Ondine, nymphe égarée

Nom d'agent : Ondine

Nom & prénom : Ondine

Surnom : ... trouvez-en un !

Âge : Son apparence humaine lui donne environ 14 ans. Nul ne sait, ni même elle, depuis combien de temps elle grandit dans les eaux. Mais elle est sûrement bien plus âgée que vous...

Nationalité : On parle beaucoup d’Ondine dans la littérature germanique. Peut-être que sa première apparition s’est faite en Alsace il y a fort longtemps. Ondine ne s’en préoccupe pas, elle a vogué au grès de l’eau partout... jusqu’à Chantilly.

Orientation sexuelle : Elle n’en a pas, mais son idéal humain l’attire vers les hommes qu’elle considère comme beau car répondant à des critères de beauté purement esthétique.

Phobies & complexes : Ondine vit dans une peur constante, celle de ne pas trouver de point d’attache. Elle souhaite plus que tout vivre humaine et avoir tout ce qu’un petit anthropoïde a : des parents. C’est un de ses plus grands complexes. Elle a également peur de se retrouver au plein milieu d’un désert, quelle horrible mort que celle de mourir de soif.

Autre : Ondine et ses sœurs, car par toutes leurs appellations elles sont essentiellement féminines, apparaissent dans de nombreuses mythologies, dans beaucoup de contes, et chaque histoire est vraie...

Ondine a l’apparence d’une petite fille, et parfois le caractère. D’une nature très hautaine, elle se sent rapidement supérieure par rapport aux humains. C’est assez contradictoire car elle souhaite en être un, vivre comme eux, et surtout les aimer et être aimé d’eux. Pourtant elle méprise leur mortalité et leur faiblesse.
Ondine aime voyager et découvrir de nouveaux mondes, de nouvelles eaux, elle est assez intenable et ne reste pas longtemps au même endroit, car la terre est bien plus morne que les fonds, alors il faut changer souvent. Elle s’émerveille de tout et cherche toujours le détail d’un paysage qui lui fera adorer de plus en plus la surface. Alors elle voyage, trouve un lieu à découvrir et à aimer. C’est aussi une de ses grandes qualités, qui lui fait parfois défaut, aimer. Ondine aime aimer et veut être aimé, alors elle fait parfois preuve de bienveillance et veut toujours contrer le malheur, la tristesse. Car, jamais triste, elle ne supporte pas imaginer qu’une personne ne puisse pas trouver son bonheur dans la richesse des mondes.
Ondine est très patiente malgré son petit caractère de pile électrique. Curieuse de nature, elle n’hésitera pas à prendre tout son temps pour découvrir ou arracher une information. Elle est assez crédule sur le monde humain, dites-lui que chanter « Le Loup, le Renard et la Belette » pendant une heure fera pousser des petits humains dans les choux et vous lui ferez faire l’animation du village durant cette heure.
Toutefois nul ne pourra douter de son talent vocal. Entendez-vous souvent les explorateurs parler des voix divines qui les ensorcellent durant leur traversée ? Ondine possède cette même voix chaleureuse, douce et terriblement envoûtante dont elle se servait beaucoup pour attirer les gens sur son rivage. Oseriez-vous l’écouter ?

Caractère

Attaque :  30
Esquive : 60
Magie : 70

Armes de prédilection : Magie de l’eau
Armes non maîtrisées : Armes à feu et armes blanches

Spécialisation : Infiltrée de classe 5

Ondine n’a jamais été une réelle combattante, du moins physiquement parlant. Son corps frêle n’est pas vraiment fait pour le corps à corps. Elle ne sait utiliser aucune arme, blanche ou à feu, et serait bien embêtée de se retrouver avec une dans les mains.
Sa résistance est aléatoire. Lui envoyer une violente décharge magique l'enverra au tapis en un coup, son petit corps ne résistera pas. Et si vous l'attaquez au corps à corps, avec n'importe qu'elle poignard, épée, couteau... armez-vous surtout de patience. Maîtrisant l'eau, Ondine peut envelopper son corps d'une fine couche transparente la protégeant de nombreuses attaques. Mais cette technique de défense n'est pas sans défaut : utilisant sa magie pour ses attaques et sa défense, elle l'épuise si le combat dure trop longtemps. Et sans ses pouvoirs de maîtresse des eaux, Ondine n'est qu'une petite fille.
Elle ne se laissera bien sûr par faire, car sa petite taille lui permet bien des esquives afin d’éviter ce genre de désagrément. Toutefois... pas au point de vous effectuer un superbe mouvement à la Néo qui ferait chavirer bien des Mr. Smith, la jeune fille reste « humaine ».
Ainsi, Ondine n’est pas vraiment faite pour se battre, elle n’aime pas ça, mais ne la provoquez pas. Elle ne vous fera rien à l’aide d’une arme, mais sa magie est sans fin. Fille de l’eau, elle la plie à sa volonté. Sous toutes ses formes (bien que ne maîtrisant ni le feu, ni la glace) elle contrôle le liquide à sa volonté, sans réelle dépense d’énergie. Ne pensez pas un seul instant que « ce n’est que de l’eau », car vous en êtes constitué...

Capacités

Comme vous le savez déjà, Ondine a l’apparence d’une jeune fille. D’une taille moyenne pour son âge humain, son corps fin et délicat semble fragile, cassable d’une pichenette. Comme une vraie nymphe décrit dans un livre, sa chevelure blonde est en bon chemin pour rattraper Raiponce. Malheureusement, les contes ne vous disent pas tout. L’eau n’a jamais été la meilleure amie des magnifiques cheveux d’or, non. Ondine n’a pas cette jolie couleur soleil, dorée, qu’on pourrait lui prêter. C’est un châtain clair, ou un blond foncé pas vraiment beau, ni éclatant, qui fait sa couleur. Par contre ce sont ses yeux qui ont récupéré cette teinte or, eux sont beaux, ou tout du moins agréables à regarder.
Ondine porte des habits très simples, un-t-shirt un peu grand qui lui vient de sa première sortie sur terre. Elle aime pourtant les créations des humains, mais ne sachant pas vraiment pourquoi, elle garde ce t-shirt taille M. En fait, elle ressemble à la petite sœur de tout le monde : un joli minois qui fait dire à mamie « comme elle est mignonne » lors des repas de famille, un petit sourire niais éclatant et des yeux de biches qui respirent le bonheur... ou la naïveté. Son corps l’agace un peu, mais une nymphe ne peut prendre qu’une seule forme humaine, la première qu’elle choisit, il fallait réfléchir avant de s’en mordre les doigts.

Apparence

Il était une fois, car les belles histoires de jeune fille commencent de la sorte, Ondine. Ondine est une ondine, une nymphe, une nixe, voyez ça comme vous le voulez. Si vous ne voyez pas, laissez-moi vous expliquer. A l’inverse des sirènes, Ondine ne fréquente pas la mer mais plutôt les lacs, les rivières, les fontaines, et elle n’a pas de queue de poisson. Elle est née, si l’on peut lui attribuer la signification d’une naissance, du creux des eaux, du fond des lacs. Sans parents, sans réelle famille ni occupation, Ondine, comme ses sœurs, ne s’éloigne jamais du bord de l’eau. Elle peigne ses cheveux blonds sur le bord du rivage à longueur de journée et s’ennuie. D’aussi loin qu’elle se souvienne, le Roi de la mer, le Roi Ondin, ne donne aux ondines aucun but. Elles attendent offrandes du petit peuple qui marche et les idolâtre, elles se coiffent, nagent, enferment les richesses du petit peuple dans de grands palais immergés et chantent. Aucune n’aspire à autre chose qu’à être Ondine. Sauf Ondine.
Étonnant non ? Mais cette histoire ne serait pas racontée si Ondine n’était pas différente.
Naître de l’eau paraît d’une telle irréalité que chacun irait jusqu’à envier cette histoire, ce privilège. Tel n’est pas le cas de notre protagoniste. Elle voyait chaque jour de son existence, de nombreuses personnes qui se baladaient sur le rivage : homme, femme, couple, famille, enfant. Et se demandait toujours qui ils étaient. Elle les trouvait d’une telle beauté, que la jalousie, normalement absente de sa nature, vint la ronger.

« Roi Ondin, qui sont ces créatures si belles qui marchent sur la terre ? Demanda-t-elle curieusement.
- Des humains Ondine.
- Ils sont si beaux. Pourquoi sont-ils plusieurs ? Et de tailles différentes ?
- Car il y a des humains adultes, et des enfants, expliqua le Roi Ondin sans se douter de son erreur, les humains adultes sont les parents, ils ont mis au monde les petits humains.
- Ais-je des parents également ?
- Tu es fille des eaux Ondine, tu n’en as pas besoin. » Clôtura le Roi.

Alors Ondine, rongée de jalousie, observa jour après jour les humains qu’elle enviait tant. Et quand le soir venait, Ondine au bord de l’eau, devenait le fléau. La rivière sortait de son lit et déferlait sur le rivage, courant jusqu’aux jambes de couple en balade. Tirés vers la rivière ils hurlaient, tous autant qu’ils étaient, et avaient été, à être emmenés jusqu’au fonds des eaux.

« Vous voulez être mes parents ? » S’exclamait à chaque fois Ondine.

Le résultat resta le même : ne pouvant respirer dans les profondeurs, ils se débattaient, l’air effrayé, s’extirpaient de l’emprise qu’Ondine relâchait, et rejoignaient la surface sans jamais plus retourner sur ces terres. Alors la nymphe pleura, et les fontaines de tous les villages se remplirent d’une eau abondante qui jamais ne s’épuise. Elle ne savait plus quel était son but et pourquoi elle se devait de coiffer ses longs cheveux, de chanter, de nager... et non pas de sortir de l’eau pour parler à ces pauvres humains qui ne savent que respirer sur terre. Alors Ondine se transforma, et pour la première fois se donna une apparence de jeune fille : « car les enfants sont les petits humains et ont des parents » pensait-elle. D’un pas après l’autre elle sortit de l’eau, nue comme un vert mais les pieds foulant une herbe à la texture étrange pour elle. Elle courut, c’est un peu dur au début car ses jambes venaient de naître, mais elle courut.
Au bout d’un chemin, alors que la nuit avançait bien, Ondine se retrouva nez à nez avec un jeune homme : grand, des cheveux dorés de la couleur des siens, et humain.

« Comme tu es beau ! S’étonna Ondine
- Qu’est-ce que tu fais nue comme ça ? Répondit le jeune garçon en détournant les yeux. Tu es folle tu vas attraper froid ! »
Il lui tendit son t-shirt fraîchement enlevé et lui enfila.
« Tu seras mieux comme ça. »

Ce n’est pas une histoire d’amour que je souhaite vous conter ici. Alors ce que vous devez savoir va suivre. Ondine jour après jour, donna rendez-vous à ce blondinet humain qu’elle trouvait si beau. Jour après jour elle passa quelques minutes, quelques dizaines de minutes puis quelques heures dehors. Il l'a trouvait étrange, cette jeune fille qui ne savait rien de rien sur les codes sociaux, il pensait qu’elle venait de la forêt, comme ces enfants abandonnés qui sont élevés par des animaux. Alors Ondine prenait plus souvent forme humaine, bien plus souvent qu’elle ne retrouvait les eaux. Et le Roi Ondin, fou de rage, ne parvenait pas à contrôler ses escapades. Blasphème qu’une Ondine foule la terre. Il fit résonner un avertissement si fort, qu’une tempête empêcha tout humain de s’approcher de la rivière durant des jours : « Jeune Ondine, honte sur le lac que ton comportement. Vois encore une seule fois cet humain et mes eaux ne t’accueilleront plus, et ton esprit ne pensera plus à lui et sa vie ne l’accompagnera plus. »
Ondine tourna ses grands yeux dorés vers lui, et sortit du lac. Cette soif d’en apprendre encore plus sur les humains, sur ce grand blond si beau, était plus forte qu’un avertissement tyrannique.
Mais Ondine, jeune parmi les ondines, et pourtant si vieille, ne s’attendait pas à la colère du Roi. Alors que, discutant sur le bord du lac, Ondine osa poser ses lèvres sur celle de son beau jeune garçon, une pluie torrentielle se déclencha et l’homme, comme parcouru d’un éclair, tomba à la renverse.
Ondine regarda autour d’elle, perplexe. Elle vit ce bel humain allongé auprès d’elle, si pâle maintenant.

« Qu’il me plait... Qui est-ce ? On ne peut pas lui rendre la vie ? Demanda-t-elle dans le vide. Quel dommage ! Il est si beau ! Comme je l’aurais aimé ! »
Et Ondine, vêtu de son long t-shirt, se leva sans une émotion, comme vidée de souvenirs. Elle prit le chemin des terres, tournant le dos à la rivière sous une pluie infinie.

Quelques mois ce sont écoulés depuis l’histoire que vous venez de quitter. Ondine parcourut la terre, les fleuves, les chemins, les rivières, les villages, les fontaines, et chaque jour devenait un nouveau trésor aux yeux de la jeune fille.
Un jour de grand soleil, alors que les habitants d’une petite ville passaient sans relâche devant la fontaine du parc tout en jetant quelques pièces au fonds, Ondine passa une jambe après l’autre en dehors de cette source de chance. Elle avait fini par comprendre que se balader nue n’était pas dans les mœurs des humains. Alors dès qu’elle fut sortie, elle enfila son t-shirt un peu grand et commença la découverte de Chantilly.
Les rues animées de la ville offraient un cadre chaleureux. Ondine, une nouvelle fois ravie de son escapade, arpentait les pavés avec le sourire. Elle s’arrêtait les yeux grands ouverts devant les enseignes lumineuses des magasins, un « wouaaaah » s’échappant de ses lèvres. A force de marche au hasard, elle tomba sur une petite boutique « Les biscuits de Mère-Grand » dont une délicieuse odeur de cookie se dégageait. Ondine adorait la nourriture des humains, et par-dessus tout le fromage qu’elle avait goûté pour la première fois dans le centre de la France, quelques jours après son départ. Visiblement cette boutique ne vendait que des sucreries, dommage, mais Ondine se promis de goûter ces cookies un jour...
En fin de journée, alors que soleil chatouillait l’horizon de ses derniers rayons, la jeune fille se perdit au fils des virages. Au détour d’une rue, elle entendit parler d’une troupe de théâtre où des animaux plus vrais que vrais... parlaient. Prise d’une curiosité insatiable, elle demanda au hasard où se trouvait ce fameux groupe. Arrivée devant les locaux, la porte entrouverte semblait être comme un appel pour Ondine. Elle s’avança à l’intérieur et commença à arpenter les longs couloirs, sans se douter qu’elle n’était plus vraiment dans un espace public.
Elle entra sans frapper dans un grand bureau, et fut surprise d’y trouver un loup, un grand loup impressionnant et dont le regard tournée vers elle ne renvoyait ni bienveillance, ni amitié.
Peut-être celui appelé le Grand Méchant Loup, trouva quelque chose en Ondine qui l’empêcha de la faire sortir sur le champ après l’avoir importuné. Qu’importe, ils finirent par parler, la nymphe pensant trouver une troupe de théâtre et voir des animaux parler, n’était qu’à moitié déçue.

« Et toi, tu sais comment je pourrais trouver des parents ? » Demanda Ondine sans une once d’humour.

Même pour un loup qui parle, des questions restent bien étranges. Mais il vit en Ondine, la crédulité suffisante pour l’enrôler. Il lui parla de missions en tout genre pour atteindre un but qu’il décrit sans trop détailler. Ondine écoutait, l’air émerveillé de tant d’endroits à découvrir où cette troupe pouvait l’envoyer. Ce qui finit de la convaincre n’était ni la cafétéria, ni les voyages, ni l’accès illimité à la piscine municipale, mais bien une phrase : « En mission, avec toutes les sorties que tu vas faire, tu pourrais rencontrer pleins de gens, pleins d’humains adultes. Et qui sait... peut-être trouveras-tu en eux des parents ? ».
Elle signa. Signature qui se résumait à un gribouillis en bas d’une page. Mais elle signa. Et sans le savoir vraiment, elle était devenue une des méchantes des contes pour enfants. Mais qu’importe, il y avait tant d’aventures à retirer de cette signature.

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