Agent Almond, pour vous servir

Julius Visconti feat [GOD EATER]

Nom d'Agent : Agent Almond.

Nom & prénom : Clerk Sean.

Surnom :  Pervers, Sale Gamer, Déchet, Enfoiré, Don Juan/Don Sean, Womanizertor, … Ouais, c'est du joli.

Âge : 27 ans.

Nationalité : Américain. Yes, 'Murica.

Orientation sexuelle : Hétérosexuel. Vous parleriez pas plutôt de Religion ? Parce qu'il considère la femme comme une entité divine, en fait.

Phobie & complexes : Il a peur … de ne plus être entouré de femmes pendant un long moment. Insoutenable, je vous dis. Ou alors de pas retrouver sa Game Boy Advance dans sa poche.

Autre :

Sean, lui, son deuxième prénom, c'est « Mystère ». Personne n'arrive vraiment à le cerner, derrière son sourire éternel dessiné sur ses lèvres. On a beau le voir tourner autour des femmes, ou à moitié avachi sur son siège pour jouer à la Game Boy, avec le son à fond dans ses écouteurs … Même si il semble faire seulement ça, on dirait qu'il se passe bien autre chose dans son cerveau. Et c'est le cas. Il cache des choses, beaucoup trop même.

Tout ce qu'on sait, c'est qu'en extérieur, trois choses résument sa vie : les femmes, les jeux vidéos et son boulot. Les femmes, c'est sa passion ; il les aime, les chérit, les adore, les idolâtre, peu importe si elles ont que dix ans ou déjà la quarantaine, pour lui, elles méritent toutes d'être traitées comme des princesses. Oh, bien sûr, n'allez pas croire qu'il essaiera de se trouver dans le pantalon de chacune, même des petites filles – s'il va en prison, il aura du mal à croiser des femmes, alors c'est hors de question -, mais il fait en sorte de leur faire vivre leur rêve à toutes : être aimées à leur juste valeur. La seule particularité à cela, c'est qu'il ne fait que draguer, n'allant souvent plus loin que le baiser ; car comme on le disait plus tôt, cet homme cache bien des choses. En cherchant à attirer les femmes dans ses bras, il les empêche d'aller plus loin lorsqu'elles le souhaitent … Etrange personnage.

Nous avons tous nos petits plaisirs, quelque chose qui pourrait illuminer notre journée ; dans le cas de notre Womanizer, il s'agit des jeux vidéos. Qui ne les aime pas, à part les journalistes qui hurlent au nazisme en croisant un joueur de RPG ? Jamais Sean ne sort sans sa Game Boy Advance dans une poche, le chargeur dans une autre, tout comme des rumeurs courent comme quoi il a une salle chez lui exclusive aux jeux vidéos ; chose qu'il ne semble pas nier. En tout cas, plusieurs gens ont observé que, lorsque Sean ne se trouvait pas en train de tourner autour des personnes ayant deux chromosomes X, celui-ci traînait dans un endroit au hasard pour jouer à la console. Et quand c'est le cas … Difficile de le faire sortir de sa bulle quand on a pas une paire de seins (aussi plate soit-elle).

Même si on a tendance à croire que Sean n'a pas de travail puisqu'il flirte avec des femmes sans arrêt quand il n'a pas les yeux rivés sur les jeux, nous sommes bien obligés cependant de reconnaître que oui, le Clerk a bel et bien un boulot chez Mère-Grand. Quand il n'aide pas aux fourneaux – parce qu'il semblerait que môssieur soit un peu trop « distrait » en faisant le service -, travail auquel il s'applique aussi bien qu'un radis – c'est pour ça d'ailleurs qu'on l'a recalé au ménage, finalement -, l'américain accomplit ses tâches pour l'Agence. Deux choses s'annoncent ici : que Sean est bien plus doué dans l'espionnage que avec un batteur et un saladier ; puis, comme dit plus tôt, que cet homme est bien plus qu'un nerd amoureux des femmes. De nombreux rapports expliquent que Sean fait plus dans la réflexion que dans l'action, et que derrière ce sourire, pourtant si charmeur, si rassurant, si enthousiaste, se cache un véritable opérateur, tapis dans l'ombre … devenant presque l'ombre même de sa cible. D'autres rapportent que cet enfoiré aurait des fils ainsi que des couteaux de chasse sur lui, et que lorsqu'on lui demande pourquoi, il répond avec un sourire léger « que cela pourrait toujours servir », et que on se demanderait si c'est bien lui dans ces moments-là. Quant à ses rapports à lui, il les rend uniquement si il est menacé de ne plus voir la gente féminine, mais il reste très formel là dessus et rapporte uniquement des faits très brièvement.

Si on devait comparer Sean à un livre, il serait un grand bouquin, décoré simplement et élégamment à l'extérieur, mais dont les pages seraient pleines de schémas et d'écrits illisibles et incompréhensibles, venant d'une autre langue, à moitié effacés, sentant la vieillesse des années. Il est beau, Sean. Il est intelligent, et doué qui plus est, tout comme on sait que le livre est rempli d'un grand savoir. Mais on ne peut pas savoir plus que ça, tout comme les écrits du livre sont indéchiffrables.

Caractère

Attaque : 70
Esquive : 40
Magie : 0

Armes de prédilection : Couteaux, Fils(Pièges)
Armes non maîtrisées : Armes à feu, Arts Martiaux

Spécialisation : (Si vous êtes un nouvel arrivant, vous serez automatiquement de classe 5)

Sean, c'est un génie. Un génie de l'observation. Aussi, avec le temps, il a appris à bricoler ; mais pas tout et n'importe quoi, non ; il bricole des pièges. Avec ses fils, et ses couteaux, il bricole des pièges, simplistes dans un premier temps, mais qui tardent pas à être de plus en plus compliqués au fur et à mesure – et qui nécessiteront peut-être autre chose que ça, à l'avenir ?
Il est pas très fort ; du moins, ce n'est pas un colosse. Il a une corpulence plutôt dans la moyenne, voire même un peu plus. Pas pour autant qu'il peut faire des masses, mais en tout cas, il est pas facile de le mettre à terre.
En gros, dit comme ça, il est un peu comme un ninja. Sauf que, contrairement aux ninjas, il est facile à attraper, et à remarquer aussi, puisqu'il est plutôt grand. Et ça pèse, les couteaux. Et les fils, c'est pas toujours résistants. Donc ouais, une paire de ciseaux, et c'est bon.
En partie grâce à sa passion des jeux vidéos, il s'y connaît un peu dans la technologie. Il est assez branché faut dire de ce côté-là. Du coup, ben il est capable de faire des bricoles. (A réécrire parce que je sais pas détailler olololol)

Capacités

Une chose n'est pas à nier : Sean est beau. C'est l'une des premières choses que l'on constate chez lui, après son apparence élancée. Ses cheveux, blonds et pâles, coupés courts et indomptables, sont le seul point dans son apparence auquel il ne se préoccupe pas particulièrement. Ils dégagent ainsi de chez lui comme une attitude négligée, contrastée par son caractère à être assez minutieux dans ce qu'il entreprend. Cela ne l'empêche pas cependant de pouvoir faire tourner la tête des demoiselles, ce style assez « wild » pouvant plaire à certaines. S'ajoutent en plus ses yeux, dorés à la lumière du soleil ; ces derniers rassurent, calment, détendent, tout autant qu'ils peuvent geler sur place, et ce, tout ça par leur couleur plutôt inhabituelle. Son nez, quant à lui, est long et fin ; tandis que ses lèvres, elles, sont fines, et toujours tournées en un sourire, parfois léger, parfois niais, parfois séducteur, mais toujours présent.

Même si il fait partie d'une agence d'espionnage avant une boutique de gâteaux divers et variés, on ne peut pas vraiment dire que le Clerk a un corps entraîné et développé pour des activités physiques énormes. Sa musculature serait peut-être légèrement supérieure à la norme d'aujourd'hui – les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas subi les activités sportives difficiles de l'époque, les guerres et le service militaire -, mais il n'est pas un bodybuilder non plus. Non, Sean a juste assez de force pour porter des sacs de farine, par exemple. Ou alors une femme, puisqu'il s'agit du minimum qu'il veut faire – aussi … « forte » soit-elle. Malgré cela, sa musculature pourrait se compenser par sa capacité à pouvoir tout escalader – comme un singe – et sa taille, celui-ci mesurant facilement le mètre quatre-vingt-un avec ses soixante-huit kilos. Une taille peut-être inconvenable quand on veut passer inaperçu, mais qu'il compense, avec sa force moyenne, par son esprit, encore et toujours.

Et si il a un physique plutôt dans la norme, sa tenue vestimentaire, elle aussi, reste dans la norme. On dit que les personnes intelligentes ont tendance à ne pas porter trop attention à leur tenue où à la manière dont leur chambre est rangée car ils ont déjà trop de choses à se préoccuper dans leur tête … Et bien, c'est le cas pour notre américain.  Tout est rangé chez lui, rassurez-vous ; mais il ne réfléchit pas trop sur comment s'habiller. C'est pourquoi il est facile de le voir se promener en pantalon – souvent noir – avec des chaussures plates quelconques, et une veste en cuir ou une chemise par dessus un tee shirt simple. Et quand il fait trop froid, ajoutez tout simplement un manteau avec une capuche à fourrure et vous avez votre Womanizer d'Hiver. Oui, il est très simpliste de ce côté-là, et ne cherche pas vraiment à s'améliorer. Ce n'est que pour l'agence qu'il fait des efforts vestimentaires, portant carrément un uniforme rappelant les habits du XVIIIème siècle, et de grosses bottes de cuir à l'intérieur de celle-ci. En ce qui concerne les missions, il adopte une tenue plutôt simple, mais principalement sombre. Il doit bien avoir des trucs ici et là dans son placard, mais une chose est sûre ; il utilisera toujours son pantalon avec multiple poches dans ces cas-là.

Sean est un espion. Afin de séparer sa vie privée à sa vie professionnelle, celui-ci a décidé – avec très peu de réflexion – de rabattre ses cheveux en arrière avec du gel lorsqu'il part en mission, et de porter des lunettes à montures noires – ne corrigeant aucun défaut de vue, puisqu'il n'a aucun problème de ce côté-là – en plus lorsqu'il part discuter avec les minettes. Certains dans l'agence disent que ce n'est pas nécessaire, étant donné que son travail est de rester dans l'ombre, mais il insiste à continuer à le faire. « Ca le permet d'avoir conscience », qu'il dit.

apparence

« Perfection is the same as God. You will never reach it, but you can believe in it. »

Il était une fois … Non, il était plusieurs fois que le jeune Sean Clerk ramena un A+ chez lui en rentrant de l'école, mais que la seule chose qui l'accueillit était la voix de la femme de ménage, si ce n'était pas le silence.
Fils de grands chefs d'entreprise, installés dans une grande maison à Seattle, dans l’État de Washington aux Etats-Unis. Sean est le fils d'une famille très riche depuis deux générations, et avait alors droit à tout ce qu'il voulait ; jouets, livres, activités, … De plus, il était intelligent ; il était le meilleur de sa classe, il excellait dans tous les domaines. Et son visage, ce visage dénué de toute impureté, l'a de nombreuses fois fait passer pour un chérubin. Il était comblé, il possédait tout, il était capable de tout en plus d'être adorable : c'était l'enfant parfait. Même en lui faisant sauter une classe, il restait le meilleur. Même en lui faisant sauter une seconde, il restait numéro un. Si on pouvait lui en faire sauter une autre, il le resterait toujours. L'héritier des Clerk était tout bonnement irréprochable.

Mais il y avait bien une chose qui faisait tâche chez lui, une chose : c'était son caractère. Elevé non pas par ses parents bien trop occupés à conserver leur entreprise dans la lumière, mais par les femmes de ménage, Sean passait son temps seul chez lui. Il avait des amis, à l'école ; beaucoup, même. Mais jamais il ne les invitait, car il pensait qu'il pourrait donner une mauvaise image de lui par l'absence de ses parents, le vide présent dans sa maison bien trop grande pour lui seul. C'est pourquoi il ne faisait que se rendre chez ses amis, promettant de les inviter « un jour », jouant avec eux aux jeux vidéos avec la manette 2P qu'il rêvait de posséder pour ses propres consoles.

« When you need to fill the void inside you, at least use something that suits the shape of that same void. Otherwise, it won't only fail, but it will also make it way bigger and way harder to cover up. »

Les années collège, alias les années connes. Rares sont ceux qui ne regrettent pas leur comportement à cette époque, malheureusement souvent mené par la puberté ; l'acné, le comportement de sale microbe, bref, les collégiens sont souvent moches, difficiles à supporter, et surtout débiles. Sean ne fit malheureusement pas exception, dans toute sa perfection extérieure ; même si il était plus jeune que la plupart de ses camarades et que la puberté ne l'avait pas encore touché, son caractère, lui, était presque le même. Cette ouverture sur la débilité de la jeunesse, par fuite de la réalité, l'avait transformé en un marmot précoce qui avait plein de copains farceurs, allant aborder les filles avec des pick-up lines sorties tout droit des méandres de l'imagination, mais aussi en un gamer taille réduite. Quand il n'était pas en train de rire avec ses copains dehors, dans un parc, il jouait sur sa console chez lui. Cet enfant, tellement aimé de ses parents dans son innocence, s'était transformé en un petit diable, dont le mal n'était pas de casser des choses, insulter ses aînés, mentir comme un arracheur de dents, mais de ne plus avoir de morale.

Il n'était pas accueilli chez lui avec la même affection que au collège. Chez lui, l'accueil était calme et serein, mais froid et presque vide ; au collège, il était reçu avec joie et amusement. Tout le monde l'aimait ; il était même apprécié des professeurs, qui le décrivaient dans les appréciations des bulletins comme un "enfant très bavard et difficile à tenir en place, mais intelligent, actif et curieux ; irréprochable dans son travail".
Cependant, ces appréciations, qui feraient plaisir à plus d'un parent, n'ont jamais été lues par qui que ce soit d'autre que la personne décrite elle-même ... qui se contentait uniquement de les replier et les ranger dans un tiroir pour ne plus jamais les relire, restant de marbre.

« The worst feeling is when you can see the light but you're unable to reach it. »

Arrivé au lycée, Sean mûrit un peu, non pas dans ses habitudes, mais dans ses méthodes. Au lieu de flatter les demoiselles en leur citant des phrases mielleuses, en souriant d'un air enfantin, il devint plus tactile de ce côté, posant sa main sur leur épaule délicatement, ou en prenant les leurs du bout des doigts ; parfois même, il leur susurrait des mots doux. Il n'était plus un petit enfant de un mètre vingt sautillant partout comme un chimpanzé, mais un adolescent droit et civilisé. Ces manières de Don Juan firent que la plupart des personnes de la gente masculine le détestait – ou bien le jalousait -, la gente féminine, quant à elle, l'appréciait, de diverses manières : soit elles le trouvait tout simplement mignon et prenaient ses flatteries légèrement, soit elles étaient sérieusement touchées, ou bien elles se renfermaient par timidité face au sourire plaisant du jeune Clerk.
Ceci, ajouté à son âge particulièrement bas – il n'avait que 13 ans lorsqu'il mit les pieds dans l'enceinte de l'établissement -,  fit monter sa réputation en flèche dans tout le lycée ; on finit par le surnommer « Don Sean ».

Les années lycée s'écoulaient. Sean n'avait aucun problème apparent, petit à petit, il se remettait de sa solitude en profitant à fond de la vie lycéenne. Chaque jour, il sautait de son lit pour retourner à sa place en classe, au milieu côté fenêtre. Il s'amusait comme un fou, tout comme il étudiait avec passion, prenant goût à la médecine et décidant de ce domaine pour ses années étudiantes. Tout lui plaisait … Mais ce qui lui plaisait le plus, c'était une fille dans sa classe.
Brune aux yeux bleus, les cheveux longs et soyeux, les yeux brillants et aussi profond que l'océan … Une apparence svelte, élégante et raffinée, et un doux parfum de lavande. Oui, Sean était bel et bien amoureux de cette belle jeune femme, du nom Sofia Williams. Amour, quand tu nous tiens ! Le jour où Sean avait posé les yeux sur elle, il ne put l'oublier. Son image était ancrée dans sa mémoire, et ne voulait en sortir. Sa voix, elle, résonnait dans sa tête, sans cesse. Il était sous le charme de cette fille, responsable et droite, aussi douce que forte. A chaque fois qu'il la voyait passer dans les couloirs, il ne put s'empêcher de l'admirer de loin et cesser son manège avec les autres filles. Son rire, à la suite d'une blague par une de ses amies, lui était si beau…

A la fin de la dernière année, le jeune Clerk prit son courage à deux mains et se décida à se confesser. Ces trois années passées à l'observer de loin, lui ont appris qu'il devait, un jour ou l'autre, passer à l'acte. C'est pourquoi, à la fin de la cérémonie de fermeture, Sean prit à part Sofia et se confessa, avec la plus grande sincérité au monde. Il lui dit à quel point il l'aimait, que pendant trois années il ne cessait de penser à elle, et que même si il draguait les autres filles, son coeur lui revenait à elle, et que jamais il ne pourrait aimer une autre.
Mais il fut rejeté. Et le rejet n'était pas doux. Elle le rejetait violemment, prise soudainement d'une colère étrange. Alors qu'elle niait l'amour de Sean pour elle, qu'il se trompait tout simplement, elle fut prise de légers tremblements, et, lorsqu'elle réalisa ce qu'elle venait de faire, Sean pétrifié sur place, elle prit la fuite et franchit pour la dernière fois le portail de l'établissement.

Détruit. Sean en restait détruit. Toute sa vie il avait ce qu'il voulait ; toute sa vie, il n'a jamais rencontré de réelle difficulté. Toute sa vie manquait d'affection réelle, d'un amour fort. Il voulait aimé, et être aimé… Mais la seule personne à qui il ressentait la force et l'envie d'aimer n'était pas du même avis que lui.
Le jeune adolescent restait par la suite enfermé dans sa chambre, n'adressait la parole à personne et ne voyait que ses jeux vidéos, le trait de lumière passant au travers de ses rideaux fermés et le peu de nourriture qu'il acceptait de manger. Sous la chaleur de l'été, Sean restait gelé de l'intérieur. Plusieurs jours, voire semaines durant, il se renfermait et broyait du noir, un noir qui le rongeait de l'intérieur. Il était perdu, et ne savait que faire, perdant goût à tout ce qu'il entreprenait. Même lorsque ses années universitaires commencèrent, il n'y allait qu'à contre coeur. Avec le temps, en voyant la lumière du soleil, les rires des gens autour de lui, il finit par se dire que tout ça n'était qu'une mince étape de sa vie misérable.
Il voulait juste aimer, véritablement, pour de bon.

« It is difficult to open your heart to someone. However, it is possible if that person is a child, thus open to everything thanks to their ignorance of this world. »

Une petite soeur.
Trois mots, et pouvant inspirer de nombreuses émotions chez une personne. Que cela soit la colère, le dégoût, le rejet, la pitié, mais aussi l'amour, la joie, le rêve, la compassion ... Ces trois mots sont porteurs de sens, et pourtant tellement simples.
Jamais des mots n'ont pu avoir un tel impact sur le jeune fils des Clerk. Lorsqu'il lui a été annoncé par une des femmes de ménage qu'il est grand frère à 15 ans, son visage d'adolescent, donc les traits se durcissaient, s'illuminaient comme ceux d'un gamin de 8 ans. Une petite soeur ! Cela lui signifiait donc qu'il aurait enfin de la compagnie ; une personne à chérir, à chouchouter, un petit être qui aura besoin d'être guidé, à qui l'on pourra confier tout notre amour. Dans tout le désespoir qui a pu le ronger, tout le noir qui a pu l'entourer ... Il y voyait là une lumière, une porte de sortie à ce malheur.

Selon les femmes de ménage, la petite serait déjà née depuis quelques temps ; elle avait déjà deux mois, et était aussi adorable qu'un ange. Les parents, qui étaient actuellement en voyage d'affaire en Australie, devaient revenir d'ici un mois pour une semaine de repos, avant de repartir en laissant la petite Cylia – car tel était le nom qu'ils lui ont donné – aux soins des femmes de ménage et à Sean. Bien que l'idée qu'ils aient attendu autant de temps pour prévenir était étrange aux yeux du jeune homme, il n'y fit pas tant attention que cela. La simple pensée d'avoir un nouveau membre de sa famille, enfin quelqu'un de son sang qui sera à ses côtés, mettait du baume à son coeur, et lui donnait les forces nécessaires pour poursuivre les études en médecine auxquelles il s'était lancé.
Le jour J, Sean ne put contenir sa joie ; il accueilla ses parents avec réserve, mais lorsqu'il vit le petit ange qui s'avérait être sa petite sœur, celui-ci la prit dans ses bras, et ne la lâcha plus de la journée. L'odeur de lait, la douceur des joues de Cylia le réconfortait.
C'était le plus beau jour de sa vie, le jour qui annonçait les couleurs de l'avenir.

« Everyone move forward ; even if you feel bad for being behind people, remember that the ones in your back feel the same. »

Diplôme de médecine en poche, et infirmier scolaire dans un lycée de la ville voisine. Des parents toujours aussi absents, mais prenant des nouvelles plus souvent pour l'enfant. Sean avait 26 ans. Cette dépression soudaine qu'il a eu par le rejet de son premier amour lui est totalement passé à côté ; à présent, il vivait paisiblement dans la maison familiale, et alternait entre son petit boulot et sa petite sœur, comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve.
Sa petite sœur venait d'entrer au collège. Elle est son opposé total : celle-ci, contrairement à lui, était une véritable tornade à l'école primaire, est reconnue aujourd'hui comme chef d'une bande de vilains des bacs à sable, en plus d'être aussi intelligente qu'un radis. Sa petite voix aigue porte, elle ne cesse de faire des bêtises comme casser les vases, et s'énerve facilement. Personne ne parvient à s'approcher d'elle, véritable furie, sauf le grand frère … Qui se préoccupe nullement du caractère de feu de sa sœur. La petite collégienne, involontairement, a réussi à conquérir son frère poule. Il ne peut rien lui refuser, tout comme elle n'ose pas lui demander, face à ce débordement d'amour. Embarrassée sous cette affection, elle en devient encore plus violente, mais nullement dans un mauvais sens ; dans un sens fraternel, elle l'insulte de « sale vieux pervers ». Gênée et comblée, Sean arrivant à compenser le manque d'affection de leurs parents, elle en développait même un complexe d'infériorité face au grand frère, Mister Nec-plus-Ultra, sans le détester.
Elle s'en veut même un peu, d'avoir ce que lui n'a pas pu avoir. Parfois alors, elle laisse passer, l'aîné lui offrant mille et un câlins et compliments. Si ça le rend heureux, pourquoi pas ? En tout cas, les années passées n'ont été que lumineuses dans la dernière génération des Clerk.

« Every path lead to new possibilities. Don't reject them. »

Un jour d'hiver, Sean reçut une drôle de lettre en provenance d'une certaine Agence Cooki. Ecrite par une femme se faisant appeler Mère-Grand, elle lui annonçait qu'il était recruté comme agent secret dans une ville appelée Chantilly, et qu'il aura pour mission de renverser l'Organisation du Grand Méchant Loup. Un sourire se dessina sur ses lèvres ; cette lettre lui paraissait ridicule. Même si elle promettait de lui envoyer des tickets afin d'emménager dans cette ville, Chantilly – qui ne figurait pas dans le top 20 des noms de villes et quartiers insolites trouvé par Cylia alors qu'elle serait plutôt bien placée -, la situation décrite dans la lettre était tout bonnement sortie d'un conte de fées.

Du moins cette pensée le suivait jusqu'à ce qu'il reçoive quelques jours après une lettre identique, contenant les billets et où le mot « CHANTILLY » était bien écrit noir sur blanc.

Etait-ce un coup monté ? Une blague ? Il est bien possible qu'un collègue de Sean puisse faire une blague de ce genre – les professeurs de lycée ayant souvent un boulon en moins -, ou bien un camarade de classe de Cylia qui s'amusait à les perturber. Mais non, après vérification, Sean dû accepter l'idée que ces billets étaient bel et bien authentiques, et qu'il fallait qu'il donne une réponse dans la semaine. Il eut un moment d'hésitation, entre sa sœur ou l'offre qui se présentait sous ses yeux – mais celle-ci, déclarant que comme ça elle sera débarrassée de son « pot de colle de naze de grand frère », lui dit d'aller d'un geste de la main, et que si il lui manquait, qu'il n'avait qu'à revenir un temps.
A contre-coeur, Sean répondit positivement à la lettre, et se rendit quelques jours plus tard à l'agence. Sur place, comme il était précisé, on lui donna un nom de code ; comme sa tête était très ... jaune de par ses cheveux et ses yeux, on lui donna le nom de code "Almond". Une raison qui lui fit hausser le sourcil, mais qu'il détourna en prenant le sens du mot en hébreu, celui-ci signifiant la vigilance.

« Don't waste your time thinking about what's right and what's wrong ; just do what seems the best for you. »

Voilà quelques mois que Sean a intégré l'agence. Bien que ses débuts ont été assez difficiles, n'ayant eu qu'une formation de médecin à la base, il apprit rapidement son nouveau métier. Entre la boutique de gâteaux ainsi que les missions, il envoyait une fois par semaine une lettre à sa sœur chérie.

Depuis son entrée, Sean se fait très discret. Il faisait déjà dans les manières prudentes et délicates en matière de femmes, mais à présent, il les applique aussi au travail. Aussi a-t-il fini par non seulement cacher son identité pendant les missions, mais aussi avec ses collègues, qui, bien qu'au début ils le jugeaient en décalage avec les autres, le voyaient petit à petit se transformer en un véritable espion, discret et efficace, un membre de la meute de loups – l'ironie étant qu'ils cherchent à renverser eux-mêmes un loup …

Sean applique son génie au possible, et devient au fur et à mesure un espion comme il se doit. Et ce n'est que le début.

Histoire

Derrière l'écran