Caractère et capacités
Il attrapa un fil dans le panier. Il le regarda, ce petit bout de rien rouge … il le passa dans le trou, avec précision, ses yeux derrière ses lunettes. Le patron était juste en face de lui. Il passa dans le tissu teinté de rouge, le fil passant, encore et encore, de jolies boucles se formant. Il resta deux heures, sans bouger, à coudre … lorsqu'il se redressa, la nuit est presque tombée. Il soupira, il va devoir sortir … Il se lèva et s'étira. Il pourrait passer sa vie à coudre, il en a la patience. Enfin non. Il y a une chose à laquelle il ne pourra jamais résister. Les câlins. Ces choses si douces et chaleureuses qui démontrent amour et tendresse. Etant hérisson, on le repoussait, on ne voulait pas le toucher, si ce n'était pour l'envoyer balader d'un coup de bec de flamand. Puis, il découvrit la tendresse du vieil homme lorsque celui ci le recueil. Et puis, il y eut les conventions où il découvrit les FREE HUGS. Il ne se sentit jamais plus heureux que les moments où filles et garçons se serraient ensemble, bras dessus bras dessous, riant en titubant et se chahutant gentiment. Il sourit avant de regarder l'heure « Merde ! Je suis en retard ! » Il se leva précipitamment, attrapa son gilet à capuche, la mit. Il sauta par-dessus le monticule de déchet, haute d'un mètre. Il voulu ouvrir la porte qui resta coincer « Non ! Pas encore !! » Il regarda autour de lui. La seule fenêtre qu'il y avait donnait sur la rue. Il regarda la pièce … C'est la cave de la boutique. Elle est minuscule comme ça … Sauf si on lève la tête. Il y a au moins cinq mètres pour laisser la place à toutes les étagères. Etagères remplies d'affaires … Il regarda … La fenêtre était toute en haut. Il soupira « Bordel ! C'est chiant ! » La patience … il ne l'avait que pour coudre. Il planta ses griffes dans le mur, entre deux pierres. Il avait enlevé ses chaussures et ses griffes de pieds se plantèrent également. Il se mit à escalader avec agilité, s'aidant des étagères lorsqu'il perdait l'équilibre. Il atteignit la fenêtre qui donnait sur la rue. C'était juste une fenêtre qui était à même le trottoir. Il donna des coups de coude pour l'ouvrir, étouffant un cri lorsque la vitre refusa de s'ouvrir. Il regarda dehors, peinant à rester … puis, il remarqua la poignée. Il soupira « Que tu es bête … » Il prit la poignée et la tourna. La fenêtre s'ouvrit. Il prit appuie sur ses mains et sortit la tête, puis le reste du corps. Il remit ses chaussures dont il avait gardé les lacets entre ses dents pour qu'elles ne tombent pas. Il se mit à courir. Il n'était pas très rapide, mais il avait de l'endurance. Au bout de cinq minutes de course contre la montre, il arriva devant un café. La place était éclairée par d'anciens lampadaires, on se serait cru dans un conte de fée. Il regarda autour de lui, ne voyant personne, il s'installa et commanda une cervoise, la seule boisson alcoolisée qu'il supportait. Puis, il sentit quelque chose bouger derrière lui, une voix bougonne « Vous êtes en retard … » Sans se retourner, Camille sourit « Désolée monsieur le loup … la porte m'a joué de mauvais tours … J'ai du escalader pour atteindre la fenêtre. » Un rire à la limite du flippant lui fit froid dans le dos « Voyons donc … Un costumier acrobate ? » Etait-ce un défi ? Camille se leva, sans regarder derrière lui, il avança sur la place et prit appui sur ses mains. Il leva les jambes et se retrouva à faire le poirier, faisant en sorte que sa capuche reste en place. Il vit le loup qui approuva d'un air satisfait « Je crois que je peux vous trouver un métier en plus d'être le costumier de ma troupe … »
Apparence
Cinq lignes minimum pour décrire ton apparence et ton plus joli minois ♪ Devant le miroir, Camille soupira … Il devait se préparer pour aller à l'agence. Il prit sa brosse à cheveux, essayant de démêler ses long cheveux noirs et roses. Peine perdu, ils se redressent toujours, des épis incontrôlables. Il laissa tomber. Il passa un coup d'eau sur son visage, sa peau humaine luisant doucement. Il n'avait pas été à la lumière depuis longtemps, il était pâle. Il reçu une goutte dans ses yeux. Il hurla « Rah ! Merde ! » Il se plaça devant le miroir et se retrouva devant ses yeux roses chewing-gum. Il regarda ce qui n'allait pas, enleva la poussière et se redressa. Il se cogna au plafond. Il ne faisait qu'un mètre soixante, mais comment dire que dans une cave, la salle de bain fait un mètre de hauteur tout au plus. Il sorti ensuite. Il prit ses lunettes et les posa sur le bout de son nez, passant la main dans ses cheveux si particuliers. Il enleva la serviette qui cernait ses hanches et attrapa son caleçon jaune (c'était son préféré) et un pantalon noir. Puis il enfila des chaussettes rouges avant de mettre ses Rangers noires. Il attrapa un T-shirt à manche longues noir et enfila son manteau préféré. Il allait sortir, mais il se ravisa et attrapa une paire de gants blancs qu'il enfila pour cacher ses griffes. Il en avait aussi à la place des orteils. Il sortit dans la ruelle et enfourcha sa moto. Le moteur vrombit et rugit. Il pétarada un coup avant de planter. Camille ne bougea. Puis, il hurla « Putain ! Je vais être en retard ! C'est pas bon ! ». Il regarda autour de lui. Il n'y avait personne. Il soupira « Aller … Juste cette fois … » Il rattacha sa moto au poteau et enleva son casque. Il vérifia une dernière fois qu'il n'y avait personne avant de se recroqueviller sur lui-même. L'ombre sur le mur se déforma entièrement … Il n'utilisait ça que très rarement … mais il ne voulait pas arriver en retard …
Histoire
Dix lignes minimum pour nous raconter ta 'tite histoire personnelle ♪ Aouch … ça fait mal … La reine venait de l'envoyer loin, lui, le petit hérisson servant de boule de croquet. Il ne voulait pas être de nouveau frappé par les becs des flamands. Il se mit à courir comme il le pouvait, échapper aux gardes de la reine. Il savait que s'il était retrouvé, il servirait de soupe à ses majestés. Il trouva refuge au creux d'un arbre et s'occupa de ses plaies. Ses piquants étaient tordus pour la plupart et son museau était tordu. Il lécha ses pauvres pattes ensanglantées par la course contre les gardes qu'il venait de faire. Il était fatigué …ses yeux se fermèrent doucement dans un sommeil profond. Soudainement, une voix gronda « JE NE SUIS PLUS UNE ENFANT ! » Il se réveilla en sursaut. Des tremblements secouèrent la terre, l'arbre dans lequel il était se souleva. Lui, essaya de sortir, mais … Qu'est-ce que c'est ? L'arbre était devenu trop petit ? Comment ? Pourquoi ? Qu'est-ce que … Il tendit ses mains pour … Minute. DES MAINS ?! Qu'est-ce qui se passe ici !? Le hérisson sortit non sans difficulté du tronc, s'écorchant. Il sentit les branches s'accrochaient à … quoi ? Des cheveux ? Mais … Il … Complètement perdu, il se mit à courir. Les arbres s'effondraient, les fleurs se fanaient, les animaux mourraient … Il entendit un rire qu'il reconnut entre tous « Cheshire … » Il se mit à courir sérieusement, mais il se rendit compte qu'il n'y arrivait pas … Il n'arrivait pas à aller vite. Il vit les arbres et eu une idée. Il grimpa, s'aidant de ses mains. Sitôt qu'il fut dans les arbres encore debout, il se mit à aller de branches en branches. Il se mouvait avec agilité, crochetant l'écorce avec facilité. Il y eut un moment où ce fut fini. Il n'y avait plus rien derrière lui. Il tourna alors la tête. Il se figea d'effroi. Le palais, cette immense demeure inébranlable, était en train s'effondrer lentement, comme dans un rêve. On pouvait entendre d'ici les cris des gens qui y vivaient, et par-dessus tout, les cris de la reine. Le château s'effondra totalement, engloutissant une population entière. Des feux avaient éclatés un peu partout. Soudain, il vit une ombre enflammée passer à grande vitesse. C'était le chapelier qui avait mis le feu à son chapeau, sautillant « N'est-ce pas beau ? N'est-ce pas merveilleux ? Regardez ce beau feu ! Ce sera surement la nouvelle mode ! » Il n'eut pas le temps d'en dire plus, le feu le consuma entièrement, répétant sa question « Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un corbeau ? » Il lui manquait un œil et du sang le parcourait. Le hérisson prit peur et se remit à courir. Il vit plus loin la porte. Et là, juste devant, Cheshire discutait avec une jolie blonde. Il entendit leur conversation « Qui a causé toute cette destruction ? » Cheshire planta ses yeux dans l'océan d'innocence de la jeune fille « Toi. » La jeune fille se volatilisa alors qu'elle éclatait en sanglot. C'était donc elle la responsable ? Les merveilleux allaient disparaître à cause d'elle ? Mais pourquoi … Il vit Cheshire disparaître. La porte étaient grande ouverte. Sans réfléchir, il s'y engouffra. Il se trouva devant pleins de potions. Eat me ? Il prit une potion au hasard et ouvrit le bouchon. Il le porta à sa bouche. Soudain, il eut l'impression de remonter un long tunnel, rencontrant pleins d'objets plus insolites les uns que les autres. Puis, il se retrouva dans une forêt. Là, il se redressa. Il analysa l'environnement. Il faisait noir. C'était sans doute la nuit. Il regarda ses mains. Il avaient une fourrure encore présente. C'était un stade alternatif ? Pourquoi pas. Il s'étira. Il se glissa en silence dans la ville, allant sur les toits. Il ne devait pas se montrer, il était complètement nu. Il arriva à une boutique qui allait fermer. Il se glissa en silence à l'intérieur et piqua de quoi s'habiller. Puis il sortit comme un client habituel. Il avait mit une capuche. Il erra dans les rues durant de nombreux jours avant de tomber sur un vieil homme, un costumier de passage qui le prit sous son aile. Il apprit tout sur la couture et les tissus, dessinant les patrons à la perfection. Puis, lorsque le vieil homme décida de partir, il lui laissa sa boutique. Depuis, il tient la boutique. Et un jour, il passa devant une annonce « Troupe de théâtre recrute. » Et s'ils avaient besoin d'un costumier ?
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