[pv Wheat] Mais ... C'est du blé ?!

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Samuel sourit. Il la regarde qui se lève, et va s'envelopper d'un gilet. Lui, s'est entouré de la couverture dans laquelle il s'est roulé en boule cette nuit ... Ils sont devant le soleil rouge et le ciel ... Lentement, les couleurs se palirent ... Le bleu prit son essence dans l'immensité claire, et le soleil fut blanc.

Le renard sourit, et se tourne vers la jeune fille :
"Peut-être que tu n'as pas pris le temps d'observer ce qu'il y avait autour de toi, le matin ..." Il bailla "Je vais mieux. Le médicament est efficace, c'est ce que je peux dire en tout cas."

Il se leva :
"Il faut que je t'aide à quelque chose ? N'importe quoi. J'ai fait tellement de boulot dans ma vie que je sais tout faire. Même m'occuper d'un champ au final." Il sourit.

"C'est surtout que d'ordinaire le matin, je ne me réveille pleinement qu'après avoir couru."

Elle s'étira avant de se lever de la chaise et de rentrer dans la cuisine. Ana attrapa une pomme et croqua dedans, avant d'en tendre une seconde vers son invité.

"Tu devrais manger d'abord, ça t'éviteras d'aller arracher mes plants ! dit-elle avec un sourire provocant.Si tu as besoin d'autre chose il y a du café, et autres sucreries. Sers-toi du moment que tu n'épuise pas les stocks ! Je reviens, je dois me changer avant qu'on se mette au travail."

La russe monta simplement les escaliers en laissant Samuel seul. Elle espérait pouvoir lui faire confiance après l'incident de la veille. Et puis il n'était pas parti comme un voleur ce matin en emportant de quoi se nourrir avec lui. Elle passa juste son ancienne mais très confortable tenue de jardinage et descendit de nouveau à la cuisine, pour récupérer sa faux cette fois.

S'étirant, Samuel se leva :
"Parce que tu cours, toi? Alors que le soleil se lève à peine ? T'es courageuse. Bien plus que ce que tu ne laisses voir." Il sourit "Et je ne vais rien arracher, ne t'inquiète pas ..."

Il prit une pomme ... Il sourit, et la repose. Il fouille dans les tiroirs ... Puis, sort de quoi cuisiner un peu ...

Quand la jeune fille revient, Samuel avait déjà attaqué les pancakes. Il avait trouvé des fraises (heureusement qu'on était toujours au printemps) dans leur barquette, toujours dans l'emballage ... Il les avait découpées en petits dés, et les incorporait à la pâte qui cuisait, de sorte à avoir une petite surprise en croquant ... Il avait également mis un carré de chocolat entre chaque couche de pâte, ce qui donnait un cœur à la fois fondant et croquant ... Une fois tout ça fait, il sortit une grande assiette, y mettant les pancakes qu'il saupoudra de sucre glace ... Il se retourna et regarda la jeune fille qui venait d'arriver :
"Je me suis permis ... ça faisait longtemps que je n'avais pas touché aux fourneaux ..." Un petit sourire nostalgique barra son visage "Un petit déjeuner équilibré ... mais avec sa dose de sucrerie." Dit-il comme s'il récitait une citation apprise par coeur.

Quand la Russe descendit les escaliers rapidement, pour s'échauffer en douceur, elle sentit quelques choses lui montait au narines. Est-ce que c'était... Des fraises ? Et du chocolat ? A force de faire de la pâtisserie avec son amie Meagan et de s'entraîner seule pour le plus grand plaisir de ses colocataires, Ana avait développé une certaine habilité à reconnaître les ingrédients à l'odeur. Surtout pour les choses sucrées et succulentes.

Arrivée dans la cuisine, elle aperçu des pancakes sur la table, tout chaud. Et une boule de poil rousse devant les fourneaux. Passé la surprise de voir un renard humanoïde faire la cuisine (il lui faudrait du temps pour tout un tas de choses comme celle-ci), Anastasia s'assit à table.

"Où as-tu appris à cuisiner comme ça ? J'aimerais en goûter une si tu veux bien... Même si d'habitude je ne mange pas énormément le matin et encore moins avant le jogging. D'ailleurs, tu as décidé si tu me suivais ?"

Samuel sourit. Il monta la chantilly au fouet, s'appuyant sur le plant de travail :
"C'est en passant par l'Espagne ... J'ai fait beaucoup de pays avant de venir ici, tu ne peux pas savoir."

Il soupira ... Il ralentit, et dépose la chantilly dans un bol, avec le reste des fraises lavées dans un autre bol :
"Une vieille dame qui faisait les poubelles m'a trouvé, presque mort de faim, dans la rue où elle avait l'habitude de passer tous les matins ... Elle pensait que j'étais un simple renard, mais quand elle a vu que je portais des habits et que j'avais des mains ... semblables aux siennes ... elle m'a aidé, et elle m'a nourri. Puis ... Elle m'a fait la cuisine ... Elle avait le don pour remarquer ce que les gens jetaient encore dans l'emballage ... Que la date de péremption soit passée lui importait peu ... elle voulait savoir le gout ... Si c'était encore bon au gout. C'était la seule manière. Elle m'a accueillie jusqu'à sa mort ... je suis resté deux ans avec elle, et elle m'a appris à cuisinier. Plus tard, ce me fut utile pour être engagé dans une patisserie à mi-temps, le soir quand personne ne pouvait me voir, et gagner assez d'argent pour partir en Allemagne ... Mais là-bas, on m'a tout de suite refoulé." Ricanement "Ils n'aiment pas les renards là-bas."

Ana écouta attentivement Samuel, en le regardant sagement finir de préparer son petit déjeuner spécial. Elle se rendit compte de la pointe de nostalgie qui apparu chez le renard quand il évoqua le temps passé avec cette dame. La Russe eut un pincement au coeur pour le Renard. Elle avait vécu la même chose, avec une histoire à peu pres similaire. Emilia, celle qui avait été sa tutrice et sa seule famille enfant et qui avait disparu alors qu'elle n'était qu'une jeune femme. Elle pouvait bien comprendre ce que pouvait faire la perte d'un être cher.

" L'Espagne, l'Allemagne, la Russie et maintenant Chantilly... tu as beaucoup voyagé ! Tu comptes rester ici un moment ? "

La blonde commença à se servir un pancakes chaud qu'elle agrémenta de ce qu'il y avait à disposition sur la table.

" Comment est ce qu'elle s'appelait ? " ajouta-t-elle doucement sans oser relever les yeux de son assiette

Dans la tête de Samuel:

Le renard secoua la tête :
"Elle s'appelait Alma ... l'âme ... Et sinon ... J'ai beaucoup voyagé, parce que je suis migrant." Il rigola "Je reste autant que je le peux dans un pays ... La première fois que je suis passé par la France, on m'a rejeté dès la frontière. J'ai du faire tout le tour par la mer Méditerranée, pour passer par l'Italie où je suis resté un an avant de me faire jeter ... Je suis allée en Allemagne, et je suis resté deux ans ... Mais j'étais vraiment jeune à l'époque ... Mon voyage a commencé vers mes huit ou dix ans ... Je ne pouvais pas rester dans ma ville, je n'y étais plus toléré."

Il rigole :
"En même temps ... on a cru que j'étais possédé par le mauvais esprit." Il s'assit en face de la jeune fille "Je suis monté ... tout en haut de l'Afrique, la traversant en bus ou en stop ... Pour expliquer mes couvertures, et tout ce qui me cachait, j'inventais ... un coup, j'étais quelqu'un que la lèpre avait trop déformé pour être montré, une autre fois, que c'était la guerre qui m'avait mutilée ... ça marcha, jusqu'au jour où le bus qui devait m'amener en Europe avant en son sein un chauffeur de ma ville ... En voyant mes mains, il a tout soulevé." Il grimaça "Je ne préfère pas te raconter la suite ... Mais quand j'ai pu à nouveau marcher et ressembler à quelque chose, j'ai marché ... c'était plutôt facile, c'était des villages collés les uns aux autres qui formaient une énorme ville. En chapardant par-ci par-là, je pouvais survivre. Puis, pour aller en Espagne, je suis monté dans un camion qui montait sur un bateau. Je resté je ne sais combien de temps dans ce camion ... si bien que j'ai fini par m'évanouir à cause de la faim. Quand ils m'ont découvert, ils ont cru que j'étais un renard normal, et ils ont voulu me cuir pour me manger." Il montra ses mains quasi-humaines "Mais avec ça ... tu te doutes qu'ils ont eu peur ... Idem pour les pieds. Du coup, ils m'ont jeté sur le port, et ils sont repartis ... Heureusement que c'était l'Espagne. La suite, tu la connais."

Il soupira ... Le soleil était haut. Il frotta ses yeux humides :
"Excuse moi ... de t'avoir dit tout ça. Je n'avais pas parlé depuis un moment, tu dois me trouvé stupide ..."

La Russe fut terriblement touché par ce récit. Cet homme-renard là avait vécu tellement de choses dans sa vie... On racontait partout autour d'elle que les voyages étaient merveilleux et qu'ils permettaient de découvrir de nouvelles choses, cultures mais aussi d'autres gens et manière de penser. Elle avait beaucoup aimé découvrir la France, mais elle était loin de s'imaginer qu'on pouvait aussi vivre ça de cette manière. Le rejet, la peur de la différence et la cruauté, c'était ce qui avait rendu la vie de Samuel si difficile et pleine de solitude. Il s'excusa une énième fois, mais Ana secoua la tête en posant sa main sur la sienne.

" Ne t'excuse pas, Sam. Ça me fait plaisir que tu te confies, tu n'as pas du pouvoir en parler souvent avec quelqu'un, j'espère que tu te sens un peu mieux maintenant. Et sincèrement, tu cuisine comme un chef. Même quand ta dette serait remboursée, je serais ravie de t'inviter ici et on pourrait faire de la pâtisserie ensemble. Je prends des cours mais je suis sûre que tu peux m'apprendre plein de choses nouvelles. "

Elle se leva, essuya les commissures des ses lèvres pleine de chantilly avec une serviette, leva ses 2 pouces pour refaire passer le message : c'était vraiment excellent. Elle attrapa sa faux, posée sur la table depuis la veille et la passa à la ceinture de son pantalon.

" Bon alors, tu viens faire la course avec moi ? "

Mais ... C'est du blé ?!

Agent Wheat et le Renard

Le renard sourit. Cette jeune fille était une crème ... Vraiment ... Il se leva :
"Je ne pense pas que courir, dans mon état soit une bonne idée ... mais ... Si je reprend peut-être plus de ... comment dire ..." Il se frotta la nuque "Si je suis nourri correctement, peut-être que je pourrai courir avec toi. Courir dans mon état, je ne pense pas que ce soit une bonne idée ..."

Il savait que s'il ouvrait sa chemise, la jeune fille pourrait admirer les cotes saillantes sous sa fourrure qui avait su rester belle ... Enfin ... Une fourrure qui était belle lorsqu'elle était propre ! Samuel sourit :
"Si tu ne me fais pas confiance, prend ça." Il fouilla dans sa poche et donna une enveloppe "Dedans, il y a un trésor. Mon trésor, et j'y tiens plus que tout ... Si tu l'as avec toi, tu peux être sure que jamais je ne m'enfuirai ..." Il sourit "Sinon ... Tu m'attaches comme un chien à un arbre."

Franchise by Samuel. Il rigole :
"Sinon, si tu fais le tour de ton champs, j'ai juste à me mettre devant, à la terrasse, pour que tu puisses surveiller que je ne m'enfuis pas. C'est à toi de voir."

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HRP :

Anastasia tourna la tête, un peu à la manière d'un chien curieux, intriguée quand Samuel indiqua que son état ne lui permettait pas de courir. Elle ne comprit qu'à moitié quand il précisa qu'il devrait se nourrir un peu mieux avant de pouvoir l'accompagner. Elle pensa surtout qu'il avait peut-être trop faim ou bien qu'il avait trop manger ce matin. Elle n'aimait pas courir avec le ventre ballonné non plus. Elle haussa les épaules et s'apprêta à partir mais le Renard la retint en lui tendant une petite enveloppe. Il parla de confiance et d'un trésor, puis d'un chien. Mais la blonde ne comprit pas bien tout de suite : pourquoi elle n'aurait pas confiance ?

Il lui fallut quelques secondes pour avoir un éclair de génie, qui lui fit écarquiller les yeux.

" Et bien Médor... Viens là, que je te mette une laisse ! " déclara-t-elle avant de tapoter la tête de son invité et d'éclater de rire.

" Plus sérieusement Sam. Reprends ton petit Trésor et garde le précieusement. Je sais que quand on n'a jamais possédé grand chose on tient souvent à un objet en particulier. Moi c'est cette faux, et j'en prends grand soin. C'est pour ça qu'elle n'est même pas émoussée après toutes ces années. " elle tapota sur sa précieuse arme et garda une main bienveillante dessus avant de reprendre.

" J'ai envie de devenir ton amie. Et pour ça, il faut se faire confiance Samuel. Alors je te laisse ici, seul. De toute façon tu sais très bien que j'aime la fourrure de renard... Et que je suis une très bonne chasseuse. " lâcha-t-elle avec un petit sourire ironique et provoquant à la fois, coller au visage.

La Russe commença à courir sur place, frotta affectueusement la bras du renard, lui fit un clin d'oeil et sortit de la maison par le jardin pour courir durant 2 bonnes heures, comme chaque matin et faire le tour des grands champs de Chantilly.

HRP:

Mais ... C'est du blé ?!

Agent Wheat et le Renard

Le renard rigole. Médor ? C'est qu'elle ne manque pas d'humour. Il la regarde lacher ses menaces ... Il sourit, et se retient de lui dire qu'il pourrait faire office de peluche et la voit courir ... Il soupire ... Bon, que faire ?

Vaisselle. Ménage. Linge. Là, Samuel se surpassa. Il mit à l'épreuve tous les métiers qu'il avait pu faire pour s'occuper de la maison, pendant que la jeune femme courait. Il déposa plusieurs bouteilles d'eau fraiches sur la table de la terrasse pour que Ana puisse se rafraichir si besoin. Il monta et fit les carreaux de toute la maison, les rendant transparents ... On arrivait même plus à savoir s'il y avait vraiment une vitre ! Le renard continua ... Il fit les lits, passa l'aspirateur et la serpillère. Et il était efficace. Lorsque la russe revint de ses deux heures, il avait récuré la maison de fond en comble, ne laissant plus rien de sale ... La vaisselle avait même eut le temps de sécher, et il avait mit le reste des pancakes dans un tupperware et au frigo.

Il regarda la jeune femme revenir, avec un grand sourire :
"Alors ? Bien couru ?"

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Après une longue course de plus de 2h30 finalement, Ana arriva enfin à la terrasse de la maison où elle s'étira. Elle y aperçut des bouteilles d'eau fraîche remplies à ras bord et en bu une toute entière. Charmante attention de la part du Renard qui, elle l'espérait, n'avait pas dévaliser la maison avant de s'enfuir. Elle entra dans la cuisine, la bouteille vide et celle pleine sous le bras et fut accueilli par Samuel. Et il n'avait visiblement pas chômé.

" Je vois que je ne pourrais pas me faire un manteau de fourrure pour l'hiver tu es toujours là ! "

Elle prit un air presque déçue qu'elle ne put pas garder bien longtemps, vite remplacée par son éternelle sourire étincelant de toute sa gentillesse.

" Je suis vraiment contente que tu sois encore là. Et merci beaucoup, je vois que la maison est plus propre qu'à mon départ. Tu n'étais pas obligé d'en faire autant... Mais je ne vais pas m'en plaindre. Le ménage n'est pas ma partie préférée de la colocation, surtout quand je suis seule comme en ce moment. Bon, et bien si on se mettait au travail tant que mes muscles sont chauds ? Il faudrait tout désherber et je reçois cet après-midi une livraison d'engrais. C'est une journée chargée, tu tiendras le coup ? "

Mais ... C'est du blé ?!

Agent Wheat et le Renard

"Je tiens le coup."

Le renard sourit ... Il fallait qu'il soit fort et courageux pour ne pas flancher. Il avait une dette à payer ... et il était honnête. Il ne s'enfuirait pas, ah ça, jamais. Il était trop honnête pour ça .. ça le répugnait de mentir et d'arnaquer les gens ... Il le faisait pour survivre, mais là ... Il vivait très bien. Alors, pourquoi s'enfuirait-il ? Quitte à travailler et se faire une ... amie ? Disons une connaissance ... n'avançons pas trop dans le temps ...

Ils se mirent au boulot ... Le renard avait troqué ses habits contre un sarouel qu'il avait emprunté à il ne sait plus qui, il y a très longtemps, et des sandales. C'est qu'il oubliait parfois ce qu'il avait dans son sac à dos ... Le voilà donc torse nu, pieds nus, à désherber avec l'aide de la jeune russe. Les muscles qu'il avait pu avoir autrefois roulaient sous sa fourrure ... Mine de rien, même s'il était humain de base, il y avait certains mouvements que son corps ne pouvait pas faire ... Il faisait alors des mouvements d'animal ... ça se voyait, mais ça ne s'expliquait pas. Pour lui, c'était naturel, depuis le temps il avait l'habitude ...

Ils avaient désherbé. Le renard essuya la sueur qui sillonnait sa fourrure, haletant ... Il n'avait plus l'habitude ... Défricher les champs ... C'était vers ses vingts ans, en passant par l'Egypte ... Il se souvenait ... mais il n'avait pas envie. Il secoua la tête pour chasser ces mauvais souvenirs, et se tourna vers la jeune femme :
"Et maintenant ?"

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« Maintenant ? On va déjeuner ! Qu’est-ce qui te ferais plaisir ? »

Dit-elle assise à même le sol, se reposant de la longue matinée de travail qu’ils venaient d’accomplir. La Russe profitait du soleil haut dans le soleil, et qui ne tapait pas trop fort en cette saison. Il n’y a que comme ça qu’elle pouvait en profiter, quand il ne faisait pas trop chaud. Samuel n’eut pas le temps de lui répondre qu’un téléphone sonna. Et cette sonnerie particulière, ça ne pouvait être que le travail. Elle s’empressa de se relever, s’épousseter rapidement et courir jusqu’à son portable dans le salon.

La Russe monta rapidement dans sa chambre, faisant signe au Renard de ne pas bouger. Elle n’y resta que 5 minutes, mais revint toute retournée. La partie la plus difficile de son emploi aller commencer : le mensonge. La blonde regarda son invité en se grattant l’arrière de la tête,

« Je vais avoir un souci… J’ai du annuler la livraison d’engrais de cette après-midi et reporter ce que j’avais prévu. J’ai, hum, un rendez-vous, oui voilà. Oh tu sais, les affaires… Il faut que je prépare le terrain pour les futures acheteurs de mon futur blé ! Et je ne pense pas pouvoir rentrer avant tard dans la nuit… Tu comprends, la soirée se terminera sans doute en diner très sérieux. J’ai juste le temps de nous préparer le repas du midi et de filer. A toi de voir si tu veux rester ici jusqu’à mon retour… Mais je ne garantis pas l’horaire. »

Anastasia était vraiment désolée de l’abandonner en pleine journée, mais c’était une mission urgente qu’elle ne pouvait pas refuser. Elle avait beau avoir préparer cette excuse toute faite de commerce autour de son blé depuis longtemps, elle avait toujours beaucoup de mal à raconter des bobards sans bégayer.

Mais ... C'est du blé ?!

Agent Wheat et le Renard

Il voulait lui répondre qu'il ferait une tortilla espagnole, si elle lui laissait la cuisine, mais le téléphone de la jeune femme sonna. Il resta sage, buvant dans sa bouteille d'eau afin de ne pas mourir ... Il faisait chaud après avoir désherber de la sorte ... Lorsqu'Anastasia revint, il sut que l'appel devait être d'une certaine importance ... Mais il vit immédiatement que quelque chose clochait dans ce qu'elle disait. Une posture, un regard, quelque chose qui faussait ses paroles ... Mais il se garda bien de faire une remarque :
"Je vois ... Si ..." Il se frotta la nuque "Si ça ne te dérange pas ... Je t'attendrais ici jusqu'au retour de ta mission. Après tout, je n'ai pas vraiment d'autre endroit où aller ..." Il sourit "Et je n'ai pas envie de finir en manteau ..."

Il se leva :
"Laisse moi préparer le repas, s'il-te plait ... J'ai vu que tu avais ce qu'il faut pour faire une délicieuse tortilla espagnole ... Je vais te montrer tout ce que je sais faire." Il s'étira, faisant craquer ces doigts "Je vais me mettre aux fourneaux ! Repose toi un peu, d'accord ?"

Et il alla dans la cuisine, sortant tout le nécessaire pour cette fameuse tortilla.

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La situation ne mettait pas qu'Anastasia mal à l'aise visiblement. A moins que dans le cas du Renard ce soit parce qu'il demande à rester ? Mystère. De toute façon, la jeune fille n'avait pas envie de savoir si son mensonge avait pris ou pas. Le but était d'éviter les soupçons quand à sa condition d'Agent de Mère-Grand pas forcément d'être crédible sur autre chose. Il ne posait pas de question, c'était le principal. La blonde nota la petite phrase d'humour de son invité et n'hésita pas à entrer dans le jeu.

" Tu as de la chance que je suis Russe. Je n'ai pas besoin de fourrure pour avoir chaud ! Un peu de vodka et le tour et jouer. "

Elle ria librement pour ce débarrasser du stress dû à la mission et à toutes les choses qu'elle devait cacher à tant de monde. Ana posa un bisou sur le joue poilue et douce de Samuel et fila dans les escaliers d'où elle lui cria :

" Ah oui ! Pour le repas, tu as carte blanche ! Après ce matin, je te fais confiance pour ça. Moi je vais prendre une douche et faire en sorte d'être présentable ! "

Mais ... C'est du blé ?!

Agent Wheat et le Renard

Samuel rigola avec la jeune femme. Il sourit et alla dans la cuisine alors qu'elle montait dans la salle de bain. Il remonta ses manches ... C'est parti !

Lorsque la jeune femme revint, la tortilla était prête. Découpée en parts égales, elle attendait d'être croquée à pleine dents. Samuel, lui, était en train de faire la vaisselle et il rangeait les ustensiles qu'il avait utilisé. Il se lava les mains :
"Coucou ..." Il se retourna "Pile poil à l'heure. A table, sinon ça va refroidir."

Il sourit et sort également un dessert ... Le temps que la jeune femme se lave et que la tortilla cuise, il avait réussi à faire des crêpes ... Il avait même préparé un petit tupperware :
"Je me suis dit que si tu as faim, dans l'après-midi, tu pourras prendre quelques crêpes ... J'ai mixé les fraises et mis de la chantilly. Parfait, non ?"

Il s'assoit, lui donnant le tupperware :
"J'espère que je ne t'incommode pas en faisant tout ça ..." Il se frotta la nuque "C'est pour te remercier de m'accueillir ici ... Je n'ai vraiment pas l'habitude .."

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Anastasia redescendit 40 minutes plus tard, toute pimpante après sa douche et la matinée au champs. Elle avait détaché ses cheveux le temps qu'ils sèchent un peu, avait passé sa tenue la plus professionnelle et s'était maquillée légèrement comme lui avait montré Yuzu, une de ses colocataires. De délicieuses odeurs vinrent lui chatouiller les narines dès qu'elle passa la porte de la salle de bain, et elle s'était empressée de descendre.

" Wouah ! Je ne sais pas ce que c'est, mais ça a l'air délicieux !" lança-t-elle en s'installant à la table de la cuisine.

Samuel lui tendit une assiette et tandis qu'elle goûtait une première bouchée, avança vers elle un tupperware. C'était des crêpes, avec le reste de fraise et de crème chantilly de ce matin.

" C'est... Wouah, tu en fais énormément Sam. Merci beaucoup ! J'adore ta cuisine, mais je dois rester en forme ! On va dire que pour aujourd'hui je fais l'impasse, parce que tu es vraiment un cuisto extraordinaire."

La blonde termina son repas, avalant presque l'assiette avec. Elle regarda l'heure et se pressa, mettant sa faux dans sa ceinture, son téléphone dans sa poche et prit ses clés.

" Encore désolée. Je ferme devant mais au cas où, il y a un trousseau de clé pour les 2 portes et le portail du jardin sous la terrasse, dans une boîte. Troisième planche en partant de la droite quand tu sors. Hm... Repose toi. Et à demain matin !"

Anastasia offrit une accolade au renard et attrapa la petite boîte de crêpes en passant, puis se sauva.

HRP :

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