Cinq lignes minimum pour décrire ton 'tit caractère et tes capacités physiques/mentales ♪

Eh bien, tout dépend de si vous voulez la version de ma sœur ou la mienne. Non parce que selon elle, je suis chiant, sans humour, et en plus je l'étouffe, la pauvre choute. Plus sérieusement, je veille sur elle, c'est vrai. Personne ne touche à ma sœur, jamais. Ou sinon c'est à moi que vous devrez en rendre compte, et j'ai beau être beaucoup plus calme que Grets, je n'hésites pas à me salir les mains.
En temps normal, je suis toujours très calme. Je m'emporte rarement, sauf avec ma chère jumelle, mais ça c'est normal. On se dispute pas mal. Seulement, je ne suis pas comme elle. Je ne suis pas sociable. Je n'aime pas les gens, parce que je ne perds jamais de vue que quelqu'un qui se dit ton ami peut te planter un poignard dans le dos si ça l'arrange. Alors le sarcasme et la moquerie sont mes alliés les plus précieux pour éloigner les autres. Ou le silence, ça marche pas mal aussi. Je peux me révéler sympa. Mais faut franchir mes barrières, et ça c'est pas le truc le plus simple à faire sur cette terre.

Et peut-être qu'en mission je réfléchis trop. Mais c'est comme ça. Je ne supporte pas quand tout n'est pas calculé, quand tout n'est pas précis. J'aime les choses discrètes. Là encore, je ne suis pas comme ma sœur. Elle préfère foutre le feu à une baraque, j'aime les trucs du style poison. Certains poisons sont indécelables, vous les saviez ? On conclut à un arrêt cardiaque, et paf. Pas de preuves.

Cinq lignes minimum pour décrire ton apparence et ton plus joli minois ♪

J'ai les cheveux bleus. Comme Grets ouais. Je sais pas de qui on tient ça vu que nos parents étaient bruns, mais qu'importe. Je les aime bien, même si c'est pas top pour passer inaperçus. J'ai les yeux gris ou bleus, ça dépend des jours, souvent froids. Je l'ai déjà dit, mais je n'aime pas spécialement les autres. Je suppose que je suis plutôt attirant parce que je m'en sors pas mal avec les filles. Ce qui a le dont de mettre ma sœur hors d'elle, et donc de m'amuser, logique. Je suis assez grand, mais pas des plus musclés. Enfin je suis pas non plus un gringalet, faut pas pousser, mais disons que je mise sur autre chose que sur la force physique pour m'en sortir en mission. Niveaux vêtements, j'aime les fringues passe-partout. Jean, T-shirt, c'est parfait pour moi, j'aime pas franchement attirer l'attention, mais je crois que je l'ai déjà dit.

Dix lignes minimum pour nous raconter ta 'tite histoire personnelle ♪
Je suis né à Chantilly. J'aimais bien la ville, beaucoup moins l'appartement où je devais vivre avec mes parents et ma jumelle. Sérieusement, imaginez-vous le truc le plus délabré possible, limite avez des araignées partout et des rats. Et figurez-vous que vous êtes pas loin de la vérité. Bon, j'exagère un peu, il n'y avait pas de rats. Mais mes parents galéraient à joindre les deux bouts. J'allais à l'école avec Grets, que j’appelais encore Luci à l'époque, et après on traînait. Tous seuls, dehors, à 6 ans. Nos parents étaient pas franchement des plus responsables. Un coup elle est venue nous chercher après l'école, notre mère. Elle nous a débarqué devant une maison, et on devait l'attendre. On l'a attendue. Longtemps. Après, Grets s'est allongée sur moi, un moment. J'adorais quand elle faisait ça. Déjà petit j'avais l'impression d'être important, de devoir protéger quelqu'un vous voyez ? Cette habitude est jamais passée. Bref, au bout d'un moment, une vieille s'est approchée de nous. Franchement moche la vieille. Mais le goûter qu'elle proposait ne nous a pas laissé d'autre choix que d'accepter. On avait faim, franchement faim. Et à l'époque j'aimais les bonbons. Parce qu'elle nous en a donné des bonbons. Encore, toujours plus. C'est quand Gretel a voulu aller aux toilettes qu'elle a commencé à devenir vraiment très très bizarre. Elle me regardait d'un air presque affamé, elle me palpait le bras, me disait de manger, encore. Je commençais à avoir les chocottes. Elle m'a chopé par le col, m'a tiré à travers sa baraque et m'a balancé dans une pièce vide. Elle m'a enfermé, et je vous avoue que j'avais rien compris, sur le coup. Elle est revenue me chercher après, m'a forcé à m'asseoir devant ma sœur et m'ordonnait de manger, encore et encore. Seulement j'en pouvais plus moi, j'en étais au stade où j'allais pas tarder à lui vomir dessus d'écœurement. Elle a sorti un couteau, un putain de couteau. Et c'est à ce stade à peu près que Grets a pété un plomb. Elle a poussé la vieille sur le sol, m'a poussé vers l'extérieur, et elle a foutu le feu à la bicoque. Elle avait l'air fasciné. Et c'est franchement flippant de voir ta sœur regarder un incendie d'un air captivé. Surtout quand c'était elle qui l'avait provoqué.

Après les flics nous ont séparés. Trois ans. Je crois que ça a été les années les plus dures de ma vie. Trois ans sans ma sœur, merde ! Je faisais tout avec elle, et ils m'ont obligés à passer trois ans dans un foyer. Je détestais tous les gosses là-bas. Des abrutis. Leur truc, au début, c'était de se foutre de mes cheveux. Je partageais ma couleur de cheveux avec Grets, je lui ai écris des lettres sur papier bleu pendant trois ans à cause de ça, et ils osaient se foutre de moi. Je suis calme. Habituellement. N'empêche qu'au bout d'une semaine j'ai pété un plomb moi aussi et j'en ai tabassé un. Plus jamais les autres m'ont emmerdé. Plus jamais aucun gamin m'a approché non plus. J'ai vécu dans la solitude trois ans. Après ils m'ont rendu ma sœur, et je l'ai plus lâchée. Au tout début quand elle est revenue, on a lu des livres de contes qui appartenaient au foyer. J'adorais celle de Hansel et Gretel. J'ai dis à ma sœur que ça nous ressemblait. Qu'on aurait dit notre histoire. Les jumeaux abandonnés qu'une vieille gave de sucreries. Une version où Gretel fout le feu à la maison en pain d'épice, certes. Alors je l'appelais Gretel, elle m'appelait Hansel. On ne devait rien à nos parents, pas même de garder les noms qu'ils nous avaient donnés. Dans le même temps, j'ai commencé à la surprotéger (enfin c'est ce qu'elle dit, moi je trouve ça normal, mais peu importe). Et elle à me prendre pour un abruti. Je sais pas si elle pensait sincèrement que je ne me rendais pas compte qu'elle faisait le mur pour rejoindre ses amis voyous. J'espère que non, parce que sinon, elle me prend vraiment pour un mec aveugle. On s'engueulait pas mal au sujet de ses « amis » parce que je ne voulais pas qu'elle les fréquentes. Et j'estime toujours que j'avais raison. Même si ils nous ont servi, en quelque sorte.

On avait 12 ans je crois, à peu près. Moi je me suis pas réveillé tout de suite. Mais j'ai entendu des bruits de coups dans une pièce près de ma chambre. Je me suis levé. Et j'ai senti que c'était ma sœur, alors j'ai couru. J'ai sauté sur le mec qui essayait de se défendre d'elle et je l'ai aidée à le tabasser. J'ai même pas hésité. Ce mec était un danger potentiel, il allait s'en prendre à ma sœur. J'ai laissé tomber la discrétion pour le coup, et j'ai cogné de toutes mes forces de gamin de douze ans. Au bout d'un moment, je me suis rendu compte que le type était à la limite de la conscience, et comme ma jumelle paraissait dans un état second, je l'ai attrapée par la taille pour l'éloigner. Je suis sûre qu'elle aurait été capable de le tuer. Le mec a été embarqué, mais nous on a rien eu cette fois. Tant mieux, parce que j'aurais pas supporté qu'on m'éloigne de ma sœur de nouveau. Au bout de quelques semaines, une des mauvaises fréquentations de Grets nous a fait passé des lettres. On a apprit l'existence d'un type qui se faisait appeler le GML et qui dirigeait l'Organisation. Moi j'étais pas chaud pour y aller. Franchement, ça sonnait un peu comme une mafia. Mais Gretel voulait qu'on y aille. Je me suis rangé à ses arguments, et je l'ai suivie. De toute façon, je ne pouvais pas laisser ma sœur s'engager là-dedans toute seule. Au moment de choisir nos noms de code, on a même pas hésité. Hansel et Gretel jusqu'au bout.