~ It isn't a Ghost Train ? ~
"The Grumpy Pumpkin".
Vous trouvez pas qu'avec un nom pareil, le point de vue qu'on a de ce train simple train change radicalement ?
Bon, oui, c'était un train solicité exprès pour les évènements Halloween. Mais quand même, cela, pour ma part, ne présage rien de bon.
Moi, apeuré ? Pas du moins. Je pourrais plus dire que je suis au bout de mes nerfs. Je dois prendre ce train, et je suis sûr qu'il va m'arriver quelque chose de mal. Encore et toujours la même chose. Je ne suis pourtant qu'un pauvre fonctionnaire, qui a eu la malchance de se faire soliciter à l'autre bout du pays un jour avant Halloween. Ce à quoi, parce que je ne pouvait prendre le train à un autre horaire, je devait se coltiner ce train spécial envoyé ici exprès pour Halloween, à 18h.
Je n'ai jamais aimé les fêtes. Et encore moins celle d'Halloween. Voilà pourquoi cette traversée ne me semble bonne pour rien au monde. Pourtant, je suis sûr qu'il n'y aura aucun évènements tragiques à bord ! Les gens feront la fête dans le wagon restaurant, les autres dormiront dans leurs cabines, et tout ira bien ! On peut même fermer notre cabine à clé, si besoin. Alors je ne vois vraiment pas où est le problème !
Mais... J'ai toujours le pressentiment que quelque chose va se passer.
Le train arrivé à la gare, je m'installais sur les sièges mouelleux de la cabine qui m'était réservé, et posa mes affaires dans le calme. Soupirant un peu, je regarda ma montre. Dix minutes d'attente avant que le train ne parte. Ca me permettra un peu de faire le point sur ce qu'est ce train avant que la "fête" ne commence, et peut-être avant me prendre un petit quelque chose à manger. Je n'avais rien pris avant mon départ, et je n'avais même pas eu le temps de rentrer chez moi pour me faire un petit casse-croute. Mon ventre commençait à grogner lorque je me leva, en direction de ce fameux wagon-restaurant.
Alors que j'allais ouvrir la porte, j'apperçu soudain une ombre derrière la vitre. Sursautant, mon coeur battait à cent à l'heure lorsqu'elle ouvrit la porte coulissante : mais ce n'était qu'un contrôleur.
- Monsieur, contrôle des billets, je vous prie.Hâtif, je fouillais dans ma poche et en sorti le long bout de papier qui me servait de billet. Ma carte d'identité, dévoilant mon nom, et mon identité en général, fut montrée à ce simple assistant- conducteur qui ne fit que composter le billet et, dans un sourire, me remercia avant de refermer la porte. Un soupir de soulagement s'échappa soudain de ma bouche. Ce n'était rien, pas la peine de paniquer pour si peu ! Je pris la poignée de la porte, la forçant afin de m'en ouvrir le passage, et la referma derrière moi, à clé. J'y avais laissé mes affaires et mon manteau, et je voulais être sûr qu'il ne leur arrive rien.
M'enfonçant dans le couloir à la douce moquette bordeau, je me dirigeais vers le fond du wagon, continuant ma marche jusqu'à arriver jusqu'au fameux wagon restaurant, deux wagons plus loin. Dans la limite d'y accueillir en tout environs 30 personnes simultanément, ce petit compartiment était aménagé de tables de bois et d'un petit bar, où les passagers pouvaient passer commande aux deux responsables du wagon. Pour l'instant, il n'y avait pas grand monde : Il y avait des gens qui, comme moi, sont venus ici acheter un petit sandwish ou un rafraichissement, ou bien d'autres, au contraire, se faisaient servir un plat chaud à leur table, pensant déjà qu'il était l'heure de dîner. Il n'était pourtant que 18h04, et le train allait partir dans moins de six minutes.
Me faisant rendre la monnaie par une charmante jeune femme, je tourna les talons d'un coup et vint à toute vitesse m'enfermer dans ma cabine. C'est bon, mes affaires étaient là. Il n'y avait pas de soucis, aucun. Tout allait bien, du moins, pour l'instant...
Et voilà que le coup de sifflet du départ retenti. Il était enfin l'heure de partir, à présent. Le train se mit en marche dans un vacarne épouvantable et quitta enfin la gare. Ca y est, on s'éloignait de la ville. On s'éloignait des secours au cas où quelque chose tournerait mal ! Non, non. Je ne dois pas penser à ça. Tout ira bien ! Je ne quitterai pas ma cabine. Je me coucherai tôt, et je ferai comme si je n'étais pas là, d'accord ? Je serais... un fantôme, ouais ! Je serais un fantôme dans un train fantôme ! Ha ha, très drôle.
Continuant à manger mon sandwish, je fermais les rideaux et installa mon lit. Ma valise, elle, était rangée au dessus de ma tête, dans des compartiments de rangement prévus à cet effet. Cette valise... C'était tout ce qui comptait pour moi. J'avais là tout ce qui me tenait à coeur, en plus de contenir quelques habits de rechange. Il ne fallait surtout pas que les autres y touchent, non, surtout pas...
Me relevant un instant de mon lit, je m'approcha des rideaux et les écarta : le ciel était sombre, une nuit sans étoiles. Elles étaient cachées par un sombre nuage menaçant cachant même la lune. Je le savais ! Ce n'est pas une coïncidence ! Oh non... Je n'aurais jamais dû aller dans ce train ! Jamais ! Et ces bruits, à côté, qu'est ce que c'est ? Qu'est ce que c'est, hein ? Ces bruits de pas, ces rires... Qu'est ce qu'ils manigancent, tous ?! Bon, bon, bon. Non. Il n'y a pas à s'en faire, non, pas du tout. Je suis isolé, il ne peut rien m'arriver, non, rien du tout ! La fenêtre est fermée, les rideaux fermés aussi, la porte close... Il ne peut rien m'arriver ! Rien du tout ! Ce n'est qu'un simple voyage ! Rien qu'une fête ! Tout va bien se passer, maintenant, je n'ai plus qu'à aller me coucher, à présent !
Retournant à mon lit, je mis la couette jusqu'à mon cou de mes mains tremblante. J'essayais de me calmer, de ne pas y penser, mais ça n'arrêtait pas. Les bruits de pas, le train qui hurlait sous le bruit infernal des machines, les rires, les chants, tout. Je me bouchais les oreilles, tentant désespérément à autre chose, quand soudain, la porte toqua.
- Euhm... Excusez-moi...~~~~
Un coup de couteau. En plein dans le ventre.
Il l'avait fait. Oui ! Il l'avait fait !
J'en était sûr, j'en était sûr ! Ce train... j'en était sûr qu'il y aurait eu quelque chose qui n'allait pas ! J'en était sûr ! C'était prévu ! Ca se voyait ! Et maintenant, qu'est ce que je vais faire, hein ? Fuir ? Oh non, impossible ! Vous savez pourquoi ? Parce que sauter de ce train en marche serait du pur suicide ! Se cacher ? Pourquoi faire ? Il finira bien par exterminer tous le monde avec son couteau. Alors je n'ai d'autre choix de courir, courir !
Il me poursuit, j'ai peur, je tremble de partout. Je veux que tout s'arrête, maintenant. Pourquoi donc a-t-il fallu que ça arrive ? Pourquoi, juste, pourquoi ? Qu'ai-je fait de mal ? Je ne sais pas. Je n'en ai pas la moindre idée, et je ne veux pas y penser ! Je dois continuer à courir, courir ! Jusqu'à l'épuisement, si il le faut ! Dévalant les couloirs à la vitesse de l'éclair, manquant de chuter, j'hatelais, le coeur battant à tout rompre.
Cet homme couvert de sang... Il se dirigeait vers le wagon-restaurant. Oh non non non, pas là ! Pas là ! Pas là !
Mais il n'eut pas le temps d'entendre mon appel, il y était déjà entré. Il se trouvait maintenant entre les gens, dansant, chantant, sifflant... C'était la fête absolument partout. Avec alcool à volonté, gâteaux appéritif, et musique à fond pour se mettre dans l'ambiance... Et cet assassin était là, à leur côté, le costume couvert de sang !
- Hey, mon gars ! Sympas, ton costume de psychopathe !Non non non... Il n'aurait jamais dû dire ça. Il l'a égorgé d'un geste, les yeux révulsés, la crainte, la peur dans les yeux ! Il ne voulait pas qu'on le démasque, alors il l'a tué. Qu'allait-il faire, maintenant ? Tous ces gens ont été témoins de ce meutre éclair. Ils commençaient eux aussi à paniquer, courir, crier, écrasant le cadavre du pauvre homme, salissant le parquet du sang de la victime...
Taisez-vous, taisez-vous, tous... Le tueur n'en pouvait plus, il n'avait rien fait, rien du tout ! Et pourtant, il avait tué. Il n'avait plus le contrôle de lui-même. Il devait mettre fin à ces cris, alors il poignarda, encore et encore. Les gens se mettaient sous les tables, appelant à l'aide. Mais cela ne marchait pas ! Ils... ils étaient enfermés dans ce train. Le combiné téléphonique était hors service. Il était tard. Les conducteurs sont occupés, dorment... il ne restait que les passagers fêtards de réveillés. Et ils étaient tous dans ce wagon-restaurant ! Ils étaient condamnés, tous. Ils allaient tous mourir. Vous voyez ! Ils vont tous mourir ! La nuit d'Halloween ! Dans ce train ! "The Grumpy Pumpkin"... C'est un train-cimetière !
Le wagon restaurant restaurant fut décimé en un éclair. Les passagers fuyaient, mais ce tueur les rattrapaient, courant sur eux, leur lançant son couteau ascéré. Dans le dos, les finissants par de frénétiques coup dans le dos.
- Mourez, mourez, mourez ! Vous n'avez rien vu ! Je n'ai rien fait !Après avoir assassinée la dernière personne présente dans le wagon, il souffla, encore et encore. Tombant à genoux, fatigué.
Intrigué par tous le vacarme dans le train, je me réveilla enfin, au beau milieu de la nuit. Que c'était-il passé ? Oh non, je sais ! Il y a eu un malheur, c'est ça ? Je me levais, tremblant, et couru jusqu'à ma porte vitrée. Un homme, qui passait devant moi, l'air agité, s'était soudain arrêté devant moi, ses yeux clairs révulsés par la peur, me fixant d'un air effroyable. Surpris par le comportement de l'homme, j'allais me regarder dans la glace.
Mon costume était couvert de sang.