✎ 24.12.16 - Le Petit Cooki est enfin sorti ! Venez le lire ici ♥
05.09.16 - En RP nous venons de passer au printemps ! Profitez de la douceur des températures pour visiter Chantilly et son parc fleuri.
05.08.16 - Agence Cooki fête ses quatre ans ! C'est qu'il devient un grand garçon. Merci à vous nos petits membres adorés ♥
31.08.16 - Vous l'avez attendu, le voici enfin ! Le dernier numéro du LPV à lire ici avec des interviews exclusives !
05.08.15 - Le voici le voilà, le numéro de l'été ! Avec son concours Mister Chantilly et tous ses petits articles croustillans, à lire ici !
05.04.15 - Le dernier numéro du LPC est disponible ici ! Venez y découvrir toutes nos dernières nouveautés c: 01.12.14 - C'est bientôt Noël sur Agence Cooki ! Pour l'occasion, retrouvez notre nouveau numéro du LPC ici et notre calendrier de l'Avent là ! 05.08.14 - Le forum fête ses deux ans ! Et pour l'occasion, il revêt un tout nouveau thème ! Plus d'infos ici ! 01.08.14 - C'est l'été sur Cooki ! Et le nouveau numéro du Petit Cooki est enfin disponible chez votre marchand de journaux ! Et c'est finalement Oberon qui passe modérateur ! Nous lui souhaitons bon courage. ♥ 03.06.14 - Le journal de Cooki est enfin disponible ! Venez vous l'arracher et poster des tas de coms ici ! N'oubliez pas non plus notre concours Miss Chantilly spécial bikini o/ 09.02.14 - Un nouvel évent a été lancé sur le thème du Carnaval ! Les inscriptions sont ouvertes ici, n'hésitez pas à y faire un tour ! :3 01.12.13 - Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver ! Votre calendrier de l'Avent est de retour ici ! Et votre cadeau pour attendre la venue de Noël là :D 05.11.13 - Novembre est là, et il apporte dans vos boites aux lettres des petites news ici ! 17.10.13 - Boucle d'Or rejoint le Staff en tant que modératrice ! Bonne chance à elle ;) 05.10.13 - L'automne est là, le mois d'Octobre aussi ! Retrouvez ici toutes les news du mois :D 05.09.13 - C'est la rentrée sur Agence Cooki, et les news du mois sont disponibles ici. Nous vous annonçons aussi le départ de Blue du Staff, celle-ci redevient un simple cupcake de la populace du forum ^^ 05.08.13 - Happy birthday Agence Cooki ! Rendez-vous ici pour tout savoir de la giga fête de Cooki et pour prendre une part de gâteau avec nous ! 05.07.13 - Mois de juillet, nous voilà ! Et avec nos nouvelles fraiches et ensoleillées qu'on retrouve ici ! N'hésitez pas à commentez ;) 12.06.13 - Un nouvel éditeur de messages a fait son apparition sur le forum, rendez vous ici pour plus d'explications sur ses différentes fonctionnalités ! 05.06.13 - C'est le mois de Juin ! Tous les nouveautés sont disponibles ici :) 05.05.13 - Nouveau thème centré sur les contes :) venez donner votre avis ici ^^ 08.01.13 - L'Agent Yellow rejoint officiellement le Staff en tant qu'administratrice, graphiste et codeuse ^^ 08.08.12 - Ouverture du forum au public ! 05.08.12 - Création du forum
Pendant que le loup n'y est paaas... Je me promenai tranquillement dans les bois, essayant de découvrir ses profondeurs sans me faire agresser par un quelconque fou. Des fous. Il n'y avait que ça dans les gens que j'avais rencontré depuis mon retour à Chantilly. Enfin presque. Il y avait deux types de fous ; les gentils, sympatoches, qui riaient aux aguets dès qu'une bourde se faisait ; et les F.O.U.S.. Ceux qui te foutent la misère, les malpolis, les psychopathes -très important-. Bref, le genre de personne à ne jamais vouloir rencontrer dans sa vie. Des personnes normales ? À part deux ou trois personnes rencontrées par hasard, pas trop non. Maintenant je n'y faisais plus trop attention. S'ils essayent pas de me tuer ou de me faire un sale tour, alors je les considérerai comme des simples et gentilles personnes. Je contournai un arbre, puis un second et enfin un troisième avant de m'arrêtai net.
Si le loup y était, il nous mangerait... Un bruit dans le feuillage. Je me retournai brusquement, mais en fait rien. Ce devait être mon imagination. aussi, il faisait bien sombre et il était difficile de distinguer le chemin des bois. Je continuai d'avancer, mais d'un pas plus lent que tut à l'heure, avant d'entendre encore une fois ce même son. Je coupai ma respiration une dizaine de secondes. Toujours rien. Décidément, je me demandais vraiment si ce n'était que le fruit de mon imagination, encore. Mais en fait non. Les feuillages un peu plus loin se mirent à bouger rapidement. Je sursauté et restai paralysée devant cela. J'avais peur que ce soit un anima sauvage. Encore un petit lapin, j'aurais accéléré le pas, mais si c'était un sanglier ou je ne sais quoi, je ne vus dirais pas les conséquences. À plus Vio. Boum, patsum, puf !
Mais comme il n'y est pas, il nous mangera pas ! Plus rien. Le silence de la nature était revenu paisiblement, avec le chant des oiseaux. Je soupirai un bon coup avant de reprendre la marche. Mais à peine que je posai le pied par terre que ce même bruit revint une énième fois. Raaaah, vilain buisson. Je sursautai encore, mais laissant cette fois-ci tomber mon sac. Sans que je m'en rende compte, je m'écartai à toute vitesse du buisson, et ce ne fut que quelques mètres plus loin que je compris enfin qu'il n'y avait plus de sac. Lui aussi avait disparu, et moi je m'étais perdue. La brume s'était levée il y a à peine quelques minutes et pourtant le bois était déjà enveloppé. Je m'avançai prudemment, espérant retrouver mon sac quand je donnai un coup de pied à quelque chose. Quelque chose de dur, ça m'avait détruit le pied pardi Je tapai rapidement du pied par simple réflexe et me penchai vers le rocher. Tombe. Ci-joint Patati. Mort en telle année. Cimetière. J'ai donné un coup de pied à une tombe. Je vais me faire tuer par les esprits maintenant. J'ai peur, je veux rentrer à la maison.
Lorsque l'on débarque dans un lieu qui nous est totalement inconnu, la moindre des choses à faire dans ce cas là est de visiter cet environnement afin de s'en familiariser dès maintenant. C'est ce que fit notre cher Matthew : Encore fraîchement arrivé dans la petite ville de Chantilly, il profita de son temps libre pour faire quelques petites ballades dans les avenues de la petite ville aux airs paradisiaques. Il prit, au détour d'un sentier, un petit chemin de terre battue qui menait tout droit à une grande forêt de sapins et de chênes. S'enfonçant peu à peu dans les broussailles, son émotion ne changeait guère : il était heureux, détendu, joyeux d'enfin pouvoir réécouter le chant des oiseaux et d'être libéré de l'angoisse oppressante dans laquelle il s'était trouvé toutes ses années durant ! Alors qu'il continuait sa marche silencieuse, balançant sa clé à molette d'avant en arrière au rythme de sa marche, il entendit un petit bruit. Intrigué, il s'approcha de la source de ce bruit d'un pas rapide, aux aguets. Mais finalement, rien à signaler. Haussant les épaules, il continua par ce chemin, qui sortait de plus en plus des sentiers principaux. Bah, Matthew n'avait pas vraiment peur de se perdre en forêt. Ca prend le temps qu'il faut, et vu qu'il n'avait rien de prévu, il laissait à sa marche en forêt un temps illimité. D'ailleurs, en parlant de temps, il regarda son poignet afin d'y observer sa belle montre. Mais... MALHEUR ! Les aiguilles de sa montre s'étaient arrêtées... Qu'allait-il faire maintenant ? Prit soudain d'une grande panique, il donna un coup à sa montre, pour voir si elle voulait se débloquer, et la grande aiguille des secondes finit heureusement par reprendre sa route. 17h03. Il plissa les yeux et tenta de regarder le ciel au travers des feuilles d'arbres. 17h03 ? C'est impossible ! La lumière du soleil était beaucoup trop basse pour qu'il ne soit que 17h03 ! Stupide montre, elle devait s'être arrêtée il y a longtemps déjà ! Mais qu'est ce qu'il lui est arrivée, hein ?! Maintenant, Matthew n'était plus du tout joyeux. Comment pourrait-il savoir quand rentrer alors que sa montre n'était pas à l'heure ? Vite, il faut qu'il trouve la sortie de cette forêt... Il démarra d'un pas rapide et marcha tout droit devant lui. Peut-être qu'il s'enfonçait encore plus dans le coeur de la forêt, mais "temps pis" ! Maintenant, il devait retrouver la sortie, ou au moins rencontrer quelqu'un qui avait l'heure sur elle, qu'il puisse au moins remettre sa montre à l'heure ! Il continua à marcher, marcher... Toujours d'un pas rapide. Il était infatigable. Mais comment voulez-vous être calme lorsque le TEMPS nous joue des tours ? Sa marche rapide continua quelques minutes, jusqu'à ce qu'il trouve, au détour d'un chemin, un sac abandonné. il le ramassa, observant son contenu d'un oeil rapide en continua sa marche. Pas le temps à perdre en fouillant là dedans ! Après quelques temps à continuer à marcher, il finit par arriver à un endroit où la forêt était moins dense. Il s'y approcha, et, dégageant les branches de son passage, il découvrit une rangée de plaques grises sombres où y étaient inscrite des lettres dorées. Des tombes. Oh, tiens, était arrivé à un cimetière ! Pas très joyeux, comme endroit. Il était déçu : lui qui voulait terminer la journée sur quelque chose de tranquille, le voilà bien embêté ! Il observa les tombes unes à unes, mais lorsqu'il vit qu'il n'était pas seul, il fonça à une vitesse ahurissante vers cette personne et lui cria :
- MADEMOISELLE ! Je suis désolé de vous déranger dans votre contemplation de tombe, -c'est vrai qu'elles ont un certain goût esthétique-, mais, à tous les hasards, auriez-vous l'heure s'il vous plaît ? Car la mienne... ELLE S'EST ARRETEE ! Alors... Elle n'est plus à l'heure, vous voyez ? Et ça, c'est très, TRES DERANGEANT. Ha... Moi qui pensait que cette journée se finirait bien...
Il soupira, dévasté par cette situation. Et encore, il faut espérer que cette demoiselle ait l'heure, et ça, ce n'est pas sûr du tout ! Et si elle n'a pas l'heure, qu'est ce qu'on va faire, hein ? Ca serait une catastrophe ! Et je ne plaisante pas !
MONSIEUR ! Ca va pas de crier comme ça ? Les cimetière, c'est déjà assez flippant, pas la peine d'en rajouter ! Minute. Y'avait quelqu'un dans un tel endroit? Il devait aussi se poser cette même question en fait. Et si c'était lui qui faisait du grabuge dans les feuillages tout à l'heure ? Il voulait me faire la peau, j'en suis sûûûre ! Je frissonnai dans mon coin avant de me retourner vers ladite personne. Un mec. Grand, blond, aux yeux bleus, j'en suis sûre. Enfin il n'avait qu'un oeil voyant, mais j'étais certaines que l'autre était aussi bleus, donc d'une couleur unie. Pas comme les miens quoi. Je disais donc. Les blonds aux yeux bleus, c'est pas comme les princes charmants dans les fimls à l'eau de rose ? Ils viennent pour sauver la demoiselle en détresse du méchant gars qui veut juste la tuer ou assouvir ses pires désirs. Bon, okey. Il semblait plutôt bizarre à première vue, mais ça ne voulait pas dire qu'il était un mauvais gars, au contraire ! Il connaît peut-être le chemin du retour. Je vais lui demander... Il comprend le langage des signes au moins ? Bon euh alors, un bras comme ça et puis...
- Je suis désolé de vous déranger dans votre contemplation de tombe, -c'est vrai qu'elles ont un certain goût esthétique-, mais, à tous les hasards, auriez-vous l'heure s'il vous plaît ? Car la mienne... ELLE S'EST ARRETEE ! Alors... Elle n'est plus à l'heure, vous voyez ? Et ça, c'est très, TRES DERANGEANT. Ha... Moi qui pensait que cette journée se finirait bien...
NON MAIS VOUS VOYEZ PAS QUE JE M'EFFORCE DE VOUS PARLEZ MOI ? Franchement les mecs sont tous malpolis ma parole ! Puis son accent... C'était bizarre mais j'aimais bien, il le portait bien en fait. Poli, sympathique, comme une prince, quoi. ... Je blague, posez tout de suite ce fusil par terre ! Je ne suis à la recherche de personne, et encore moins de gens que je viens à peine de rencontrer, naméo. Et puis je ne contemple aucune tombe, je désespère. It's not the same thing my dear. Et je m'inquiète de l'état de mes pauvres orteils commençaient à geler à cause du temps pourri qu'il fait, en plus de la couche de brume dans ces bois. En plus j'entendais parfois les corbeaux se manifester, ça me faisait de plus en plus peur. Bref, il demandait l'heure je crois. Attendez, je vais prendre le tel dans mon sac qui n'est plus là et que j'avais totalement oublié. Y'avait mon ardoise et le tel dedans. Fallait à tout prix que je le retrouve, sinon c'était fichu pour moi. À droite, puis à gauche, je tournai la tête pour essayer de retourner sur mes pas. Je voulus m'avancer mais je regardai une dernière le blond et remarquai qu'il avait quelque chose dans les mains. Mon Dieu, c'est toi qui lui a demandé de le ramasser, avoue-le ! e te béni seigneur d'avoir retrouver mon sac et mes bébé et... Oui bon il a trouvé mon sac, joie bonheur yipi yipi yah yah. Je 'approchai de lui et pointai le sac à moi. Puis je refermai mon bras sur moi-me^me pour finir par me pointer, expliquant que le sac était le mien. Il ne semblait pas vraiment comprendre ce que je voulais dire, en même temps c'était dur de faire un langage des signes enfantin pour quelqu'un qui n'en avait jamais pratiquer. Alors posai lentement mes main sur le sac et le tirai délicatement. Je pensais qu'il allait le serrer un peu plus, raison de plus pour que je le prenne lentement et sûrement. Ça y est, j'avais enfin mon sac entre mes petites mains glacées. Je l'ouvris immédiatement et regardai l'état du téléphone. Pas de fêlure, tout était bon ! J'appuyai sur le bouton de déverrouillage et montrai l'écran lumineux au jeune homme. 19 heures. Je sortis ensuite l'ardoise et une craie de sa petite boîte et griffonnai dessus.
- Je suis désolée de vous avoir subitement pris ce sac. Il s'agit bel et bien du mien et je l'avais perdu dans les bois tout à l'heure, je vous remercie de l'avoir retrouvé Monsieur.
Que de politesse, je vous jure. Petit clou du spectacle, je fis une courbette en avant, digne de la petite japonaise que je suis. Maintenant, restait plus qu'à retrouver le chemin. Avec ce brouillard épais, ça semblait bien difficile. Je devais aussi prévenir Nagisa de mon retard -car j'étais sûre que je perdrait une ou deux fois encore-. Pas de réseau. Désespoir. Déprime. Vouloir mourir. Mais lueur dans les yeux vers l'homme qui se tenait devant moi. Peut-être que lui, il savait comment regagner la ville rapidement ! L'ardoise toujours à la main, j'écrivais au verso avant de la lui tendre.
- Veuillez m'excuser, mais savez-vous comment nous pourrions sortit rapidement de cet endroit ? Il semble que je me suis perdue...
Le "nous" il est général, pou les idiots qui penseraient que je ne faisait référence qu'à lui et moi. Non mais.
Toujours planté devant cette fille aux cheveux noirs, Matthew attendait sa réponse. Re-regardant sa montre, il commençait à s'impatienter, jusqu'à ce que la fille pointa du doigt le sac qu'il tenait dans sa main. Elle commença à faire une série de gestes étranges et, voyant que Matthew ne comprenait pas du tout ce qu'elle voulait expliquer, posa sa main sur le sac et le tira doucement. Ah, c'était à elle, alors ? Visiblement oui, car elle commença à fouiller le sac et en sorti un portable que déverrouilla d'un coup. Pendant ce temps, Matthew l'attendait toujours, faisant tournoyer tel un tournevis sa clé à molette sur le sol tassé de feuille du cimetière. Elle finit par lui montrer l'écran lumineux où y étaient inscrits une série de chiffre :
19:00.
Après cette déclaration du moins surprenante, Matthew re-regarda sa montre, encore étonné qu'elle ait pu avoir autemps de retard, et la remis à l'heure d'un geste mécanique et extrêmement précis, comme si il avait fait ça toute sa vie. Cette demoiselle était bien gentille : elle avait quelque peu sauvé la vie, et surtout le temps de Matthew. Car il n'aurait jamais cru lui-même être aussi avancé dans la soirée et, si il avait continué sa longue balade, il aurait pu se retrouver dans le noir sans savoir où était la sortie ! Et là... ce serait très, TRES DERANGEANT. Lui administrant un sourire reconnaissant, il s'apprêtait à la remercier, quand il la vit sortir de son sac fraîchement retrouvé une ardoise et une craie. Intrigué, il commençait à se demander ce qu'il se passait avec cette fille. Etait-elle trop timide pour parler ? Ou bien, ne parlait-elle pas le français oral ? Si c'est le cas, Matthew pourrait bien essayer l'anglais. Mais la jeune fille le prit d'avance en lui montrant les mots qu'elle avait écrit sur son ardoise :
- Je suis désolée de vous avoir subitement pris ce sac. Il s'agit bel et bien du mien et je l'avais perdu dans les bois tout à l'heure, je vous remercie de l'avoir retrouvé Monsieur.
Finalement, Matthew ne pensait plus qu'il s'agissait d'un problème d'expression. Les jolies lettres arrondies qu'elle lui avait montrées créait des mots parfaitement bien utilisés qui pourraient difficilement être écrits par une étrangère ne parlant pas bien le français. Mais alors... serait-elle... muette ? Non, ce n'est pas possible !
- Veuillez m'excuser, mais savez-vous comment nous pourrions sortit rapidement de cet endroit ? Il semble que je me suis perdue...
Mais si, c'était bien ça ! Cette fille était muette. Mais, comment fait-elle pour faire transparaître des émotions aux autres ? Ah, et pour ajouter encore plus au côté froid et triste de la scène, un épais brouillard commençait à se propager tout autour des deux étrangers. Ignorant d'un bout la question pourtant importante de la jeune fille, Matthew s'approcha d'un coup de la jeune fille, son oeil bleu, le seul visible, limite en pleur, et lui déclara :
- QUOI ?! Mais... seriez-vous muette, mademoiselle ? Ah ! Mais quelle tragédie ! Quel désespoir ! Votre prétentieuse parole ne veut pas sortir, et vous condamne à écrire sur une piteuse ardoise. Que votre douleur doit-être grande ! J'en pleurerai pour vous ! Vraiment. Je ne comprends pas comment vous pourriez vivre sans pouvoir ne serais-ce qu'émettre un seul son audible ! Mais ne vous en faite pas, je comprends parfaitement votre douleur intérieure, que vous essayez temps bien que mal de cacher, n'est ce pas ? Bien, je suis avec vous ! Et je vous soutiendrai !
Après quoi il lui fit un gros câlin réconfortant, lui souriant d'un air triste. Il avait toujours sa clé à molette à la main. En la regardant de plus près, il remarqua d'ailleurs une légère différence de couleur dans les yeux de la jeune fille... Son oeil gauche était teinté d'une jolie couleur violette, tandis que son autre oeil, lui, était mauve. Ce n'était pas très banal, comme couleur. Mais lui avec son oeil bleu et son oeil rouge, il la battait de loin au niveau de la visibilité. Car lui n'avait remarqué la différence de couleur entre ses deux yeux qu'après s'être légèrement approchée d'elle.
- Malheureusement, pour trouver la sortie de ce cimetière... Et bien, je n'en ai pas la moindre idée...
Il soupira une énième fois, et regarda tout autour de lui. Il n'allait pas repartir par là où il était arrivé ! Ce serait idiot de retourner dans la forêt alors qu'il commençait à faire sombre. Il proposa alors, après une courte réflexion, de continuer leur marche vers la gauche. Car il lui semblait bien que pendant quelque temps, il s'était dirigé vers l'est et été tombé sur le cimetière. Ils commencèrent alors à s'enfoncer entre le brouillard épais qui ne les laissait même pas distinguer cinq tombes devant eux. La fille marchait toujours à ses côtés, et même si elle était muette, semblait l'être encore plus qu'elle ne l'était déjà avant.
- QUOI ?! Quoi, quoi ? Mais... seriez-vous muette, mademoiselle ? Non, pas du tout, je fais ça par pur plaisir, voyez-vous. Ah ! Mais quelle tragédie ! Quel désespoir ! Ça je peux vous le dire. Votre prétentieuse parole ne veut pas sortir, et vous condamne à écrire sur une piteuse ardoise. Eh oh, on l'insulte pas, elle peut faire mal aussi. Que votre douleur doit-être grande ! J'en pleurerai pour vous ! Devait, pas doit. Maintenant je désespère quand je dois écrire à chaque personne que je rencontre et qui ne sait pas faire le langage des signes. Vraiment. Je ne comprends pas comment vous pourriez vivre sans pouvoir ne serais-ce qu'émettre un seul son audible ! Traduction : Si tu es muette, pourquoi es-tu en vie ? Très sympathique lui ! Mais ne vous en faite pas, je comprends parfaitement votre douleur intérieure, que vous essayez temps bien que mal de cacher, n'est ce pas ? Plus ou moins. Même pas. Les gens me regardent bizarrement puis soit se mettent à me poser des questions, soit passent à autre chose. Bien, je suis avec vous ! Et je vous soutiendrai !
En fait, je ne pensais pas qu'il irait à être si sentimental avec mon handicap. Jusqu'au point de me câliner fort dans ses bras. Et jusqu'à me donner des frissons de la tête aux pieds. Calmez-vous Monsieur, les câlins c'est entre amiiiis ! C'est à ce moment-là que je sentis quelque chose de froid, très froid se poser contre mon dos. Ce n'était pas un coup de vent, ni la main de l'inconnu. on, ça me gelait le dos de haut en bas. Lorsqu'il s'écarta enfin de moi, je tournai la tête pour essayer de voir ce qui se passait. Rien. Ça commençait à me gonfler sérieusement de ne rien pouvoir trouver de mystérieux, ils en sont après moi aujourd'hui, je vous jure ! L'homme en attendant m'adressa un sourire plutôt triste, et je le lui rendis la pareil. C'était la première personne à avoir autant de pitié sur mon handicap, lors qu'il faut pas. Ça allait, je tenais le coup, je n'avais pas reçu de moqueries avec les collègues et les autres pour le moment donc ça aller tranquille. Je griffonnai sur l'ardoise et la lui montrai quand tout fut enfin écrit. Avec la brume, j'avais un peu plus de mal de voir ce que je marquai, alors je m'aidai de la faible lumière qu'émettait mon portable.
- Ne vous inquiétez pas pour autant. Vous savez, cet handicap ne me pose aucun problème, même si j'envie les autres, dont vous, de prendre la parole quand bon vous semble.
Je lui offrit un sourire en échange de son câlin. Mon regard e suivait de la tête aux pieds, en passant par les genoux, le torse, puis les bras, sa clé à molette... Minute. Une clé à molette ? Qu''st-ce qu'il peut bien faire avec un tel outil dans un cimetière ? Réparer les tombes ? Ou bien assommer les gens qui se promènent ou se perdent -comme moi- avec ! C'est donc lui qui me suivait tout à l'heure en fait ? Aaaaah, je flippe encore plus maintenant ! ... Calme, Vio. Ça ne doit être qu'un pur et simple hasard de le croiser... Maintenant on inspire, puis on expire. J'exagère un peu, je sais. Mais ça fait passer le stress et j'ai un peu moins peur maintenant.
- Malheureusement, pour trouver la sortie de ce cimetière... Et bien, je n'en ai pas la moindre idée...
Ah. Alors, lui aussi se serait perdu ici ? Ou bien il me tend un piège et après, paf ! Des coups et encore des coups avec sa clé à molette ! Je crois que je ne regarderai plus jamais de film de ce genre moi. Alors il me proposa de marcher un peu plus à l'Ouest, histoire de la retrouver cette sortie. Je vous jure, comme par hasard, faut que le brouillard se lève quand on se perd ici. Ils veulent ma mort, avouez-le.
Silence. Mais pire que le silence. Seuls les corbeaux faisait du remue-ménage, mais aucun de nous deux ne lâcha un mot durant la marche. On avait tout les deux à mal distinguer les tombes, limites ont se les prenait encore dans les pieds. Enfin, je me les prenais dans les pieds. Puis une racine. Qui faisait un petit pont sur le sol. Évidemment, je n'avais rien remarqué moi. Mon pieds s'accrocha à cette racine et je me sentis aller rapidement en avant, paf. Câlin du soir, bonsoir ! Heureusement qu'il n'a pas plu, je serais toute sale sinon. Je lâchai un soupir avant de me relever. J'en était sûre qu'il allait se passer ce genre de chose. La maladresse, c'est l'amour de ma vie. Restait plu que les fous débarquent pour nous encercler. Au moins, le mec il pourra utiliser sa clé à molette pou les pulvériser. Et moi mon ardoise. Enfin presque.
Tiens, je l'avais pas déjà vu ce chemin là ? Cette tombe aussi, si je ne me trompe pas. On tournait en rond depuis cinq bonnes minutes en fait, c'est ça ? Ce cimetière était décidément un vrai labyrinthe. Soit on devait se démener pour trouver la sortir, soit on avait le courage de passer la nuit ici, en attendant que le brouillard se lève. Après, il fallait savoir si le gars serait d'accord. Mais e seul souci serait de se nourri. Ici ? Impossible, voyons. Comment voulez-vous qu'on trouve à manger dans un cimetière ? À moins qu'il aient fait pousser à effigie un arbre à cookies pour Mère-Grand quand elle rejoindra les cieux, mais je m'en doute. Légèrement. Je fouillai mon sac pour retrouver le téléphone et allumer l'écran. Toujours pas de réseau. Il aurait été plus judicieux d'en mettre dans toute la ville quand même. Non mais.
- Dites-moi... Pourquoi avez-vous amené cette clé à molette ? Vous deviez faire quelque choses de particulier ici ? Écrivis-je sur ma planche avant de la montrer au jeune blond. Bah quoi ? Fallait bien entamer une discussion ! La marche, elle fait déjà assez froid dans le dos comme ça.
Les deux compagnons continuaient leur marche hasardeuse dans le cimetière. Comme proposé par Matthew, ils s’engageaient vers l'ouest, en espérant très fort que ce soit le bon chemin. Mis à part les bruits de leur pas dans les feuilles mortes et le croassement inquiétant des corbeaux perchés dans les arbres de la forêt, il n'y avait aucun bruit. Ils étaient seuls, isolés du reste du monde. Et pour couronner le tout, la brume devenait de plus en plus épaisse, et à chaque pas ils manquaient de se cogner les pieds contre une tombe. Ou une racine, d'ailleurs. Alors que lui enjambait une grosse racine d'arbre sur le chemin sans aucune difficulté, la jeune muette se la prit dans le pied et tomba à terre. Surpris, il attendit qu'elle se relève avant de continuer son chemin. Ils marchaient depuis pas mal de temps déjà. Matthew regarda sa montre, et y vit indiqué par les deux aiguilles 19h21. Quoi ? Déjà ! La nuit était tombée, et ils se retrouveraient perdu dans ce cimetière labyrinthique, dans la brume, sans aucun moyens de se repérer ! Ou allaient-ils dormir ? Et que mangeraient-ils ? Ils n'allaient pas déterrer les cadavres, quand même ! Ce serait sale et atroce ! Tout comme s'allonger par terre ou dans un arbre, exposés aux bestioles ! Alors qu'il réfléchissait à un moyen de sortir d'ici, si ce n'est refaire le tour du cimetière, il vit que la jeune fille avait écrit quelque chose sur son ardoise. La brume était tellement épaisse qu'il n'arrivait pas à distinguer tous les mots. Il s'approcha donc de son ardoise et se mit à lire.
- Dites-moi... Pourquoi avez-vous amené cette clé à molette ? Vous deviez faire quelque choses de particulier ici ?
Ah, tiens ! Cela faisait longtemps qu'on ne lui avait pas posé la question. Car même si il est vrai que de voir quelqu'un transporter une clé à molette avec lui n'est pas banal, les gens préféraient ne rien dire par peur ou alors étaient déjà partis en courant. Matthew lui sourit, heureux qu'on lui pose cette question, et lui dit d'un air qui contrastait totalement avec le milieux où il était :
- Et bien... en réalité, je n'ai absolument rien à voir avec ce lieu. D'ailleurs, c'est pour cela que je n'ai pas la moindre idée où l'on se trouve en ce moment. Je suis arrivé ici il y a peu et j'ai voulu un peu visiter la ville, rien de plus ! Alors comme d'habitude, je suis sorti avec ma clé à molette. Pourquoi ? me demandez-vous alors ! Et bien tout simplement car... Je ne peux sortir sans. Exactement ! Ce serait comme ne pas apporter sa montre ! C'est IM-PO-SSI-BLE ! Tout d'abord, elle me permet d'exercer mon métier, sans blague. Mais elle me permet aussi de me défendre en cas de problème, ce qui n'est pas à négliger ! Ensuite, elle a pour moi un effet de tranquillisant ! C'est vrai ! Et puis, cela permet de me remémorer quelques bons moments de ma triste vie... En bref, cette clé est quelque chose de très important pour moi ! Si par malheur, j'en venait à la perdre ou à la casser, alors ça ne se passera pas pour le mieux ! Ca, je peux vous le garantir !
A cette dernière phrase, son sourire s'élargit en direction de la jeune fille. Cela n'avait pas pour but de l'effrayer, loin de là. Il avait dit ça sur un ton joyeux et un peu comique. Mais cela pourrait être pris pour les plus peureux comme une menace au cas où le malheur arrivait. Surtout lorsque cela est dit dans une ambiance aussi oppressante que celle d'un cimetière brumeux en pleine nuit. Il regarda encore une fois sa montre. 19h27. Cela commençait à faire un moment qu'ils déambulaient entre les tombes pour retrouver la sortie sans succès. Cela commençait à faire perdre patience à Matthew, qui commençait à maugréer à voix basse. Et d'un coup, il s'arrêta. C'était la racine où la muette s'était vautrée tout à l'heure. Il regarda l'arbre à qui appartenait cette racine et eut une idée. Il arma sa clé à molette et tapa frénétiquement sur l'écorce de l'arbre devant lui afin d'en faire tomber quelques bout. Une fois cela fait, il se tourna vers la jeune fille, souriant.
- Cet arbre sera notre point de repère ! Qu'en dis-tu ? Là où nous sommes, nous sommes à l'ouest. Donc si nous tournons à gauche avant la racine, alors on sera logiquement au nord, ou au sud ! Essayons d'aller par la gauche d'abord. On verra où est ce qu'on tombera !
Matthew n'était pas l'un des plus fort en ce qui concerne l'orientation, mais il savait prendre des initiatives pour tenter de corriger ce défaut ! Il attendit l'approbation de la fille, et s'élança à ce qui pourrait être selon lui "le nord ou le sud". Ce n'était pas la meilleure condition pour s'y retrouver, mais il espérait que cela marcherait, au lieu de toujours emprunter les mêmes chemins !
- Lorsque l'on croisera un autre élément comme cet arbre, je le marquerai ! Comme ça, au fur et à mesure, on s'y retrouvera ! Et cela... Prendra le temps qu'il faudra !
Dans la limite de quelques heures, bien sûr. Car Matthew n'est pas patient du tout et déteste lorsque les choses prennent trop de temps !
- Et bien... en réalité, je n'ai absolument rien à voir avec ce lieu. D'ailleurs, c'est pour cela que je n'ai pas la moindre idée où l'on se trouve en ce moment. Je suis arrivé ici il y a peu et j'ai voulu un peu visiter la ville, rien de plus ! Alors comme d'habitude, je suis sorti avec ma clé à molette.
Han, c'est un nouveau ici en gros. Y'a que ça, ces temps-ci ou bien ? C'est vrai quoi, déjà les deux nouvelles agentes, Tenzin, d'autres gens dont j'ai oublié leur tête et maintenant lui. C'est suspect tout ça. Qui sait, en fait ils veulent tous se réunir et former un secte pour tous nous anéantir et dominer la ville. Non, ça ne vient d'aucun film cette fois-ci. J'écoutai le "mécano" tout en faisant attention à ne pas me prendre une nouvelle racine dans le pied. Ou la même. C'est bien joli de tourner en rond, mais maintenant faut trouver la sortie.
- Pourquoi ? me demandez-vous alors ! Et bien tout simplement car... Je ne peux sortir sans. Exactement ! Ce serait comme ne pas apporter sa montre ! C'est IM-PO-SSI-BLE !
Le mec, il mâchait pas ses mots. Comme s'il voulait me faire comprendre qu'il ne fallait jamais oublier sa montre... Ou c'était la fin du monde. Donc si je comprenais bien, ça l'était toujours pour moi, puisque je n'en emmenais jamais. Y'a le tel, pis au boulot, comme on ne peut pas l'utiliser, l'horloge au mur nous aide. Même si parfois l'aiguille recule d'une seconde.
- Tout d'abord, elle me permet d'exercer mon métier, sans blague. Mais elle me permet aussi de me défendre en cas de problème, ce qui n'est pas à négliger ! Ensuite, elle a pour moi un effet de tranquillisant ! C'est vrai ! Et puis, cela permet de me remémorer quelques bons moments de ma triste vie...
Sa clé lui servait à se rappeler des pus baux souvenirs qu'il a eut durant un dur passé ? Je l'observai du coin de l'oeil, une légère grimace au visage. Quand il voulait dire détendre, c'était hacher menus les gens avec, c'est ça hein ? Ça me faisait froid dans le dos rien que d'y penser. Mais vu qu'il avait l'air aussi paumé que moi, ça ne devait pas être ça. Hop, une autre racine d'évitée, une. Je regardai autour de moi, cherchant une quelconque chose qui fût différente du point de départ. Je m'approchai d'une des tombes et vérifiai le nom qui l'ornait. Euuh... C'est pas la tombe dans laquelle j'ai shooté t'aleure ? Oups. Encore ici. Au pire, on pouvait retourner en arrière, je sais pas moi.
- En bref, cette clé est quelque chose de très important pour moi ! Si par malheur, j'en venait à la perdre ou à la casser, alors ça ne se passera pas pour le mieux ! Ca, je peux vous le garantir !
Je le regardai encore. Comment casserait-il une clé à molette aussi ? Il devrait vraiment être furieux pour se comporter comme ça. L'ardoise en main, je fouillai mon sac pour tomber sur la craie, la sortis et écrivis. Comme il faisait un peu plus sombre que tout à l'heure, je mis mon téléphone en mode "lampe torche" avant de lui montrer le petit tableau.
- J'espère qu'il ne vous arrivera pas une telle horreur. Mais je doute qu'une telle scène arrive. Quand un objet nous est cher, on y fait très attention. Donc je pense que votre clé ne subira aucun dommage.
Toujours sous la lumière du portable, u petit sourire se dessinait sur mon visage. Fallait bien lui remonter le moral, je sentais un peu de déprime au fond de lui. Même s'il était tout joyeux. J'apprends à ressentir les gens au plus profond de leur coeur. J'essaye de les imaginer muets eux aussi. C'est très dur vu qu'ils parlent à tout temps, mais ça m'aidait à savoir ce qu'il ressentaient vraiment. Encore au point de départ. Combien de fois on était passés par-là déjà ? Trois ou quatre fois je crois, je ne m'en souviens pas vraiment. L'homme en bleu s'approcha d'un arbre et utilisa sa clé à molette pour en faire tomber plusieurs morceaux. Je l'observai à l'oeuvre de loin, me demandant bien ce qu'il pouvait faire.
- Cet arbre sera notre point de repère ! Qu'en dis-tu ? Là où nous sommes, nous sommes à l'ouest. Donc si nous tournons à gauche avant la racine, alors on sera logiquement au nord, ou au sud ! Essayons d'aller par la gauche d'abord. On verra où est ce qu'on tombera !
- Au nord ? Si vous voulez, oui, avais-je répondu sur l'ardoise.
À peine il dut lire la plaquette qu'il s'élança à gauche, vers le nord quoi. Je le suivis d'un pas assez rapide. Il est grand, il fait des pas de géants. Je suis petite, je marche comme une petite souris. Je continuai de regarder tout autour de moi, pour trouver ne serai-ce qu'une petit lueur blanche. Mais en fait non. Je laissai un soupir sorti de ma bouche et entreprit le chemin qui semblait interminable. Et là... Paf ! Je suis sûre que je vais tomber sur la folle ! Avec ses dagues là. Ma main caressa mon cou, sentant comme des frissons. Je commençai un peu à avoir peur de tout ça. Mais le cimetière se raccordait à la forêt, pourquoi aurais-je donc peur ? J'ai l'habitude d'être dans ce genre d'endroit, mais j'avais du mal à me calmer.
- Lorsque l'on croisera un autre élément comme cet arbre, je le marquerai ! Comme ça, au fur et à mesure, on s'y retrouvera ! Et cela... Prendra le temps qu'il faudra !
Un sursaut, mais ce n'était que l'homme blond. Je fis plusieurs mouvement rapides de la tête pour exprimer mon accord. Je voulais juste un peu de lumière, ne serait-ce que celle de mon tel... Mon tel. La lampe poche. Bingo. Je suis la meilleure des muettes, haha. Je sortis encore le téléphone du sac et activai la lampe poche, puis, je dirigeai l'appareil un peu autour de nous. Normalement, y'a un panneau qui explique où qu'on est déjà. Et puis je ne savais pas qu'un cimetière était aussi grand moi. Le jeune homme devait sûrement se demandait ce que je faisais. Alors, sans plus attendre, j'effaçai rapidement mes phrases avant d'en placer d'autres.
- On verra sûrement mieux avec un peu de lumière, vous n'êtes pas d'accord ? On trouvera par ailleurs -enfin je l'espère- un quelconque indice nous permettant alors de sortir de cet sinistre endroit... Et avec votre idée de marquer les arbres, ce sera plus simple. Qu'en pensez-vous ?
J'ai froiiiid à force d'écrire. Mes mains semblaient geler dès que je les sortaient de mes poches. Faut souffrir pour retrouver cette foutue sortie. Courage moi.
- Au fait, je m'appelle Yumi. J'avais rapidement écrit ça au dos de l'ardoise, après qu'il lut le temps de lire soigneusement ce que j'avais écrit précédemment.
Un pas, deux pas, trois pas, quatre pas, cinq pas... Matthew continuait à marcher dans cette purée de pois et commençait à s'impatienter. Il avait déjà marqué 1 arbre, mais après ça, plus rien à l'horizon. Il faisait de plus en plus sombre, et l'on pouvait manquer de peu de trébucher au moindre truc devant soi. La muette fouilla alors dans son sac, et en sorti son portable. Elle écrivait sur son ardoise puis la montra à Matthew :
- On verra sûrement mieux avec un peu de lumière, vous n'êtes pas d'accord ? On trouvera par ailleurs -enfin je l'espère- un quelconque indice nous permettant alors de sortir de cet sinistre endroit... Et avec votre idée de marquer les arbres, ce sera plus simple. Qu'en pensez-vous ?
Il hocha la tête. C'est vrai qu'avec un peu de lumière, on se repère beaucoup mieux ! Ainsi, il a pu voir qu'ils étaient arrivés à l'arbre qu'il avait marqué quelques minutes plus tôt. Il s'y approcha, fronçant les sourcils. A gauche, c'était pas la peine : il ne faisaient que tourner en rond. Il se tourna vers la jeune fille, voulant lui déclarer leur prochaine destination, mais il vit qu'elle avait écrit quelque chose sur son ardoise :
- Au fait, je m'appelle Yumi
Il lui sourit, posant ses deux mains (dont une tenant toujours sa clé à molette) sur ses épaules.
- Yumi ! Je suis enchanté ! Pour ma part, on m'appelle Matthew, et seulement Matthew !
Il retira ses mains, toujours le sourire aux lèvres, et lui tourna le dos pour pointer de sa clé la prochaine direction à prendre.
- Allons par ici, maintenant ! Ah ! Et j'espère que tu n'as trop peur de cette ambiance oppressante, hein ! Parce que... Ca risque de durer un moment... Si on continue à déambuler comme ça alors que rien ne marche, il va falloir attendre le lever du soleil, ET C'EST LONG ! On est d'ailleurs encore loin de la nuit ! Nous sommes actuellement au crépuscule. Un crépuscule bien sombre d'ailleurs... Cela doit être à cause du brouillard. Oui, ça doit être ça... Enfin bref, j'espère que ce chemin sera le bon !
Il continuèrent alors leur marche, se dirigeant maintenant vers le "sud". Ils étaient arrivés dans une grande allée de graviers, où plusieurs tombes l'encadrait de manière totalement symétrique. Après quelques pas, ils arrivèrent devant une tombe gigantesque, qui devait bien faire le double de la taille des autres. A sa base, on pouvait voir que plusieurs bouquets de fleur y ont été déposés. Matthew s'approcha, pensif. A qui pouvait bien appartenir cette tombe ? Pourquoi sa tombe était-elle plus grande que les autres ? Pourquoi a-t-elle plus de bouquets déposés devant ? Etait-elle une personne connue ? Aimée ? Son sourire avait disparu, et laissait maintenant place à une grimace de dégoût.
- Qui est-donc cette personne enterrée en ce lieu ? Un personne bien connue et respectée, je suppose ! Cette tombe est très bien mise en valeur, d'ailleurs. Et sa décoration est très jolie. Les bouquets à terre, non fanés, montre que des gens sont passés ici pas plus tard qu'aujourd'hui. Damn it ! Aurions-nous raté une célébration funèbre ? Au temps pour moi. De toute façon, j'étais occupé, l'après-midi...
Il réfléchit quelque seconde et, soudain, son humeur changea du tout au tout :
- Mais ! Cette tombe... Elle semble être importante, vu comment elle est décorée ! Alors, je penses que nous nous trouvons au centre, ou alors dans un fond du cimetière ! N'est-ce pas une excellente nouvelle ? Hourra ! Nous avons une piste, à présent ! Même si je vous avouerais que je ne suis pas un professionnel en ce qui concerne l'architecture des cimetières... Hey, Mais dites-moi... vous savez de quel côté est la sortie ? Par où êtes-vous entrée, vous ?
C'était une question à laquelle il n'avait pas vraiment pensé. Pourtant, c'était quelque chose de primordial ! Si elle était entrée par l'entrée principale du cimetière, elle aurait pu le renseigner sur où ils pouvaient se diriger ! Il posa sa main libre sur la grande tombe, tournant son regard de droite à gauche. Où allaient-ils se diriger, à présent ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il attendait juste avec impatience que la pauvre muette termine d'écrire la réponse à sa question.
- Yumi ! Je suis enchanté ! Pour ma part, on m'appelle Matthew, et seulement Matthew !
Et il posa fermement ses mains sur mes épaules. Pourquoi il faisait ça ? C'était sa façon de dire bonjour aux autres ? Je grimaçai et hochai lentement la tête à Matthew. Lorsqu'il ôta ses mains de mes épaules, l'homme se retourna et pointa sa clé à molette vers un chemin. C'était pas celui qu'on avait emprunté tout à l'heure ? Ah non, il pensait pas. Mais je sentais qu'on allait encore trouver ce même emplacement. J'en ai marre de tourner en rond, il fait totalement noir maintenant. Enfin pas vraiment, non. Il y avait ma lampe torche qui produisait de la lumière. C'était déjà ça, sinon on se serait pris des arbres et des tombes toutes les trente secondes. Ou mieux encore ; JE me serais prise des arbres et des tombes. Et je tomberais aussi, y'a ça en plus.
- Allons par ici, maintenant ! Ah ! Et j'espère que tu n'as trop peur de cette ambiance oppressante, hein ! Parce que... Ca risque de durer un moment...
Oh, c'est vrai ? Je n'avais rien remarqué, merci de m'avoir prévenue, mon ami ! Au pire, on un feu de camp, on prend un bout de tissu et on fait un SOS ! Ouais, c'est une bonne idée ça ! Comme ça, le justicier masqué va venir nous aider. Même s'il ne combat que des vilains et se fout littéralement des gens perdus dans une pauvre cimetière. C'est beau de rêver.
- Si on continue à déambuler comme ça alors que rien ne marche, il va falloir attendre le lever du soleil, ET C'EST LONG !
Lui, ça se voyait qu'il ne voulait pas rester au moins une nuit dans cet endroit lugubre, avec qui sait, des morts-vivants, les chauves-souris, les animaux et les animaux. Très important, les animaux. Si j'en vois un, je le tue. Comment ? Avec... Aveeec... 'ardoise. Ou j'emprunte la clé à molette de Matthew, je donne un coup avec à un sanglier assoiffé de chair humaine, je rends la clé à Monsieur qui me trucide quelques instants après. Ou en même temps que le sanglier. À voir.
- On est d'ailleurs encore loin de la nuit ! Nous sommes actuellement au crépuscule. Un crépuscule bien sombre d'ailleurs... Cela doit être à cause du brouillard. Oui, ça doit être ça... Enfin bref, j'espère que ce chemin sera le bon !
J'hochai encore une fois la tête. J'espérais aussi, je voulais à tout prix sortir de ce lieu. Brrr... J'avais envie de courir, courir très vite et très loin. Je trouverais au moins la sortie de cette façon. Simple, rapide et efficace. Mais bon, dans le grand malheur, il a fallu que le brouillard se lève et qu'on voie encore moins que l'on voit mal d'habitude. Je ne disais rien, enfin, je n'écrivais rien à Matthew. Je commençai à avoir légèrement froid et me mis à grelotter. Nagisa, tu t'inquiètes pas pour moi là ? Alleeez, appelle-moi, je sais pas moi. Envoie un message. Juan ? Tenzin ? ... Nina ? Nan je blague, je ne la demande pas. Je préfère largement mourir de froid que mourir assassinée par la dame. Nous continuâmes le chemin que Matthew avait proposé. Des tombes nous entouraient durant tout le chemin, nous menant finalement devant une tombe. Elle était bien plus grande que les autre qui l'entouraient. Je regardai autour de moi, cherchant un quelconque indice aux alentour, pendant que le jeune blond s'avança vers ladite tombe. Je m'approchai à mon tour de la tombe, restant derrière Matthew.
- Qui est-donc cette personne enterrée en ce lieu ? Un personne bien connue et respectée, je suppose ! Cette tombe est très bien mise en valeur, d'ailleurs. Et sa décoration est très jolie. Les bouquets à terre, non fanés, montre que des gens sont passés ici pas plus tard qu'aujourd'hui. Damn it ! Aurions-nous raté une célébration funèbre ? Au temps pour moi. De toute façon, j'étais occupé, l'après-midi...
J'observai les bouquets devant la tombe et m'agenouillai. En effet, toutes les fleurs étaient encore intactes. Bien ouvertes, pas prêtes à se fermer avant quelques temps. C'était d'ailleurs un bon choix de fleurs que les personnes en deuil avaient donc choisies. Chrysanthèmes. Ou la "marguerite des morts". C'était les fleurs que je préférais le plus, car non seulement elles signifiaient le bonheur, mais elles poussaient en Chine et au Japon. Le Japon... Ça me manque, peut-être que mes prochaines vacances se passeront là-bas, qui sait. Mais ces fleurs, elles mettent du temps à faner je crois. Je m'emparai de l'ardoise avant de la passer à Matthew.
- Ce n'est pas de cet après-midi je pense. Ces fleurs mettent du temps à faner comparé à d'autres. Elles sont souvent utilisées pour orner les tombes, donc elles doivent tenir quelques temps. Qui sait, l'enterrement a dû se passer un jour ou deux plus tôt...
- Mais ! Cette tombe... Elle semble être importante, vu comment elle est décorée ! Alors, je penses que nous nous trouvons au centre, ou alors dans un fond du cimetière ! N'est-ce pas une excellente nouvelle ? Hourra ! Nous avons une piste, à présent ! Même si je vous avouerais que je ne suis pas un professionnel en ce qui concerne l'architecture des cimetières...
Ça, tu l'as dit, hourra. Yipiii. Alors, maintenant, il fallait retourner en arrière ? Si cette tombe est au fond du cimetière, ça voudrait dire que l'entrée principale serait derrière. Je hais les gens qui ont construit ce cimetière. Ils auraient pu placer des panneaux, je sais pas moi ! Je commençai à écrire sur ma plaquette, mes mains tremblant un peu.
- Hey, Mais dites-moi... vous savez de quel côté est la sortie ? Par où êtes-vous entrée, vous ?
Je m'arrêtai d'écrire, et levai mal tête vers Matthew. Hahaha, je sens qu'il va rire quand je vais lui raconter comment je suis entrée dans le cimetière. Ou il va me prendre pour une andouille vivante. Haha, haha... Du coup, même pas le temps d'écrire ma proposition, j'effaçai pour répondre à ses questions.
- Disons que je suis entrée dans le cimetière, mais avec un pur hasard ? En fait, j'étais dans la forêt, mais il s'est passé quelques petites choses et j'ai couru ver une direction au hasard, me menant au cimetière... Je ne peux répondre précisément répondre à votre question, j'en suis désolée.
On retourne l'ardoise, on écrit un bout, pis quand il a fini de lire ma phrase précédente, on efface et on finis d'écrire ! Je mène une vie plus que dure, il avait bien raison Matthew.
- Après, si on réfléchi bien, l'entrée serait loin derrière nous si la tombe était au fond du cimetière.Malheureusement, un cimetière n'a pas d'entrée principale, on peut y entrer et en sortir par des chemins totalement différents, et qui ne sont jamais les mêmes. Sauf si on marque un chemin bien précis et qu'on y entre et en sort à chaque fois. Après on peut bien essayer de reculer si vous voulez. À vous de voir.
Ouais, moi aussi je peux beaucoup écrire comme lui il peut beaucoup parler. Bon, y'a pas l'accent mais la volonté y est, non ? Je lui montrai on charabia. Oui, parce qu'on peut le dire, a devait être du grand n'importe quoi ce que e venais d'écrire. Aussi, je flippe moi avec tout ce qui se passe, ou tout ce qui peut se passer dans un cimetière. *CRACK* Comme là, le craquement sourd qui vient de se produire ! ... T'endez, j'ai bien entendu. Un craquement sourd ici, maintenant. Oh mon Dieu, oh mon Dieu oh mon Dieu. C'est quoi encore ce raffut ? Ayé, j'ai très peur maintenant.
- Euh, vous avez entendu...? Dites-moi que non, écrivis-je à l'homme blond, le visage plein de terreur.
La muette continuait décrire sur son ardoise. Cela dura quelques instant, pendant lesquelles Matthew observait la muette d'un air de peine. Il pensait à ses pauvres mains tremblotantes, devant écrire à toute vitesse sur un support pas très pratique. Elle devait avoir mal aux mains à force d'écrire tous le temps ! Une fois qu'elle avait terminé, elle présenta comme d'habitude son ardoise à Matthew.
- Disons que je suis entrée dans le cimetière, mais avec un pur hasard ? En fait, j'étais dans la forêt, mais il s'est passé quelques petites choses et j'ai couru ver une direction au hasard, me menant au cimetière... Je ne peux répondre précisément répondre à votre question, j'en suis désolée.
Dans la forêt ! Voyez-vous ça... N'est-ce pas une pur coïncidence ? Lui aussi était arrivé dans le cimetière via la forêt. Et, comme par hasard, il avait retrouvé son sac. Etaient-ils arrivés au cimetière par le même endroit ? Cela pourrait se confirmer, d'après les dires de Yumi. Matthew fronça les sourcils. C'était leurs seul espoir d'avoir une piste vers la sortie de ce cimetière. Ou plutôt... de ce pseudo-labyrinthe. Il commençait à s'impatienter, toujours accoudé sur la grande tombe.
- Après, si on réfléchi bien, l'entrée serait loin derrière nous si la tombe était au fond du cimetière.Malheureusement, un cimetière n'a pas d'entrée principale, on peut y entrer et en sortir par des chemins totalement différents, et qui ne sont jamais les mêmes. Sauf si on marque un chemin bien précis et qu'on y entre et en sort à chaque fois. Après on peut bien essayer de reculer si vous voulez. À vous de voir.
Oui, c'est vrai. Un cimetière n'a pas d'entrée principale. Matthew avait omis ce détail encore, trop pressé à l'idée de sortir du cimetière et de rentrer chez lui. Car c'était maintenant tout ce qu'il voulait : rentrer chez lui. Cette petite balade au cimetière avait assez durée. Mais comment en sortir, vu qu'il n'y avait ni entrées, ni sorties ? Ils n'allaient pas retourner en arrière et se perdre dans la forêt ! Matthew se redressa, regarda autour de lui, puis déclara :
- Et bien... je ne penses pas que reculer soit la bonne solution. Vous dites qu'un cimetière n'a pas d'entrées principales, c'est ça ? Alors... Je penses que le mieux serait de suivre les sentiers principaux, comme celui-ci ! Comme ça, on finira bien par arriver à---
*CRACK*
Un bruit sourd vint couper court au discours de Matthew. Ce bruit provenait de derrière eux. C'était comme si quelqu'un avait marché sur une branche desséchée. Mais, l'heure étant tardive et le brouillard aveuglant, il est très peu probable que l'être qui ait produit ce bruit soit humain, malheureusement.
- Euh, vous avez entendu...? Dites-moi que non
Yumi lui avait montrée son ardoise avec l'air effrayé. Elle avait entendu ce bruit, elle aussi.
- Malheureusement, je crains l'avoir entendu, moi aussi... Provenant d'ailleurs de juste derrière nous !
Un grognement terrifiant s'éleva alors dans la brume. Une masse sombre se rapprochait de plus en plus vite vers nos deux compagnons, galopant et grommelant de fureur : un sanglier. Un énorme sanglier. Alarmé par la situation, Matthew vint tout de suite se mettre devant Yumi, la protégeant de l'animal qui fonçait droit vers elle.
- Yumi ! Allez vous cacher derrière la tombe ! Je m'occupe de cette bestiole !
Armant sa clé à molette, Matthew fronçait les sourcils, grimaçant. Voilà qui allait encore les retarder dans leur recherche d'une sortie ! Ayant ordonné à Yumi de se cacher dans un endroit sûr, il était prêt à donner un coup à cette bête enragée qui ne s'arrêtait pas.
Alors que le sanglier se rapprochait de plus en plus, Matthew esquiva d'un pas de côté la charge et riposta d'un un grand coup sur les épaules. La bête fut déséquilibrée par ce choc violent, mais était toujours en vie. Elle prépara une autre charge, menaçante, que Matthew esquiva de justesse. Ce petit manège dura quelques minutes, dans lesquelles Matthew et ce sanglier se battaient en duel. Mais les coups que se recevaient la bête était tellement puissant qu'elle finit par faiblir, grognant maintenant de douleur. Blessé à l'épaule et à la tête, une de ses défenses sanglante cassée, la bête s'effondra, le sang s'écoulant de ses plaies et de sa gueule fumante. Toujours vivante, ses yeux imbibés de haine et de rage, elle fixait Matthew d'un regard hargneux. Mais l'homme avait le dessus, et sa force surpassait celle de l'animal. La bête se releva avec difficulté, tentant une dernière charge, mais Matthew, d'un grand coup à la tête, l'acheva sans préavis. Maintenant morte, la bête s'effondra et, dans un dernier souffre, émit un grognement épouvantable. Sa clé à molette maintenant couverte de sang, Matthew soupira, se tournant vers Yumi.
- Voilà voilà. Maintenant, sauf si tu as envie que toute la meute rapplique et nous tuent, je te propose que l'on quitte ce lieu le plus rapidement possible. Derrière la grande tombe, y'a peut-être une suite de chemin qui pourrait nous conduire à quelque chose !
Il dépassa la grande tombe et, voyant que le chemin continuait, déclara.
- C'est ça, le chemin continue bien. Quelle chance ! Enfin un espoir pour sortir de cet endroit ! Allez, allons-y !
SACRILÈGE. Il s'appuie sur la tombe. Il sait pas que c'est mal élevé de sa part de faire un tel geste ? Si on vient s'accouder sur sa tombe, il va être content lui ? Heiiiin ? Il semblait s'ennuyer quand je me mettais à écrire sur l'ardoise. Bah qu'il devienne muet et qu'il écrive à son tour, il va voir comme ça va être dur, long et douloureux ! Sniff, pauvres petites mains. Et saloperie de brouillard, d'atmosphère lugubre de mes deux. Greuh, je suis pas contente, ça y est.
- Et bien... je ne penses pas que reculer soit la bonne solution. Vous dites qu'un cimetière n'a pas d'entrées principales, c'est ça ? Alors... Je penses que le mieux serait de suivre les sentiers principaux, comme celui-ci ! Comme ça, on finira bien par arriver à---
Alors le craquement il était pas imaginaire ? Dites-moi que c'est pour ça qu'il s'est arrêté de parler.Ou alors il a une autre idée en tête ? Bon bah dites-moi que le craquement qu'on a entendu à l'instant n'est qu'une pure invention de Dame Nature qui veut nous faire pur en pleine nuit. Je désespère, ayé. J'en ai marre, je veux me rouler par terre, encore. Et dormir, j'suis fatiguée. Je veux passer ma colère su le sanglier tout poilu tout furieux qui s'apprête à nous réduire en charpie. Je le regardai l'air blasé avant que mes yeux prennent une forme arrondie. Je sentis des gouttes de sueurs dégouliner le long du visage, une grimace prenant place à son tour.
- Malheureusement, je crains l'avoir entendu, moi aussi... Provenant d'ailleurs de juste derrière nous ! Yumi ! Allez vous cacher derrière la tombe ! Je m'occupe de cette bestiole !
Je peux plus bouger. Mais alors là, plus du tout du tout. Mes jambes refusaient de faire le moindre geste. Je fixai mes mains devenues soudainement tremblantes. Par pur réflexe, l'une d'entre elles s'empoigna du bas de l'homme. J'avais plus envie de bouger maintenant, je me sentais déjà en sécurité derrière lui. Mais s'il venait à se déplacer, c'est moi qui prendrais tut en pleine poire. Puis je risquerais de le gêner... Je baissai la tête et serrai les dents avant de me hisser finalement. Je me faufilai à toute vitesse derrière ladite tombe et ne montrai à présent le visage à moitié, pour observer la scène.
Je regardai le combat avec frayeur, me demandant ce que Matthew allait faire. Je fixai du coin de l'oeil sa clé à molette. Me dites pas qu'il va utiliser cette chose pour terrasser la bête, quand même ! Ah bah si, il l'utilise. Il frappa à plusieurs endroits, bondit à droite, à gauche, faisant de son mieux pour éviter le sanglier. Puis BAM. Un grand coup à la tête. Je cachai mes yeux, ne voulant pas voir ce qu'était devenu ce monstre hideux. J'écartai juste deux doigts pour observer Matthew et sa copine maintenant toute rouge, pleine de sang du sanglier. J'eux de frissons, et me rassurai de ne plus entendre la bête respirer avant de me relever, mes jambes tremblant de plus belle. J'avais pris une pierre lisse et assez grosse au cas où. Ouais bon, il aurait pas suffit à tuer la bêbête mon pauvre caillou, comparé à son machin de tueur. J'en était sûre désormais ! Il venait dans le cimetière avec sa clé pour assassiner les gens qui se perdent (enfin presque, je doute qu'il se frotterait à Nina, s'il la rencontrait) et après, il les enterrerait je ne saurais où il y aurait de la place. Même s'il voulait sortir à tout prix du cimetière, il me tendrait un piège à la sortie. Mmmmh, méfiance méfiance.
- Voilà voilà. Maintenant, sauf si tu as envie que toute la meute rapplique et nous tuent, je te propose que l'on quitte ce lieu le plus rapidement possible. Derrière la grande tombe, y'a peut-être une suite de chemin qui pourrait nous conduire à quelque chose !
Et il disait ça comme s'il avait l'habitude de tuer. Maintenant t'es fiché, assassin fossoyeur ! M'enfin, il était la première personne avec qui je me faisais le plus de films. Oui parce que, si vous réfléchissez bien, il m'aurez tuée depuis un bail, et il aurait, qui sait, utiliser mon ardoise pour tombe et graver pleins de trucs trop bizaaarres ! Oui bon les trucs bizarres on s'en fout, mais vous me comprenez, hein, hein ? Et vous devez aussi penser que je devrais me diriger vers un asile pour m'opérer aussi. Ça, vous ne pouvez me le cacher.
- C'est ça, le chemin continue bien. Quelle chance ! Enfin un espoir pour sortir de cet endroit ! Allez, allons-y !
Je le suivis, n'osant même plus le regarder en face. Il aurait pu se blesser, je sais pas moi. Et je l'ai laissé se battre contre ça. Je pris la craie et continuai d'écrire, mais tout en marchant pour ne pas faire perdre de temps à Môsieur qui semblait s'impatienter ET s'ennueri quand j'écrivais.
- Je suis désolée de ne pas vous avoir aidé, même si vous aviez l'avantage. Je peux me battre, mais contre un animal, ce n'est pas vraiment la même chose qu'avec un être humain. Pas que j'aie de la compassion, mais plutôt de la peur... Bref désolée.
Je n voulais pas montrer au blond que j'étais une lâche qui, au lieu de seconder le coéquipier qui se battait, me cacher à toute vitesse vers le refuge le plus proche du terrain. Il avait sûrement dû le remarquer quand le sanglier venait d'arriver. Je sais pas. J'ai peur, voilà tout. Chacun sa phobie non ? Y'en a qui sont agoraphobe, claustrophobes. Moi je suis atteinte de zoophobie.
- Quand vous combattiez le sanglier tout à l'heure, on aurait dit que vous... Aviez l'habitude de combattre ? Ou bien je fais une erreur, vous êtes doués je trouve...
J'avais peur qu'il prenne mal ce que je venais d'écrire en fait. Je lui avais laissé l'ardoise et continuai de marcher à ses côté, tête baissée. La végétation était morte, tout était fané, ça me rendait tristounette tout ça. D'un vert très pâle et foncé, mais devenait un peu plus clair et vivant au fil de nos pas. Je n'avais pas tout de suite compris et je levai vivement la tête. Je m'arrêtai nette, et regardai tout autour de moi. Il y avait moins de brume aux alentours, et la nature y abondait plus de ce côté. C'était les bois, non ? Il n'y avait aucune tombes à proximité. Mon regard se tourna vers e grand blond, le sourire aux lèvres. Il m'avait rendue ma plaquette quelques minutes plus tôt, alors j'en profitai pour lui écrire mon petit mot.
- Je crois bien qu'on est enfin sortis de cet horrible endroit, vous ne croyez pas ?
Nos deux compagnons s'avançaient maintenant dans ce grand sentier de gravier. Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de la grande tombe, l'herbe devenait de plus en plus sèche et la végétation de moins en moins proéminente. Les hautes herbes vertes qu'ils avaient observés sur les tombes peu avant avaient totalement disparues aux profits de ces herbes mortes. Matthew, posant sa clé à molette sanglante sur son épaule, soupira. Il n'avait rien pour l'essuyer et, si le sang séchait, il pourrait avoir du mal à l'enlever ensuite... Il n'allait tout de même pas tâcher son habit plus qu'il ne l'était déjà par le combat ! Un peu gavé par cette suite d'événement, il regarda Yumi écrire encore une fois sur son ardoise.
- Je suis désolée de ne pas vous avoir aidé, même si vous aviez l'avantage. Je peux me battre, mais contre un animal, ce n'est pas vraiment la même chose qu'avec un être humain. Pas que j'aie de la compassion, mais plutôt de la peur... Bref désolée.
Il la regarda en souriant. Elle, l'évitait du regard. Pour lui, ce n'était pas bien grave qu'elle n'ait pas pu l'aider !
- Ah, vous savez, vous n'avez pas à vous en faire ! Je vous ai vue, pétrifiée d'effroi, tout à l'heure. Alors il est normal que vous n'ayez pu prendre part au combat si vous aviez peur ! Ce combat était risqué, c'est vrai. Je comprends que vous puissiez vous sentir honteuse de ne pas m'être venue en aide. Mais ne vous en faite pas ! Je vais bien, et je ne vous en veux en aucun point ! Et même si je me serais blessé durant ce combat, je n'en serais pas moins énervé contre vous !
Après cette déclaration, il fit une petite tape amicale sur l'épaule de la muette. Elle continuait d'écrire, alors que Matthew continuait à observer l'herbe brûlée tout en pensant à comment il pourrait s'arranger pour arriver le plus tôt possible chez lui afin de laver sa pauvre clé à molette.
- Quand vous combattiez le sanglier tout à l'heure, on aurait dit que vous... Aviez l'habitude de combattre ? Ou bien je fais une erreur, vous êtes doués je trouve...
- Ah... ? Vous trouvez ?
Matthew était assez surpris du compliment que venait de lui faire Yumi. Elle l'avait observé se battre, aussi. Il ne veut pas savoir d'où et pourquoi elle lui posait cette question, alors il répondit comme si sa remarque était plus que banale :
- Haha, vous savez, vous exagérez, quand même ! Doué ? Je ne penses pas ! Je n'ai vraiment jamais appris aucune technique de combat afin de terrasser sangliers ou autres créatures ! Tout se fait par automatisme et par réflexion, rien de plus ! Je ne suis qu'un amateur, alors je ne penses pas vraiment pouvoir être qualifié de personne "doué" comme vous le dite ! Et si me battre est une chose qui peut arriver une fois de temps en temps, cela n'est pas pas du tout dans mon esprit à hobby. Il peut m'arriver des ennuis et, dans ce cas là, je me bats, comme vous l'aurez remarqué. Il peut s'agir parfois d'humains, je l'avoue, mais... Hm.
Il se coupa. Il parlait trop. Il ne fallait tout de même pas qu'il effraie Yumi avec la cause qui le fait se battre ! "des ennuis", voilà où il aurait dû s'arrêter. Mais comme toujours, il déballait tout ce qu'il lui passait par la tête, et il lui arrivait souvent de déraper comme il l'avait fait avec elle... Maintenant un peu gêné par la situation, et énervé contre lui-même, il regarda encore une fois autour de lui et, d'un sourire forcé, un poil inquiet, sourit à Yumi.
- Oh et puis, ma vie... elle ne doit pas vous intéresser plus que ça, n'est ce pas ? Excusez-moi, cela doit-être à cause de la fatigue, ou alors le fait que cela commence à m'énerver de continuer à déambuler dans ce FOUTU CIMETIERE alors que je devrais être rentré chez moi depuis voilà presque 1h30 ! Vous vous rendez compte ? 1H30 DE RETARD ! C'est inadmissible de ma part. Bien que je me sois perdu et vous ai rencontrée, c'est inadmissible, vraiment ! Impardonnable ! INACCEPTABLE ! ASHAMED !
Fronçant les sourcils et crispant sa mâchoire, il força sa main sur sa clé à molette, soudain éprit de d'une grande colère. Mais lorsque Yumi, qui reprit de ses mains l'ardoise qu'elle lui avait passée quelques minutes plus tôt -cela devait faire 3 minutes-, écrivait d'un air joyeux qu'ils étaient enfin arrivé à la sortie, ou du moins à UNE sortie du cimetière, que l'on pouvait maintenant observe grâce à la soudaine dissipation du brouillard, l'humeur de Matthew s'en vit soudainement changer au profit d'une joie intense, soulagée, euphorique.
- Ah ! Enfin nous voilà à la sortie ! ENFIN ! C'est comme si mon souhait que ce calvaire arrête s'était soudainement exhaussé ! C'est formidable ! Génial ! Nous somme enfin échappé de cet horrible cimetière brumeux ! Ô, joie ! Ah, là là ! Je suis soulagé ! Pas vous ? Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi ! Nettoyer ma clé à molette, souper, dormir, me lever le lendemain, continuer la visite de cette magnifique ville qu'est Chantilly, et ainsi de suite ! Ha ha ha ! Bref ! Car même si on est sorti de ce cimetière, nous ne savons toujours pas où nous sommes vraiment. Enfin... A moins que vous ayez une idée, peut-être ? Le sentier s'arrête devant cette forêt...
Regardant autour de lui, il déambulait un peu partout autour de Yumi, balançant sa clé à molette d'avant en arrière, en essayant évidemment de ne pas toucher la muette. C'est alors qu'il vit, à sa droite, quelques bâtiments et un petit sentier qu'il reconnu aussitôt : c'était celui qu'il avait emprunté pour arriver dans la forêt ! Il en averti de suite Yumi, surexcité :
- Regardez, par là ! C'est le petit sentier que j'avais emprunté pour entrer dans la forêt, avec ces maisons en bordure ! C'est là qu'est Chantilly ! Génial, vraiment génial ! ... Allons-y !
Il s'élança alors dans l'herbe verte en direction du sentier, où on pouvait y voir au loin les lumières des habitations. Ils étaient enfin sorti. Maintenant, il ne restait plus qu'à se séparer et de rentrer chez eux ! Matthew avait faim. Très, faim. Et il devait au plus vite rattraper le temps qu'il avait perdu à cause de ce maudit cimetière ! Une fois que Yumi fut arrivée elle aussi à se sentier, il se tourna vers elle, souriant, et déclara :
- Et bien ! Je penses qu'il est temps pour nous de se quitter ! Faites attention sur la route, d'accord ? Je ne voudrais pas qu'il vous arrive des ennuis ! Ce serait malheureux ! Alors, je vous dis sûrement à une prochaine fois ! Du moins, je l'espère, car même si cette virée improvisée au cimetière s'est vue devenir vraiment énervante à la longue, elle m'a permit de vous rencontrer et de partir ensemble à la recherche de la sortie ! C'est une chose non-prévue que j'ai vraiment beaucoup appréciée, surtout que vous étiez à mes côtés ! Enfin bref, je parle, je parle, alors que la seule chose à faire, c'est de m'en aller, n'est ce pas ? Alors, ne laissons pas ce bavardage nous faire perdre plus de temps : je m'en vais ! Alors, je vous souhaites une bonne soirée, et un bon retour chez vous !
Après quoi il piqua un sprint en direction des maisons, hâtif de rentrer chez lui. Cela faisait parti de l'une de ses méthodes d'au-revoir : saluer la personne pendant plusieurs minutes durant et, comme pour rattraper le temps perdu, partir à toute vitesse afin s'atteler à la suite de son programme. De ce fait, il laissait toujours son partenaire seul face à la suite des événement. Cela ne l'attristait pas plus que ça : De son point de vue, la rencontre était un événement passé et, lui qui était toujours occupé, il n'avait (du moins, selon lui), pas le temps d'y repenser avant de terminer sa journée. C'était sa façon de penser, à présent. Et cela ne changera sûrement pas avant longtemps !
- Ah, vous savez, vous n'avez pas à vous en faire ! Je vous ai vue, pétrifiée d'effroi, tout à l'heure. Alors il est normal que vous n'ayez pu prendre part au combat si vous aviez peur ! Ce combat était risqué, c'est vrai. Je comprends que vous puissiez vous sentir honteuse de ne pas m'être venue en aide. Mais ne vous en faite pas ! Je vais bien, et je ne vous en veux en aucun point ! Et même si je me serais blessé durant ce combat, je n'en serais pas moins énervé contre vous !
IL fit une tape amicale sur mon épaule... Pendant que j'écrivais. Maintenant l'ardoise était ornée d'un beau et long trait blanc sur ma phrase. Ah bah bravo ! Je dois tout effacer et réécrire moi. Mais ça ne m'avait pas empêchée de ne pas l'avoir écouté hein ! Faut dire, il est bavard Monsieur. Je pense qu'il s'agit l'une des rares personnes à ne jamais oublier dans sa vie. En plus de manipuler une clé à molette. Maintenant, quand j'en apercevrai une, je pensera fort à vous, Monsieur Matthew. Ses dernière parles m'avaient un peu affligées. Ç'aurait été pire oui. Si je l'avais aidé, il ne se serait pas blessé, même s'il ne l'est pas hein. Donc impossible de m'en remettre, je baissai honteusement la tête durant quelques minutes qui semblaient interminables.
- Ça n'empêche pas le fait que j'aurais pu vous aider. Pour faire disparaître cette peur, il me faut la combattre. Même si je sais que j'aurai peur des animaux jusqu'à la fin de ma vie. Mais au moins essayer, vous voyez.
Sans réponse. Tant pis, j'aurai mon dernier mot là-dessus de toutes façons. Tête de mule au pouvoir je dis. J'observai sa clé à molette, baignée de sang. Brrr, ça me donnait la chair de poule. Je n'avais jamais vu autant de sang en une soirée, je dois m'y habituer si d'autres sanglier décident de ne courser. D'ailleurs, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder derrière moi, si un quelconque animal se mettait à son tout à nous poursuivre. Et là, j'aiderai Matthew à le tabasser. Avec l'ardoise. Bah quoi ? Il utilise bien un clé à molette, pourquoi pas l'ardoise ?
- Haha, vous savez, vous exagérez, quand même ! Doué ? Je ne penses pas ! Je n'ai vraiment jamais appris aucune technique de combat afin de terrasser sangliers ou autres créatures ! Tout se fait par automatisme et par réflexion, rien de plus ! Je ne suis qu'un amateur, alors je ne penses pas vraiment pouvoir être qualifié de personne "doué" comme vous le dite ! Et si me battre est une chose qui peut arriver une fois de temps en temps, cela n'est pas pas du tout dans mon esprit à hobby. Il peut m'arriver des ennuis et, dans ce cas là, je me bats, comme vous l'aurez remarqué. Il peut s'agir parfois d'humains, je l'avoue, mais... Hm.
JE LE SAVAIS. PSYCHOPATHE VOUS ÊTES. Il ne m'aura plus maintenant ! Et à la sortie, il ne restera que l'ardoise d'intact, pas le corps ! Quoique, l'ardoise peut être cassée sinon, ça ferait plus dramatique. Toutes ces pensées qui circulaient laissait un visage abasourdi de la réponse du mécano québécois. Je marchai soudainement un peu plus vite que l'allure que nous avions prise précédemment. Ne pas avoir peur, il peut s'agir parfois d'humain. Ne pas avoir peur. Humain. Quel genre d'hommes ? Il ne ferait jamais ça bon dieu ! Sauf si pour la justice, comme le coloc nocturne.
- Oh et puis, ma vie... elle ne doit pas vous intéresser plus que ça, n'est ce pas ?
- Si vous avez confiance en moi, alors vous pouvez raconter ce que vous voulez sur vous. Je ne force pas la main.
- Excusez-moi, cela doit-être à cause de la fatigue, ou alors le fait que cela commence à m'énerver de continuer à déambuler dans ce FOUTU CIMETIERE alors que je devrais être rentré chez moi depuis voilà presque 1h30 ! Vous vous rendez compte ? 1H30 DE RETARD ! C'est inadmissible de ma part. Bien que je me sois perdu et vous ai rencontrée, c'est inadmissible, vraiment ! Impardonnable ! INACCEPTABLE ! ASHAMED !
Eh oh, moi aussi je devrai être rentrée à la maison depuis tout ce temps, pensez pas qu'à vous Monsieur ! Puis je ne savais même pas s'il avait pris en compte ma réponse écrite. Il était furieux, mais pire qu'un homme furieux, m'voyez. Je lui pris le bras et fis en sorte à ce que nous yeux se croisent. J'avais une expression traduite en : "Oï, calmez-vous, on est bientôt sortis de ce trou." Puis je pointai du doigt le long sentier qui suivait loin devant.
- Ah ! Enfin nous voilà à la sortie ! ENFIN ! C'est comme si mon souhait que ce calvaire arrête s'était soudainement exhaussé ! C'est formidable ! Génial ! Nous somme enfin échappé de cet horrible cimetière brumeux ! Ô, joie ! Ah, là là ! Je suis soulagé ! Pas vous ? Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi ! Nettoyer ma clé à molette, souper, dormir, me lever le lendemain, continuer la visite de cette magnifique ville qu'est Chantilly, et ainsi de suite ! Ha ha ha ! Bref ! Car même si on est sorti de ce cimetière, nous ne savons toujours pas où nous sommes vraiment. Enfin... A moins que vous ayez une idée, peut-être ? Le sentier s'arrête devant cette forêt...
Woaaaaah... En plus d'être un psychopathe, ce mec est schizophrène. Voyez-vous ça. Je n'avais pas tout suivi et hochai juste la tête, surprise du changement de réaction. Déballer son emploi du temps, comme ça. Bah moi aussi je vais le faire : je vais rentrer, prendre ma douche, répondre aux questions de Nagisa qui a peut-être dû s'inquiéter de mon absence, fermer la fenêtre qui est TOUJOURS ouverte dans la chambre et la ranger un peu, puis dormir. Puis travailler le lendemain. Donc maintenant il se tait, moi aussi je veux avoir une bonne semaine comme lui !
- Oui oui, c'est le bon chemin, finis-je par écrire sur l'ardoise, blasée de cette soirée.
Je n'ai même pas eu le temps de lui montrer toute la face de l'ardoise qu'il courut vite le long du sentier. Me laissant seule, comme une idiote. Il a pas dû comprendre qu'il m'a mise un vent en fait. Je sortis le téléphone de mon sac pour regarder si j'avais reçu un message. Et bingo, j'en avais un. Pas besoin de vous dire qui c'est. Alors je répondis rapidement à la charmante personne que j'arriverais dans une dizaine de minutes. *Grrrrrrrrr* Nieuh nieuh. Je connais ce bruit. Pas besoin de tourner la tête, je m'élançai à toute vitesse et rejoignis Matthew plus que rapidement, le tirant même encore quelques mètres plus loin. Oui, pas envie de rencontrer la famille du défunt sanglier, et oui, pas envie de revoir toute une giclée de sang. J'en ai assez vu aujourd'hui. Je mis mes mains sur les genoux, essoufflée d'avoir couru aussi vite, et lui me sourit.
- Et bien ! Je penses qu'il est temps pour nous de se quitter ! Faites attention sur la route, d'accord ? Je ne voudrais pas qu'il vous arrive des ennuis ! Ce serait malheureux ! Alors, je vous dis sûrement à une prochaine fois ! Du moins, je l'espère, car même si cette virée improvisée au cimetière s'est vue devenir vraiment énervante à la longue, elle m'a permit de vous rencontrer et de partir ensemble à la recherche de la sortie ! C'est une chose non-prévue que j'ai vraiment beaucoup appréciée, surtout que vous étiez à mes côtés ! Enfin bref, je parle, je parle, alors que la seule chose à faire, c'est de m'en aller, n'est ce pas ? Alors, ne laissons pas ce bavardage nous faire perdre plus de temps : je m'en vais ! Alors, je vous souhaites une bonne soirée, et un bon retour chez vous !
Et il partit à son tour à toute vitesse dans une direction de la ville. On aurait dit un discours d'adieu qu'il me faisait là. En tout cas, cette rencontre était plus que bizarre, je n'avais même eu le temps de lui dire au revoir à mon tour. Bah tant, qui sait, comme il l'a si bien dit, on se recroisera peut-être un jour. Partout, mais PAS DANS LE CIMETIÈRE. Merci. Ou dans les bois. Bref, je repartis en direction de la maison, mais en accélérant à mon tour le pas, pour pas arriver en retard, car en fait je vais arriver plus en retard que je ne le suis.