Caractère et capacités
Cinq lignes minimum pour décrire ton 'tit caractère et tes capacités physiques/mentales ♪
On la remarque à peine, se fondant facilement dans la foule, discrète comme une ombre. Elle parle peu, aussi silencieuse qu'une tombe. Elle s'enferme dans une bulle dont elle ne sort que rarement, et presque uniquement quand le lui oblige, pour les missions à plusieurs. Mais elle préfère éviter ces dernières, l'esprit d'équipe lui étant complètement inconnu. Elle fait preuve d'un grand sang-froid et rien ne semble atteindre son cœur de glace. Il n'est pas certain que la mort d'un coéquipier l'affect, et le seul regret qu'elle pourra avoir, c'est celui de se faire punir pour avoir perdu un membre du groupe.
Malgré le fait qu'elle les côtoie tous les jours, elle n'est pas réellement liée aux autres agents de GML, et ne cherche pas plus que ça à faire ami-ami avec eux. Elle écoute de la musique ou lit un livre quand elle traîne dans les locaux de l'Organisation, afin d'éviter de se faire aborder par quelqu'un. Anna semble vivre dans son propre monde, et fait en sorte que personne d'autre n'y entre. Elle est pourtant une amie fidèle et quelqu'un à qui on peut se confier sans crainte, du moins, si les informations qu'on lui révèlent ne sont pas utiles à GML. C'est aussi l'une des raisons pour lesquels peu de gens l'approchent : son obéissance et sa confiance aveugle en leur chef fait d'elle quelqu'un de redoutable. Beaucoup se méfie d'elle et elle n'est pas appréciée, à son plus grand bonheur. Moins elle est proche des autres, mieux elle se porte. Certains s'interrogent sur sa rencontre avec le Grand Méchant Loup, et sur le passé de la Chasseuse, mais elle n'a jamais affirmée les rumeurs et ignorent les rares personnes qui viennent lui poser des questions indiscrètes. Elle sait beaucoup de choses, mais on en sait peu sur elle.
Son plus grand mystère est sans doute celui de ses pensées. Son visage impassible ne révèle aucune émotion particulière, ne connaissant pas le mot « sourire ». On dit que seuls ses grands yeux bleus laissent parfois transparaître des sentiments forts, comme la tristesse ou le bonheur.
Elle observe beaucoup et écoute tout autant, faisant d'elle une bonne espionne. Il faut ajouter à cela sa force et la souplesse de son corps extrêmement mince. Elle est souple et agile, mais elle ne se bat que rarement, préférant la discrétion et la recherche d'informations aux combats. Malgré ça, elle est toujours armée d'une épée, dont elle sait se servir quand elle le juge utile.
Apparence
Cinq lignes minimum pour décrire ton apparence et ton plus joli minois ♪
Anna possède une longue chevelure noire de jais, qui tombe le long de son corps, jusque sur ses côtes, et qu'elle a l'habitude d'attacher pour que ses cheveux ne gênent pas sa vue. Sur son visage aux traits fins, on peut voir deux grands yeux bleu électrique, qu'on peut souvent surprendre à fixer le vide d'un air pensif. Elle a aussi de fines lèvres roses qu'on ne voit pas souvent s'ouvrir pour faire entendre une voix douce. Parfois, elle laisse voir un sourire, même s'il semble que cela devient de plus en plus rare, à mesure qu'elle place un mur entre elle et les personnes qui l'entourent.
Malgré sa taille dans la moyenne, on peut parfois voir ses côtes se dessiner sur son ventre maigre. De fines cicatrices marquent son corps, ça et là, souvenirs d'un passé tourmenté.
Elle s'habille légèrement, lui permettant de bouger comme elle le souhait lors des combats. Quand elle souhaite être plus discrète, elle met sur ses épaules frêles une grande cape d'un noir profond qu'elle garde, malgré les déchirures de plus en plus nombreuses. Un souvenir ? Sans doute l'un des seuls liens sentimentales qu'elle a dans ce bas monde.
Histoire
Dix lignes minimum pour nous raconter ta 'tite histoire personnelle ♪
C'est dans le conte de Blanche-Neige qu’apparaît la Chasseuse. Elle fut engagée par la reine du royaume, avec pour lourde tâche de tuer la jeune princesse, qu'elle laissa finalement s'échapper, lui ordonnant de ne jamais revenir. Pourtant, ça ne s'est pas tout à fait passé comme ça...
Un oiseau piaillait sur le bord de la fenêtre, regardant d'un œil curieux ce corps qui se tenait allongé là depuis des jours et des jours maintenant. Un éventail de mèches noires corbeau lui faisait comme une couronne autour de la tête, au visage en contraste bien pâle. Elle était encore bien frêle, et semblait endormie, d'un de ces sommeils qui apaisait l'esprit et l'emmenait plus loin que n'importe quel voyage. Une dame était assise à ses côtés, et guettait son réveil, d'un sourire bienveillant, malgré ses traits sévères, une main tenant celle de la petite. Celle-ci ouvrit ses grands yeux bleu électrique, qui se posèrent sur la chambre richement décorée, l'observant sans comprendre où elle se trouvait. Elle se releva légèrement, gardant la couverture serrée contre elle pour en garder la chaleur, regardant de plus en plus attentivement, à mesure qu'elle se réveillait, ce qui l'entourait. Puis, elle parla, d'une voix aussi douce et aussi aiguë que celle d'un oisillon tout juste sortit de son œuf. - Où suis-je ? - Ne t'inquiète de rien, nous t'expliquerons tout en temps et en heure. - Mais je veux savoir qui je suis... Et qui êtes-vous ? - Une amie... Je suis une amie...
En quelques jours, elle prit quelques couleurs et bientôt, tous les domestiques de la maison savaient par cœur son rire et son sourire. Ce grand sourire unique, que seuls savent faire les enfants, et qu'elle faisait toujours, quoiqu'il lui arrive, qu'elle se blesse ou qu'elle découvre un nouveau trésor dans l'immense propriété de sa nouvelle mère. Un jour, alors qu'elle courait après les papillons au milieu des fleurs colorées, elle croisa cette femme, qu'elle appelait maintenant maman, et s'en approcha, jusqu'à pouvoir se serrer contre elle. - Petite... - Maman ? Elle se pencha sur elle avec sérieux, et encra ses yeux verts émeraude dans les siens, l'air sévère. - Maintenant, tu t'appelle Anna, et tu as six ans. Tu es officiellement ma fille et tu peux aller à l'école.
Nouveau prénom, nouvel âge... Nouvelle vie ? Effacer les six premières années et tout recommencer ? Comment recommencer, quand on ne savait pas ce qui avait déjà été fait ? Eh bien, on fait rien. On y reste accroché, à ses souvenirs qui reviennent et repartent, ses voix qu'elle entend, avant de s'interrompre, ses visages qui apparaissent, avant de s'envoler. Il lui arrivait souvent, au milieu de la nuit, de se réveiller en sueur, après quelques cauchemars durant lesquels, elle cherchait en vain les souvenirs qui lui manquaient. C'est dans le noir, qu'elle traversa ainsi la maison, après un énième mauvais rêve, à la recherche d'une la salle de jeux où se trouvait toutes ses peluches, pensant y chercher du réconfort. La pièce était immense, presque plus grande que sa chambre, décorée à son goût avec ses peintures immaculées où perçaient ici et là de petites étoiles violettes. Elle alluma la lumière, et se laissa presque tomber au milieu de ses amis de tissus. Un sourire ravi anima son petit visage encore enfantin, avant qu'elle ne pose les yeux sur une nouvelle peluche. Bien plus grosse que les autres, elle ressemblait à un lapin énorme, blanc, avec une petite cravate adorable et de longues moustaches qui partaient de son museau rose. Presque timidement, elle s'en approcha, avant de voir, de nouer autour de son cou volumineux, un foulard aussi noir que ses cheveux. Doucement, elle défit le nœuds, avant de serrer la peluche contre elle. - Comme tu es beau... Et tu sens bon en plus... Le jouet portait une odeur douce et sucrée, mais complètement différente du parfum de sa nouvelle maman. Doucement, elle déplia le foulard entièrement. Une cape. Si grande qu'elle pouvait s'envelopper dedans, sentant cette fragrance si familière autour d'elle. Elle pourrait presque dire à qui elle appartenait... Presque. Quelque chose flottait à la lisière de son esprit, elle pouvait presque le toucher du bout de doigt... Mais il manquait un élément... Et déjà le souvenir s'en allait, peut-être pour de bon. - Reste avec moi... Ne pars plus..., murmura-t-elle inconsciemment, avant de s'endormir, dans les bras de la peluche, recouverte par la cape.
Tous les yeux sont rivés sur elle, ses ses cheveux trop noirs, sur son regard trop bleu, sur son corps trop maigre. Elle n'a pas encore ouvert la bouche, mais certains semblent déjà ne pas l'aimer, reculant sur leur chaise, comme rendu mal à l'aise par sa simple présence. - Elle s'appelle Anna et elle fera désormais partit de notre classe. Souhaitez lui la bienvenue ! Ils ne dirent rien, mais elle continuait à sourire, avant de se diriger vers une place libre que la maîtresse venait de lui désigner. Elle se tourna vers le tableau et commença à écrire, pendant que les enfants commençaient à la questionner.
- C'est vrai que tu es la fille de la méchante ? - Mon papa dit que ta maman est une sorcière. - Pourquoi tes yeux sont comme ça ? La petite les regarda sans comprendre les questions qu'on lui posait. Une sorcière ? Et ses yeux étaient normaux... Un peu clairs, mais ils n'avaient rien de particulier... - Dis... C'est vrai que tu peux jeter des sorts ? - Je suis pas la fille de la méchante, je suis Anna, ma maman est pas une sorcière et je jette pas de sort... - Alors pourquoi tout le monde dit ça ? - Je sais pas... - Et tes cheveux, pourquoi ils sont comme ça ? L'un des garçons tiraient sur une mèche sombre, la faisant grimacer. - Lâche ça ! Mes cheveux n'ont rien ! Elle tira dans le sens inverse, jusqu'à ce qu'il finisse par arrêter, quelques fins fils noirs dans la paume de la main. Sa respiration se fit irrégulière, et un sanglot monta du fond de sa gorge, avant que les larmes ne perlent au coin de ses yeux, puis coulent le long de ses joues de porcelaine. L'institutrice les essuya, avant d'appeler sa mère, la seule qui semblait l'apprécier ici. Après l'incident, elle ne retourna plus à l'école, se coupant des enfants de son âge pour ne plus avoir à affronter les questions qui courraient partout au village. Elle grandit seule dans le château, de plus en plus froide à mesure qu'elle côtoyait moins les gens du monde extérieur. Son sourire disparut, tandis que celui de sa mère semblait d'autant plus grand, sans qu'elle comprenne pourquoi. Il lui fallu encore quelques années pour savoir ce qu'elle attendait d'elle.
- C'est quoi ? - Ouvre, et tu sauras ! Anna, 16 ans tout juste, saisit le paquet cadeau avec délicatesse, et le posa sur ses genoux, l'observant avec une certaine curiosité. Lentement, elle ouvrit la boîte, après avoir déchirer le papier qui la recouvrait. Un revolver Elle regarda l'arme, à peine surprise, avant de la faire tourner entre ses mains, l'observant sous toutes les coutures. Puis, elle saisit la petite enveloppe qui restait dans le paquet. Des cours de tirs. Un léger sourire anima son visage. - Merci maman. Cette dernière guettait sa réaction avec un certain amusement, mais sans tendresse, aucune. N'avait-il pas toujours été ainsi entre elles ? Après tout, maman n'était toujours qu'un mot, rien d'autre.
- Ma chérie, connais-tu la famille Apple ? Évidemment que non. Elle ne connaissait personne, en dehors des domestiques et sa mère. Celle-ci avait les yeux étrangement brillants aujourd'hui et ses lèves laissaient apparaître un petit sourire satisfait quand elle reprit : - Ils travaillent pour le Grand Méchant Loup, en tant que forgerons, et font les armes les plus belles et les plus solides des environs. Ses yeux s'ouvrent en grands, étonnés. Pourquoi est-ce qu'elle lui parlait de ça ? Anna ne voyait pas où elle voulait en venir, et attendait la suite avec une certaine impatience, attentive aux paroles de la dame à l'air presque royale, dans sa grande robe. Un nouveau cadeau peut-être ? Non pas qu'elle est besoin d'une nouvelle arme, le revolver qu'elle lui avait offert quelques années plus tôt était parfait, mais ce serait pas pour lui déplaire. - Je veux que tu les supprimes. Dommage, pas de nouveau cadeau en vu. Enfin, ce n'était pas bien grave. La tête d'Anna pencha légèrement sur le côté, un peu sonnée. Les supprimer ? Définitivement ? - Je ne peux pas te parler de mes raisons, mais disons qu'ils m'ont causé du tord dans le passé et je souhaite me venger. Sa mère se leva et s'approcha d'elle, un sourire presque sincère aux lèvres. Presque. - Anna, chérie, j'ai besoin de ton aide, tu comprends ? Je t'ai élevée comme ma fille, je t'ai donnée un nom, une identité... Peux-tu faire ça pour moi ? Je te demande juste ça, tuer Blanche-Neige... Elle pourrait devenir dangereuse pour moi, pour toi, pour nous ? Tu n'aimerais pas que ça arrive, n'est-ce pas ? Ce serait pas la première fois que tu ferais ça pour moi... Lentement, Anna hocha la tête, les yeux dans le vague. La femme se releva et s'approcha d'un petit coin de son bureau où se tenait un paquet, qu'elle donna ensuite à sa fille. - Ce sera un beau feu d'artifice...
La fumée bloquait sa vue et la faisait tousser, l'obligeant à coller sa cape à ses lèvres pour ne pas trop en absorber Une tenace odeur de brûlé – de chairs brûlées ? - flottait dans l'air, mais impossible de s'approcher pour s'assurer si elle avait réussit la mission. Il semblait impossible que la famille est survécu. Et pourtant... - Papa !! Papa !! La gamine. Merde. Tant pis. Il valait mieux s'éclipser maintenant, avant qu'elle ne la remarque, vague ombre au milieu de l'épaisse fumée. Avec de la chance, ses blessures allait la tuer à petit feu, et elle mourrait comme les deux autres. Malgré ça, Anna fit quelques pas dans sa direction, discrète. Elle pouvait toujours abréger ses souffrances... D'ailleurs, elle avait déjà sortit son revolver prête à en finir avec tout ceci. Sauf que d'autres pas arrivaient, précipités et bien trop proche. La tueuse ne réfléchit plus et s'éloigna, tout en prenant soin de ne pas laisser de traces derrière elle. - Adieu Blanche-Neige...
- Ta mère est morte. Tu compte faire quoi maintenant ? Le loup avait le pelage entièrement noir, qui soulignait deux grands yeux jaunes. Il l'observait, patient. Elle savait pourquoi il était là, devant la tombe de son ancien agent. "Belle-Mère" n'était plus. Enfin, pas tout à fait. Il n'y avait pas de corps. Personne ne savait pourquoi, ni quand, ni comment, mais depuis 3 ans aujourd'hui, elle avait disparue, quelques jours après les 20 ans d'Anna. La police arrêtait enfin les recherches, aussi ardues que vaines, laissant la jeune fille faire le deuil de sa mère. - Elle n'est pas morte. Pour un peu, elle pourrait le voir sourire de toutes ses dents. - J'ai besoin d'un nouvel agent. On m'a dit que tu étais au moins aussi efficace qu'elle... Elle secoua la tête. Non, elle n'était pas aussi efficace que sa mère. - Je le suis bien plus qu'elle. - Alors bienvenue dans l'Organisation, Chasseuse.
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