HISTOIRE - « Ayden, tu veux bien me lire cette histoire? »

Une petite fille à la chevelure aussi rouge que la sienne, des yeux aussi verts que les siens, s'était approchée du petit bureau en bois sur lequel il était en train d'étudier. Tenant un livre de conte que notre ami connaissait bien, elle le fixait avec de grands yeux, vêtue d'un petit pyjama, pieds nus. Le petit garçon, qui venait de fêter ses 11 ans la semaine dernière, se pencha vers la fillette, lui caressant doucement le haut de la tête.

« Aliya, je t'ai déjà dit de mettre tes pantoufles quand tu te balades dans la maison, tu vas attraper froid…et puis désolé, j'ai beaucoup de devoir à faire...ce week-end, promis! »

Pour ce qui ne l'ont toujours pas compris, en plus d'être la jeune sœur de notre personnage, cette petite fille n'était autre que l'Agent Red, version 5 ans et demi. Lui répondant avec une petite moue de déception, elle fit un "oui" à peine audible, et sortit de la chambre de son frère pour rejoindre la sienne. Ayden s'en voulait énormément car cela faisait quelques semaines qu'il n'avait plus eu l'occasion de s'amuser avec sa petite sœur. Même si 6 ans les séparaient, ils s'étaient toujours très bien entendus, inséparables depuis la naissance de la petite. Mais ce n'était pas aussi simple d'être un génie. Très tôt, les profs avaient décelés chez lui une intelligence hors du commun et après une série de tests, il sauta de nombreuses classes. Après quelques années à côtoyer la classe de 3ème  alors qu'il n'avait que 10 ans, il eut l'opportunité de passer un concours pour intégrer une prestigieuse académie américaine pour les surdoués. Au frais de l'État. Génie ou pas, ses parents lui ont bien fait comprendre qu'il ne pouvait pas passer à côté d'une occasion comme celle-ci. Et c'est pour cette raison qu'il passait donc toutes ses journées enfermé, à réviser pour ce fameux concours.

Pour une raison qui lui était inconnue, sa grand-mère qui paraissait si gentille au tout début mais qui s'avérait être une vieille sadique qu'il commença à craindre, venait tout les matins pour lui faire subir des séries d'exercices tout aussi éprouvant les uns que les autres. Des parcours d'obstacles, de l'escalade, des duels avec de vraies armes etc. Mère-Grand n'était pas une mamie comme les autres, et malgré son âge avancé, elle était beaucoup plus agile et plus forte que lui dans l'art du combat. Cela dit, cet entrainement quotidien eut vite fait de développer ses capacités physiques et mentales, lui permettant alors de manier la lance avec une certaine dextérité. Et la vieille dame fut extrêmement déçu lorsqu'elle apprit qu'il partirait peut-être pour les États-Unis, clamant haut et fort que les études étaient bien mais que travailler à sa Boutique, c'était mieux.

« Désolé mais travailler à la NASA, c'est  nettement mieux que ta  veille boutique de friandises, surtout vu comment tu payes tes employés... »

/SLAP/ Une gifle venait se déposer très souvent sur les joues du petit garçon. Depuis toujours, il était incapable de proférer le moindre mensonge. Et c'était quelque chose que Mère-Grand supportait très mal. Était-ce un problème lié à ses capacités intellectuelles? Probablement.  À cause de cela, il n'avait aucun ami. Bien que ses parents soient très aimants avec lui, il préférait éviter le contact et s'isoler dans un coin de la maison pour rêver. Ils provoquaient souvent l'inquiétude au sein de sa famille mais on le  laissait faire, sous prétexte qu'il était " un génie et on ne peut pas comprendre comment ces personnes fonctionnent".  Pourtant, il était un enfant comme les autres. S'entrainer le matin et étudier le reste du temps, ce n'était pas une vie. Aussi, quand il avait un peu de temps,  Il le passait à observer les étoiles,  quand il ne s'amusait pas avec Red.

Puis vint le jour de l'examen.  Contrairement à tous les autres participants, Ayden n'était absolument pas stressé. Ce n'est pas qu'il avait une confiance aveugle en son génie, mais cela faisait partie de son caractère.  Il paraissait toujours calme, ne montrant presque jamais ses sentiments.  Après une semaine d'épreuves plus deux semaines d'attentes, les résultats arrivèrent par la poste. Sa mère courut à travers les couloirs, déboulant dans sa chambre en hurlant, tenant une lettre dans les mains.

« Ayden!! T-tu..tu as réussi..tu as gagné, tu es premier..je.. »

Émue, elle commença à fondre en larmes tandis que son père arrivait derrière elle, la prenant par l'épaule pour la consoler, puis se tourna vers le garçon en le félicitant. Ce dernier s'avança, prit la lettre dans les mains de sa mère et se mit à la lire lentement.

" Dear Ayden Aylin,
We are happy to offer you an admission to Princeton University for Gifted Youngters, and are delighted to welcome you as a member of the class of the next year "

« Maman, tu pleures parce que j'ai réussi le concours ou parce que je vais partir? »

[...]

L’été passa très lentement, entre les préparatifs du départ et les entraînements toujours plus intensifs avec sa grand-mère. Durant cette période, il ne vit sa sœur que très peu de fois, passant le plus clair de son temps à courir partout pour obtenir ses papiers. Vint alors le jour du grand voyage, la dernière occasion pour lui de passer un peu de temps avec Aliya. Le trajet pour l’aéroport fut assez long, plusieurs heures d’autoroute. Assis sur la banquette arrière, les deux enfants s’échangèrent leurs dernières complicités, petites histoires et taquineries. Le petit garçon savait très bien qu’il ne la verrait plus avant plusieurs années, aussi faisait-il tout pour que leur dernière conversation ne soit pas une dispute.

16h45. Après avoir enregistré ses bagages, il était temps pour le petit roux d’entrer dans la salle d’embarquement. Entre un père qui se contenta de lui prendre les épaules tout en lui disant qu’il était fier de lui, une maman qui fondit en larmes tout en le prenant dans ses bras, les émotions étaient au rendez-vous. Mais le moment le plus dur fut sans doute lorsque sa petite sœur vint se blottir contre lui en lui disant qu’elle ne voulait pas qu’il parte. De fines larmes s’étaient mises à couler le long de ses joues. Il fut difficile pour le gamin de savoir exactement ce qu’il ressentait réellement.  Peur? Détermination? Tristesse? Excitation? Peut-être tout cela à la fois.

Mais il était hors de question de reculer. Il s’engouffra alors sous le fameux détecteur de métaux avant de se retourner une dernière fois pour saluer sa famille. Il n’eut qu’un seul petit regret avant de partir : malgré qu’il ne soit pas si proche d’elle, il aurait aimé que Mère-Grand vienne ce jour-là. Et le voici assis sur son siège, bien à l’avant de l’avion afin que les hôtesses puissent mieux le superviser. Le vol devait faire escale en Amérique du Sud, ce qui lui promettait un agréable voyage de plus de 10h. Bercé par toutes ces émotions, il n’attendit pas le décollage pour s’endormir comme une masse.
Il fut réveillé quelques heures par une hôtesse. C’était l’heure de l’infect plateau-repas. Il n’eut pas vraiment le temps d’en prendre une miette. Alors qu’il entendit le pilote parler aux passagers « …nous survolons actuellement la Forêt Amazonienne », un bruit d’explosion se fit entendre. Ayden n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Ce fut la panique, des cris raisonnant partout dans l’avion, l’odeur du feu et du kérosène, un coup à la nuque, puis plus rien. Le noir complet.

[…]

Douleurs et obscurité. C’est ainsi que l’on pouvait définir la situation dans laquelle il se trouva lorsqu’il ouvrit les yeux. Il semblait être enseveli par de nombreux débris métalliques. Et toujours cette désagréable odeur d’essence brûlée. En poussant avec ses jambes, il put se finalement se dégager. En lâchant un horrible cri de douleur. Le bas de son corps lui faisait atrocement mal. Ses vêtements étaient en lambeaux, souillés par la poussière et son propre sang qui dégoulinait le long de ses bras et ses jambes. Il était blessé mais il ne savait pas exactement où. S’agrippant à une barre métallique suspendue au-dessus de sa tête, il se releva. Il semblait être encore dans l’avion mais il constata avec horreur que de nombreux cadavres gisaient tout autour de lui. Un crash? Il vit un peu de lumière vers l’avant et se décida à avancer vers cette direction. Il titubait, s’appuyant sur les sièges encore en place dans la cabine jusqu’à ce qu’une puissante lumière vint lui éblouir les yeux.

Plusieurs lumières plutôt. La nuit semblait être tombée mais un groupe d’individus braquait sur lui de puissantes torches qui l’empêchait de voir clairement où il se trouvait. Se fiant à son ouïe et son odorat, il reconnut l’odeur des plantes et les cris d’animaux assez « exotiques ». L’Amazonie hein? Il était dans de beaux draps, et sa famille devait être morte d’inquiétude. Mais peut-être que ces gens pourrait l’aider.

« Ayudame por favor! Me ajude por favor! »

En espagnol et en portugais pour être sûr de se faire comprendre. L’une des lumières s’approcha de lui. Le gamin se mit à sourire avec espoir mais ce fut à nouveau le noir. On venait de le frapper, le plongeant encore une fois dans un état d’inconscience.

[…]

Le reste de l’histoire fut un long calvaire. Ayden s’était réveillé, attaché à un arbre, torse nu. Il se trouvait dans un camp des  Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC quoi. Pour résumé, des terroristes. Il ne leur fallu pas beaucoup de temps pour découvrir que le gamin était français. Mais plutôt que d’en faire un otage parmi tant d’autres, ils décidèrent de le garder. En vérité, ils furent intrigués par le fait qu’il parlait couramment plusieurs langues. Ayden aimait discuter avec les différents prisonniers, qui étaient de toutes les origines. Au final, le jeune homme fut enrôlé de force dans l’effectif du groupe armé en tant qu’interprète. Les semaines défilèrent lentement, et notre bonhomme angoissait de plus en plus, se demandant si ses parents étaient toujours en train de le chercher, si Aliya allait bien… La vie était d’autant plus dure car il ne pouvait s’empêcher de dire la vérité. Ce que ses « employeurs » supportaient très mal, lui valant de nombreux séjour dans la prison du camp.  Puis ses capacités physiques se dévoilèrent au grand jour. Lors d’un raid de l’armée contre les FARC, il sauva la vie de l’un des otages en usant de son entrainement avec MG. À partir de là, ses supérieurs décidèrent de faire de lui un soldat. C’était ça…ou la mort.

Il fut entrainé par les deux hommes considérés comme les plus redoutables de leur faction : un homme qu'on connaît sous le nom de Bloody Fist, et l'autre Bastien Dennemont, qu'il considéra comme son propre frère car il était lui aussi d'origine française. Les entrainements furent bien plus difficiles et intenses que ceux qu’il a connu. Close combat, maniement des armes, désamorçage, escalade, formation de combat, pilotage d’engin. Un rythme infernal pendant 7 longues années, durant lesquels il fut forcé à se battre, à tuer, à piller, à torturer et à détruire ceux qui se dressaient sur son chemin. Il devint alors le sniper le plus doué d’Amérique du Sud, héritant du surnom « Red Devil ».  Le temps passa en succession de combats et il en oublia jusqu'au nombre d'années qui s'écoulent, jusqu’à l’existence même de sa famille et de Red. Comment un petit génie, un gamin innocent en fut réduit à ça? Tout simplement parce que les entrainements passaient également par un lavage de cerveau. Bastien, rendu fou par la guerre, décida d'utiliser la drogue sur ses hommes. Les sens d’Ayden furent mis à rude épreuve et se sont décuplés suite à l'absorption d'une drogue faisant perdre la peur de la mort et décuplant les aptitudes déjà élevés chez le jeune homme. Cette substance le rendra comme fou, le poussant à décimer tous ses adversaires.

Découvrant cela, Bloody Fist se prit de pitié pour Ayden (oui oui, même chez les terroristes il y a des gens biens ;)) et captura ce dernier. Il l’emmena chez un homme que l’on appelait « Le Guérisseur », qui lui fit subir une horrible cure de désintoxication. Il finit par réussir à récupérer de ses prises de drogues après un long temps de convalescence. Ayant repris connaissance, le roux devint ivre de rage en apprenant qu'il était à son insu sous influence, et décida d'aller se venger en défiant son « frère » et finit par remporter le duel au terme d’un combat épique, laissant son adversaire pour mort.

Condamnés à mort pour trahison, lui et Fist s’enfuirent à travers la jungle et finirent par s’exiler aux États-Unis, grâce à l’aide de passeurs clandestins.

[…]

Ils commencèrent à travailler comme tueur à gages. Après la mort de Fist des suites d’une longue maladie, il décida de ne plus jamais prendre de partenaire pour son travail. Le milieu de tueur lui convenait très bien. Il n’avait pas à parler et prendre le risque de dire ce qui lui passait par la tête, il devait se contenter de faire son job. Ainsi,  il se fit un nom en peu de temps, devenant très célèbre dans le milieu. Il prit le nom très modeste de Thunder Beast, et se fit reconnaitre comme étant comme le meilleur professionnel du continent américain. Après toutes ces expériences, il devint une personne assez froide, peu bavarde, et peu émotive. Il mena une existence recluse et austère. Vivant dans une cave dans un vieil immeuble abandonné,  il continue à se nourrir comme dans la jungle, de fruits et de poissons (achetés au marché, précisons-le ;)). Ses nombreux clients et relations lui permirent de se bâtir un véritable QG dans sa cave, équipé de technologies de pointes et d’armes à feu en tout genre.

Repéré par une jeune officier nommé Sonia, il vit une bref histoire d’amour avec elle et se laisse convaincre par l’opportunité de donner un sens à sa vie et s’engage dans l’armée.  Il est alors est recruté parmi l'unité spéciale dénommée Shadow. Alors qu’il est nouveau, il est choisi par le commandant pour effecteur de nombreuses missions périlleuses.

Lors de l’une d’entre elles, il eut pour but de capturer la fille d’un terroriste russe de renommée mondiale, Vulcan Wolf. La petite fille de 7 ans se prénommait Meryl. Cette dernière ressemblait très fortement à une personne qu’il a jadis connu. Sa sœur. Les mêmes cheveux rouges, les mêmes yeux verts, la même expression enjouée. Ayden n’avait pas oublié sa famille finalement. Seulement, il se considérait comme étant déjà mort. Il ne pouvait tout simplement pas revenir en disant « Coucou c’est moiii! » après plus de 10 ans.

Mais un soldat se devait d’accomplir sa mission alors c’est ce qu’il fit. Il se rendit en Russie, captura la gamine et s'enfuit alors avec elle. Pendant deux longs jours, ils voyagèrent à travers les forêts glacées. Sans le vouloir, il se prit d’affection pour elle et commença à ne plus la considérer comme une otage.  Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu et ils se firent poursuivre par les hommes de mains de Vulcan. Ce dernier était un être insensible et n’hésita pas à faire tirer sur sa propre fille afin de se libérer d’un poids.  Aussi doué soit-il, le jeune homme ne put protéger Meryl, qui reçut une balle en pleine tête.

Devant le cadavre de la petite rousse, Ayden devint fou de rage. Il élimina ses assaillants et revient alors sur ses pas, décidé à venger cette petite fille qui ressemblait tant à sa sœur. Il prit d’assaut le complexe dans lequel se terrait son ennemi, éliminant ses ennemis un à un, comme s’il était encore sous l’influence de la drogue. Stupeur. Son ennemi l’attendait dans la plus haute tour du complexe. C’est sous une violente tempête de neige que l’acte final d’une aventure hors du commun se déroula. Laissant tomber son masque, le terrible Vulcan Wolf se révéla comme n’étant autre que Dennemont lui-même, alors qu’il était censé être mort il y a des années. Les deux anciens frères, portés par le désir de vengeance, s’affrontèrent à nouveau. Après des heures de lutte acharnée, le sol blanc se teinta du rouge du sang des hommes, mais un seul d’entre eux tomba définitivement. Ayden finit par vaincre son adversaire, mais le combat fut si rude qu’il déclencha un incendie au sein du complexe. Il s'enfuit alors de justesse avant que celui-ci n’explose.

[…]

Déambulant dans la nature, il se demanda alors s’il devait rentrer à la base ou tout simplement s’enfuir. Souffrant de stress post-traumatique, il devint sujet à des hallucinations et a des crises de culpabilité. Il retrouvé quelques jours plus tard par Sonia et…

-« …Mère-Grand? »

-« Nous t’avons cherché pendant tout ce temps, mais lorsque j’ai pu enfin voir à quoi ressemblait ce fameux « Thunder Beast » dont tout le monde vantait les mérites, je t’ai tout de suite reconnu. »

-« Sonia..qu’est-ce qu’elle fout là..? »

-« Jeune homme, je suis là parce que je lui ai demandé de m’amener à toi. J’ai besoin de toi! »

-« Pourquoi? »

-« Je rectifie, Aliya a besoin de toi. »

-« Aliya..? Elle est en vie? »

-« Quelle question! Bien sûr qu'elle est vie, celui qui était mort, c'est toi!Aliya travaille pour moi en tant qu’agent secret. Mais je ne peux pas lui donner des missions dangereuses sauf si… »

-« …sauf si je veille sur elle, n’est-ce-pas? Utiliser sa propre petite fille pour ses basses besognes, tu ne changeras jamais! N'as-tu pas honte?! Et pourquoi moi? Je ne peux pas revenir. Je suis déjà mort pour ma famille. Et je suis incapable de protéger personne… »

-« Je fais ce qui est bénéfique pour notre famille! Mais ça tu ne peux le comprendre, toi qui a même oublié que tu en avais une! Mais si tu te sens coupable de la mort de cette jeune fille, alors fait en sorte que cela n’arrive pas à ta sœur. »

- « Sale vieille... »

-« Hum hum!! Tous est déjà en place Ayden. Je peux camoufler ce qui s’est passé ici et te faire passer pour mort. Tu ne seras pas un déserteur, mais un héros. Celui qui a donné sa vie pour tuer Vulcan Wolf! »

-« Sonia, je ne suis pas un héros, je ne l'ai jamais été et ne le serai jamais. »

- « Tu pourras mener une autre vie…T’es pas fait pour cette merde, et je suis pas faites pour toi…tu le sais bien. »

-« Sonia, dis pas de conneries, je... »

-« Ta gueule! Je suis en train de te larguer, alors casses-toi! »

[Sonia part en courant et de longues secondes passent]

-« Sonia a raison, j’en ai marre de cavaler. Si je peux être utile à ma sœur, alors je reviendrais. Mais saches que je ne le fais pas pour toi. Et je ne veux pas que mon identité soit révélée. À Aliya, à la famille et  aux autres agents. Personne ne doit savoir que je suis encore en vie. »

-« Soit, je t’engage officiellement. Tu n’as plus qu’à choisir un nom d’Agent et ta fausse identité. J’imagine que tu connais déjà la procédure mon garçon? »

-« Je ne suis pas ton garçon, je suis Eden Hazard (ceux qui aiment le foot lèvent le doigt ;)), alias Agent Blood. »