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 "Le véritable gentleman est celui qui appelle toujours un chat un chat. Même lorsqu'il trébuche dessus et qu'il tombe." ~ PV Grets

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Anonymous
Invité
Sam 17 Jan - 22:47
17:15. Driiiing. Hans relèva péniblement la tête qu'il avait enfouit dans ses bras. Il ne comprenait toujours pas l'intérêt d'enseigner l'espagnol à des terminales S et avait décidé depuis le début de l'année qu'il ne ferait aucun effort dans cette matière. De toute façon, si vraiment il avait besoin de faire un exercice ou si il daignait un jour essayer d'apprendre cette langue, Grets et sa filière L lui serviraient. Il attendit vaguement que la prof ait fini de noter les leçons au tableau -leçons que, bien sûr, il ne comptait pas faire- et attrapa son sac pour sortir de la classe. Il n'avait pas besoin d'attendre sa sœur ce soir, elle était rentrée plus tôt que lui. Il quitta le lycée en songeant que la vie était injuste et que lui allait devoir bosser ses maths en rentrant alors que la jeune fille aurait certainement terminé ses propres devoirs. Injuste, injuste, injuste. Il descendit la rue du lycée, arriva au pied de leur immeuble -on devait au moins reconnaître à leur appartement que sa proximité avec leur établissement était pratique- et commença à gravir les marches des trois étages qui le séparaient de son lit. Il mit cinq bonnes minutes à extraire ses clefs de son sac en se faisant la réflexion qu'il devrait les mettre dans sa poche -réflexion qu'il se faisait presque tous les jours mais qui ne l'avait toujours pas motivé à le faire réellement-, rentra dans l'appart' et claqua la porte derrière lui. Se faisant, il manqua de se tuer en trébuchant dans une paire de chaussure -Doc Marten ou Converse, qu'importe, il était incapable de les identifier malgré le fait que Grets ait essayé des centaines de fois de lui faire retenir les noms-.

"Grets ! Tu vas les ranger un jour tes fichues godasses ? Non parce que moi si ça continue je les balance par la fenêtre là, ça commence à me gaver de me casser la gueule tous les jours !", s'exclama-t-il d'un ton doux (*tousse*)

Il rentra dans le salon, s'apprêta à balancer son sac sur le canapé et se figea. Sa sœur jumelle était en train de faire la conversation à un chat. Une espèce de chat gris rayé noir dont Hans ne voyait pas les yeux puisque la bestiole ronronnait en fermant lesdits yeux sous les caresses de Gretel. Le jeune homme posa son sac à ses pieds et croisa les bras en foudroyant le félin -qui visiblement était encore un chaton- du regard. Il le désigna du menton avant de demander d'une voix glaciale :

"Qu'est-ce que ça fiche ici ? Rassure-moi, tu comptes pas le garder hein ? Non parce que au cas où t'as pas remarqué, c'est déjà pas grand ici, on n'a pas besoin d'une espèce de sac à puces qui va nous ruiner le canapé en plus."

Hansel avait horreur des chats. Enfin, non, ce n'était pas exactement vrai. Il n'était pas fan des animaux, certes. Mais la pensée que la petite bête allait lui piquer une partie de l'attention de sa jumelle et une place sur le canapé l'indisposait assez pour qu'il décrète mentalement qu'il avait horreur des chats.
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Anonymous
Invité
Dim 18 Jan - 9:52
Je rentre plus tôt que Hans ce soir. C’est donc seule que je fais mon chemin jusqu’à la maison. C’est assez déprimant. Je préfère être avec lui, comme ça, je peux discuter, me disputer, bouder et parler pour ne rien dire. Oh, ça ne m’empêche pas de parler pour autant, ce n’est pas le fait d’être seule qui pourra me réduire au silence. Je joue avec mon briquet sur le chemin. Au moins je peux faire ça quand il n’est pas là. Je sais qu’il n’aime pas quand je joue avec la flamme. Est-ce qu’il a peur que je me brûle, ou bien que je mette le feu à quelque chose ? La flamme est belle et je me contente de l’observer. Je grimpe les escaliers en soupirant. Deux heures à attendre toute seule. Je n’ai qu’à travailler,  ça passera plus vite comme ça. Même si je n’en ai aucune envie. Je n’aime pas faire ms devoirs. Je trouve toujours une bonne excuse pour ne pas les faire, habituellement. Je fouille scrupuleusement chacune de mes poches à la recherche de mes clés. C’est bon. Elles étaient mélangées avec les cahiers et la trousse mal fermée qui s’est renversée. J’ouvre la porte et retire mes Doc Martens, les laissant dans le couloir. Je balance mon sac dans ma chambre et me dirige jusqu’à mon bureau, me décidant à plancher sur ma dissertation de philo. Pourquoi j’ai choisi L, je me le demande encore. Peut-être parce que je suis nulle en maths et que les sciences, c’est vraiment pas pour moi. Je sors mon agenda et commence à travailler.
Il est dix-sept heures quand je termine mes devoirs. Je me dirige vers la cuisine d’un pas morne et ennuyé. L’appartement est bien trop petit, et il n’y a rien à y faire. Quand soudain j’entends un bruit. Minuscule, aigu et tout ce qu’il y a de plus mignon. J’ouvre la fenêtre, et je vois, sur le toit d’en face qu’on pourrait atteindre en enjambant la fenêtre une boule de poils grise et noire, avec de grands yeux verts larmoyants. Elle a l’air terrorisée. J’approche ma main doucement, mais il se recule. Alors je cherche à manger dans les placards et trouve une boîte de thon. On dira merci à mes parents adoptifs qui s’occupent de remplir nos placards quand ils viennent dans l’appartement. Alors, automatiquement, attiré par l’odeur, il s’approche de moi. Je pose mon briquet sur la table afin qu’il ne prenne pas peur et je le caresse doucement sur la tête. Il se glisse entre mes jambes désormais. Je le prends dans le creux de mon coude et marche vers le canapé, sur lequel je me vautre sans élégance. Je pose l’animal sur mon ventre et caresse sa tête doucement. Il est vraiment mignon. Alors, pour tromper l’insupportable silence, je commence à raconter ma vie à ce chat. Je le caresse entre les oreilles en même temps, et il ferme les yeux, ronronnant de plaisir. Soudain, j’entends des pas derrière la porte d’entrée. Puis une lutte, et le son des clés qui tournent dans la serrure.

"Grets ! Tu vas les ranger un jour tes fichues godasses ? Non parce que moi si ça continue je les balance par la fenêtre là, ça commence à me gaver de me casser la gueule tous les jours !
-Insulte pas mes Doc’s, Hans ! Ce sont pas des fichues godasses, ce sont les chaussures les plus merveilleuses qu’il soit ! "

C’est rapidement devenu une habitude, ça. Il râle parce que je laisse mes chaussures en plein milieu, je lui réponds en criant moi aussi. Il a pas le droit de dire quoi que ce soit de mes chaussures, elles sont l’incarnation même de la beauté et de la perfection. Il débarque dans le salon. Un jour ce mec comprendra que les sacs se posent dans les chambres et pas sur le canapé -ou pire sur la merveilleuse table basse. Mais pour une fois il se fige. Et je sais que ce n’est pas à cause de moi. Même s’il m’étouffe, ce cinglé s’amuse des fois à me balancer ses affaires à la tronche. Il observe ma petite peluche d’un regard noir. Son ton est glacial et il en parle comme si c’était un monstre.

"Qu'est-ce que ça fiche ici ? Rassure-moi, tu comptes pas le garder hein ? Non parce que au cas où t'as pas remarqué, c'est déjà pas grand ici, on n'a pas besoin d'une espèce de sac à puces qui va nous ruiner le canapé en plus.
-Alors déjà, tu parles plus doucement. Tu vas lui faire peur. Ensuite, Il a un prénom et c’est Chamallow. Il ne ruinera pas le canapé, et je sais pas si t’as déjà vu un chat, mais ça prend toujours moins de place qu’un jumeau grognon et aigri."

Chamallow a ouvert ses grands yeux et je le serre doucement contre moi. Hors de question de l’abandonner. Le pauvre devait être tout seul, affamé et frigorifié. Non, sérieusement, je ne peux pas laisser faire ça. Et Hans peut râler autant qu’il veut, il ne me fera pas changer d’avis. Non. Je le garde, mon bébé.
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Anonymous
Invité
Dim 18 Jan - 12:26
Curieusement, Gretel n'a pas l'air réceptive du tout au fait que la bestiole indispose Hans. C'est même plutôt l'inverse en fait. Elle a l'air de carrément s'en ficher, et elle se met même à l'engueuler.

"Alors déjà, tu parles plus doucement. Tu vas lui faire peur. Ensuite, Il a un prénom et c’est Chamallow. Il ne ruinera pas le canapé, et je sais pas si t’as déjà vu un chat, mais ça prend toujours moins de place qu’un jumeau grognon et aigri."

Hansel retient un gémissement désespéré. Ça y est, il est fichu. Non seulement elle serre le chaton contre lui avec un air déterminé qui veut dire "tu peux dire ce que tu veux, je m'en fous, c'est le mien, je le garde", mais en plus elle lui a donné un nom. Il connaît cette tête et il connaît sa sœur. Elle peut se montrer aussi butée que lui. Et maintenant qu'elle a nommé la créature -Chamallow. Non mais franchement, Chamallow, elle avait pas plus ridicule encore ? Non parce que à ce stade, autant l'appeler Kiki ou Roudoudou, ça serait pas pire-, elle refusera de le laisser. Il résiste un instant à l'envie soudaine de prendre sa tête entre ses mains et de se laisser aller au désespoir. Mais qu'est-ce qu'il a fait pour mériter une sœur jumelle accro aux godasses -et accessoirement prête à l'insulter si il touchait une seule paire de ses chaussures vénérées comme elle l'avait fait à peine deux secondes plus tôt- et qui en plus trouvait ça génial de recueillir généreusement des bestioles miteuses ? Non vraiment, il ne voyait pas. Il avait dû être un psychopathe dans une autre vie. Il balance son sac sur la table basse et s’assoit sur ladite table. Il sait très bien que sa jumelle adore ce truc -sans qu'il ai vraiment compris pourquoi d'ailleurs- et que cela l'agace quand il maltraite le pauvre meuble. Bien fait, elle n'avait qu'à pas se vautrer sur le canapé de tout son long, cette feignasse.

"D'abord, je ne suis ni grognon ni aigri, et je parle du ton que je veux. Je vais pas me mettre à chuchoter parce que ce truc est cardiaque ou jsais pas quoi. Ensuite, c'est un chat. Les chats ont des griffes, et où ils font leurs griffes ? Sur les meubles et les canapés. Donc si, excuse moi, mais tu peux pas être sûre qu'il va pas le ruiner."

Le jeune homme était entré en phase de "je vais te rabâcher les oreilles comme quoi c'est une mauvaise idée parce que je sais que ça t'énerve". Il avait beau jouer au grand frère sérieux, il adorait énerver sa sœur. Parce qu'elle était franchement drôle quand elle s'énervait contre lui quand il faisait exprès d'être insupportable. Bien sûr, il trouvait ça beaucoup moins drôle quand c'était elle qui était volontairement agaçante pour qu'il sorte de ses gonds. Il ramena ses jambes vers lui de sorte à être assis en tailleur et sorti son cahier de maths ainsi que son livre. Il avait cette capacité étonnante de pouvoir faire ses devoirs absolument n'importe où, sauf sur son bureau. Il n'aimait pas les bureaux. Il ouvrit le livre, lut l'énoncé et commença à griffonner sur sa feuille et reprit la parole sans laisser Grets répliquer :

"De plus, je te signale que ce chat a peut-être déjà une maison et que ses maîtres le cherchent peut-être partout à cette heure. T'imagines les pauvres gens désespérés parce que leur animal chouchouté a disparu ? Et puis même si il a vraiment été abandonné, t'as pas honte ? Franchement, déjà qu'il a ptet été viré de chez lui, qu'il a peut-être été martyrisé et affamé, en plus tu l'appelles Chamallow, c'est vraiment très cruel de ta part je trouve."

Maintenant, ça n'allait pas rater, Gretel allait être furieuse. Ou au moins fâchée. MAIS elle ne pourrait pas lui hurler dessus parce qu'elle allait faire peur à son nouveau bébé. Il ricana intérieurement en continuant à faire son exercice avec une insolente facilité. Il adorait les maths. Il s'en sortait moins bien en physique et en SVT, mais les maths, il adorait.
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Anonymous
Invité
Mar 20 Jan - 19:49
Il le fait exprès. Je le sais. Au bout de quatorze ans -en excluant les trois années passées loin de lui-, je commence à bien le connaître. Alors, là, je vois très bien qu'il se joue de mes nerfs. J'aimerais pouvoir le contredire, mais ce sourire narquois sur ses lèvres -dont il ne doit pas se rendre compte, c'est quelque chose qui me pousse à chaque fois hors des limites de ma patience. Je prends mon bébé dans mes bras, me lève, et l'enferme dans la cuisine en lui laissant une assiette creuse remplie d'eau. Je reviens dans le salon, sourcils froncés et poings sur les hanches. Au moins, il est assis sur la table basse. Je crois que c'est la seule fois où j'en suis contente. J'aime ce meuble, c'est de lui que dépend tout l'équilibre de la maison. Et puis je sais pas, je lui ai toujours trouvé un certain charme. Alors qu'il le maltraite ainsi c'était... Mais assis dans sa position, je le domine. S'il veut me regarder, il sera obligé de lever les yeux vers moi, ce qui est déjà une petite victoire sur la dispute qui va suivre. Enfin, si on peut toujours appeler ça une dispute, étant donné que ça arrive tous les jours depuis déjà plusieurs années. J'ai envie de lui faire ravaler son sourire, et je sais très bien comment je vais m'y prendre. En tout cas, j'ai une phrase-clé que je n'utiliserais en dernier, juste histoire d'enfoncer le clou et de lui interdire de rajouter quoi que ce soit.

"Alors, d'une part, si, tu es grognon et aigri. Et en plus tu es de mauvaise foi; Alors je te promets que si mon bébé fait du mal au canapé, j'aviserais. En attendant, il a rien fait de mal, à par être insolemment mignon. Et il n'a ni puce, ni tatouage, et avait l'air complètement affamé. Ensuite, je lui en ai parlé de ce prénom et il ne m'a pas griffée quand je l'ai nommé comme ça. Et puis sérieusement, y a pas matière à râler ! Il a tué personne, et je pense que c'est quand même pas gravissime de ramener un animal à la maison ! Tu feras quelle tête quand je ramènerais un mec à la maison ? Ou quand tu découvriras que j'ai pu faire des choses "pires" que le bécoter ? Tu trouves pas que t’exagères non ?"

Je reste debout. Il fait ses maths le bougre. A croire qu'il en fait exprès. Non seulement je déteste ça et rien que de fait de voir ces chiffres maudits me met en rogne, mais en plus de ça, Môsieur fait son génie des mathématiques face à moi qui suis incapable de comprendre quoi que ce soit au dessus d'un faible niveau en seconde. Parce que s'il se la joue comme ça, je peux très bien commencer à lui parler en espagnol. Parce que c'est l'une des matières dans lesquelles je m'en sors le mieux. Et que lui ne fiche jamais rien et ne daigne même pas essayer de comprendre. Je croise les bras sur ma poitrine et l'observe. Je détaille ses cheveux bleus. Il y a des fois où je regrette ce lien qui nous unit malgré nous. Ce lien qui fait que je ne peux pas me séparer de lui, que j'en suis incapable. Mais il faut que je me défende. Je ne peux pas le laisser se foutre de ma gueule comme ça.

"Et puis au moins, je ne sais pas si tu as remarqué, mais quand je suis avec le chat, je ne suis pas en train de jouer avec mon briquet, alors je ne vois aucun inconvénient à le garder. Comme ça tu me lâcheras un peu les basques avec ça. Comme si je risquais de foutre le feu à quelque chose ou à quelqu'un, non mais franchement, quelle idée ! Ah. Et ce soir j'ai une sortie de prévue avec mes amis."

Voilà la sentence finale. Je sors. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, je sortirais. Et surtout, je ne précise jamais avec qui, où et quand. Je reste joignable bien évidemment, mais je ne lui donne aucune indication. Peut-être avec ma meilleure amie, peut-être avec un petit ami secret, qui sait ? Mais je ne lui dis jamais rien sur ces mystérieuses sorties dont il fait les frais chaque fois qu'on se dispute réellement -ou pas d'ailleurs, il y a des fois où je sors sans qu'on aie à s'engueuler avant. Evidemment, ce n'était absolument pas prévu, mais il me suffit d'envoyer un sms, et le tour est joué. Et puis on a pas de mission, alors même cet argument là s'envole. J'attrape mon briquet et le glisse dans ma poche. Il m'a cherchée, il m'a trouvée. Il aurait dû s'en douter. Je rouvre la porte de la cuisine pour libérer Chamallow et m'enferme dans ma chambre. Je ne compte pas y rester éternellement enfermée, mais je vais guetter les possibles réactions de mon frère face à la boule de poils. Il ne tiendra pas longtemps, je n'en doute pas une seconde.
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Anonymous
Invité
Mer 21 Jan - 19:59
La jeune fille parti en emmenant le chat, ce qui pouvait vouloir dire deux choses : soit elle partait bouder dans sa chambre parce qu'il l'avait énervée, soit elle allait mettre le truc plus loin pour pouvoir l'engueuler. Étant donné qu'elle n'abandonnait jamais aussi rapidement, Hansel pariait plutôt pour la deuxième option. Comme pour lui donner raison -ce qu'elle n'aurait d'ailleurs jamais fait consciemment-, sa jumelle revint. Elle devait avoir l'air furieuse et avait certainement les poings sur les hanches -ce qu'elle faisait souvent quand ils se disputaient-, mais Hansel ne pouvait pas le constater par lui-même étant donné qu'il s'appliquait soigneusement à ne pas la regarder. Ça c'était un truc qui devrait l'énerver, vu que pour une fois, elle était plus grande que lui.

"Alors, d'une part, si, tu es grognon et aigri. Et en plus tu es de mauvaise foi; Alors je te promets que si mon bébé fait du mal au canapé, j'aviserais. En attendant, il a rien fait de mal, à par être insolemment mignon. Et il n'a ni puce, ni tatouage, et avait l'air complètement affamé. Ensuite, je lui en ai parlé de ce prénom et il ne m'a pas griffée quand je l'ai nommé comme ça. Et puis sérieusement, y a pas matière à râler ! Il a tué personne, et je pense que c'est quand même pas gravissime de ramener un animal à la maison ! Tu feras quelle tête quand je ramènerais un mec à la maison ? Ou quand tu découvriras que j'ai pu faire des choses "pires" que le bécoter ? Tu trouves pas que t’exagères non ?"

Hansel pouvant effectivement être de très mauvaise fois, il hésita un instant à lui demander si elle avait interrogé le chat sur son casier judiciaire, ou si il parlait l'humain en deuxième langue vivante. La deuxième partie de la tirade de sa sœur l'amusa beaucoup moins et le fit se renfrogner légèrement. Il ne supportait pas qu'elle aborde ce genre de sujet, qu'elle soulève ce genre d'idées. Et puis en plus ses questions étaient débiles, elle savait très bien qu'il serait incapable de rester indifférent le jour où elle ferait ça. Pour être tout à fait exact, ledit mec qui s'aviserait de "faire pire que la bécoter" devrait s'attendre à se faire démolir. Du style, avec une chaise -si si, je vous assure, un coup de chaise, quand on vise bien, ça fait mal-. Et puis Hansel pourrait aussi engager des gardes du corps pour éloigner le type de sa sœur. Ouais, ça, c'était pas mal du tout comme idée, il devrait la retenir tiens.

"Et puis au moins, je ne sais pas si tu as remarqué, mais quand je suis avec le chat, je ne suis pas en train de jouer avec mon briquet, alors je ne vois aucun inconvénient à le garder. Comme ça tu me lâcheras un peu les basques avec ça. Comme si je risquais de foutre le feu à quelque chose ou à quelqu'un, non mais franchement, quelle idée ! Ah. Et ce soir j'ai une sortie de prévue avec mes amis."

Bon, rien à dire, il devait avouer qu'elle était très forte pour l'agacer, elle aussi. L'argument du briquet était pas mal trouvé, seulement, il ne croyait pas une seconde qu'elle serait capable de ne pas y toucher dans l'appartement, chat ou pas. Quant à sa sortie … il ne cachait pas que cela l'agaçait beaucoup. Seulement, dans les amis de Grets, il s'en trouvait toujours au moins un qui acceptait de surveiller sa sœur pour la soirée. Et puis si jamais il ne trouvait personne pour ça, il était tout à fait capable de sortir lui-même pour la surveiller, non mais. Visiblement satisfaite de sa dernière pique, elle ouvrit la porte de la cuisine et parti s'enfermer dans sa chambre. Les murs et la porte les séparant ne suffisaient pas à Hans pour ne pas répondre, aussi éleva-t-il le ton pour qu'elle l'entende -en faisant mine de n'avoir entendu qu'une seule chose dans ce qu'elle avait dit- :

"T'as pas intérêt à ramener un mec ici, parce que je te jure que je le fous dehors !"

C'était très simplifié comme réaction. Si il avait voulu être exact, il aurait dit "je le balance malencontreusement par la fenêtre, puis sans faire exprès je fais tomber le canapé par la même fenêtre en plein sur lui, et si il bouge toujours, je mets le feu au canapé pour abréger ses souffrances". Il se re-concentra sur ses maths un instant avant que quelque chose ne vienne perturber son champ de vision. Il releva la tête et grogna :

"Kess tu veux toi ?"

Le chat laissa échapper une sorte de couinement. Hansel le regarda de travers. Pourquoi sa sœur s'était-elle entichée d'un animal aussi pathétique ? Cela faisait partie des mystères de la vie qu'il ne pourrait, sans doute, jamais élucider. Il haussa les épaules et baissa les yeux vers sa feuille. Quelques secondes de réflexion plus tard et le chaton avait sauté sur la table. Hansel se décala d'un micro-millimètre de l'autre coté. Chamallow avança de nouveau, l'air curieux, le jeune homme recula. Il allait se décider à balancer la bestiole sur le canapé quand elle lui sauta dessus. Pris par surprise, Hansel eu une réaction digne d'une gamine de cinq ans. Il poussa un "WAAAH !" entre la surprise et l'horreur et tenta de sauter sur le coté. Manque de bol, étant assis en tailleur sur une table, ce qu'il avait visualisé comme un bond digne d'un super-héros se révéla nettement moins classe. Il se rétama sur le sol, se fit écraser le pied par son sac, et manqua de faire tomber la table avec, ce qui lui aurait valu en prime les foudres de sa sœur.

"Le monde entier est contre moi. Je vous déteste tous. Surtout toi", marmonna-t-il en foudroyant le pauvre chat du regard.

Ledit chat ne paru pas du tout réceptif au regard mauvais de Hansel et entreprit de jouer avec la feuille de maths qui était miraculeusement restée sur la table -à vrai dire, Hans ne comprenait pas comment cela avait été possible, vu qu'il tenait la feuille dans sa main au moment de se vautrer-. Le jeune homme aux cheveux bleus, affreusement vexé par sa réaction par rapport au chat, décida de rester allongé par terre à faire le mort. Tant pis, il dirait à son prof qu'il s'était fait agresser par un tigre qui avait bouffé son exercice, ou un truc du genre.
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Anonymous
Invité
Dim 25 Jan - 16:35
Juste le foutre dehors ? Ca me paraît un peu court comparé à ce qu'il peut imaginer. C'est peut-être un matheux, mais on est du style doué pour inventer différentes manières de faire souffrir quelqu'un qu'on déteste. Mais je ne tiens pas spécialement à lui donner d'idées, parce que le mec que je ramène ici, bah, ce sera pas n'importe lequel. Je respire calmement pour ne pas lui répondre, et colle mon oreille contre la porte pour pouvoir écouter la réaction de mon cher frère face à cet espèce de monstre de cutitude qu'est min bébé. Je ne lui donne pas deux jours avant qu'il l'adopte à son tour, cédant à ses grands yeux verts de Chat Potté. J'entends un bruit sourd au bout de quelques minutes et je le reconnais entre mille. Mon jumeau vient de se vautrer lamentablement. J'ouvre discrètement la porte et m'approche sans être vue. Je souris face à cette vision absurde d'Hans, par terre, sur le ventre, le pied écrasé par son sac, le chat jouant avec sa feuille d'exercices à côté de lui. J'étouffe mon rire derrière ma main et m'approche, prenant mon bébé dans mes bras et posant les devoirs d'Hansel sur le canapé. Et puis c'en est trop. Je me mets à rigoler, d'un rire franc et clair. Même les voisins doivent m'entendre rire.

"Non mais sérieusement ? Me dis pas que t'as eu peur d'un chat ? Je veux plus jamais t'entendre dire quoi que ce soit la prochaine fois qu'on voit la vieille du cinquième, parce que franchement, en vrai, tu vaux pas mieux. C'est la créature la plus mignonne au monde, il devait juste vouloir te faire un câlin, parce que t'es mignon quand tu tires des têtes comme maintenant."

Je pose l'agresseur sur le canapé, et tends une main secourable à mon jumeau. Parce que même si je le déteste, il est pas si insupportable que ça, et qu'il est même parfois marrant. Et puis que c'est mon frère et qu'il est tout ce que j'ai et tout ce que je suis. Même s'il est étouffant et qu'il s'amuse à me mettre hors de moi, je l'aime. Mais bon, rêvez pas, il va se passer un bon moment avant que je le lui dise, hein. Ca reste quand même mon insupportable frère. Avec ses insupportables manies. Et sa manière insupportable de haïr ce que j'aime, même si c'est la chose la plus mignonne qu'il soit en face de lui. On pourrait presque croire qu'il en fait exprès. Parce que je ne vois aucune raison valable pour détester Chamallow. Qu'est-ce que c'est ? Le fait de devoir partager mon amour et mon attention ? Non mais franchement ! On parle d'un chat, là, pas d'un petit ami ! Non mais sérieusement. Une fois mon frère dégagé de son sac, je m'assieds par terre, à côté de lui, les bras croisés et un sourire narquois aux lèvres. Et pour insister sur le ridicule de sa réaction, je l'appelle par son vrai prénom. Ca fait des années que je ne l'ai pas fait. Depuis... Depuis qu'on a décidé de se surnommer Hans et Grets en fait.

"Tu vas pas me dire que tu est jaloux d'un chat ? Maël, sérieusement ! C'est ridicule ! Je vais pas t'aimer moins, parce qu'il est là ! On a plus six ans ! T'es pas mon fils, et on accueille pas un autre gosse quoi ! T'es mon frère, pis aîné, en plus, malheureusement. Donc t'es censé être raisonnable et c'est moi qui suis censée exagérer tout le teeemps."

Je l'embrasse furtivement sur la joue. Ca, c'est un peu moins rare, c'est quand on est tous les deux de bonne humeur et qu'on décide d'être des jumeaux normaux qui passent par leur temps à se taper dessus à grogner et à crier. Et quand on est pas en mission aussi. Je relâche mes bras et mes mains commencent à s'agiter toute seules. Je suis pas hyperactive, mais mon cerveau est habitué à la présence de certains objets dans mes mains ou mes poches. Je me lève rapidement;, prends le briquet à la cuisine et reviens à ma place initiale, avec un sourire un peu gêné. Un de mes arguments vient de voler en éclats. Mais je me sens mieux avec dans mes mains. C'est comme ça, c'est devenu une véritable habitude dont il est très dur de se défaire. Mais il est bien, là, entre mes doigts, mieux qu'à traîner dans la cuisine, à la portée de n'importe qui. Et puis comme ça je peux me défendre -comme si je ne savais pas me battre. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ça le dérange, il devrait se sentir rassuré de savoir que j'ai une arme potentielle avec moi.
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Anonymous
Invité
Dim 1 Fév - 16:32
Il entendit sa sœur arriver à pas de loup après son vautrage monumental mais resta à faire le mort, persuadé qu'elle devait être en train de se retenir de rigoler. Il ne voulait même pas voir sa tête, c'était déjà assez vexant comme ça d'avoir une peur d'une espèce de crevette poilue. Hansel l'entendit attraper ladite bestiole, et elle éclata de rire. Il en était au stade où il hésitait à dire "Bon, le prof d'EPS avait raison, faire un triple saut périlleux en étant assis, c'est impossible" pour faire genre tout était fait exprès, lorsque Gretel commença à se foutre de lui, à son plus grand agacement.

"Non mais sérieusement ? Me dis pas que t'as eu peur d'un chat ? Je veux plus jamais t'entendre dire quoi que ce soit la prochaine fois qu'on voit la vieille du cinquième, parce que franchement, en vrai, tu vaux pas mieux. C'est la créature la plus mignonne au monde, il devait juste vouloir te faire un câlin, parce que t'es mignon quand tu tires des têtes comme maintenant."

D'abord, si elle espérait qu'il allait arrêter de se moquer d'elle pour la vieille, elle se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate. C'était tellement drôle de la voir se liquéfier devant leur voisine -bon, d'accord, elle avait une tête de méchante sorcière, mais elle leur avait jamais sauté dessus pour les bouffer, donc Hansel n'avait rien contre elle-. Il ne répondit rien, se refusant à admettre devant elle que oui, effectivement, le sac à puces lui avait foutu la trouille de sa vie, parce que c'était carrément pathétique. Il s'imagina vaguement, dans 60 ans, raconter à ses petits-enfants qu'il avait failli faire un arrêt cardiaque à cause d'un chaton. Nan vraiment, c'était la honte, jamais il ne pourrait avouer ça. Il finit par attraper la main qu'elle lui tend pour se redresser dignement, en surveillant d'un coin de l’œil le mini-démon qui, ayant l'air assez satisfait de lui, s'était mis à bailler et s'était roulé en boule sur le canapé, genre"Oh regarde Grets, je suis adorable, je suis si gentil, ton frère il est méchant, il a essayé de me torturer, maintenant je suis fatigué, donc je vais dormir. Fais moi un câlin". Sale bête va. Il fila un grand coup de pied dans son sac pour l'éloigner et pesta intérieurement. Sa jumelle s'assit à coté de lui et lui fit un grand sourire moqueur, les bras croisés. Il croisa les siens aussi, histoire de montrer qu'il boudait -oui oui, très mature le Hans-.

"Tu vas pas me dire que tu est jaloux d'un chat ? Maël, sérieusement ! C'est ridicule ! Je vais pas t'aimer moins, parce qu'il est là ! On a plus six ans ! T'es pas mon fils, et on accueille pas un autre gosse quoi ! T'es mon frère, pis aîné, en plus, malheureusement. Donc t'es censé être raisonnable et c'est moi qui suis censée exagérer tout le teeemps."

"D'abord j'exagère pas", marmonna-t-il de manière inaudible, de très mauvaise foi.

C'est après qu'il réalisé. Maël. Elle l'avait appelé Maël. Ça le choquait presque, tellement cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait. Plus de huit ans. Maël. Le prénom, il aurait pu l'aimer, si ce n'était pas ses parents qui le lui avait donné. Maël. Il laissait les autres l'appeler comme ça parce qu'il ne pouvait pas officiellement se présenter comme Hansel, mais sa sœur, non. Elle ne l'appelait jamais comme ça. Elle l'embrassa sur la joue. Ça, ça le surprenait moins, mais enfin là, ça faisait beaucoup d'un coup. Elle commença à s'agiter sans qu'il ne sache quoi répondre, et se leva. Il se rembrunit, sachant très bien ce qu'elle était partie chercher. Effectivement, elle revint s'asseoir peu de temps après, l'air gêné, le briquet dans les mains. Il déteste son obsession. Ce n'est pas normal qu'elle ai autant envie d'avoir un objet dangereux dans les mains en permanence. Surtout qu'elle n'a absolument pas l'air de comprendre que ça peut être source de danger, et pas un joujou innocent. Il regarda l'objet d'un air mauvais mais renonça à lui faire la morale pour le moment. De toute façon, ça ne changerait sûrement rien.

"Ben c'est quoi l'intérêt d'être le plus grand si t'écoutes jamais ce que je dis ?", râla-t-il en souriant très légèrement.

Il ne pouvait pas lui faire la gueule après un bisou. C'était juste le geste de réconciliation par excellence entre eux. Il ne pouvait donc pas lui en vouloir. Il leva les mains en signe de capitulation.

"Tu gardes ton chat, d'accord. Mais alors, il rentre pas dans ma chambre, sinon je me sens autorisé à l'engueuler et je doute qu'il apprécie. Et jme sens pas obligé de m'en occuper quand t'es pas là. D'acc ?"

Il persistait dans le "J'm'en fous j'l'aime pas", mais au moins il tolérait sa présence dans l'appart, ce qui était un grand progrès. Sisi, je vous assure.
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"Le véritable gentleman est celui qui appelle toujours un chat un chat. Même lorsqu'il trébuche dessus et qu'il tombe." ~ PV Grets

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