chéri, c’est lui ! lança la grosse gobelin en fusillant de son regard vide celui qui venait de passer devant eux.
Albrecht remonta sa capuche encore un peu plus sur sa tête, et marmonna :
- Allons, dépêche toi donc un peu Rumpel…Rumpelstiltskin, du haut de ses cinq ans, avait du mal à suivre son père qui montait au pas de course vers le bar le plus proche. Presque tout les jours il s’y rendait, afin de gagner un peu d’argent, de façon plus que douteuse. Les jeux d’argent étaient fréquents dans ces lieux mal-famés. Albrecht trichait, plus qu’il ne jouait réellement, et Rumpel lui était bien utile pour cela. Sa réputation de lâche le suivait partout, mais il l’avait mérité : il paraîtrait qu’il avait fui la guerre dans sa jeunesse plutôt qu’aller se battre avec les autres pour la liberté de son monde. La forêt. Ils vivaient à l'abris des grands arbres dans une vaste forêt dense. Leur maison étaient de simples tanières qui, néanmoins, ne manquaient pas d'être confortables. Il était surprenant qu'aucun humain n'ai pu croiser leur chemin. Ils semblaient impossible à trouver.
Rumpel n’avait jamais pu aller à l’école. Sa mère lui avait à peine apprit à lire. Elle non plus n’avait jamais été à l’école, bien trop pauvre pour cela.
~
- Non, Papa ! Ne t’en va pas !
- Il le faut pourtant. La guerre fait des ravages. Reste ici, chez ta grand-mère où tu seras à l’abri, j’en suis sûr.
- Tu reviendras sain et sauf hein ?
- Bien sûr mon ange, fini son père en lui déposant un baiser sur le front.
Rumpel regarda son père partir au loin. Etant pauvre, il n’avait pas pu se payer le luxe de s’acheter un équipement digne de ce nom. Une larme coula le long de sa joue. Déjà que sa mère était morte d’une maladie qui avait touché toute la région et dont les sorciers faisaient payer leurs remèdes très chers, si son père tombait à la guerre, il ne lui resterait seulement sa grand-mère qu’il ne connaissait à peine.
Rumpelstiltskin était intrigué par sa grand-mère. Il s’agissait d’une femme simple, qui passait ses journées à filer la laine de ses moutons, pour ensuite les revendre sur le marché. Elle gagnait sa vie comme cela. Elle lui racontait que son rouet venait de sa mère, elle même l’ayant de sa grand mère, et qu’il s’agissait là d’un trésor de famille. Mais son enfant était un garçon, et elle ne pu lui offrir cette machine. La présence de Rumpelstiltskin lui plaisait. C’était un garçon vif et curieux, et elle lui apprit à filer la laine, ce qu’il fit merveilleusement bien. La roue qui tournait, le fils qui sortait, tout cela lui plaisait, et il prenait son pied à appuyer sur la pédale.
~
Rumpel avait grandi. Il devait avoir seize ans. Son père n’était pas revenu de la guerre, et en conclu qu’il était mort vaillamment au combat. Il avait pris un certain temps pour faire son deuil.
Sa grand mère le laissait un peu vagabonder dans la ville après la vente de la laine. Il entra dans un bar afin d’acheter un petit remontant pour lui et sa grand mère, grâce aux quelques sous de la vente qu’elle avait bien voulu lui laisser. Après tout, son travail au rouet l’aidait bien, elle avait le temps pour retravailler la laine afin d’en faire du tricot, et cela était acheté plus cher sur le marché que de simples bobines.
Rumpelstiltskin choisit le bar où il venait avec son père. Il entra et sentit l’odeur de tabac. L’odeur était encore la même, même des années après. Nostalgique, il s’avança près de la table des jeux.
- Albrecht ! Tu as encore triché, sale voleur !Rumpelstiltskin n’en crut pas ses oreilles. Il avait envie de pleurer, de crier son incompréhension. Il s’approcha pour en être sur. Son père n’était pas mort, il était là, tranquille, ses cartes à la main. Il n’avait pas fait la guerre, et pire que tout, il lui avait menti.
- Que dirait Maman ? Cria-t-il, hors de lui.
Tout le monde se retourna vers lui. C’était à eux de ne plus comprendre ce qu’il se déroulait sous leurs yeux. Seul le vieil homme à la table qui venait de se lever semblait saisir la profondeur des mots que disait le garçon. Il le regardait avec un mélange de surprise et de mépris. Visiblement il ne s’attendait pas à le voir ici.
- Ta mère est morte. File, tu n’as rien à faire ici. FILE D’ICI ! Vociféra plus fort son père.
- Tu n’as rien à me dire ! Tu n’es qu’un lâche ! Jamais, tu m’entends, JAMAIS je ne deviendrais comme toi ! Et justement, messieurs, dit il en appuyant sa courbette, comme pour se moquer,
j’allais partir. On fait de très mauvaises rencontres ici. Répliqua-t-il en fixant cette fois son père.
Personne ne bougeait. La porte claqua. Rumpelstiltskin était décomposé et avait les larmes aux yeux. Il courut chez sa grand mère, le plus vite qu’il put. Il voulait tout lui raconter, dans les moindres détails.
~
Vingts-trois ans étaient passé depuis. Il avait quitté sa grand mère, à contre coeur lorsqu'il eut vingts ans pour aller s’installer dans une petite maison, le plus loin possible de cette ville misérable. Elle lui avait laissé, comme le voulait la tradition familiale, le rouet de ses ancêtres.
Il vivait à présent avec son fils Kuno, de dix-sept ans. La guerre avait de nouveau éclaté, aussi bien chez les gobelins que chez les hommes. Ils n’étaient plus en sécurité là où ils étaient. La guerre avait fait de nombreuses victimes, y comprit sa femme. Il était épuisé de douleur. Il avait perdu ce dont il tenait le plus. Mais il lui restait son fils, et devant tenir bon.
La milice recrutait toute les personnes de plus de seize ans, mais ne voulait pas absolument pas perdre son fils dans une guerre qui avait déjà fait partir sa femme. Il avait donc décidé de fuir la guerre avec son fils, à contrecœur de celui-ci. Loin de tout cela ils seraient protégés.
Mais un jour, alors qu’ils fuyaient toujours plus loin dans la forêt, ils tombèrent sur un garde. Il avait l’air empoté, naïf et semblait suivre les ordres aveuglément.
- Eh vous ! Arrêtez vous !Rumpel remonta la capuche sur sa tête, et invita son fils à faire de même.
- Nous ne sommes que de vieux fermiers. Nous nourrissons les gobelins partis sur le terrain.Un boucle dorée tomba sur l’épaule de Kuno, et le garde haussa les sourcils. D’un geste brusque, il fit tomber les capuches usées et rapiécées et découvrit deux jeunes hommes.
- Vieux hein ? Pourrais-je avoir vos papiers s’il vous plaît ?
- Nous… les avons perdu. La guerre fait la misère partout, et…
- Mmh. Je vois surtout des lâches devant moi. Et on n’aime pas trop les lâches par ici.
- Ce n’est pas moi le lâche ! S’écrilla Kuno,
c’est lui qui m’a trainé jusqu’ici !Rumpelstiltskin ne répondait pas. Il bouillonnait. Lui, on le traitait de lâche. Comme son père. A la différence près qu’il protégeait celui qui lui était cher, son fils. Il sentit son cœur se briser de nouveau. Il tomba à genoux devant le garde. Il l’implora de les laisser partir, jamais ils ne l’importuneraient. Il lui proposa tout l’argent qu’il avait sur lui, le peu qu’il avait durement gagné. Le garde lui donna un coup de pied et Rumpel en tomba. A bout de force, il ferma les yeux. Il entendit son fils partir avec le gros garde. Il voulu crier de revenir l’aider, mais c’était un lâche.
Était-ce là le sort des Jobke ?
~
Les lâches étaient jetés en prisons, dans de minuscules cellules glaciales où l’odeur de la mort voguait en permanence dans l’air. On ne donnait aux prisonniers de la nourriture que peu souvent, et toujours la même bouilli verdâtre. Ils jetaient là, dans ces cachots, les lâches mais aussi les hommes capturés pendant la guerre. Parmi eux, il y avait dans la cellule voisine à Rumpelstiltskin un vieux magicien ayant perdu quasiment toute ses forces. Il était recroquevillé sur lui même, murmurant en boucles ses mêmes mots inaudibles. Au début, Rumpel se méfiait de lui. Mais il était un très bon confident à qui il parlait toute la journée, surtout pour ne pas devenir fou. Le magicien l’initia à la magie, un art oublié chez les gobelins comme chez les humains. Le sort qui lui était le plus utile, mais aussi l’un des plus compliqué était de faire apparaître du feu, afin de se réchauffer. Le vielle homme n’avait plus de force pour cela, et remercia mille fois le gobelin qui l’avait décongelé si l'on puis dire.
Ils s’étaient liés d’une forte amitié. Le magicien lui avait apprit presque tout ce qu’il savait, et avait puisé dans ses réserves pour cela. Rumpel, de son côté avait travaillé dur pour devenir assez fort. Il voulait s’évader et retrouver son fils. Il avait espoir que son fils n’était pas mort, et allait le retrouver sain et sauf. Il retroussa ses manches, et entreprit de détruire le mur.
- Mon ami… Tu n’y arriveras pas. J’ai moi même essayé lorsque, comme toi, j’avais encore la plupart de mes forces. Ce mur à été renforcé des dizaines, si ce n’est des centaines de fois. Laisse moi te donner ma force. Je suis vieux, et je sens que je n’ai plus beaucoup de temps à vivre. S’il te plait, accepte la, même si je venais à mourir.Rumpelstiltskin se concentra, et sentit en lui une puissance toute nouvelle l’envahir. Il avait du chemin à faire avant de surpasser son maître qui se sacrifiait pour lui. Jamais il ne pourrait plus le remercier pour tout ce qu’il lui avait fait et apprit.
Le mur céda. Avant de quitter sa cellule morbide, il déposa un bisou sur la joue du vieillard dont la vie l’avait quittée.
~
Il était décidé à retrouver son fils, lui dire à quel point il était désolé et à quel point il l’aimait. La guerre n’était pas totalement terminée, c’était jusqu’à ce jour l’une des plus longues que les gobelins eurent connus. Rumpelstiltskin s’était rendu rapidement à la caserne la plus proche, espérant y trouver son fils… Sans résultat. Il avait courut jusqu’au champs de bataille, et usa de sa magie afin de le localiser… Rien ne parvint jusqu’à lui. Son coeur se serra. Il venait d'apercevoir, gisant sur la terre un homme mort, à moitié dévoré par les vers. Les cheveux de Kuno, il les reconnaîtrait entre mille. Il s'effondra par terre. Son fils ne pouvait pas être mort par sa faute. Il entra dans une fureur sombre. Ce n’était pas seulement sa faute à lui, mais aussi celui de ce garde qui l’avait jeté en prison. Il se jura d’écraser celui-ci, et également tout ceux qui s’était moqué de lui. Ses yeux se noircirent, signe que la magie qu’il utiliserait à présent ne serait plus aussi neutre qu’avant.
- A partir d’aujourd’hui, je n’accorderais plus un gramme d’amour à quelqu’un. Déclara-t-il dans le silence pesant de la forêt rasée.
Il est dévastateur, et fait retirer la vie à tout ceux qui ont accepté de le recevoir.Il était avide de pouvoir et voulait toujours et encore plus de savoir. Il étudia pour cela des années entières, enfermé matin et soir dans les bibliothèques de humains. Il réussit à se faire un nom parmi les gobelins, qui le craignirent.
Sa réputation de grand magicien ne fit pas hésiter les gobelins ayant de très gros soucis à venir signer un contrats avec lui afin de tout remettre dans l’ordre. Mais bien souvent, ils perdaient plus de choses qu’ils n’avaient demandé.
~
Il devait être tellement connu qu’il avait même eut le droit à sa propre histoire parmi les humains. C’est ainsi, qu’un soir, alors qu’il cueillait des champignons, il rencontra un grand loup noir qui semblait s’intérresser au petit personnage.
C’est ainsi qu’il fit la connaissance du Grand Méchant Loup. Celui-ci avait vu dans ses yeux la folie qui caractérisait certains de ses agents. Il appréciait cette lueur, souvent synonyme d'intelligence et de ruse. Le loup, ayant entendu l’étendu des pouvoirs du gobelin, lui proposa de travailler chez lui, ce dont Rumpel accepta, plus par soif de vengeance sur n’importe qui, que par compassion. Il sortit de sa poche un petit contrat. Il considérait que ses services n’étaient pas gratuits, mais fit une exception pour cette fois particulière. Il voulait simplement fixer les conditions, au cas où il renoncerait à se ranger aux côtés du loup.
- Les flemmards, c'est ici le résumé o/ :
Son père était un lâche qui ne voulait pas faire la guerre, et préférait jouer à des jeux d’argent douteux. Alors il fit semblant d’aller se battre, et laissa Rumpel chez sa grand mère où il apprit à filer la laine.
Un jour, celui-ci va dans un bar, et y découvre son père menant une vie malhonnête. Rumpel décide alors de partir loin, très loin de lui et de ne plus jamais le revoir.
Il fait sa vie ailleurs, rencontre une femme et met au monde un enfant, qu’il appelle Kuno. Celle-ci est tuée par la guerre qui fait de nouveau rage dans le royaume des gobelins. Rumpelstiltskin et Kuno fuient le plus loin possible.
Mais un jour, un garde les prend en flagrant délit de fuite. Kuno part à la guerre, et Rumpel en prison, là où sont tout les lâches et les prisonniers de guerre.
Un vieux magicien lui apprend la magie puis l’aide à s’évader de la prison, y laissant sa vie par la même occasion.
Rupelstiltskin essaye de retrouver son fils, mais doit se rendre à l'évidence lorsqu'il trouve le cadavre de celui-ci, déjà à moitié mangé par les vers : il est mort.
C’est à ce moment qu’il devint fou. Il devait devenir puissant pour écraser toutes les personne qui s’étaient moquées de lui. Il ferait payer le garde qui avait emmené son fils à la mort. Il n’aimerait plus jamais personne, car tout les gens qu’il aimait se faisaient tôt ou tard retirer leur vie.
Il étudia des années entières, enfermé matin et soir dans les bibliothèques des humains. Il s’était fait un nom parmi les gobelins, qui le craignirent. Lorsque les gens avaient de gros soucis, ils venaient le voir afin de passer un marché avec le gobelin… Malheureusement, bien souvent ils perdaient bien plus que ce qu’ils avaient demandé.
Un jour, il rencontre le Grand Méchant Loup dans la forêt. Celui-ci avait eu vent de ses pouvoirs, et souhaitait le rallier à son agence. Rumpel lui fit signer un petit contrat où figurait les conditions.
C’est ainsi que Rumpelstiltskin intégra l’agence de GML.